Les quatres filles étaient couchées sur le sol sous l'arbre, regardant les feuilles vertes tombées.

Quant à Levy, elle pensait à Gajeel, elle n'aurait jamais cru ça possible qu'il puisse l'aimer et en pensant à ce que Lucy avait dit, qu'il ne se mettait avec personne juste parce qu'il l'aimait. Il l'aimait vraiment à ce point ?

Pourquoi n'avait-il pas essayer de passer à autre chose ? Elle n'avait rien de particulier, ni fait quelque chose d'exceptionnel.

— Levy, tu te souviens lors de la fête de l'école en seconde ? commença Juvia.

— Oui pourquoi ?

— Ça m'étonne que tu n'avais pas compris ses sentiments à ce moment là.

— Qu'est-ce qu'il y'avait eu ? demanda Lucy, sa curiosité éveillée.

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Juvia, Levy et Mirajane étaient tous les trois réunis entamant une discussion sur la fête de leur lycée.

— Moi je propose de faire un stand où on servira toutes sortes de pâtisserie, vous en pensez quoi ? proposa Mirajane.

— Oh oui j'aime beaucoup, s'extasia Juvia. Je connais plusieurs pâtisseries que l'on pourrait faire.

— Oui mais qui va les faire ? demanda Levy.

— Hmm je sais ! s'exclama Juvia. je pourrais demander à mon frère de nous aider et je suis sur que s'il nous aident tout le monde va adorer nos pâtisseries.

— Oui ça sera bien, approuva Mirajane.

Juvia prit soudainement un air triste.

— Je crois que ça ne sera plus possible.

— Pourquoi ? demanda Levy.

— Et bien ces derniers temps il est très occupé avec son école et il est en plein stage. Je doute qu'il puisse avoir du temps pour nous aider. A moins que...

Juvia sourit en regardant Levy.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ?

— Je suis sûr que si c'est toi qui lui demande il pourra libérer du temps.

— Mais pourquoi moi ? C'est toi sa sœur.

— Allez ne discutes pas, à la fin des cours on va chez moi et tu le lui demande. Surtout soit convainquante.

— Si tu veux, dit Levy pas du tout convaincu.

A la fin des cours, elle tira Levy pour qu'elles puissent se diriger chez elle et Mirajane leur dit aurevoir. Elle venait très peu chez Juvia car elle habitait vraiment loin de chez elle.

Arrivées chez les Redfox, Juvia se dirigea vers la cuisine pensant y trouver Gajeel.

— Maman, où est Gajeel ?

— Dans sa chambre.

— D'accord, désolée on est pressée.

Juvia amena Levy tout en haut et frappa à la porte de son frère.

— Gajeel, on peut te parler ?

— Hmm... T'es avec qui là ?

— C'est Levy, elle veut te demander quelque chose.

Levy ? Qu'est-ce que pouvait bien vouloir lui demander ?

Après quelques instants, il sortit de sa chambre et se retrouva dans le couloir avec Juvia et Levy.

Il jeta un regard vers celle pour qui ses pensées convergeaient le plus. Elle avait un sourire un peu nerveux.

— Tu veux quoi ? demanda-t-il les  bras croissés, essayant de contrôler le trouble dû à ses sentiments.

— C'est pour... Pour la fête de l'école on a prévu de faire des petites pâtisseries et je me demandais si tu vaudrais m'aider à les faire.

Il fixait avec attention Levy. Elle n'avait pas l'air très à l'aise de lui demander ça. On lui forçait ? Sûrement un coup de Juvia, celle-ci savait bien qu'à elle il ne pouvait pas dire non.

— J'ai vraiment du travail ces derniers temps, je ne pense pas pouvoir.

— Je comprends. C'est pas grave.

Pourquoi elle prenait un regard aussi triste ? C'était en train de l'affecter là. Putain cette fille.

— Je peux libérer du temps, se réajusta-t-il.

— Merci, ça me ferais plaisir.

— Tu veux ça pour quand ?

— La fête de l'école c'est après demain.

— T'aurais dû demander plus tôt.

— Si tu ne peux pas c'est pas grave.

— Non ça va, mais tu m'aides.

— Oui sans problème.

Il vit le sourire victorieux de sa sœur.

— Attend là.

— Oui ?

— Fait pas l'innocente, ne refait plus ça.

— Roh c'est pas ma faute si tu ne sais pas lui dire non.

Levy jeta un regard surpris à Gajeel mais il se contenta de retourner dans sa chambre.

— Pourquoi tu dis qu'il ne peut pas me dire non ?

— Euh... Il est juste am...

Juvia se mit à tousser et se reprit.

— Il est gentil avec toi c'est tout.

