Chapitre 27

- Aller Sou ! Dépêche-toi ou tu vas être en retard ! cria Lucie en passant la tête dans la salle de bain.

- J'arrive ! J'arrive ! Dans une petite minute !

La blonde croisa les bras sur la poitrine et souffla un grand coup. Etaient-elles dans le même espace spatio-temporel ? Parce qu'elle avait clairement l'impression que ses minutes à elle étaient plus courtes que celles de son amie... Juste comme ça, une minute c'était bien soixante secondes ? Non mais parce qu'elle avait des doutes maintenant ! Ça faisait plus d'une heure qu'elle poireautait !

- Susan Delanay ! Vas-tu donc bouger tes fesses ou c'est moi qui viens te chercher par la peau de ces mêmes fesses !

Elle n'obtient aucune réponse et se décida enfin à entrer comme une furie dans la chambre de son amie, les mains sur les hanches, les sourcils froncés. Ce qu'elle découvrit la fit tomber sur le sol : Susan, encore en sous-vêtements, les cheveux humides et posée dans une position de réflexion devant son dressing grand ouvert.

- Oh ! Lucie ! Tu tombes bien ! Je mets quoi pour l'interview ? lui demanda innocemment la jeune fille en fixant ses affaires d'un regard vide.

Elle tombait bien, ça c'était le cas de le dire ! Mais en attendant... qu'est-ce qu'elle foutait comme ça, elle ? Etait-elle seulement un minimum responsable dans sa tête ?

- T'es pas sérieuse ! Bordel de cacahuètes ! On part dans moins de trente minutes : tes cheveux ne sont pas secs, tu te promènes en culotte dans l'appart, tu n'es pas maquillée ! Mais qu'est-ce que t'as foutu ?

Susan lui offrit le plus beau sourire lumineux qu'elle avait en réserve, et qui aurait pu éblouir une foule entière si elle l'avait voulu ! Malheureusement pour elle, Lucie semblait avoir des yeux qui, en plus de lancer des éclairs, semblaient aussi avoir la fonction « lunettes de soleil ». D'accord. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait pouvoir rouler sa meilleure amie dans la farine...

- Ton portable, lâcha abruptement Lucie, la main tendue vers son amie.

- Pardon ? s'étonna celle-ci.

- Passe-moi cette chose communément appelée « iPhone » que tu caches sous ton oreiller le soir pour ne pas que je sache que tu parles toute la nuit avec un certain petit gâteau aux pépites de chocolat !

La jeune fille écarquilla les yeux et referma sa bouche de poisson aussi sec. Ok. Point pour elle. Mais comment avait-elle su tout ça ? C'était limite un peu flippant, n'empêche ! Elle l'espionnait ou quoi ? Non mais parce qu'elle était plutôt discrète quand elle le faisait ! Non ? Ok. Passons donc au moyen de persuasion.

- Mais je me suis pas couchée tard ! s'écria Susan, comme une enfant prise sur le fait.

- C'est ça ! Et moi je suis retournée à l'agence vers trois heures du mat parce que Taehyung m'avait appelée ?

Oh. Intéressant. Ce fut au tour de Susan de croiser les bras sur sa poitrine et de lever un sourcil en mode « toi ma vieille... tu as des choses à dire à bibi ! »

- Je... non... mais... c'était juste un exemple ! chercha à se défendre Lucie, sans grande conviction.

- Tut tut tut. On ne me la fait pas à moi. Raconte-moi donc ce que l'alien te voulait, j'ai bien l'impression qu'il cherche à me voler ma meilleure amie ce petit garnement...

La blonde mit ses mains devant elle et nia de toutes ses forces :

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! Il avait juste besoin de moi pour... pour... pour...

- Pour ? la reprit Susan, un sourire machiavélique sur le visage.

N'oublions pas qu'elle n'était vêtue que de ses sous-vêtements et qu'elle avait plutôt le visage d'une vilaine sorcière ayant découvert sa prochaine victime qu'autre chose. Voyez ce bel oxymore ! Comme elle paraissait toute innocente, cette petite !

- Ok, abandonna Lucie en baissant les bras.

- C'est bien ce que je crois, que tu sais, que je crois ? dit Susan en s'approchant un peu plus du visage épuisé de son amie.

