Le week-end s'était acheté et on était lundi. Levy venait tout juste de terminer de s'apprêter pour l'école mais avant de sortir emprunter le bus pour se rendre au lycée, elle s'arrêta tout d'abord dans la chambre de sa sœur.

— Tu n'es pas encore partie ? s'étonna Wendy.

Levy prit cette dernière dans ses bras.

— Fait très attention à toi.

— Euh... Oui bien sûr.

La petite bleutée se mit à serrer très fort sa sœur.

— Tu me sers très fort là.

— Désolée, je veux juste que tu sois prudente et surtout rentre directement.

— C'est pas comme si je pouvais aller où que se soit maman vient me chercher.

Levy regarda sa sœur inquiète

— Qu'est-ce que tu as ? Je vais juste à l'école.

— C'est rien. Passe une bonne journée et fait bien attention.

Levy sortit de la chambre de sa sœur pour s'engager vers le chemin de l'école après avoir dit aurevoir à ses parents.

Arrivée au lycée, elle alla directement dans sa salle de classe et quand elle vit ses amies, elle se précipita vers eux et les prit dans ses bras.

— Vous allez tous bien, je suis si contente de vous voir.

— Nous aussi on est contente de te voir. Mais pourquoi tu as l'air aussi inquiète ?

— Ce n'est rien juste une mauvaise impression.

Levy était on ne peut plus soulagée de les voirs. Kenji n'avait encore rien tenté ces deux derniers jours on dirait. Gajeel lui avait bien dit que tout ira bien mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiète.

A la sortit des classes, après avoir demandé à Juvia et Mirajane de faire très attention à eux, elle fit route avec Lucy pour rentrer.

— Pourquoi tu es si inquiète aujourd'hui ?

— J'ai quitté Kenji.

Lucy fut surprise par la nouvelle qu'elle trouvait si soudaine.

— Tu l'as quitté quand ?

— C'était samedi.

— Je suis si contente que tu t'es décidée de le faire.

— Si Gajeel n'avait pas été là je crois que je n'aurais pas eu ce courage.

— Gajeel était là ? Raconte moi tout.

Elle se mit donc à relater à son amie tout ce qui s'était passé ce jour.

— Heureusement que Gajeel est intervenu, commenta Lucy.

— J'étais si soulagée quand je l'avais vu. Et aussi... Je me sentais vraiment protéger près de lui et il avait l'air si en colère contre Kenji, souffla-t-elle.

— C'est normal tu crois pas ? Tu es la fille qu'il aime, répondit Lucy en la regardant.

— J'arrive toujours pas à m'y faire, dit-elle en baissant le regard.

C'était si bizarre pour elle, elle l'avait toujours vu qu'en lui le grand frère de Juvia.

— Ne te prend pas la tête avec ça. Tu vas en parler à tes parents ?

— Je ne sais pas comment leur dire et je n'ai pas encore le courage de tout leur avouer. Ils seront vraiment en colère contre Kenji et je sais bien que cette belle amitiée qui existait entre nos deux familles va être brisée. Je ne le souhaite pas, nos parents se connaissent depuis tellement d'années et je m'en voudrais en brisant cela.

— Tu n'as rien fais, c'est lui qui a tout gâché mais c'est vrai que je comprends ta position. Tu ne vas donc rien leur dire ?

— Juste qu'on s'est séparé sans vraiment entrer dans les détails. Je le dirais d'abord à mon père et plus tard à ma mère parce qu'elle était vraiment très enthousiaste de nous voir ensemble.

— Elle voulait que votre relation aille plus loin ?

— Oui, je crois que c'était aussi le souhait des parents de Kenji.

— Je savais pas que c'était aussi sérieux.

— De toute façon c'est mieux ainsi, il m'aurait pourri la vie.

— T'as raison.

— Maintenant j'ai peur qu'il vous fasse du mal parce que je l'ai quitté.

— Rien ne va nous arriver et puis Gajeel à demander à ce que tu lui fasses confiance.

— Oui, j'espère que tout ira bien souffla-t-elle. Et ta mère va déjà bien ?

— Elle se remet de mieux en mieux.

Les deux filles avancèrent tout en causant d'autre chose jusqu'à se séparer.

* * * * *

Toute cette semaine Levy se réveillait avec la peur au ventre de recevoir une mauvaise nouvelle mais toutes ses amies allaient bien, ainsi que sa sœur et ça la rassurait. Gajeel avait dû résoudre le problème et elle était bien curieuse de savoir comment est-ce qu'il avait procédé.

