~ 18 ~

Juvia s'était levée pour apporter de quoi boire à ses amies, une limonade et deux jus de fruit.

Elle entra en cuisine pour tout préparer trouvant sa mère et gajeel en train de confectionner un gâteau, en plus il avait l'air énorme.

— C'est pour qui ce gâteau ?

Sa mère s'arrêta un instant, réfléchissant.

— C'est une connaissance de l'ami d'une amie qui avait besoin d'aide. Enfin bref c'est une commande.

— Tu ne fais pas de commande.

— Mais c'était pour l'anniversaire d'un petit garçon j'allais pas refuser.

— T'aurais dû, tu sais combien de temps ça prend pour faire un gâteau pareil ? siffla Gajeel.

— C'est pour ça que j'ai besoin de toi. On doit livrer dans deux heures.

— Super, en plus tu me mets la pression.

— Arrête de te plaindre.

Juvia s'éclipsa en souriant rejoignant ses amies. Elle leur avait demandé de monter dans sa chambre désirant passer un long moment ensemble.

*

Bientôt deux heures et ils n'étaient pas encore en route, encore en cuisine en train d'emballer le gâteau.

— Il est vraiment énorme ce gâteau, s'extasia madame Redfox.

— C'est juste un gâteau.

— Fait pas le rabat joie. Va mettre le gâteau dans la voiture je te rejoins plus tard je vais fermer le café.

Il prit l'énorme gâteaux et alla le placer à place arrière de la voiture et s'adossa à la portière attendant patiemment sa mère.

— Je conduis ou tu conduis ? demanda-t-il lorsqu'elle vint enfin.

— Je conduis, toi tu roules trop vite.

Il haussa les épaules, indifférent.

— Pourquoi suis obligé de t'accompagner ?

— J'ai pas envie d'y aller seul en plus tu n'as rien à faire.

— Ouais c'est ça.

— Allez monte on y va, on a déjà du retard.

Ça faisait près d'un quart d'heure qu'ils étaient en chemin, et Gajeel était en train de tapoter sur son téléphone n'ayant rien d'autre à faire bien que l'air pensif.

— Comment va Levy ? demanda sa mère.

— Pourquoi tu demandes ça à moi ?

— Tu étais avec elle tout à l'heure.

— Elle va bien.

En pensant, il avait oublié de garder en sûreté les gâteaux qu'elle lui avait fait.

— C'est pas vrai !

— Qu'est-ce qu'il y'a ?

— Non rien j'ai juste oublié de garder quelque chose.

Il ne savait même plus s'il les avait couvert. Peut-être qu'il devrait envoyé un message à Juvia de les garder pour lui et c'est ce qu'il fit.

— Et dit moi elle est toujours avec... Son petit ami ?

— Non, plus maintenant.

Sa mère freina brusquement joignant ses mains, heureuse.

— Oh vraiment ? Je savais bien que tu finiras par avoir tes chances avec elle.

— Putain ! Qu'est-ce qui te prends de freiner de cette façon ?

— Désolée, désolée, désolée.

Elle se remit en route harcelée par plusieurs klaxon venant d'autres voiture

— Elle va bien ? Je veux dire elle l'aimait n'est-ce pas ? Ça doit être difficile pour elle.

— C'était le mieux à faire.

— Je comprends pas, comment ça le mieux pour elle ?

Sa mère sourit ne tenant pas en compte qu'il ne l'avait pas répondu.

— Ils ne sont plus ensemble c'est une bonne nouvelle, je veux dire pour toi.

— Peut-être.

— Peut-être ? s'étonna-t-elle. Tu n'as pas l'air enthousiaste, tu vas laisser tomber ?

— Je doute qu'elle puisse s'intéresser à moi. Ils ne sont pas ensemble mais ça veut rien dire, pour elle je serais rien de plus que le grand frère de son amie.

— Ne dit pas de chose pareille, tu vas laisser tomber comme ça ?

— Je sais pas et je doute qu'elle veuille se remettre avec quelqu'un.

Après ce qu'elle avait subit de plus que c'était sa première relation, ce qui a dû être traumatisant pour elle.

— On n'est pas bientôt arrivé ? demanda-t-il pour changer de sujet.

— Je crois que si. Au tournant ici c'est là si je me souviens bien de l'adresse qu'on m'a noté. Tu peux regarder, je l'ai posé là.

