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Levy était assise en face de Gajeel tandis qu'il essayait d'attirer son attention voyant qu'elle ne cessait de fixer attentivement la table d'à côté. Il inclina la tête à son tour et vit qu'elle ne cessait de regarder la copine de Jellal.

— Tu l'as connais ? demanda-t-il.

L'adolescente sursauta quand la voix de Gajeel perça dans ses oreilles.

— Désolée, tu disais ?

— Je demandais si tu la connais, tu la regardes depuis tout à l'heure.

— Je crois bien qu'il s'agit d'elle, je veux dire une ancienne amie du collège.

— Elle s'appelle Erza si ça peut t'aider.

Le visage de Levy s'illumina.

— C'est bien elle. Excuse moi je vais aller la saluer, dit-elle, se mettant debout.

— Sans problème.

Levy s'avança vers leur table et Jellal leva les yeux vers la nouvelle arrivante et demanda à Erza de se retourner.

La rousse fronça les sourcils puis un sourire vint illuminer son visage.

— Levy ?

Cette dernière hocha la tête sourire aux lèvres et émue, Erza lui prit les mains

— Je suis tellement heureuse de te revoir et je n'imaginais pas qu'on se rencontrerais ici.

— C'est une belle coïncidence, approuva celle-ci.

— Et Lucy ? Tu as de ses nouvelles ?

— Oui on fait le même lycée. Elle ne va pas croire quand je lui dirai qu'on s'est revue.

Erza sourit et se retourna pour s'adresser à Jellal.

— Tu m'excuses un moment ?

— Oui vas-y.

Les deux adolescentes s'assirent à une autre table pour causer en toute intimité. Par quoi commencer ? Il y'avait tellement de chose à dire. Après un rapide rappel sur leur quotidien depuis leur séparation, Levy demanda :

— Et Jellal, c'est bien celui dont tu nous avais parlé ? Ton ami d'enfance.

— Oui, on s'était revu de façon si inattendu. Je n'ai jamais pu taire les sentiments que j'avais pour lui. Maintenant que nous sommes ensemble je suis si heureuse.

— Moi aussi je suis contente pour toi.

— Et toi ça c'était passé comment avec humm... J'ai oublié son nom déjà. Mais celui dont tu aimais ?

— K-Kenji ?

— Oui c'est ça.

Le visage de Levy s'attrista et toute sa bonne humeur s'envola, constatant cela Erza s'excusa.

— Désolée. Ça c'est si mal passé que ça ?

— Oui. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler, ça me rappelle des souvenirs que je veux oublier.

— Je comprends. C'est pas grave.

Un silence gênant s'installa et Levy changea de sujet.

— Je me suis faites de nouvelles amies, Juvia et Mirajane.

— Juvia, la soeur de Gajeel ?

— Tu l'as connais aussi ?

— Juste de nom. C'est la première fois que Jellal m'amène ici et il voulait me présenter à ses amies.

Levy se remit à sourire.

— On devrait se revoir avec Lucy, elle serait très contente. Je vais te présenter à mes amis, dit-elle.

— Avec plaisir.

La bleutée se leva et attira l'attention de Mirajane et Juvia qui étaient beaucoup trop dans leur bulles avec leur copain. Ça la fit sourire.

— Désolée, je vous les empruntes un instant.

— Tant qu'elles reviennent, dit Luxus.

Levy se mit à rire.

— Bien sûr.

Elle amena ses amies auprès d'Erza pour faire les présentations.

Depuis tout ce temps, Gajeel ne manquait aucun de ses gestes. Il aimait tellement la voir comme ça, aussi souriante.

— Mec si les regard tuaient cette fille serait déjà morte, souligna Natsu.

Celui qui serait mort, c'est lui, mort d'amour.

Sur cette pensée, il ne put resister à l'envie de l'observer à nouveau et il remarqua donc que ses amies s'étaient familiarisées avec Erza. Les conversations allaient de bon train entre elles on dirait.

— Tu savais que Gajeel aimait Levy ?

— Mira !

— Bah quoi ? C'est la vérité !

— Tu n'es pas obligée de le dire à chaque fois.

Erza sourit et s'adressa à Levy.

— Je crois qu'il regarde par ici.

Celle-ci se retourna, son regard plus qu'insistant, déstabilisant et le sourire qu'il lui rendit la fit rougir. Elle tira délicatement une mèche de ses cheveux et se leva.