Elle était tellement soulagée et elle se sentait mieux depuis qu'elle n'était plus avec lui. C'était comme si elle avait l'impression de revivre à nouveau. Ne plus recevoir de menace, de violence, ne plus être forcée à faire des choses qu'elle ne désirait pas. Son cœur s'était déchargé d'un poids énorme. Elle revivait enfin une vie normale.

C'était vendredi, elle était devant le miroir de sa chambre après avoir révisé ses leçons du soir. Son sourire était si rayonnant, un de ceux qu'elle n'avait plus afficher depuis tellement longtemps.

Elle devait absolument remercier Gajeel. Ayant pensé à le faire durant la semaine mais il était occupé par son école et n'était libre qu'en weekend. Bien évidement elle avait aussi songé à lui envoyer un message mais ce n'était pas convenable, elle devait le faire en personne.

— Tout est fini maintenant, murmura-t-elle. Vraiment fini.

Levy se mit à pleurer, de joie, des larmes de joie. Elle ne savait même pas comment le remercier. C'était si grand ce qu'il avait fait pour elle.

Quelques coups à la porte lui fit sortir de ses pensées et elle essuya rapidement ses larmes.

— Je peux entrer ma chérie ?

— Oui oui va s'y.

Sa mère s'approcha d'elle et posa ses mains sur ses épaules.

— Tu as passé une bonne journée ?

— Une très bonne journée, elle était magnifique, murmura Levy heureuse.

— Parfait ! J'ai une surprise pour toi.

— Ah oui ? Laquelle ?

— Tu verras si tu viens.

Levy suivit donc sa mère jusqu'à la pièce principal et dans celle-ci se trouvait confortablement installés son père, sa sœur et...

— Les parents de Kenji ?

— Oui je les ai invité à dîner et surtout il est là.

— Il est là ? dit-elle, surprise.

Levy commença à respirer un peu plus fort et elle se mit à le chercher en tournant sa tête dans les sens contraire de son regard jusqu'à l'apercevoir. Il était là, adossé contre la porte fenêtre qui menait à l'extérieur de la maison.

Quand il leva les yeux dans sa directement, son cœur se mit à battre fort et elle fit un pas en arrière.

— Ne soit pas timide, va le voir. Faites comme si on n'était pas là. Je vais préparer le dîner.

Elle hocha la tête mais elle n'avait pas l'air de vouloir bouger tant il la paralysait.

— Allez vas-y.

Elle aurait peut-être dû parler plus tôt à ses parents qu'elle s'était séparée de lui.

Lentement, elle avança vers Kenji en comptant chacun des pas qui la séparait de lui. Celui-ci s'engouffra à l'extérieur et elle sortit à son tour s'arrêtant toutefois à plusieurs centimètres de lui.

Après un long moment de silence, il fut le premier à prendre la parole.

— Tu n'as pas parlé à tes parents.

— Je ne l'ai pas fais pour toi mais pour nos familles.

Kenji perçut nettement les tremblements de sa voix ce qui le fit sourire.

— Je te fais toujours aussi peur, dit-il, la regardant dans les yeux.

Elle recula de deux pas. En cet instant elle lui donnait raison mais son corps réagissait tout seul.

— Je t'aime toujours, dit-il.

Elle secoua vivement sa tête.

— C'est pas de l'amour ça.

Levy le vit serrer des poings et elle recula encore mais quand il la regarda, elle vit quelque chose de troublant.

C'était comme s'il voulait la toucher mais qu'il se retenait et ses yeux, au dessus de la colère qui brillait, elle pouvait y lire de la peur.

— Tu n'es qu'une idiote.

Elle n'avait pas à écouter une nouvelle fois ses insultes alors elle se tourna donc pour s'en aller. Pour l'en empêcher, Kenji lui arrêta le bras mais immédiatement, il la relâcha comme s'il venait de se rendre compte qu'il n'aurait pas dû faire ça.

Levy ne comprit pas ce geste sans compter la peur qui brillait de plus en plus dans ses yeux.

— Je ne veux plus te voir, lui dit-elle avant de rentrer à l'intérieur.

Elle n'allait pas le laisser gâcher sa joie aujourd'hui bien qu'elle se demandait ce qui lui faisait avoir autant peur.

Est-ce que Gajeel lui avait fait quelque chose ?

Tout le long du dîner, Levy et lui n'avaient échangé aucun mot. Heureusement que leurs parents respectifs étaient occupés à causer et que Wendy captivait l'attention de Kenji.

À la fin du repas, les parents de ce dernier se rapprochèrent d'elle prendre de ses nouvelles et lui demander si tout allait bien avec leur fils.

