~ 12 ~
Étant un peu plus loin, Levy ralentit son pas de course. Son cœur battait tellement, il avait réveillé sa peur en lui demandant de quitter Kenji à nouveau mais elle savait que Gajeel avait raison.
— Salut Levy.
Elle sursauta et se retourna d'où lui parvenait la voix dont elle reconnaissait parfaitement. Son petit ami se trouvait au coin du mur.
— Kenji, souffla-t-elle en reculant d'un pas.
— A te voir on croirait que je te fais peur.
— Pourquoi tu es là ?
— J'étais chez toi mais tu n'étais pas là et en rentrant je t'ai aperçu... Avec ce garçon.
— C'est un ami, s'empressa-t-elle de répondre.
Kenji s'avança la faisant reculer encore et encore jusqu'à se coincer contre un arbre.
— N-Ne me fait pas de mal.
— Je sais pas...
Il lui caressa le visage et remit une mèche de cheveux derrière son oreille.
— J'aime pas la façon dont il te regardait. Ne t'approche plus de lui, ordonna-t-il.
Le cœur de levy battait si vite, Gajeel avait juste un regard bienveillant pourtant, la façon dont lui il la regardait faisait froid dans le dos.
— Ne m'interdit pas de voir mes amis, s'il te plaît.
Kenji mit un doigt sur sa bouche pour la faire taire.
— Chuut... Tais-toi. Ne me contredit pas, tu le sais très bien.
— Je t'en prie, supplia-t-elle de nouveau.
— Tais-toi !
Levy essaya de s'échapper de son emprise mais malheureusement celle-ci fit un faux pas et trébucha au sol. Il se rapprocha alors d'elle enervé par sa tentative de fuite et lui releva la face en tirant ses cheveux en arrière.
— Ne dis plus et ne fais plus des choses absurdes, grinça-t-il.
Levy hocha simplement la tête larmes aux yeux.
— Je préfère ça, sourit-il.
Il lui tendit la main mais elle la repoussa doucement
— Je n'ai pas besoin de ton aide.
La jeune fille se releva et épouseta sa jupe. Que cette situation lui était invivable. Comment sa relation avait-elle pu virer à un tel cauchemar ?
— Kenji s'il te plaît, notre relation n'est plus saine. Mettons un terme à tout ça, de plus mes sentiments pour toi...
— Tu racontes n'importe quoi, coupa-t-il, je sais que tu m'aimes et je t'aime beaucoup trop pour te laisser.
Kenji devint rouge de colère, très furieux.
— Tu sais très bien ce qui arrivera si tu me quittes, menaça-t-il, la serrant fortement de ses deux mains la faisant pleurer encore plus.
Ce dernier se mit à caresser ses cheveux avec douceur en murmurant des je t'aime. Pendant ces moments, c'était le Kenji qu'elle avait toujours connu, elle le sentait mais plus rien n'avait de sens.
— Je voudrais bien rester avec toi mais j'ai autre chose à faire, s'excusa-t-il.
Son petit ami posa ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser mais dégoûtée de ses baisers, elle mit fin à cela en repoussant sa tête de côté.
— Levy...
— Je pense que tu as des choses à faire.
Ce dernier ne rechigna pas et décida de s'en aller après avoir déposé un baiser sur sa joue.
Levy le regarda s'éloigner. Combien de temps allait-elle supporter tout ça ?
La jeune fille continua son chemin pour rentrer jusqu'à chez elle et croisa son père en se dirigeant dans sa chambre.
— Ah Levy c'est toi, Kenji était là tout à l'heure.
— Oui je l'ai croisé.
— Tu as l'air triste. Ne me dit pas que vous vous êtes disputez.
— C'est que... Je ne vais pas bien tout simplement.
Monsieur Mcgarden lui jeta un regard inquiet puis il lui demanda de le suivre et ils s'asseyèrent dans son bureau.