Il prit la feuille que sa mère lui indiqua.

— C'est bien là, dit-il.

Il se mit à lire ce qui était écrit tout en bas de la note.

Commande de la part de la famille Sasaki.

Sasaki ? Il avait l'impression d'avoir déjà entendu ce nom.

Sa mère gara et descendit de la voiture puis Gajeel alla sortir le gâteau.

— Il est gigantesque cette maison, commenta madame Redfox.

La grille était ouverte, la cours décorer de ballon et le jardin embelli de guirlandes.

Ils avancèrent pour sonner à l'entrée tandis que Gajeel se tenait à côté voulant juste rentrer. La musique qui tapait dans ses oreilles lui faisait mal à tête lui qui voulait juste se reposer aujourd'hui après cette semaine chargée qu'il avait eu.

La porte s'ouvrit et son expression changea ainsi que pour celui qui se tenait face à eux. Un silence pesant s'installa tandis que les deux jeunes hommes se défièrent du regard.

Madame Redfox sourit gênée.

— C'est bien ici la famille Sasaki ?

— Oui c'est pour quoi ?

— Une commande pour madame Sasaki.

— C'est ma mère, je vais la prévenir, vous pouvez entrer.

— On est bien là, coupa Gajeel sec.

Kenji s'en alla à l'intérieur et la mère de Gajeel se tourna vers son fils.

— Il me rappelle quelqu'un, souffla t'elle.

— C'est Kenji.

— Ah !

— Si j'avais su que c'était pour sa famille je t'aurais pas aidé.

— Met ta jalousie de côté. J'imagine donc que c'est l'anniversaire de son petit frère.

— Tss... Il a même un petit frère.

Quel genre de grand frère était-il ?

— Je t'attend là bas.

Il alla s'adosser contre la grille et croisa les bras enfouissant ses mains dans le pull qu'il portait. Fallait que ça tombe sur lui. Et dire qu'il avait préparé de ses propres main un gâteau pour le petit frère de l'ex de la fille qu'il aimait.

Il vit sa mère causer au loin sans doute avec la mère de Kenji tandis que lui, Il sentait le regard froid de ce dernier sur lui.

Gajeel se retourna le fixant à son tour, le regard de Gajeel n'avait rien d'amical. Il se défiait des yeux, personne ne comptait baisser le regard. Gajeel n'allait pas non plus le faire, il ne l'intimidait pas. Kenji finit par détourner le regard et s'en aller.

— Arrête de le regarder de cette façon, tu fais peur, dit sa mère en arrivant vers lui.

— C'est qu'un lâche de toute façon.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Pour rien on y va. T'as fini ?

— Oui.

Maintenant il pouvait rentrer et se reposer après cette semaine de stage. Gajeel s'avança vers la voiture montant du côté conducteur.

— Mais non tu ne conduis pas, tu vas trop vite.

— Encore mieux.

— Si on a un accident je vais...

— J'ai plus l'âge pour que tu me punisses, vient monter si non je te laisse ici.

— Pourquoi j'ai un fils comme toi ? soupira-t-elle.

— Aucune idée.

— On dirait ton père, ah vous vous ressemblez tellement.

— Je sais.

— Ne va pas trop vite alors, demanda-t-elle.

*

Gajeel monta un à un les escaliers pour se diriger vers sa chambre retirant son pull pour le poser sur son épaule. Il faisait froid dehors mais à l'intérieur c'était autre chose.

Il avait un verre d'eau et des cachets en main. Il avait la tête qui explosait. Et puis avec tout ces klaxons ça avait empiré.

Il monta les escaliers en buvant ses cachets pour migraine.

— Gajeel, ça va ?

Il fronça les sourcils rouvrant les yeux.

— Levy ? T'es pas encore rentrée ?

— On était dans la chambre avec Juvia, on a pas vu le temps passé. Ça va ? demanda-t-elle car elle l'avait vu boire des comprimés

— J'ai juste mal à la tête.

Gajeel la regarda longuement avant de déclarer.

— Il fait froid dehors, tu devrais te couvrir, dit-il, inquiet qu'elle attrape froid.

— J'ai rien pour me couvrir.

Il haussa un sourcil puis il prit le pull déposé sur son épaule et le lui donna.

— Met ceci, c'est assez grand.

Levy hésita avant de prendre son vêtement.

— Merci.