Comment leur dire ? Elle avait toujours trouvé ses parents adorables, comment avaient-ils pu avoir un fils comme Kenji ?

En s'en allant, il lui jetta un regard froid, comme si elle était responsable de quelque chose. Mais ce n'était pas sa faute si Gajeel avait dû lui dire quelque chose qui l'effrayait pour qu'il puisse la laisser tranquille et elle devait avouer que ça avait été très efficace, pensa-t-elle en souriant.

Sa mère était occupée en cuisine avec Wendy, elle devait en profiter et aller parler à son père. Ce qu'elle fit à l'instant en se dirigeant vers lui.

— Papa, je dois te dire quelque chose.

Elle s'assit près de lui lorsqu'il lui preta toute son attention.

— C'est à propos de quoi ?

— De Kenji.

— Quelque chose ne va pas ?

Levy hocha la tête et après quelques secondes de silence, elle murmura :

— Je l'ai quitté, on n'est plus ensemble.

Son père haussa un sourcil, pourtant pas très surpris par la nouvelle

— Je me doutais bien qu'il y'avait quelque chose qui n'allait pas ce soir, vous ne vous êtes pas adressez la parole pendant tout le repas.

— Tu l'as remarqué ?

— Tout le monde l'a remarqué.

Monsieur et madame Sasaki aussi ? Ils allaient sûrement lui poser la question mais ce qui était probable c'est qu'il ne leur dira pas la vrai raison de leur séparation pour ne pas se porter préjudice.

— Tu avais l'air plus heureuse cette semaine, je pensais que tout c'était arrangé entre vous c'est pourquoi on a organisé ce dîner. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Levy opta de dire une tierce partit de la vérité.

— Je ne l'aime plus.

Le regard de son père était plus qu'étonné. Il retira ses verres et les déposa sur la table.

— Tu te rends compte de ce que tu dis ? Ce n'est pas un jeu.

— Je sais bien. Ça n'avait jamais été un jeu pour moi mais je ne pouvais plus supporter cette relation.

En pensant à tout ce qu'il lui avait fait subir, toute sa violence, elle avait l'impression de vouloir pleurer et elle finit par céder à ses larmes sous les yeux inquièt de son père qui prit sa fille contre lui.

— Je te l'avais dis, je ne suis pas contre une séparation, le plus important c'est que tu sois heureuse. Est-ce que tu es satisfaite de cette décision ?

— Oui.

— Tu devrais le dire à ta mère.

— Elle se fait tellement d'idée et peut-être qu'elle ne comprendra pas.

— Alors je vais le lui dire ne t'en fais pas.

— Merci papa.

— Même si je sais bien que tu me cache quelque chose.

— Pourquoi tu penses ça ?

— Si tu ne l'aimes plus il doit bien avoir une raison. Quelque chose s'est passé et c'est ça que tu ne me dis pas.

Levy détourna le regard, son père n'était pas dupe.

— S'il t'a fait quelque chose je ne compte pas le laisser s'en tirer ainsi. Dis-moi ce qui s'est passé, on peut aller dans mon bureau en parler.

— Non papa je ne peux rien dire.

— Et pourquoi ça ?

— Ce n'est pas que je ne veux pas mais je ne peux pas en parler pour le moment. Ma relation avec Kenji m'a beaucoup affecté et ces deux derniers mois étaient les plus pénibles, surtout émotionnellement que j'en étais troublées. Ce que je désire le moins c'est en reparler parce que ça risque d'apporter des tracasseries dans la famille je le sais et je n'aimerais plus être tourmenté à cause de cette histoire en pleine année scolaire. Je veux me concentrer sur mes études, je prépare mon bac et je veux que tout se passe bien, je veux entrer dans la meilleure université. Essaye de me comprendre.

Monsieur Mcgarden posa une main reconfortante contre la joue de sa fille.

— Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire ?

Avouer à ses parents que son petit ami la maltraitait était un très gros aveu.

— Je te promets de tout te raconter mais laisse moi du temps.

— C'est d'accord. Termine cette année on a reparlera après ton examen, dit-il, déposant un bisou sur son front.

Levy hocha la tête et son père s'en alla. Une main se posa contre sa poitrine, contente que son père lui laissait du temps pour en parler.

Elle sourit et partit rejoindre sa mère et sa sœur. Elle ne s'était même pas rendue compte à quel point la situation qu'elle vivait l'avait éloigné de sa famille.

Tout était fini maintenant. Elle devait remercier Gajeel. Demain elle ira le voir.

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19 novembre

Marie