— Levy, tu veux bien me dire ce qui ne vas pas ?
— Ce n'est rien papa.
— Ce n'est rien ? Je ne suis pas aveugle, tu es tout le temps triste et enfermée dans ta chambre. On aurait dit que tu avais perdu goût à la vie toi qui est souvent si joyeuse, tu ne lis plus depuis un bon bout de temps pourtant tu adores ça et même avec ta sœur tu passes moins de temps avec elle qu'avant.
— C'est que... Papa...
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Si un jour tu oses encore me quitter saches que c'est pas que ta petite sœur que tu verras à l'hôpital. Qui sait ? Le moteur de la voiture de tes parents pourrait lâcher, ou peut-être le frein ? Oh et aussi ces deux amies dont tu me parlais souvent hum... Juvia et Mirajane ? Quelque chose de mal pourrait les arriver.
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La menace de kenji ressurgit. Paniquée et apeurée, la jeune fille ne sut quoi répondre mais elle ne voulait pas mentir à son père, elle ne voulait plus le mentir.
Troublée, tourmentée et surtout craintive, des larmes commencèrent à ruisseler le long de ses joues et son père saisit sa main pour la calmer.
— C'est en rapport avec Kenji ? Parce que je sais qu'avec lui tu es heureuse mais depuis un temps tu es triste, morose. Ça ne va plus entre vous ?
La jeune fille hocha simplement la tête sans avoir le courage de lui dire la vérité.
— Depuis longtemps alors ? Car tu changeais de cette façon petit à petit, j'aurais dû venir te parler plus tôt.
— Oui, notre relation n'est plus en bon terme depuis un certains temps.
— Écoute, parfois la meilleur solution c'est de mettre fin aux choses. Si ça ne va plus entre vous deux tu devrais le quitter. Si j'avais accepté cette relation c'est parce que je connais bien sa famille, nous sommes des amis de longue date et Kenji est un bon garçon.
Oh Papa, il est tellement horrible si tu savais, pensa-t-elle.
— Mais ça ne veut pas forcément dire que je serais contre une séparation, le plus important c'est le bonheur de ma fille. Si les choses ne s'arrangent pas d'ici là je mettrais un terme à cette relation moi-même, compris ?
— Oui. Merci papa, dit-elle, allant le prendre dans ses bras.
— Si tu as un problème n'hésite pas à m'en parler.
Levy hocha sa tête avant de pouvoir retourner dans sa chambre et de se coucher dans son lit douillet couvert de draps rose en serrant l'oreiller contre elle.
Kenji était devenu si différent, le plus dur était sa violence. Sans doute avait-il été toujours ainsi et qu'il avait caché sa veritable personnalité à ses proches. Il peignait l'image parfaite au point qu'elle était tombée amoureuse de lui toute jeune. Mais ses sentiments pour lui n'existait plus, depuis le jour où elle avait apprise toute sa monstruosité. Ça avait été un choc et une immense déception pour elle. C'était une personne horrible avec un amour de malade. Comment pouvait-il prétende l'aimer de cette façon ? Aimer c'est vouloir le bien de cette personne.
Elle n'en pouvait plus, parfois elle en faisant des cauchemars alors qu'elle voulait juste un peu de tranquillité et de paix même si ce n'était que quelques temps, quelques jours. Peut-être pouvait-elle l'ignorer, ignorer ses appels et ses messages blessants, l'ignorer tout court, même si les répercussions seront de taille plus tard mais elle voulait se sentir bien en ce moment où toutes ses émotions négatives lui débordaient.
L'adolescente voulait tellement parler à quelqu'un. Peut-être pourrait-elle aller voir Lucy, la seule au courant de son problème, avec Gajeel maintenant.
Décidée, elle se leva de son lit, mit ses chaussures, prit son téléphone qu'elle enfouit dans son sac et alla avertir son père qu'elle s'absentait.
— Tu vas te confier à ton amie ?