Elle enfila le vêtement à l'immediat et celui-ci avait l'air immense pour elle. Il couvrait presque en totalité sa robe et les manches depassait de ses mains.

Gajeel sourit en voyant qu'elle avait l'impression de disparaître dans ce large pull. Il prit l'initiative de retrousser légèrement les manches pour dégager ses doigts.

— J'ai vu Kenji.

— Tu... Tu es allé le voir ?

— Comme si j'aimerais le voir. Tout ça à cause de cette fichue commande, c'était chez ses parents.

Elle hocha la tête.

— Je sais qu'aujourd'hui c'était l'anniversaire de son petit frère. C'est la première fois que j'y vais pas, seuls mes parents et Wendy y sont allés.

Gajeel monta une marche de plus tandis qu'elle était dans le sens opposés à lui.

Il la regarda dans les yeux, elle avait l'air triste. Il voulait juste la prendre dans ses bras. Et surtout, la voir ainsi dans son pull beaucoup trop grand pour elle la rendait irrésistible

Il n'était plus qu'à une marche d'elle la regardant sans se détacher de ses yeux et Levy baissa la face gênée par l'intensité de son regard mais il lui releva le visage puis caressa ses cheveux.

Au même moment, Mirajane, Lucy et Juvia descendirent.

— Mais Levy attend n-

Lucy s'arrêta constatant la présence de Gajeel et il leva les yeux vers les amies de sa sœur.

— Rentre bien, souhaita-t-il à Levy.

Il finit de monter les marches deux à deux répondant aux salutations des autres avant de s'enfermer dans sa chambre.

— Désolée de vous avoir interrompu, s'excusa Mira.

— C'est rien, on ne faisait rien d'important.

— Vraiment ? insista Mira.

— Oui, il ne me faisait que me regarder.

Un peu trop même.

— Depuis quand tu as ce pull ? demanda Lucy, intriguée.

— C'est celui de Gajeel, reconnut Juvia.

— Oh vraiment ? Et vous ne faisiez rien ?

— Mira arrête, il m'a dit qu'il faisait froid et il m'a prêté son vêtement.

— On devrait rentrer maintenant, intervint Lucy.

— Je vous raccompagne.

— Ne te gêne pas, merci pour la journée, disent-elles avant de s'en aller.

Après qu'elles soient parties, Juvia toqua à la porte de la chambre de son frère.

— Arrête de cogner et entre, ça me fait mal à la tête.

La jeune sœur entra dans sa chambre en refermant doucement la porte derrière elle. Son frère était couché sur le ventre, ses cheveux éparpillés sur le dos.

— Tu vas bien ?

— Pourquoi tu demandes ?

— Pour savoir.

Elle avança et s'assit sur le bord de son lit.

— Levy nous a tout raconter. C'est gentil ce que tu as fais pour elle.

— Comme si j'aurais pu la laisser vivre ça.

Juvia se coucha dans son lit.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— J'ai plus le droit de dormir avec mon grand frère ?

— T'es beaucoup trop vielle pour ça maintenant.

— Je le faisais bien avant.

— Ouais. T'avais peur des ombres.

— Mais c'est effrayant.

— Et tu m'empêchais de dormir.

— Non c'est faux c'est toi qui m'empêchait de dormir tu prenais trop de place.

Il resta silencieux un instant avant de demander :

— Tu vas rester dans ma chambre encore longtemps ?

— Je te tiens compagnie.

Juvia ajouta.

— Je suis sur qu'elle finira par te remarquer.

— Peut-être pas.

— Soit pas si négatif. Tu as attendu pendant tout ce temps c'est pas maintenant que tu vas laisser tomber.

Gajeel soupira et enfonça sa tête dans son oreiller.

— J'ai jamais aimé de cette façon, j'ai jamais aimé tout court mais elle me fait ressentir des choses, ça me fait du bien comme ça me fait souffrir. Parfois j'ai envie d'arrêter de ressentir ça mais quand je la vois, je l'aime encore plus mais elle n'est pas avec moi et ça me fait encore plus mal.

Juvia ne savait pas quoi répondre, elle savait que Gajeel aimait Levy mais pas à ce point. Ce qu'il ressentait était beaucoup trop profond pour s'en débarrasser aussi vite.

— Je suis là si tu veux parler.

Il ferma de nouveau ses yeux, murmurant le prénom de celle qui tourmentait tant son esprit.

..........

Avis ?

27 novembre

Marie

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