~ 17 ~

Levy n'écoutait qu'à moitié ce que racontait Mirajane et Lucy. Quant à Natsu, il avait terminé le reste des gâteaux et avait voulu prendre la deuxième boîte.

— Non c'est à Gajeel, défendit Levy.

— Mais c'est pas juste, il a déjà toute la nourriture dont il a besoin ici, se plaignit Natsu.

— À Gajeel ? demanda Juvia qui avait entendu.

— Je l'ai est fait pour lui.

— Spécialement pour lui ?

Levy acquieça et Juvia jeta un regard étrange à celle-ci.

— Gajeel arrive ? demanda-t-elle.

— Oui, justement le voilà.

Levy leva les yeux dans sa direction et quand elle le vit, elle sourit en se levant pour aller à sa rencontre.

Celui-ci était adossé contre le comptoir et sa mère lui causait avant qu'elle ne rentre en cuisine mais il n'avait pas l'air écouté car son regard était de temps en temps attiré par l'adolescente qui s'avançait vers lui.

— Gajeel, appela-t-elle.

Ce dernier baissa les yeux vers elle à l'attente de son nom. Elle était vraiment venue pour le voir ? Mais elle ne devait avoir aucun problème vu la façon dont elle souriait.

Elle portait une robe noir relevant délicatement ses jambes et ses cheveux bleus tombaient finement sur ses épaules dénudées.

Elle était à croquer.

Savait-elle qu'il adorait le noir ? Encore spécialement sur elle. Et qu'elle le porte ainsi dans cette jolie robe accaparait son regard.

Elle se mit à sourire gênée, sûrement à cause de son regard plus qu'insistant.

— Tu voulais me voir ?

— Oui, je suis venue pour te remercier. Je tenais à te le dire. Ce que tu as fais pour moi est vraiment remarquable... Je... j'ai pas les mots.

Il ouvrit la bouche pour répondre mais dans son élan de joie, elle le prit dans ses bras.

— Merci, souffla-t-elle contre lui.

— C'est rien, répondit-il, posant délicatement ses mains sur son dos.

— Non c'est pas rien. Si tu n'avais pas été là je serais encore avec lui et à chaque fois que je pense à ça je... Je...

Ses mains qui retenaient son chandail se mit à trembler.

— J'aime pas vraiment quand tu pleures.

— Désolée, s'excusa-t-elle, retenant ses larmes.

Gajeel défit son étreinte avant de prendre son visage en coupe dans sa main.

— Saches que je ne pouvais pas te laisser vivre ça. Tout est fini, il ne s'approchera plus de toi.

Après un effort ultime, il retira sa main malgré le chaleureux contact de ses doigts contre sa douce peau.

— Il était à la maison hier, lui fit-elle savoir.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Rien, je crois qu'il avait peur. Tu lui as dis quoi ?

— Rien de bien méchant.

— Et tu l'as frappé ?

— C'est pas l'envie qui m'a manqué.

— Donc tu l'as frappé ?

— Oui, il le méritait.

Levy resta silencieuse avant de demander de nouveau :

— Tu l'as menacé ?

— Hmm...

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Le brun saisit le bras de Kenji qu'il se mit à tordre sans ménagement, le faisant hurler.

— Ça t'as fait plaisir à quel point de lui faire du mal ? Moi j'ai jamais autant pris plaisir de voir quelqu'un souffrir sous ma main. C'est moins drôle quand c'est à toi je suppose.

— Espèce de...

Un mouvement plus brusque de la part de son adversaire le fit taire, serrant les dents.

Gajeel était dans tous ses états, se souvenant mot pour mot ce qu'il faisait subir à Levy.

Les traits de Kenji se défigurèrent puis il détourna la face impuissant.

— Je préfère ça.

Gajeel lâcha son bras, penchant son visage vers lui pour lui parler d'une voix tranchante.

— Ecoute bien ce que je vais te dire. Pose une fois de plus tes mains sur elle et je m'assurerai à ce que tu ne puisses plus jamais rien toucher de ta vie, je vais te défigurer au point où personne ne pourrait plus jamais te reconnaître.

Kenji déglutit, il faisait peur et il n'était sûrement pas en train de bluffer. Son regard était froid, haineux, menaçant. Ses pupilles rouge sang brillaient d'une lueur malsaine voir sanguinaire.

Il lui assena un coup de genou et Kenji se retourna sur le ventre.

Gajeel lui releva la face en lui tirant les cheveux.