— Oui, j'ai l'impression d'étouffer.
— Si tu veux parler je suis là pour toi ma chérie.
— Papa c'est que...
— Tu ne veux pas parler à ton vieux père c'est ça ?
— Non ce n'est pas ça.
Son parent émit un faible rire.
— Ne t'inquiètes pas, si tu te sens plus à l'aise avec quelqu'un d'autre va s'y. Ne rentre pas tard surtout, ta mère va être furieuse si tu manques le dîner.
— Oui promis je me dépêche.
Levy fit un bisou à son père avant de s'en aller et prit un taxi pour arriver plus vite.
Une domestique lui demanda d'attendre Lucy et celle-ci arriva plus tard le regard triste.
— Lucy, qu'est-ce que tu as ?
— Ma mère est malade et ça n'a pas vraiment l'air d'aller.
— Je suis vraiment désolée je ne savais pas.
— Et toi ça va ?
— Je voulais qu'on parle mais je ne vais pas t'embêter avec mes soucis alors que ta mère ne va pas bien. On parlera une autre fois.
— Que dis-tu là ? Tu ne m'embêtes pas du tout on est amie. En plus avec ce que tu vis c'est normal si tu veux parler. Vient on va dans ma chambre.
Les deux jeunes filles se dirigèrent vers les appartements de la blonde et déjà bien installé, Levy raconta à son amie sa mésaventure avec Kenji tout à l'heure.
— Mais pourquoi tu ne le quittes pas ? Je sais que tu l'aimes mais là ça va trop loin, j'ai toujours été contre que tu te remettes avec lui, il t'avait dit qu'il va changer mais c'est de mal en pire.
— Je dois l'avouer un truc. Je ne m'étais pas remise avec lui parce que je l'aimais mais il m'avait contraint.
— Contraint ? Comment ?
— C'est à cause de lui que tu t'étais retrouvée à l'hôpital ainsi que ma petite sœur, il me menace de recommencer si je le quitte de nouveau.
Lucy fut très surprise par cette révélation.
— Il est dangereux ! Tu ne devrais pas être avec lui.
— J'aimerais bien mais il va encore te faire du mal ainsi qu'à Wendy et aussi aux autres si je le quitte.
— Alors ne te tais plus, il faut en parler. Comment tu peux supporter ça ?
— Je n'en peux plus, c'est étouffant. J'aimerais tellement que ça s'arrête mais j'ai très peur pour vous.
— Tu l'aimes encore ?
— Non ! Je ne l'aime plus, je regrette l'avoir aimé un jour.
— Alors fait quelque chose, ne reste pas à supporter tout ça. Je m'en fiche de me retrouver à nouveau à l'hôpital.
— Non ne dit pas ça. Je m'en voudrais. J'ai tellement peur pour vous tous. Gajeel il veut m'aider mais...
— Attend, Gajeel ? Tu le lui as dit ?
— Oui, récemment et je l'ai vu aujourd'hui aussi.
— Il est inquiet pour toi, c'est normal s'il veut t'aider.
— Si seulement je n'étais pas tomber amoureuse de lui, pleura-t-elle.
Lucy prit son amie dans ses bras pour lui apporter tout le réconfort dont elle pouvait.
— Merci d'être là, souffla la bleutée.
* * * * *
Levy avait suivi sa dangereuse idée, ignoré Kenji toute cette semaine. Certes elle craignait sa réaction plus tard mais elle voulait se sentir mieux ne serait-ce qu'un instant. Elle avait éteint son téléphone pour éviter tous appels et messages venant de lui avec la peur au ventre de le voir débarquer un soir chez elle mais heureusement, il ne l'avait pas fait.
Elle se sentait mieux, retrouver un peu de sa concentration en cours, s'amuser librement avec ses amies mais la dure réalité la rattrapa vite fait samedi matin quand elle se réveilla. Elle savait bien que cette solution n'était pas la meilleure et encore moins durable.