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— Alors c'était pour ça, murmura Levy

— Arrh ! Si j'avais été là moi j'aurais tout compris, se plaignit Mira.

Rien n'échappait à Mirajane quand il s'agissait d'amour.

— Tu sais, quand tu t'es mise en couple avec Kenji ça l'avait vraiment perturbé, je ne l'avais jamais vu comme ça.

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Le café était étrangement plein aujourd'hui ce qui donnait pas mal de travail à la famille Redfox mais Juvia pu s'éclipser pour venir discuter un moment avec son amie présente.

— Je suis contente pour toi, félicita Juvia à Levy.

— Je suis tellement heureuse si tu savais. J'ai toujours rêvé de ce moment, hier c'était une magnifique journée.

— J'imagine vu le sourire que tu fais.

Levy reçut un message sur son cellulaire et son sourire s'élargit plus.

— C'était Kenji ? demanda Juvia.

— Oui, il m'invite chez lui aujourd'hui, il va venir me chercher.

— Puisque tu l'attends raconte moi tout, hier tu m'as juste envoyé un message.

— C'était parfait !

La petite bleutée se mit à raconter sa journée d'hier à son amie qui l'avait demandé de venir pour tout savoir.

Les deux filles se trouvaient dans le café mais pas à leur table habituelle. Le temps passa puis kenji entra enfin et Levy sentit deux bras l'entourer.

— C'était pas facile de te retrouver, chuchota-t-il à son oreille.

— Mais non, le café n'est pas caché, rit-elle.

Kenji salua Juvia qui lui demanda de s'assoir puis il se mit à causer à Levy faisant abstraction de la présence de Juvia.

— C'est cool de m'ignorer, fit Juvia en manipulant son portable.

— Désolée, s'excusa Levy.

À côté, Gajeel était en train de servir à une table près de la leur. C'était qui ce type ? Il avait l'air très proche de Levy. Un peu trop proche à son goût.

Madame Redfox s'approcha de la table de l'amie de sa fille pour leur apporter quelques rafraîchissement.

— Ah Levy, vous avez un ami de plus, constata madame Redfox.

— Oui. Il est venu me chercher.

— Je vois. C'est ton petit ami ? Question indiscrète mais je vous ai vu de loin, demanda curieusement madame Redfox.

— Oui on est ensemble, il s'appelle Kenji, souffla-t-elle en rougissant.

Ces derniers se retournèrent au bruit d'un verre qui se brisa, raisonnant dans le café.

— Putain ! jura Gajeel, venant de renverser un verre alors qu'il tentait d'éponger la boisson qui s'éparpillait sur la table.

C'est pas vrai, elle s'était finalement mise avec celui que Juvia lui avait dit qu'elle aimait ?

Une sensation étrange étreignait son cœur. Il se sentait tellement mal qu'il n'avait pas fait attention.

Troublé, il se blessa avec les débris de verre qu'il était en train de ramasser.

— Merde !

— Gajeel ça va ? demanda Levy.

Il la regarda, il ne supportait pas de la voir à côté de lui, en plus ils se tenaient la main.

Gajeel détourna son regard sans répondre. C'était comme s'il était dans l'incapacité de lui parler alors il se contenta d'hocher la tête.

Juvia se leva de sa chaise et se baissa au niveau de son frère.

— Laisse je vais nettoyer.

— C'est pas la peine.

— Gajeel laisse ça, tu risques de te blesser encore. Tu ne vas pas bien, ajouta-t-elle en murmurant.

Sa sœur avait dû comprendre. Il se leva donc en regardant Levy de nouveau puis s'en alla par la suite.

— Je vais chercher un balai, dit Juvia à Levy.

— On devrait s'en aller.

— Mais Kenji...

— Il n'a rien. Ou il est plus important que moi ?

— Mais non ce n'est pas ça.

— Vient, je te prépare une surprise.

— Je vais dire aurevoir.

À la cuisine, Juvia causait avec son frère.

— Je suis désolée.

— Pourquoi tu t'excuses ?

— J'aurais dû te le dire quand je l'ai su, tu n'aurais pas dû le savoir de cette façon.

— Parce que ça aurait changé quelque chose ?

Sa mère rejoignit ses enfants.

— Gajeel fait voir ta main.

— J'ai rien c'est juste une éraflure.

— Peut-être mais il ne faut pas négliger, dit-elle, prenant une compresse dans le placard.

— C'est rien comparé à ce que je ressens maintenant, murmura-t-il.

Sa mère et Juvia se regardèrent. Puis on entendit la voix de Levy.

— Je dérange ? demanda celle-ci doucement.

— Non Levy, il y'a un problème ? s'enquit Juvia.

— Je m'en allais, je venais dire aurevoir.

Gajeel la regarda fixement posant un regard sur elle qu'elle ne sut déchiffrer.