Les mecs comme toi qui s'en prennent au femme je trouve ça répugnant.

Il ressera sa prise faisant grimacer Kenji.

C'est pour avoir poser tes mains sur la fille que j'aime, siffla-t-il, écrasant son pied sur son ventre lorsqu'il le retourna de force.

Kenji ouvrit les lèvres pour parler mais aucun ne sortait de sa bouche tant il respirait difficilement. Toutefois, dans un effort ultime, il réussit à prononcer une phrase.

Tu... Tu vas me le payer.

J'ai pas peur de toi.

Il lui cogna le coude contre son visage et il décida de s'en aller.

— Pose une seule fois de plus la main sur elle c'est à hôpital que tu te réveilleras.

Gajeel sortit ensuite mais jeta un dernier regard vers Kenji qui tentait de se relever en s'appuyant sur le mur.

T'es qu'un sale type, siffla Gajeel avant de s'en aller.

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Il n'allait pas lui raconter ça. Elle était une fille douce et il n'aimerait pas qu'elle porte un faux jugement sur lui et qu'elle le considère comme une brute. Oui il avait été grossier mais ça avait été plus fort que lui.

Gajeel garda le silence sans répondre.

— Est-ce que tu l'as menacé ? redemanda-t-elle de nouveau.

— Oui, et je l'ai frappé avec tant de rage que ça dû lui prendre une semaine pour se rétablir et toi, tu ne devrais pas te soucier de lui, s'énerva-t-il.

— Je ne me souciais pas de lui, je me demandais juste ce qui c'était passé pour qu'il ait autant peur en me voyant.

Ils se regardèrent longuement tous les deux puis elle se mit à sourire et elle lui tendit la boîte qu'elle avait en main depuis tout ce temps.

— C'est pour toi, lui donna-t-elle timidement.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Des gourmandises, j'ai préparé ça pour toi, pour te remercier, souffla-t-elle.

Elle avait préparé quelque chose spécialement pour lui ? Son cœur redoubla d'ardeur dans sa poitrine.

Il lui prit la boîte des mains et le posa sur le comptoir et quand il l'ouvrit, il sourit. Elle en avait fait beaucoup.

Il n'était pas du genre à aimer vraiment tout ce qui était sucré mais juste pour elle il allait les terminer.

— Merci.

— Peut-être ce n'est vraiment rien mais si tu veux quelque chose d'autre tu peux me demander.

— Tu peux pas me donner ce que je veux.

— C'est quoi ?

— C'est toi que je veux.

Levy baissa la tête alors que son cœur s'était mis à battre plus fort et ses joues se teintèrent de rouge.

— Sache que je ne t'ai pas aidé pour cette raison, dit-il.

Elle hocha la tête tandis qu'il prit un plat qui était posé là et mit les gâteaux à l'intérieur.

— Je comprends que tu n'as pas la tête à ça en ce moment.

Il changea vite de sujet en lui tendant le plat de gâteaux.

— Vas-y prend.

— Je l'ai ais fais pour toi.

— Où est le problème ? Prend un, à moins que tu ai mise quelque chose dedans, plaisanta-t-il de manière très sérieuse.

— Mais non j'ai rien mis, répondit-elle en riant.

— Si tu n'as rien mit à l'intérieur ils ne doivent pas être bon alors.

Elle secoua sa tête en souriant.

— Je ne suis pas si douée que toi mais je ne pense pas que ça doit être si moche.

Elle en prit un vu qu'il était insistant avant qu'il en prenne lui aussi.

— Oh tu sais ton ami là bas te cherche.

— Qui ça ?

Gajeel tourna la tête vers l'endroit où elle l'indiquait.

— Je vois personne.

— Mais il était là avant que tu ne descende.

— Humm... Y'a que tes amies qui nous regardent, et d'une façon étrange.

Elle regarda à son tour. Mira avait un regard espiègle tandis que Lucy souriait malicieusement. Quant à Juvia, elle avait un regard assez surpris. En gros elle allait être assiégée de questions.

— C'était qui ?

— Je crois qu'il s'appelait hum... Natsu ?

— Il est rentré déjà ? Laisse tomber il va revenir.

— Ah ok.

— Tu as parlé à tes parents ?

— A mon père mais j'ai pas tout révélé et il m'a laissé du temps avant de lui en parler.

— Gajeel ! Vient m'aider ! cria sa mère de la cuisine.

— Arrête de crier de cette façon suis juste ici, répondit ce dernier.

— Mais vient m'aider, je suis débordée.

