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Levy avançait toute tremblante vers le chemin qui menait chez son petit ami. Le message qu'il l'avait envoyé plus tôt était creux, sans chaleur ni rien.

        
Kenji
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Je suis rentré, viens me voir.

Bonjour Kenji, tu as fais bon voyage j'espère.

Je travaille actuellement sur un exposé, je pourrais venir te voir demain. Ça te va ?

Je veux te voir, alors viens tout de suite.

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A celà, elle n'eut ni le courage, ni la volonté de lui répondre. Ses messages n'étaient plus du tout comme ceux d'avant, plein d'attentions. Elle qui avait cru que ce voyage lui aurait remis les idées en place, qu'il se serait rendu compte à quel point il était blessant avec elle. Mais rien. Rien.

Son téléphone vibra une nouvelle fois à la réception d'un nouveau message.

Kenji
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Je t'attends.

Je suis là.

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Elle inspira grandement avant de reprendre le chemin. Son absence lui avait fait du bien mais maintenant, elle aurait voulu que le temps s'arrête ayant redouté ce moment plus que tout.

Devant le studio qu'occupait son copain, elle cogna doucement quelques coups et l'attente ne se fit pas longue. La porte s'ouvrit subitement laissant entrevoir le maitre des lieux, sourire aux lèvres.

Kenji la fit entrer et elle s'avança prestement vers le petit salon qu'elle connaissait si bien, prenant place sur le sofa gris.

— Du thé ? lui proposa-t-il.

Elle hocha la tête.

Du thé, il la recevait toujours avec du thé et des gâteaux.

Au début ça la flattait, maintenant ça la laissait de marbre.

Son petit ami lui tendit la tasse qu'elle prit et il s'assit sur la table en face du siège qu'elle occupait. Des bonnes manières, il s'en foutait en sa présence tant qu'il pouvait la regarder.

Levy but son thé gorgée par gorgée les mains légèrement tremblantes. Pourquoi ? Il l'intimidait juste en la regardant.

— Tu m'as manqué, souffla-t-il.

Il avait l'air sincère car ses yeux vert brillèrent à sa phrase.

Levy baissa sa tasse et il recupera celle-ci de sa mains pour la déposer sur la table.

— Toi aussi, répondit-elle par automatisme.

Elle lui mentait en ce moment mais avait-elle le choix ?

Il s'assit à ses pieds, face à elle.

— Tu n'as pas l'air heureuse de me voir.

— Si. Je suis juste un peu surprise que tu sois rentrée aussi vite.

— Est-ce que tu me mens ?

Mentir ? Elle n'était pas douée pour ça et il le savait très bien. Mais toutefois, elle ne pouvait pas dire qu'elle lui mentait, elle devait faire semblant.

— Oui tu m'as manqué, dit-elle essayant d'être convaincante, en lui souriant.

Il avança sa main vers sa joue qu'il caressa.

— Je t'ai apporté quelque chose, lui dit-il, content.

Il retira une toute petite boîte de sa poche qu'il ouvrit et il y fit sortir à l'intérieur une fine chaîne en argent, très brillante avec pour médaillon une petite fée.

— Tu aimes bien les fées n'est-ce pas ?

— Oui.

Kenji attira Levy à lui et désormais entre ses jambes, il lui mit la chaîne à son cou.

— C'est très jolie, dit-elle sincère, touchant le médaillon.

— Ne l'enlève pas.

Elle acquiesça en hochant la tête.

— Comment s'est passé ton voyage ? demanda-t-elle.

— C'était bien mais je ne pouvais pas attendre une semaine de plus avant de rentrer, je voulais te voir.

Avant, ces mots l'auraient rendu heureuse mais plus maintenant, elle préférait encore mille fois être loin de lui.

— Tu es toujours aussi belle, dit-il.

— Merci.

Kenji se rapprocha de ses lèvres qu'il embrassa doucement.

Il y'a peu elle aimait encore quand il l'embrassait mais tout avait changé, il avait changé.

Ils se séparèrent et elle sentit son souffle sur sa peau, son visage encore proche du sien.

Le fixant de ses yeux noisettes, elle le détailla enfin depuis qu'elle était venue. Il avait coupé ses cheveux vu qu'ils étaient plus court que lorsqu'il avait voyagé, étant un peu plus net au niveau de son cou et se terminant par des boucles. Des cheveux châtains clair qui recouvraient son front et dont les mèches cachaient parfois ses yeux, son grain de beauté en dessous de son œil droit et pour finir, ses yeux vert qui la fixaient intensément. Elle le trouvait beau, elle l'avait toujours trouvé beau.

— Tu reprends les cours quand ? demanda-t-elle, sortant de sa contemplation.

— Dans deux semaines, répondit-il, passant délicatement une main dans ses cheveux.

— Ça te fais plaisir ?

— C'est pas plus mal. Et toi ? Tu la sens bien cette dernière année de lycée ?

— Je crois.

