Chapitre 35
Les deux filles ne durent pas attendre longtemps le retour de leur ami, puisque celui-ci se dépêcha de sortir des vestiaires, les cheveux encore un peu humide par l'eau de la douche, un sourire éclatant sur le visage. A sa vue, Susan et Lucie se levèrent du banc sur lequel elles étaient assises et l'attendirent. Gwendal les prit chacune par les épaules et se mit à rire :
- Depuis le temps que je rêvais de pouvoir faire ça !
Elles ne se dégagèrent pas de son étreinte et commencèrent à avancer, alors que le jeune homme ne se faisait pas prier pour les narguer de sa grande taille. Susan fit semblant de bouder alors que Lucie, elle, s'en donnait à cœur joie et riait à gorge déployée, heureuse de retrouver un ami du lycée.
Bientôt, ils arrivèrent devant une station de métro. Ils allaient s'engager quand la styliste retint Susan par le bras, secouant la tête pour désapprouver quelque chose.
- Ce n'est pas un peu risqué pour toi de prendre les transports en commun alors que tu n'as pas caché ton visage ? Je me demande d'ailleurs comment on a fait pour ne pas se faire remarquer avec un énergumène pareil, ajouta-t-elle en pointant du doigt Gwendal.
- Hé ! Dites aussi que je dérange ! s'indigna-t-il, et puis, en quoi Susan devrait-elle se camoufler pour prendre le métro ? C'est une dangereuse criminelle doublée d'une psychopathe ?
L'interpellée se retint de répondre sarcastiquement. Exactement. Elle venait de cambrioler le plus grand musée de la République de Corée, alors que la Présidente était en visite officielle dans celui-ci, ce qui fait qu'elle avait zigouillé tous les gardes du corps de la gentille madame mais, dans un élan de compassion, avait épargné ladite gentille bonne femme. Ah oui, et pour les corps, elle les avait découpés en morceaux avant de les jeter dans le fleuve ! Non mais sérieusement ? Pourquoi tout le monde pensait qu'elle était sadique à ce point ?
- D'ailleurs, c'est bizarre mais j'ai cru voir une fille qui te ressemblait drôlement... leur révéla-t-il, mais elle était dans une sorte de programme musical qui passait à la télé, j'ai pas tout compris... Enfin bref, de toute façon, je ne vois même pas pourquoi je vous dis ça puisque ça ne pouvait pas être toi Susan !
Le silence qui suivit ses paroles lui fit comprendre qu'il venait de gagner le jackpot. Il les regarda successivement, les yeux ronds et la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Les deux jeunes filles n'avaient pas bougé d'un pouce et n'avaient pas réagi, laissant l'information monter tranquillement à son cerveau.
- Vous n'allez quand même pas me faire croire que Susan est connue ici, quand même ?
Lucie hocha simplement la tête, confirmant ses dires. Gwendal n'en croyait pas un mot. Mais oui, et lui, il était le nouveau Roi d'Angleterre aussi ? C'était quoi encore que cette connerie ? Juste une mauvaise blague de ses amies, ça ne pouvait pas être possible autrement ! D'accord, il avait toujours su que Susan avait une passion certaine pour la danse et tout ce qui touchait à la Corée du Sud, mais au point de devenir une sorte de... star ? Et puis, n'était-elle pas venue au départ pour des études de commerce ? Il avait une drôle de façon d'étudier ici...
- Les filles... c'est que des conneries, hein ?
Il n'eut qu'une seule réponse, et celle-ci fut un cri strident venant de derrière lui. Il sursauta et fit volte-face, découvrant une toute jeune lycéenne, les mains jointes et les yeux pétillants de bonheur. Il posa une main sur son cœur, soulagé. Il passa ses doigts dans ses cheveux blonds et s'apprêtait à lui sourire à la manière d'un tombeur quand la fille se jeta sur Susan, presque en pleurs.
- Tu es bien Susan Eonni ? Celle qu'on voit partout à la télé ? J'adore ce que tu fais, c'est vraiment génial ! Plus tard, j'aimerai devenir tout comme toi !
Eberlué, Gwendal se retourna vers son amie qui prenait la lycéenne dans ses bras, un peu gênée. Il jeta un regard à Lucie qui lui répondit avec un petit signe malicieux alors qu'il faisait une grimace, dégoûté. D'habitude, ce genre de choses se produisait à cause de sa beauté légendaire ! Il venait d'en prendre un grand coup, là ! Son égo était complètement K.O sur le ring de sa dignité !
- Ça va ? lui demanda Lucie, narquoise, tu crois que tu vas réussir à t'en remettre ?