Vite. Vite. Balancer un truc pour se sortir de là ! N'importe quoi mais une chose débile ! La couleur des chaussettes de sa grand-mère ? Ou le nom du chien de son arrière tante ? Oh, oh ! La marque de détergent pour toilette de sa mère ! Ça c'était une bonne idée ! Quoique... sortir « Harpic Power Plus » en plein milieu d'une discussion n'était peut-être pas l'idée du siècle...

Tiens. Trouvé !

- Tu sais que ta crédibilité est fortement atteinte quand tu me menaces avec des petits nœuds roses pâles...

Et hop, en plein dans le mille !

Susan se rendit soudainement compte de sa tenue plus que légère et sursauta en se cachant derrière une des portes de son dressing.

- Et en plus tu regardes ! s'indigna-t-elle.

Lucie ricana légèrement et sortit de la chambre de la façon la plus décontractée qui soit :

- On est meilleures amies, je te rappelle ! Je te connais par cœur !

- Yah ! Lucie Garnier ! hurla-t-elle, on n'avait pas fini de discuter de l'autre là ! Je veux mes réponses ! Vous faites quoi le soir, dans un bâtiment immense, seuls tous les deux sans personne pour vous déranger, alors qu'il fait tout noir et...

- Chut ! Tu vas finir par sortir un truc que tu pourrais regretter par la suite ! Tu veux que je te stalke quand t'es avec Jungkook ? Alors on n'en parle plus ! rétorqua la voix lointaine de Lucie.

- Mais heu ! Un jour je saurais ! Que tu sois d'accord ou pas ! la menaça Susan.

- C'est ça, c'est ça ! A mon mariage sans doute ! Habille-toi et arrête de parler !

- Ah ! T'as pas dit que c'était impossible et t'as parlé de mariage ! Je le savais ! Il t'a demandé de l'épouser et vous préparez le truc en cachette ! Bande de petits malins !

- Stop ! Mets-toi un truc sur les fesses ou je pars sans toi ! Ou pire, j'appelle les gars !

- Ok ok ! Je me prépare ! N'appelle personne, c'est pas la peine ! Je me dépêche. J'enfile mon pantalon. Je mets une chemise. Un gilet. Mes chaussures. Je me coiffe.

Lucie réapparut dans la chambre, exaspérée.

- T'as fini de jouer à « Loup y es-tu ? »

- Je suis là ! lui sauta dessus Susan pour toute réponse.

La blonde la réceptionna tant bien que mal et, après s'être stabilisée de la façon la plus gracieuse qui soit, l'attrapa par le poignet, empoigna leurs deux sacs et sortit de la maison en claquant la porte.

Bon. Le studio était juste à l'autre bout de la ville et elles étaient juste en pleine après-midi d'un samedi de soldes ! Même avec les doigts dans le nez, en marchant sur les mains et en arrêtant de respirer, elles pourraient arriver avec plusieurs minutes d'avance ! C'était de la rigolade pure ! Un jeu d'enfant ! Et oh, quelle magnifique nouvelle : accident sur le périphérique, circulation bloquée depuis plusieurs heures déjà ! Ils les prenaient vraiment pour des débutantes !

- Luce... on est dans la merde jusqu'au cou, non ?

L'interpellée sortit de sa bulle d'optimisme à l'entente de ses mots et hocha lentement la tête. Ce salopiot de destin leur avait manqué, quand même !

Finalement, les jeunes filles arrivèrent parfaitement à l'heure après avoir affrontées toutes sortes de péripéties sur le trajet. En commençant par la voiture qui calle, puis le jour de congé du Majordome Jan, l'absence de Madame Kang partie on ne savait où, les transports en commun avec le métro qui ne démarre pas, le bus qui décide de faire sauter leur arrêt et enfin, les nombreux fans devant le bâtiment principal de la chaîne. Bref, la joie intense d'une bonne journée !

- Ah ! Je suis au bout de ma vie ! laissa échapper Susan en se courbant, les mains sur les cuisses.

- Bah fais demi-tour, qu'est-ce que tu veux que je te dise ! répliqua Lucie en soufflant, épuisée.