— Je suis très contente de t'avoir revu mais je vais devoir y aller.

— Mais tu ne vas pas renter aussi vite ? se plaignit Juvia.

— J'ai promis de ne pas mettre long.

Elle câlina ses amies pour les dires aurevoir et s'avança aussi vers Gajeel pour l'avertir de son depart.

— Je suppose que je peux pas te demander de rester encore.

— Je dois vraiment rentrer.

— Fait attention à toi.

— Oui, merci.

Quand elle se retourna et sortit, Gajeel soupira. Il se sentait toujours comme ça en son absence. Il avait l'impression que chaque pas qu'elle faisait loin de lui était un pas de plus loin de son cœur.

Son cœur qui souffrait quand elle n'était pas là, qui souffrait quand elle était loin de lui, loin de ses sourires. Il la voulait près de lui, dans ses bras et l'embrasser librement sans retenu.

Mais pourquoi espérer ? Déjà qu'il ne lui avait jamais rien dit concrètement, il avait juste lâcher en pleine conversation qu'il l'aimait. Il devait lui montrer qu'il l'aimait et qu'il la voulait près de lui. Il devait conquérir son cœur même si ça n'allait pas être quelque chose de simple après sa relation désastreuse.

* * * * *

Dans la pièce où une petite silhouette se retournait inlassablement dans le lit en transpirant et serrant fortement les draps, il faisait nuit noir.

Sa respiration était bruyante et elle murmurant des choses incompréhensibles, l'air d'avoir mal, de souffrir, d'étouffer tellement qu'elle se réveilla brusquement et se replia contre elle-même.

Pas ça ! Pourquoi ça l'arrivait maintenant ? Pourquoi revivre ces moments ? Elle voulait les oublier et non les revivre.

— Je ne suis plus avec lui, tout va bien, essaya-t-elle de se calmer.

Malgré ces mots rassurants qu'elle se prodiguait à elle-même, ses larmes ruisselèrent le long de son visage et elle se recoucha dans le lit en murmurant sans cesse pour se rassurer et ne pas se laisser envahir par cette peur insoutenable.

— Je ne suis plus avec lui, je ne suis plus avec lui, tout va bien.

Levy finit par se rendormir pas sans mal toutefois.

Des jours passèrent pour le mieux bien que quelques fois elle refaisait ces mêmes rêves. C'était insupportable.

Pour eviter de garder tous ces tourments en elle, Levy se confia à ses amies et même si elles n'avaient pas trouvé de solution, elle se sentait au moins entourer et réconforter.

— Je ne veux plus vivre ça, même si ce n'est qu'en rêve ça me tourmente.

— Ne t'inquiètes pas, tout finira par s'arranger, rassura Mira.

— Nous sommes avec toi, dit Juvia.

— Parfois j'ai peur de le croiser et qu'il me fasse du mal.

— C'est bien ça le problème, cette peur que tu ressens. Tu dois être forte et vaincre cela. Tu y arriveras j'en suis sûr, encouragea Lucy.

Levy était tellement contente d'avoir ses amies près d'elle.

— Merci d'être toutes passées.

— Ce n'est rien, on allait pas t'abandonner dans un tel moment .

Après le depart de ses amies, la jeune fille passa dans la chambre de sa sœur qui caressait son chat. Au lieu du sourire qu'affichait habituellement Wendy lorsqu'elle se trouvait avec Carla, son expression était toute déboussolée.

— Tu vas bien ? s'inquieta-t-elle, approchant du lit.

— Pas du tout.

— Qu'est-ce qu'il y'a ?

— Je veux aller me promener mais papa et maman ne veulent pas que j'y aille seule aujourd'hui.

— Je peux y aller avec toi si tu veux.

— Vraiment ? Tu n'as rien à faire ?

— Puisque je te le propose, je suis libre et j'ai envie de marcher et me distraire.

— Super ! Attend un instant.

Sa petite sœur se jetta dans sa penderie pour mettre des vêtements bien plus joyeux avant de cajoler son animal en guise d'aurevoir.

— Je suis prête ! Allons-y, dit-elle, tirant sa sœur en riant.

— Mais pas si vite !

Wendy l'amena au grand parc d'attraction et celle-ci essayait de lui convaincre d'en faire plusieurs.

— Non, je ne veux pas faire la grande roue.

— Mais pourquoi ?