Le jeune homme haussa les épaules avant de croiser les bras. C'était bon, là ? Elles avaient fini de se câliner et de se s'incliner l'une et l'autre ? Et maintenant c'était l'autographe ! Non mais ça devenait n'importe quoi ! C'était lui le surdoué de l'équipe de France ! L'Espoir de la Nation en tennis simple ! Où était donc passé cette fichue reconnaissance ! Il en avait marre de fouiller dans le fin fond des poubelles pour ramasser les miettes de renommée !
Après les multiples remerciements de la fan, ils s'engagèrent enfin dans le métro, Susan dissimulée aux yeux des gens par un masque et des lunettes de soleil. Lucie et Gwendal n'arrêtèrent pas leurs chamailleries, sous le regard désespéré et en même temps amusé de leur amie.
- Je pense que ça laissera une plaie béante dans mon cœur et que jamais je n'arriverai à surmonter cette douleur ! J'agonise, je meurs, je décède dans la plus grande des souffrances ! exagéra-t-il, tel un grand maître du théâtre.
Lucie leva les yeux au ciel et lui assena un coup dans l'épaule. Gwendal ne broncha pas et tourna très lentement la tête vers la blonde qui lui souriait angéliquement, il lui adressa lui-même un sourire carnassier. Elle lui caressa doucement le bras, comme pour essuyer le coup et s'écarta doucement du tennisman. Non. Elle n'avait pas peur de son mètre quatre-vingts et de ses muscles un peu trop... musclés à son goût... Non, non, non. Mais bon, on n'était jamais trop prudent.
- Tu ne vas pas me frapper en retour, n'est-ce pas ?
- Tu fais moins la maligne, hein ? ricana-t-il.
Lucie le regarda quelques instants avant de se cacher derrière sa meilleure amie.
- Protège-moi de ce fou furieux ! Il va me tuer, me découper en morceaux ! Je ne vais pas survivre ! geignit-elle en attrapant le bras de Susan.
- Assume donc tes actes un peu ! lâcha Gwendal en se mettant de l'autre côté de la jeune fille pour attraper la styliste.
- Ne me touche pas sale vicieux !
- Aller ! Viens donc faire un câlin à ton vieil ami !
Ils tournèrent plusieurs fois autour de la chanteuse, elle pour l'éviter et l'autre pour la rattraper. Susan leva les yeux au ciel et avança d'un pas, ne laissant plus que le vide entre les deux abrutis. Elle les entendit s'arrêter et hésiter un instant avant de se mettre à courir dans les couloirs du métro. Mon dieu. Elle avait l'impression d'être avec des gosses ! Ils venaient à peine de se retrouver que déjà, ça partait en cacahuètes !
- Hé ! Les mioches ! On prend le prochain ! Si vous ne montez pas, je vous laisse sur le quai !
Sur ses paroles, ils stoppèrent leurs imbécilités et se rangèrent au garde-à-vous aux côtés de la jeune fille. On aurait dit deux gardes du corps... blonds... avec des caractères de gamins... et un fichu sourire en coin qui sous-entendait une menace de connerie imminente ! D'ailleurs, celle-ci ne tarda pas à arriver puisque, dans un commun accord, ils se décidèrent à torturer Susan de chatouilles... sur un quai de métro... sous les yeux de plusieurs personnes abasourdis par tant de raffut.
- Mais arrêtez donc ! supplia Susan alors qu'elle essayait de contrôler son rire, tout le monde nous regarde !
- Et alors ? Tu devrais être habituée, non ? répondit Gwendal, mort de rire.
- Aller Gwen... faudrait qu'on arrête maintenant... on l'a assez fait souffrir, la pauvre ! intervint Lucie, les larmes aux yeux.
Le tennisman se rangea aux côtés de la styliste et arrêta sur le champ. Susan put reprendre son souffle à peu près calmement. Elle en avait mal au ventre ! Quelle traîtresse cette Lucie n'empêche ! L'abandonner de la sorte aux machiavéliques chatouilles, et même, participer au délit ! Quelle amie indigne ! L'aurait-elle fait, elle ? Ok... Elle aurait attendu qu'elle soit étendue sur le sol, à prier Dieu, pour enfin, la laisser partir.
Après une visite détaillée de Séoul où Gwendal et Lucie ne cessèrent de se laisser des piques affectueuses, sous le sourire de leur amie, ils rentrèrent à l'agence. Là, les deux jeunes filles laissèrent le français à l'accueil, avec pour ordre de ne pas bouger et de ne pas causer de problèmes inutiles comme une bataille rangée avec deux idiots un peu trop jaloux sur les bords !
Elles ? Ne pas avoir confiance ? Nan. C'était de la précaution préventive... Oui. Ca existait. C'était encore plus fort que de protéger ses arrières ! A ce stade, elles pourraient être remerciées pour prévenir le monde d'une troisième guerre mondiale !