Elle était bonne celle-là ! Tordante ! Elle se serait bien roulée par terre si les magnifiques règles de la bienséance, qu'elle appréciait tant, ne lui avaient expressément fait comprendre que non, cela ne se faisait pas d'essuyer le sol avec son corps parce que oui, c'était sale et oui ce n'était pas une grande preuve de maturité. Même si cette dernière raison n'était pas très valable dans son cas...

- Excusez-moi ! Êtes-vous mesdemoiselles Delanay et Garnier ? les interrogea soudainement un technicien équipé de partout, un casque avec micro sur la tête.

Les jeunes filles acquiescèrent simplement de la tête.

- C'est ok, boss ! Je les amène au centre de commande ! dit-il dans son oreillette avant de leur faire un signe pour qu'elles le suivent.

Elles se regardèrent et hochèrent les épaules, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait. Elles explorèrent du regard les locaux de SBS alors que l'homme les menait dans un dédale de couloir, les perdant un peu plus à chaque tournant. Gauche, droite, droite, gauche et encore à droite, oh, un demi-tour ! Elles tournaient en rond, non ?

Tout d'un coup, il s'arrêta devant une porte et les pria de baisser la clenche en s'inclinant légèrement. Elles entrèrent donc, une curiosité non retenue sur le visage.

- Ah ! Enfin ! C'est pas trop tôt ! Depuis le temps que je ne t'ai pas vue en plus, c'est à cette heure-là que t'arrive ! rit une voix que Susan reconnut tout de suite.

- Chunhei Eonni ? s'exclama-t-elle, un grand sourire aux lèvres, je croyais que tu n'étais pas en Corée !

La jeune chaebol fit faire à ses cheveux un petit mouvement digne des plus grandes héroïnes de série sur Disney Chanel et répondit :

- Et bien si ! Je m'essaye au métier de l'industrie du divertissement ! Figure-toi que mon père m'a presque traîné là-dedans ! Et dire que je ne voulais pas au premier abord... j'ai eu tort, j'adore ça ! C'est un truc génial !

Susan se mit à rire.

- Je vois ça ! Mais, pourquoi nous as-tu fait venir ici ?

Chunhei lui fit un sourire resplendissant et appela quelqu'un en appuyant sur un des nombreux boutons de sa console toute colorée. Ça faisait tous pleins de lumières et c'était tout joli ! Un peu comme les jouets pour les enfants de 18 mois qui, quand ils s'allument, mettent un certain temps à s'éteindre et alors résonnent à vos oreilles la douce mélodie des comptines criardes et nasillardes pour mioches que nous apprécions tant ! Ahlalala, que de beaux souvenirs !

Soudain, apparut une nouvelle personne connue de la jeune française. Celle-ci cria et sauta au cou de la nouvelle arrivante dans une étreinte chaleureuse.

- Ma Jiyi ! Tu m'avais manqué !

- Rho ! Que tu es chou toi ! s'exclama Jiyi en étranglant Susan.

La française toussota et tapota le dos de son amie pour lui faire comprendre qu'elle était juste un peu en train d'être asphyxiée, et qu'il fallait qu'elle la libère si elle ne voulait pas se retrouver avec un cadavre tout frais, tout chaud dans les bras ! Et puis, ce n'était pas qu'elle avait encore toute la vie devant elle !

En plus, son emploi du temps était chargé comme pas possible ! Encore un coup de Monsieur Bang, qui ne manquerait pas de l'empaler sur un pique en place public, si elle disparaissait une nouvelle fois sans explications, d'ailleurs...

Bref. Si elle pouvait rester vivante, ça serait quand même pas mal du tout !

- Qu'est-ce que tu fais ici, toi aussi ?

Jiyi haussa les épaules et avec un petit sourire mystérieux à l'encontre de Chunhei qui lui renvoya un clin d'œil, répondit à la question de Susan :

- J'en avais marre de Samsung et de ses machines à café pourries ! Ici au moins, je m'amuse réellement ! Et puis, ils ont une machine Nespresso avec des capsules de toutes les couleurs ! lui confia-t-elle en riant, sérieusement, j'ai été pistonnée grâce à Chunhei après avoir quitté l'école sur un coup de tête. Ça ne me correspondait pas. Mais bon, je ne peux pas enlever le mérite qu'a eu Samsung à m'apprendre les rudiments d'un travail d'équipe et le fonctionnement d'une imprimante !