— Tu t'es fais de nouveau amis ? demanda-t-il, tournant une mèche de cheveux autour de son doigts.

— Non, j'ai toujours les mêmes amies.

— Et cette Lucy ?

— Je ne lui parle plus, répondit-elle à la hâte.

Elle n'avait jamais autant menti que lorsqu'elle était avec lui mais c'était pour son bien à elle.

Kenji déposa ses lèvres dans son cou et lui fit un baiser.

— Je déteste quand tu me mens, murmura-t-il.

Levy déglutit lorsqu'il descendit ses mains le long de ses bras pour saisir ses poignets qu'il comprima très fort.

— Ne la revois plus, ordonna-t-il.

— C-C'est mon... amie, souffla-t-elle, serrant les dents.

— Tu discutes mes ordres ?

— C'est impossible pour moi de l'ignorer, ajouta-t-elle, nous sommes dans la même classe.

Il n'ajouta rien et se mit à respirer son parfum, arrêtant son tourment pour faire glisser les bretelles de sa robe.

— Tu sais ce dont j'ai envie ?

— Non, dit moi.

Elle répondait comme une machine, sachant toujours ce qu'elle devait répondre pour ne pas le contrarier.

— De toi.

La gorge de Levy se noua quand il approcha sa main de son cou qu'il caressa ses cuisses en remontant sa robe.

* * * * *

Le week-end se termina au grand plaisir de Levy, sachant qu'elle ne le reverait pas avant le week-end prochain.

La semaine de classe commença et quatres adolescentes étaient dans la cour de l'école avant le début des cours.

— Waouh c'est trop beau ! s'exclamèrent les filles.

— Merci.

Juvia et Mirajane admirait le collier que portait Levy.

— J'aimerais bien avoir un copain comme Kenji, envia Juvia.

— Je te le conseille pas, siffla la blonde.

— Oh toi alors, on aurait dit que tu as un problème avec lui, dit Mirajane, de sa belle voix angélique

— Peut-être bien, murmura-t-elle.

— Tu es juste jalouse parce que toi tu n'as pas de copain, renchérit Mirajane, mais ne t'inquiètes pas, je suis là pour te mettre en couple.

— Non, non je peux bien m'en passer, déclara Lucy.

— Mais pourquoi ? s'étonna Mirajane, faisant mine de vouloir pleurer.

— C'est bon, c'est bon je te laisse me trouver quelqu'un, souffla Lucy.

— Et toi Juvia, je me charge de toi ?

— Non merci, je... j'aime déjà un autre.

— Ah bon ? s'étonnèrent les filles.

Juvia hocha la tête.

— C'est qui l'heureux élu ? demanda Mirajane, curieuse.

— C'est un ami de mon frère, souffla-t-elle.

La sonnerie retentit interrompant leur moment de causerie.

— Je crois qu'on doit aller en cours, avertit Levy.

Mirajane avec ses longs cheveux blancs balancant dans son dos et Juvia, s'avançèrent. Lucy et Levy quant à elles restèrent derrière à la traîne.

— Dit moi, qu'est-ce qui s'est passé hier ? s'inquiéta son amie.

— Rien, ne t'en fait pas, rassura la bleutée.

— Il vient tout juste de rentrer et tu as déjà l'air triste. Tu es silencieuse depuis ce matin.

— Il ne m'a rien fait hier, mentit-elle.

— Et qu'est-ce qu'il t'as dit ?

— Qu'il était content de me revoir.

— Rien d'autre ?

— Rien d'autre. Lucy allons en cours, implora-t-elle, voulant échapper à ces questions dont elle ne désirait répondre.

— Ok. On terminera l'exposé ce soir, capitula Lucy, voyant bien que Levy ne voulait pas lui parler de sa soirée d'hier avec Kenji.

* * *

Cette semaine passait beaucoup trop vite au goût de Levy. Elles avaient remis leur exposé à temps et s'en étaient sortis avec une très bonne note.

Les seuls moments où elle ne pouvait pas penser à lui c'était quand elle passait du temps avec ses meilleurs amies mais malheureusement, Kenji avait demandé à la voir ce vendredi soir malgré leur rendez-vous de ce week-end.

Ce n'était pas suffisant on dirait.

— Je vais y aller, avertit-elle aux autres, en sortant de la classe.

— Mais où tu vas ? s'étonna Juvia.

— Chez Kenji.

Lucy roula des yeux.

— Mais rentre d'abord à la maison avant d'aller le voir, tu ne vas pas y aller en tenue.

— Il n'aime pas se faire attendre.

— Tu ne peux pas toujours lui obéir.

— Je n'ai pas le choix Lucy, murmura Levy

— Lucy laisse là. Va s'y Levy et surtout on t'attend demain au café, soit à l'heure, rappela Juvia.

— Promis je serais là.

Lucy lança un regard attristé à Levy qui tourna le dos le coeur lourd, priant de retrouver le Kenji qu'elle avait toujours aimé.

.........

Avis ?

29 septembre

Marie

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