Sauf. Parce que, dans ses histoires là, il y en a toujours un. Donc, sauf que le blond ne resta pas en place et décida de partir se balader dans les locaux. Les mains derrière le dos, il déambula dans les couloirs, passant quelques fois sa tête dans les portes entrouvertes et surprenant des entraînements de trainees.
Alors que Gwendal s'excusait une énième fois pour avoir interrompu un enregistrement, il tomba sur le groupe phare de la Big Hit Entertainment et passa sans vraiment faire attention aux sept garçons. Malheureusement pour lui, les maknaes que la jalousie manquait de dévorer, lui coururent après et l'arrêtèrent en lui prenant le bras pour le retourner.
Surpris, Gwendal se débattit avec force et les fit lâcher prise. Non mais c'était quoi encore que cette histoire de dingue ? Pourquoi ces deux-là venaient-ils l'accoster comme ça ? La politesse, ils ne connaissaient pas ? Parce que, normalement, quand on se rencontrait pour la première fois, on se présentait dans les règles de l'art et on n'empoignait pas brutalement quelqu'un ! A part si, en Corée, la coutume était de se comporter comme un rustre avec les étrangers !
- Vous êtes qui vous ? leur demanda-t-il, un peu en colère et dans un anglais parfait.
- Les futurs copains de Susan et Lucie et ça veut dire qu'elles ne sont pas libres, lui dit Taehyung, les dents serrés et qui avait, pour l'occasion, réviser son anglais.
Gwendal leva les yeux au ciel. Oh, d'accord, il venait de comprendre. Un sourire machiavélique passa fugacement sur son visage et il se tourna vers les deux coréens, une lueur amusée dans le regard.
Susan lui avait parlé de Taehyung et Jungkook : les plus jeunes de ce groupe de Kpop, les Bangtan Boys. Il n'avait pas tout bien enregistré, si ce n'était qu'il existait un certain pari entre elle et Lucie au sujet de couple et d'un bazar sans nom. Son cerveau avait donc retenu une information bien particulière : « moyen de bien faire chier la petite blonde qu'il aimait tant ». Et pour ça, rien ne valait mieux que de rentrer dans leur petit jeu !
- Vraiment ? C'est bizarre, mais Lucie ne m'a pas raconté ça... pourtant, nous sommes très proches, elle et moi.
Taehyung grimaça fortement, tandis que le français retint difficilement son rire. C'était vraiment trop facile ! Cet alien était jaloux en un rien de temps ! Décidemment, il avait bien fait de rejoindre la Team Susan dans sa noble quête qui consistait simplement à mettre ce cher monsieur en couple avec la styliste officielle de l'agence. Une vraie partie de plaisir !
- Proches ?
Le blond hocha la tête pour approuver ses dires. Oh oui ! Et il ne pouvait s'imaginer à quel point ! Il s'en frottait les mains intérieurement. Décidemment, ce séjour se révélait beaucoup plus intéressant qu'il ne l'espérait ! Qu'existait-il de mieux que de bonnes magouilles pour mettre en couple les gens ?
- Je ne te le fais pas dire ! D'ailleurs, je dors chez les filles ce soir, j'espère que ça ne pose pas de problèmes ?
Les réactions des deux chanteurs ne se firent pas prier puisque, cette fois-ci, Jungkook se joignit au concours de la pire grimace de dégoût qui pouvait exister sur Terre. Gwendal jubilait intérieurement. Qu'est-ce qu'il aimait faire ça !
- Bon les gars, ce n'est pas que je n'aime pas discuter avec vous, mais je dois aller m'installer ! A la prochaine !
Sur ses mots, il s'éclipsa discrètement pour éclater de rire un peu plus loin. Malheureusement, celui-ci se bloqua dans sa gorge un peu trop rapidement à son goût à la vue de Lucie, les bras croisés sur sa poitrine et un sourcil levé en signe de mécontentement.
- Oh ! Ma chère petite Lucie adorée ! Je te cherchai figure-toi ! s'exclama en exagérant les aigus dans sa voix.
- C'est ça ! Et moi je suis aveugle aussi ?
- Si par-là tu entends « folle amoureuse de l'autre jaloux » alors oui, on peut dire ça, blagua-t-il.
Il n'aurait pas dû.
La jeune fille le poussa violemment à l'intérieur de son atelier et referma la porte à double-tour avant d'empoigner une paire de ciseaux et de le menacer avec. Pas tellement rassuré, Gwendal s'éloigna le plus possible de son amie et mit ses mains devant lui, comme si cela aurait pu le protéger un minimum de la soudaine fureur de la blonde. Alors ça allait finir comme ça ? Il allait mourir égorgé par de vulgaires ciseaux de couture, entre des tissus de couleurs et des croquis à peine achevé... Ça n'existait pas les choix multiples dans ces situations ? Du genre, comme les Pokémons : une option fuite ? Pas très glorieux, mais on parlait de la survie de ses petites fesses quand même !