- Donc, tu fais quoi comme boulot maintenant ? lui demanda Susan, un peu surprise qu'elle est quitté l'école de commerce de cette façon.

- Pour l'instant, je ne suis qu'une stagiaire. A l'essai, on dira ! Mais bon, je touche un peu à tout et ça m'intéresse vraiment ! En plus, tout le monde est plutôt cool, et Chunhei est un ange avec moi !

La française leur sourit à toutes les deux et leur ouvrit les bras pour les enserrer.

- Je suis vraiment contente pour vous deux ! Vous le méritez vraiment !

- Tu es vraiment trop mignonne comme petite sœur de France, dis-donc ! Mais, en attendant, ce serait bête qu'on perde notre boulot parce que tu seras arrivée en retard à ton interview, non ? Il me semble que ton amie patiente depuis déjà un certain bout de temps, lui indiqua Chunhei en la poussant gentiment vers la sortie, aller, vas te préparer et on te regarde !

- Surtout, ne stresse pas et sois toi-même ! Les gens aiment voir du naturel quand ils découvrent de jeunes artistes ! Ils ne connaissent pour l'instant que ta voix et quelques rares photos de toi, laisse-les donc découvrir une partie de la véritable Susan Delanay ! s'exclama Jiyi en l'embrassant une dernière fois sur la joue et en lui intimant un petit « fighting » avant que Sus an ne passe la porte en compagnie de Lucie.

A peine eurent-elles passées le pas de la porte qu'elles se firent assaillir par une armée de maquilleurs/coiffeurs/stylistes/ingénieurs du son/ techniciens qui s'empressèrent de les préparer toutes les deux pour le direct qui n'allait pas tarder. Oui oui, toutes les deux, en plein milieu d'un couloir... Oui c'est bizarre et oui tout le monde s'en foutait ! Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous réponde, bordel de cacahuètes ?

- Direct dans dix minutes ! Préparez-vous à rentrer sur le plateau ! leur ordonna une personne qui passait par là.

A ce moment, Lucie aurait bien voulu tousser à la manière d'une lady et demander très gentiment et poliment, comme elle savait si bien le faire, ce qu'était ce merdier sans nom dans lequel elle semblait être jusqu'au cou. D'ailleurs, pourquoi la maquillait-elle alors qu'elle ne faisait même pas partie du show ?

Ohoh, non. Tout mais pas ça. Il était absolument hors de question qu'elle apparaisse sur les écrans de toutes la Corée du Sud ! Hors de question ! Même pour tout l'or du monde, les joyaux et les pierreries, elle dirait non ! Bon... si quelqu'un lui proposait le titre de « Déesse Suprême » là, elle y réfléchirait...

- Auriez-vous l'amabilité d'arrêter de me brûler le cuir chevelu en vous évertuant à vouloir me faire des boucles, s'il vous plaît ? grinça-t-elle à l'encontre du coiffeur qui s'occupait d'elle comme un manche.

- Cela va vous donner du volume, faites-moi confiance.

- Justement, sa voix claqua dans l'air, je n'ai pas confiance. Vous semblez être un fou du fer à friser et, en plus de ça, un pauvre débutant en la matière. De plus, je tiens quand même, un minimum, à ma chevelure aussi insignifiante soit-elle à vos yeux. Lâchez donc votre instrument de torture et peut-être que je vous laisserai repartir en un seul morceau...

Le pauvre homme toussota avec d'éloigner son arme de la tête de la demoiselle qui observait ses moindres faits et gestes, avec une expression sur le visage qui laissait entrevoir toutes les sortes de mises à mort qu'elle pourrait tester sur lui. Tiens, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas aiguisé ses ciseaux sur des os !

- Hum. Vous êtes prête.

Lucie se releva du siège où on l'avait poussé de force et, avec un petit sourire suffisant, bouscula l'équipe qui s'acharnait sur Susan.

- Dégagez bande d'incapables et laissez donc faire les pros !

Ils se retournèrent tous vers elle, les uns choqués et offusqués, les autres apeurés. Il faut dire qu'elle faisait assez peur les mains sur les hanches, avec un air de « je vais tous vous tuer, ainsi que votre famille jusqu'à la cinquième génération, si vous ne vous écartez pas de mon chemin ! »

Si l'un des stylistes voulut se mettre en travers de sa route, le coiffeur qu'elle avait un peu plus tôt traumatisé lui envoya des signaux de détresses se résumant à des gargouillis et de grands gestes de quelqu'un chassant des moustiques, pour qu'il recule gentiment comme les autres. Question de précaution s'il ne voulait pas finir en pâté pour chat aromatisé aux cacahuètes.