En allumant son téléphone, elle reçut des tonnes messages de kenji qu'il avait envoyé la semaine ce qui n'était pas très surprenant. Pourquoi les lires ? Ça lui ferait bien trop mal. Au moins elle avait passé une bonne semaine, que ça lui avait manqué de se sentir aussi bien et libre.
Elle se laissa aller sur son lit et regarda ses étagères pleines de livres. Combien de temps n'avait-elle plus lu un de ses ouvrages ?
Trop longtemps.
Levy se retourna en enfouissant son visage dans son oreiller. Elle voulait juste que le temps s'arrête, là, maintenant et comme pour réaliser son souhait, elle s'endormit profondément.
*
Le soleil était très haut en cet après-midi et les rayons de soleil caressèrent le visage de la jeune fille endormit dans le lit si chaudement qu'elle se réveilla.
— Personne ne m'a réveillé, constata-t-elle.
La bleutée ramassa son téléphone délaissé pour le lit pour s'enquérir de l'heure mais le simple message de Kenji afficher à l'écran la fit pâlir.
Kenji
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Je passe te prendre tout à l'heure.
——————————
Levy se mit à trembler, non elle ne voulait pas le voir. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait au rythme de ses battements de cœur effrénés.
Se levant précipitamment, elle s'habilla. Elle devait peut-être aller chez une amie, de cette façon il ne la verra pas mais ne pouvait pas aller chez Lucy vu que cette dernière n'allait pas bien à cause de l'état de santé de sa mère et ne désirait donc pas la déranger, ni même chez Mirajane ne voulant pas se faire de trop alors qu'elle avait programmé une sortie avec son frère et sa sœur. Il ne lui restait que chez Juvia et ayant l'habitude de se rendre chez elle, elle pourrait rester là bas un bon moment.
La petite bleutée sortit précipitamment de la maison pour se rendre chez celle-ci.
— Mais où tu vas comme ça ? lui demanda sa mère.
— Je vais chez une amie, je suis pressée maman.
— Tu n'as même pas déjeuné ce matin. J'ai essayé de te réveiller mais tu n'as pas voulu.
— Je peux pas rester. Je mangerais un truc au café.
Levy sortit rapidement sous les yeux étonnés de sa mère.
Voilà qu'elle était réduite à fuir, mais après cette semaine de bien être, elle ne voulait plus être avec lui, ni le voir d'ailleurs. Cependant il risquerait de la menacer encore une fois, elle le savait. En essuyant une larme, elle accéléra le pas presque arrivée et quand elle vit le café, un maigre sourire se dessina sur les lèvres bien qu'il s'effaça bien vite.
— C'est... Fermé ?
La famille Redfox fermait très peu. Y'avait-il personne aujourd'hui ? Et Juvia aussi ? Peut-être qu'elle était sortie avec Grey et les parents Redfox ont dû avoir un empêchement.
Gajeel n'était-il pas là aussi ?
Elle regarda par dessus le café, la maison avait l'air vide, les portes fenêtres étaient fermées pourtant ils les laissaient toujours ouvertes en journée.
Elle ne voulait pas rentrer chez elle et rencontrer Kenji alors elle se laissa tomber contre le mur préférant encore rester ici que de rentrer, le voir et faire semblant devant ses parents que tout allait bien.
— Levy ? entendit-elle lorsque la porte du café s'ouvrit.
Elle leva les yeux vers la personne qui tenait le poignet de la porte vitrée.
— Gajeel ? Tu es là, souffla-t-elle, soulagée.
— Je t'ai aperçu à travers la vitre, pourquoi t'as pas essayer d'entrer ?
Elle avait la tête tellement embrouillée qu'elle n'avait même pas réfléchi convenablement.
— Reste pas dehors.
Levy se releva et entra à l'intérieur sans se faire prier.
..........
Avis ?
10 novembre
Marie
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