- Lucie... tu peux lâcher tes trucs coupants... qu'on discute un peu entre adultes...
- Tu te rends compte que je vais finir par mourir si jamais je perds ce fichu pari ? dit-elle, les dents serrées, tu t'en rends bien compte Gwendal Lechevalier ?
- Comment ça ? s'étonna-t-il, c'est si sérieux que ça votre pari bizarre ? Je sais que Susan m'en a un peu parlé mais, pour moi, je ne vois pas de quoi en faire tout un plat.
Cette soudaine révélation fit que Lucie laissa tomber son arme au sol avant de pester entre ses lèvres :
- Et merdouille ! Tu es déjà au courant... J'aurai dû être plus rapide ! Tu es dans l'équipe adverse maintenant !
Gwendal vit dans ce moment de faiblesse, un moyen de partir. Il profita de l'ouverture que lui laissa la jeune fille pour s'enfuir à toutes jambes dans les couloirs de l'agence. Il n'aurait jamais eu l'idée de se retrouver avec une véritable furie hurlante à ses trousses. Alors qu'il tournait à un énième virage, il réussit à entrer dans une pièce sombre et à se cacher. Il entendit les pas de la blonde s'éloigner et poussa un gros soupir, le voilà sauvé ! Bon. Et perdu aussi, mais ça, c'était juste accessoire !
Du côté de Lucie, elle courait encore à perdre haleine dans les couloirs, cherchant dans tous les recoins le fuyard. Sans succès. En revanche, son gentil ange gardien aussi surnommé « auteur machiavélique » dans d'autres langues, la fit rencontrer Kim Taehyung alias le gars pour qui elle ne savait plus trop quoi ressentir.
- Lucie ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
Elle s'arrêta net avant de percuter le jeune homme et se pencha en avant quelques instants pour reprendre son souffle. Qu'est-ce qu'elle répondait ? Elle l'envoyait balader où elle faisait comme si rien ne s'était passé la dernière fois et répondait aimablement ? Son cerveau tournait à cents à l'heure et, malheureusement pour V, son côté cynique l'emporta avec la majorité des voix.
- Je fais mes courses, ça se voit pas ?
- Tu vas me faire la tête encore combien de temps ?
- Je ne te fais pas la tête, répondit-elle du tac au tac.
- Alors pourquoi tu ne me regardes pas dans les yeux ?
Elle releva la tête sur le champ et planta ses pupilles rageuses dans celles beaucoup plus calmes du chanteur. Il se pencha brusquement vers elle et leurs nez se frôlèrent, faisant rougir Lucie.
- Tu boudes encore ?
- Mais je ne boude pas ! éclata-t-elle en profitant pour le repousser.
- Et bien moi si.
Un silence suivit la révélation de V qui, malgré tout, restait impassible et ne bougeait pas face à Lucie, un peu perdue. Comment ça il boudait ? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité ! Elle avait une multitude de bonnes raisons de lui faire la gueule, mais c'était lui qui boudait ! On voyait qui était le plus vieux ici ! C'était du joli ! Elle, elle n'était pas rancunière au moins ! Ok... elle l'était sans aucun doute plus que quiconque... mais ce n'était pas une chose à dire si elle ne voulait pas perdre la face !
- Puis-je savoir les raisons de cet état ? ironisa-t-elle en se penchant vers lui.
- Toi.
- Moi ? s'étonna-t-elle en posant une main sur sa poitrine.
Comment ça elle ? Qu'avait-elle fait pour qu'il soit comme ça ?
- Oui, toi. Toi et ton blondinet.
Lucie gonfla ses joues et souffla bruyamment. Si c'était pour lui faire une sale crise de jalousie, il irait la faire ailleurs ! Ce n'était pas marqué « bureau des plaintes » sur son front non plus !
- D'abord, il s'appelle Gwendal ! Ensuite, c'est un de mes meilleurs amis, je ne peux pas le laisser tout seul ici ! Laisse-moi un peu tranquille et arrête d'être toujours sur mon chemin ! Ce n'est pas comme si on était ensemble à ce que je sache !
- Justement. Sors avec moi Lucie.
___________________________________________________________________________________
Mon dieu. Je ne m'en remets pas de mes retards >.<
C'est une fin de sadique... je sais 8D
Bon, je ne vais pas vous promettre une suite dimanche qui vient puisque je pars en vacances, sans internet et espoir de se connecter quelque part. Je m'en excuse à l'avance <3
En attendant, j'espère que vous avez profité de ce chapitre !
A la prochaine mes tigrous en sucre, je vous fais de gros bisous et souhaite de bonnes vacances aux uns et un énorme fighting aux autres !
Sweety ~
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top