Lucie prit rapidement les commandes et les envoya chercher telles ou telles choses dont elle avait impérativement besoin dans les cinq secondes qui suivaient son ordre. Ce qui donnait lieu à un chaos assez indescriptible dans les couloirs de la chaîne...

- Fini ! s'écria-t-elle en levant les bras en l'air.

L'équipe respira enfin et plusieurs tombèrent à terre pour se reposer de cette course contre-la-montre.

- Finalement... vous n'êtes pas si mal dans votre genre !

Ce qui, en langage Lucie, voulait dire qu'ils avaient grave géré !

- Sauf toi là-bas ! Je n'ai toujours pas digéré le fait que tu aies voulu assassiner ma chevelure de blé avec un vulgaire fer à repasser !

Ok. Il fallait bien qu'elle trouve encore des choses à dire ! Ce n'était plus le général Lucie sinon !

- Direct dans deux minutes !

Bonjour à vous aussi gentil monsieur qui annonçait le temps qui s'écoule comme une présentateur un peu trop chiant sur les bords, d'une émission culinaire un peu trop stressante et un peu trop appétissante pour la programmer le soir, à 20h50, alors que toute personne normalement constituée a déjà mangé !

Les deux jeunes filles se décidèrent donc de, enfin, se diriger vers le plateau de tournage.

Susan se tordait les mains d'anxiété. Et, concrètement, elle disait quoi devant la caméra ? « Hé ! Vous ne me connaissez pas ? C'est normal voyons ! Vous m'avez vu une seule fois au MAMA et après je me suis carapatée comme une lâche en France parce que certains d'entre vous, oui, vous bande de counards, m'avez bien insultée ! Mais maintenant, soyons amis pour la vie et allons courir dans un champ de pâquerettes, pieds nus en robe à fleurs et chapeau de paille ! Youpi ! »

Ouais mais non... Pas l'idée du siècle...

- Aller, maintenant tu respires ! Tu pètes la gueule à deux-trois débiles qui t'énervent ! En fait... non, je leur péterai la gueule et toi t'auras pas de problème ! Ok. On fait ça !

La jeune fille rit aux paroles de son amie. Mon dieu, Lucie paraissait encore plus stressée qu'elle !

- Ne te moque pas de moi ! J'ai l'impression que je vais rendre ce que mon estomac à avaler sur les chaussures de la prochaine personne qui va me passer devant !

- Prie pour ne pas que ce soit le présentateur ! répliqua Susan en se mordant les joues pour ne pas éclater de rire devant l'air malade de la blonde.

- Rha ! C'est bon ! Oh ! C'est à toi ! C'est à toi ! s'écria-t-elle en la poussant brusquement vers le champ des caméras.

La magnifique première image qu'eurent les spectateurs de Susan fut donc un mélange de surprise et d'indignation, alors que son corps faillit se ratatiner sur le sol.

« Merci ma Lucie d'amour ! Je te revaudrai ça ! » se jura Susan après qu'elle se fut rattraper avec un sourire d'ange en direction des téléspectateurs et une petite courbette en guise d'excuse au MC, ainsi qu'aux BTS, morts de rire. « Vous aussi les gars... vous allez morfler ! »

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Et hop !

On revient dans des chapitres un peu plus détendus et drôles maintenant ! Mais ne vous inquiétez pas ! Je vous ferez quand même des trucs tristes parce que les larmes et bah c'est la vie *^*

Je me rends compte que je n'ai pas mis nos chouchous depuis un bon bout de temps dans mes chapitres... c'est un peu problématique... Je me rattraperez pour les prochains ! Mais voyez-vous, Susan est mon personnage principal, accompagnée de Lucie qui s'est quand même grave incrustée dans l'intrigue (je les aime mes héroïnes <3) et je me dois de leur donner du caractère ainsi que de la profondeur pour que vous les appréciez de plus en plus et que vous arriviez à les imaginer correctement !

Aller, bisous à vous mes tigrous en sucre ! Je vous aime <3

Sweety ~

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