— Débrouille toi je suis occupé.

— Avec qui ? C'est une fille ?

— Non c'est un mec.

Levy étouffa un rire.

— Mais j'ai vu Levy tout à l'heure.

— Ouais en fait c'est elle, j'ai dû confondre.

Elle se mit à rire doucement.

— Bonjour Levy ! Et toi Gajeel dépêche toi et tu viens.

Une chose qu'elle avait toujours admiré c'était la relation de Gajeel avec sa mère qu'elle trouvait particulière, on aurait dit un frère et sa sœur. Quant à son père, il était rarement là de toute façon

— J'ai des choses à préparer. En passant c'est pas mal.

— M-merci, bégaya-t-elle, flattée de recevoir un compliment de la part d'un cuisinier aussi doué.

Elle se tourna pour s'en aller et alors qu'elle avait le dos tourner, il vint lui murmurer.

— Tu es magnifique.

Des fins rougeurs apparurent sur ses joues, ravie de son compliment. Quand elle se retourna, il avait déjà filé en cuisine.

Elle se dirigea donc vers la table de ses amies qui la regardait avec instance.

— Alors on a raté quoi ? demanda aussitôt Mira.

— Ah... Euh hmm... Rien du tout.

— Comment ça rien du tout ? Depuis quand tu prépares des gâteaux à mon frère ? En plus tu l'a prise dans tes bras.

— Et il l'a caressé la joue, ajouta Lucy.

— Il t'a murmurer quelque chose tout à l'heure et tu as rougis, ajouta Mira.

— Je... J'ai pas rougis.

— C'est ça, c'est ça. Qu'est-ce qui se passe entre toi et Gajeel ? demanda Mira.

— Rien du tout vous vous faites des idées. Je ne faisais que le remercier.

— Pourquoi tout ça ? Tu sais bien qu'il t'aime et toi tu es avec Kenji, lui rappela Juvia.

— Je ne suis plus avec lui.

Juvia et Mirajane fut énormément surprises.

— Comment ça tu n'es plus avec lui ? Tu vas bien ? Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi vous vous êtes séparés ?

— Je ne l'aimais plus, répondit-elle comme d'habitude.

— Mais c'est impossible, tu l'aimes depuis toujours, rappella Juvia.

— Tu devrais peut-être leur dire, suggera Lucy.

— Dire quoi ? demanda Juvia et Mirajane simultanément.

— Je sais pas par quoi commencer et... Et j'ai pas envie d'en parler.

— Qu'est-ce qui se passe ? voulurent-elles savoir.

— Je vais leur dire, décida Lucy.

Levy accepta et la blonde se mit à raconter ce qu'elle avait vécu sans toutefois aller dans les plus petits détails pour aller plus vite.

Au fur et à mesure que Lucy racontait, on voyait de la tristesse se peindre dans les yeux de ses amies et Mirajane prit les mains de Levy.

— Tu as vraiment supporté tout ça ? Mais pourquoi tu n'es pas venue nous en parler ?

— Je ne pouvais pas, il me menaçait et je ne voulais pas courir le risque qu'il vous fasse du mal.

— Comment a t'il pu faire ça à Wendy ? Et moi qui l'appréciait. J'étais si contente que vous soyez ensemble, souligna Juvia avec regret.

— C'était vraiment invivable, j'ai fais de mon mieux pour cacher cela mais je n'en pouvais plus.

Levy se remit à pleurer comme à chaque fois qu'elle pensait à cela.

— Et puis il y'a eu Gajeel et ce qu'il a fait pour moi. Je lui en suis tellement reconnaissante, sans lui je serais encore en train de vivre ce tourment.

— Et nous qui n'avions rien remarqué, on fait de piètres amies, souffla Juvia.

— Ne dites pas ça, je ne voulais pas qu'on le sache et vous êtes les meilleurs amies dont on puisse rêver.

— Nous sommes vraiment désolées pour toi et contentes que tu as quitté ce sale type. Crois moi, si je le revois je lui casse la gueule, ragea Mira.

— Je crois que Gajeel s'en ait déjà chargé.

— C'est pas suffisant, il mérite de souffrir de la pire des manières. Comment a t'il pu te faire ça à toi ? Tu es une fille en or.

— Merci Mira, se sentit-elle flattée.

— Maintenant efface tes larmes, il ne mérite pas une de plus venant de toi.

Mirajane et Juvia se levèrent pour prendre Levy dans leur bras.

..........

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22 novembre

Marie

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