Prologue
"No one bites back as hard
On their anger
None of my pain woe
Can show through."
Behind Blue Eyes – Limp Bizkit. (En média)
__________________
Attention : Cet avertissement contient des éléments de spoil. Dans ce prologue, il est question de violences physiques. Si c'est un sujet sensible pour vous, n'hésitez pas à faire attention et à vous protéger.
__________________
Des billets à la main, tout le monde s'égosille, s'excite, encourage, et je me sens dépassée. Mais qu'est-ce qui m'a pris d'entrer ici ? À l'étroit au milieu de tous ces hommes à moitié nus et en sueur dans la chaleur suffocante de cet endroit étrange, je tente tant bien que mal de me frayer un chemin jusqu'au centre du rassemblement pour comprendre ce qui s'y passe. Pour comprendre toute cette agitation. Pour comprendre de quels paris parlent les gens autour de moi.
Plus je m'approche du cœur de ce capharnaüm infernal, plus des bruits sourds me parviennent au-dessus du brouhaha ambiant. Chaque impact est suivi d'un gémissement et quand je me retrouve enfin aux premières loges du spectacle macabre, mon estomac se retourne. C'est lui. C'est le Corbeau. Le poing fermé à s'en faire mal et déjà taché de sang, il envoie un uppercut violent à un trentenaire qui doit bien faire deux fois son gabarit. Le poids lourd paraît un instant désorienté par la précision du coup qu'il reçoit, alors son adversaire en profite pour s'attaquer à l'un de ses genoux, avant de le gratifier d'un nouveau crochet du droit au niveau de la mâchoire à la seconde où il perd l'équilibre. Sonné, le grand baraqué s'écroule comme une misérable quille sur l'une des lampes industrielles qui éclairent vaguement la salle et la foule acclame le vainqueur malgré les étincelles effrayantes qui jonchent le sol quand l'énorme ampoule explose. Elle acclame ce garçon que j'ai du mal à reconnaître.
L'air épuisé, il balaie ses admirateurs d'un regard las, essuie un filet rouge qui dégouline de sa lèvre inférieure puis se fige. Il ne me quitte plus des yeux. Un bleu aussi intense que le ciel en plein été m'enveloppe complètement et je m'y perds, je m'y abandonne. Les éclats de voix disparaissent. Le ring improvisé, délimité par le cercle fermé que forme les parieurs s'évapore. Plus rien n'existe au monde en dehors de cette bulle familière qui se dessine autour de nous.
— Bah alors, Beauté, on s'est perdue ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Une odeur d'alcool à vomir m'arrache à ma contemplation, tandis qu'un sale type se colle à moi. En alerte, je tente de m'éloigner du chauve tout transpirant, mais il me retient d'une main aux fesses que j'ai envie de lui faire avaler.
— Ne... Ne me touchez pas ! m'indigné-je faiblement.
Je voudrais crier, m'énerver, le frapper de toutes mes forces mais je reste tétanisée lorsque je remarque qu'il n'est pas tout seul : trois autres pervers me reluquent avec le même appétit. Prise de panique, je tourne à nouveau la tête vers l'espace de combat mais me rends compte avec horreur que Raven n'est plus là. Non. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je suis seule. Soudain hors de contrôle, je me débats contre le barbu, qui se met à rire en même temps que ses acolytes, jusqu'à ce qu'un biceps puissant entoure mes épaules. Écœurée, j'essaie de me dégager.
— Je t'ai cherchée partout, Bébé ! T'étais où ?
Un peu surprise, j'arrête de gigoter, fronce les sourcils et dévisage mon sauveur, qui lui, défie les quatre molosses d'un œil menaçant. Le chauve me lâche, puis s'éloigne de deux pas, les mains levées.
— C'est ta pute, le Corbeau ? lance-t-il en me désignant du menton.
Raven tique face au vocabulaire du barbu, mais acquiesce avec un sourire dépravé.
— Ouais, je crois bien qu'il va falloir que tu t'en trouves une moins intéressante, Walker.
— Désolé, mec ! ricane ce dernier.
Accompagné de ses acolytes répugnants, le dénommé Walker m'observe une dernière fois des pieds à la tête avant de s'en aller. Je n'ai cependant pas le temps de reprendre mon souffle que le Corbeau m'entraîne loin de l'attroupement. Il joue des coudes, sourit aux personnes qui le félicitent, ignore les remarques graveleuses et, une fois devant le bâtiment sinistre, il retire son bras de mes épaules pour planter ses prunelles sévères dans les miennes.
— Merde, mais qu'est-ce que tu fous ici ?
__________________
Coucou tout le monde !
Comment ça va ? Ça me fait plaisir d'être de retour ici. De retour avec vous. J'ai toujours un peu de stress concernant cette histoire et les retours qu'elle pourrait recevoir mais votre présence sur les quelques premières parties m'a un peu rassuré. Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si nombreux alors que je n'ai encore rien posté d'intéressant. Poster une nouvelle histoire qui n'a rien à voir avec les précédentes et qui m'oblige beaucoup a sortir de ma zone de confort est un peu un challenge pour moi, alors j'espère de tout coeur que ça se passera bien. Que ça vous plaira et que vous ne serez pas déçu.e.s.
Tout d'abord, j'aimerais bien avoir vos impressions. Qu'est-ce que vous pensez de ce prologue ? Qu'est-ce qu'il vous inspire pour la suite ? Pour l'histoire ?
Ensuite, que vous inspire la situation dans laquelle semble être Raven, dans laquelle il semble avoir emporter Willow ?
Et puis, juste comme ça, pour avoir vos hypothèses à chaud, vous pensez qu'ils ont quel genre de relation Willow et Raven, ici ?
Quant à la musique, celle-ci est giga connue, mais vous en pensez quoi ?
Voilà, voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je reviens doucement mais sûrement. La semaine prochaine, j'essaie de revenir avec une surprise (même si j'ai peur de ne pas avoir assez de temps, mais je vais faire de mon mieux) et si ce n'est pas la semaine prochaine on se retrouve le mardi d'après pour la publication du premier chapitre qui se fera mardi et samedi.
J'espère de tout coeur que ce petit avant-goût vous donne envie de plonger dans cette histoire. Je croise les doigts pour qu'elle vous tienne en haleine même si ce n'est pas un thriller et j'ai très hâte de voir vos réactions.
Je vous dis à très vite, les potes.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top