— J'ai le vertige.

— Bon d'accord. Mais tu feras toutes les autres.

— Ok pour te faire plaisir.

Elle aurait dû mieux réfléchir avant de sortir cette phrase. Wendy la tiraillait à gauche et à droite mais elle devait avouer que tout ceci était très amusant. Se distraire ainsi, pouvoir rire le cœur léger, passer cette journée avec sa sœur étaient exactement ce dont elle avait besoin.

Avec toute la quantité de chose que Wendy avait pu gagné ou qu'elle lui avait demandé d'acheter, c'est les deux mains pleines de sac qu'elles entamèrent le chemin du retour.

— Pourquoi c'est moi qui porte tes sacs ?

— Parce que tu es la grande sœur.

— Mais tu ne portes rien toi.

— Tu peux bien faire ça pour moi ?

Levy tira une mine déconfite et céda aux caprices de sa sœur.

Wendy vit des ballons à l'autre bout de la rue et surexcitée, elle s'exclama :

— Des ballons ! Tu peux attendre là ? Je vais en chercher.

Sa petite sœur traversa la rue sans lui laisser un temps de réponse, abandonnant Levy à l'arrière. Cherchant à rejoindre Wendy, elle fit tomber ses sacs face à une vague de personnes qui lui bouscula. La bleutée se pour les ramasser quand une s'accroupit pour pouvoir l'aider.

Levy leva les yeux et vit un jeune homme plutôt grand, cheveux brun et aux yeux couleur bleue.

— M-Merci, remercia-t-elle lorsqu'il lui rendit ses sacs.

— Tu es toute seule ?

— Non, je suis accompagnée. Excusez-moi.

Elle voulut s'en aller mais il lui bloqua le passage.

— Je peux te tenir compagnie ? demanda-t-il, lui offrant un sourire qui se voulait charmeur.

— Merci mais ça ne sera pas nécessaire, refusa-t-elle, insensible à son jeu.

Levy sursauta lorsqu'il lui saisit le bras alors qu'elle cherchait à le contourner pour pouvoir s'en aller.

— Ne me touchez pas !

La sensation qui s'était dégagée d'elle était très désagréable. Elle avait eu comme un flash : kenji lui saisissait violemment la main.

L'effet inverse se produit, il renforça plutôt sa prise pour qu'elle ne puisse s'échapper et se débattant, elle fit tomber une nouvelle fois ses sacs.

— Je vous en prie ne me touchez pas, lâchez moi !

— Allez ma belle fait pas ta difficile.

L'adolescente se mit à respirer difficilement. L'emprise dans lequel elle se trouvait lui rappelait l'infériorité qu'elle avait tant vécu avec Kenji. Elle étouffait, elle voulait se sortir d'ici.

Ce jeune homme n'avait pas l'air de remarquer son mal être, ou bien il ne désirait pas en tenir compte.

— Lâche sa main.

En reconnaissant cette voix, la jeune fille fut on ne peut plus soulagée. Elle ne voulait pas savoir pourquoi il se trouvait ici, il était là et c'était tout ce importait.

Le jeune homme lui relâcha le bras, prit sur le fait et elle en profita pour courir dans les bras de Gajeel.

— Tout va bien, dit-il, entourant ses bras autour d'elle.

Cette étreinte lui donna l'impression d'être tout d'un coup en sécurité.

— Tu ne vas pas aller avec lui ?

— Tu ne comprends pas quoi dans ce que je t'ai dis ? Ne t'approche plus d'elle, gronda-t-il, l'air suffisamment furieux.

— Tss... De toute façon elle n'était pas si intéressante.

Le jeune homme partit et Gajeel releva la face de Levy vers lui.

— Ça va ?

— Oui, merci.

Le regard de Levy restait encore apeurer.

— Il est parti, dit-il.

Elle hocha la tête, le remerciant encore et encore jusqu'à ce que ses larmes finissèrent par couler ce qui perturba Gajeel. Il sentit subitement qu'elle s'accrochait à lui, tenant fermement son haut les mains tremblantes.

— J'ai eu peur, quand il m'a attrapé le bras ça m'a rappeler quand Kenji me faisait du mal.

— T'inquiètes pas, c'est fini.

Gajeel se doutait bien que ce genre de chose devait être difficile à oublier, moindre chose faisait resurgir ces douloureux souvenirs.

..........

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6 décembre

Marie

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