— Amusez vous bien, souhaita. Juvia.

— Merci, dit-elle avant de s'en aller.

Juvia reprit sa conversation avec son frère.

— C'est lui ? demanda Gajeel. Celui que tu m'avais dis.

— Oui, Kenji.

— Suis content pour elle.

— Gajeel...

— Vous pouvez me laissez seul ?

Sa familla sortit et le laissa seul.

C'était tellement douleureux, il avait l'impression qu'il ne pourrait plus rien faire. Aimer faisait aussi mal ?

Il devait sortir, il avait l'impression d'étouffer, que son cœur se resserait.

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Levy était choquée, se sentant au plus mal maintenant. Elle n'aurait jamais cru que ce jour là Gajeel s'était senti aussi mal.

Les filles se mirent à regarder Levy.

— Waouh, t'as brisé son cœur, fit Lucy.

— Ne dit pas ça. Je me sens déjà assez mal.

Levy mit ses mains devant sa face et pleura.

— Mais pourquoi tu pleures ? s'étonna Juvia.

— Je suis désolée pour ton frère.

— Ne pleures pas, il ne t'en veux pour rien. Et tu n'as rien fais, les sentiments ça ne se contrôlent pas et il est très content quand tu es avec lui même si vous n'êtes qu'ami.

La sonnerie se fit entendre.

— On devrait retourner en cours, dit Juvia.

Après avoir essuyé ses traces de larmes, elles se dirigèrent vers leur classe.

* * * * *

Une semaine venait de s'écouler, elle n'était pas partie chez Juvia ce weekend pour travailler, elle le faisait déjà depuis toujours que s'en était devenu une habitude.

Juvia était alors venue chez elle comprenant qu'elle ne voulait pas voir Gajeel pour le moment. Elle venait de la raccompagner mais sans ses amies, ce qu'elle vivait avec Kenji revenait à l'assaut.

Rien ne lui donnait plus envie, même lire et que ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus lu un seul ouvrage.

Elle devait sortir, faire un tour et éviter de penser à lui.

Levy prit donc une écharpe et sortit pour se vider l'esprit, de plus marcher lui faisait du bien. Elle avait déjà fait une bonne distance parcourant la route des yeux.

— Gajeel ? reconnu-t-elle.

Il était assis sur un banc à l'ombre en dessous d'un arbre la tête repoussée en arrière.

Est-ce qu'elle devait aller le saluer ? Ou continuer sa route ?
Mais elle ne pouvait pas l'éviter pour toujours.

Levy inspira puis s'avança vers lui.

— Gajeel ? appela-t-elle.

Il ouvrit les yeux et baissa le regard vers elle.

— Ça va ? demanda-t-elle, s'asseyant près de lui.

— C'est à moi de te poser cette question.

Levy resta silencieuse.

— Tu ne m'évites plus ? demanda-t-il.

— Non, je... C'est pas la peine.

— Pourquoi t'es là ?

— Je marchais un peu et toi ?

— Je venais te voir.

Mais il s'était désisté, ça aurait été trop bizarre qu'il débarque chez elle comme ça. De toute façon il ne connaissait pas l'adresse fixe.

— Pourquoi tu voulais me voir ? demanda-t-elle, très surprise.

— Je t'ai pas vu toute cette semaine et te sachant avec lui m'inquiète.

Elle ne dit rien à nouveau.

— Et dire que c'est la première fois que je tombe amoureux, soupira-t-il après un long moment de silence entre eux.

— Je suis la première fille que tu aimes ? s'étonna-t-elle.

— Oui.

— Ah...

Son cœur se mit à battre un peu plus fort tant elle était surprise.

Il vit qu'elle s'était mise à serrer ses doigts entre eux et à tirer sur sa jupe. Il venait de la mettre mal à l'aise.

Une question lui brûlait les lèvres depuis qu'ils avaient parlé la dernière fois.

— Levy, tu l'aimes toujours ?

La jeune fille ne prit pas longtemps pour répondre car la réponse était évidente.

— Non.

Au fond de lui, il était heureux mais la façon dont elle avait été déçu était horrible pouvait-on dire.

— Je le déteste et je me déteste d'être tombée amoureuse de lui.

— C'est pas toi la fautive. Tu penses le supporter pendant combien de temps ? Tu devrais pas vivre ça, je te l'ai déjà dis je peux...

— Non, n'insiste pas. Je ne peux pas risquer de voir ceux que j'aime souffrir à cause de moi.

Levy se leva mais il lui arrêta la main avant qu'elle ne s'en aille.

— Laisse moi t'aider.

— Je... J'ai peur.

Elle retira sa main et s'en alla en hâtant ses pas.

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08 novembre

Marie