Chapitre 2
Susan ouvrit ses yeux, un moment éblouie par la lumière qui rentrait dans sa chambre, elle enfonça la tête dans son oreiller. Il était chaud et incroyablement confortable ; un doux parfum de croissant arriva à ses narines et compléta le tableau idyllique. Du soleil, un lit moelleux et un petit-déjeuner qui promettait d'être délicieux.
Soudain, elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. Elle s'étira tel un chat en soupirant de plaisir.
- Mmmh Papa... Maman...
- Bonjour Mademoiselle, bien dormie ?
Cette voix la fit se réveiller complètement. Ah oui, elle ne se trouvait pas chez elle mais à Séoul dans une dépendance de chaebol. D'ailleurs, en y repensant bien, elle n'avait pas du tout visité sa nouvelle maison. Le majordome Jan l'avait amenée chez elle ; le pauvre corps de la jeune fille s'était écroulé sur le lit, exténué et elle n'avait pas pu explorer tous les petits - grands - recoins de son appartement.
- Bonjour... réussit-elle à marmonner, encore enfoncée dans les brumes du sommeil.
La jeune femme qui venait de la réveiller alla ouvrir en grand les rideaux et Susan put découvrir la vue de sa chambre : un jardin épuré et sophistiqué s'offrit à ses yeux émerveillés.
- Whaou... C'est magnifique...
Un petit rire la tira de ses pensées :
- Madame tient beaucoup à son jardin, elle veut qu'il soit toujours parfait et elle n'hésite pas à se joindre aux jardiniers pour l'entretenir.
- Vous croyez que je pourrais m'y promener ? demanda Susan, des étoiles dans les yeux.
La jeune française préférait poser la question plutôt que de se faire réprimander pour avoir traînée entre les hibiscus roses poudrés et les orchidées blanches. Même si elle en mourrait d'envie.
- Bien sûr Mademoiselle, vous pouvez faire ce que vous voulez ici. Demandez quelque chose et nous ferons tout pour combler vos souhaits, dans la mesure du possible bien entendu. l'informa-t-elle.
Susan était abasourdie. Comment pouvait-on lui dire qu'elle avait tous les droits ici et qu'elle pouvait posséder tout ce qu'elle voulait ? Elle allait devoir faire très attention pour ne pas se transformer en petite princesse pourrie gâtée. Mais tout d'abord, autant profiter de ce cadeau et en faire bon usage, du moins pour installer quelques règles simples. Après cela, elle pourrait utiliser ce « don » pour des choses exceptionnelles lui tenant très à cœur.
Elle se rendit soudainement compte qu'elle était encore avachie dans son lit, ce qui n'avait pas pour effet de donner une très bonne impression d'elle-même pour son premier ordre. Elle se releva donc dans une position plus professionnelle, adossée contre le mur, la moitié du corps encore sous la chaleur de la couette et prit la parole :
- Bien. Je suppose que vous avez un prénom et que vous n'avez, au maximum, qu'une dizaine d'années de plus que moi. J'aimerais donc savoir comment vous vous appelez ainsi que les noms, photos et professions de tous ceux qui travaillent ici. De plus, je voudrais que tout le monde me tutoie et m'appelle Susan, je me sentirai nettement plus à l'aise. Ne vous inquiétez surtout pas, je vous vouvoierai comme le reste du personnel, je ne m'autorise pas le droit d'en faire autrement. Ah oui, et dites à Eomeonim que je ne la dérangerai pas le moins du monde et qu'elle ne s'occupe pas de moi, je me ferai toute petite.
Son interlocutrice ne se démonta pas et lui offrit un autre sourire.
- Je vois que tu n'es pas comme les autres Susan. Je me prénomme Chunhei mais comme je commence à t'apprécier, tu peux m'appeler Eonni. Ne te préoccupe pas du vouvoiement avec moi, après tout, je n'ai que quelques années de plus que toi et je ne suis pas employée ici.
Nouveau choc. Comment-ça elle ne travaillait pas ici ? Mais qu'est-ce que c'était ce bazar encore ?
- Vous... Tu... Pas travail... bafouilla la plus jeune encore un peu ensommeillée.
- Oui, rit l'autre, c'est à peu près ça. Je suis la fille de la dame qui t'a accueillie. Je me suis faite passée pour une employée pour voir si tu étais une bonne personne et ma mère ne s'est pas du tout trompée sur ton compte. Pour le dossier de ceux qui travaillent ici, Majordome Jan s'en est déjà occupé, il est sur ton bureau. Quand à ma mère, je suis désolée mais tu as l'obligation de partager un de nos repas chaque jour ! Allez, à plus !
Et elle partit aussi vite qu'elle n'était pas arrivée, toute sautillante. Susan était en état de choc ; elle se laissa glisser le long du mur pour tomber sur son lit et adopter la position équerre - ou angle droit.
Mais dans quelle famille avait-elle atterrie ? D'habitude les chaebols étaient absolument infects, irrespectueux envers les classes inférieurs à eux et surtout, sadiques jusqu'à faire souffrir les gens qui venaient déranger leur petit quotidien de milliardaires. Alors pourquoi pas eux ? En quoi dérogeaient-ils à la règle ?
Elle se mit sur son coude et souffla un bon coup. Cela ne servait à rien de se torturer les méninges à ce sujet. Autant profiter jusqu'au bout de cette sublime maison qu'on lui offrait, quitte à se faire jeter à la fin. Ne pas se faire éjecter serait plus plaisant, mais il fallait penser à tout.
Après ce réveil plutôt fort en émotions, Susan jugea que sortir de son lit n'était pas une si mauvaise idée que ça. Elle jeta, au passage, un coup d'œil au réveil qui lui indiqua dix heures. Tiens, elle croyait avoir dormi beaucoup plus longtemps que ça en raison du décalage horaire : sept heures de plus ce n'était pas rien !
Elle passa devant un miroir pour une inspection rapide : ses cheveux étaient à peu près potables et son pyjama n'était pas tout chiffonné de travers. Nickel !
Maintenant, direction... direction quoi d'ailleurs ? La salle à manger ? La cuisine ? Devait-elle manger avec sa « famille » coréenne ? Dans son appartement ? Tellement de questions qui remplissaient sa tête !
Bon, elle savait déjà qu'il fallait qu'elle aille dans la maison principale pour manger avec ses hôtes, après... elle aurait juste à demander son chemin à quelqu'un du personnel. Facile dans la théorie ! La pratique restait à voir...
Susan allait partir quand elle se rappela le document avec le nom des employés et leur photo, autant en faire bon usage. Elle courut vers son bureau, le prit et se précipita dehors en claquant la porte.
Le vent frais causa un frisson sur sa peau, elle ramena ses bras contre sa poitrine et se frictionna pour amener un peu de chaleur. Elle observa les environs et se dit qu'elle faisait tâche avec ses tongs, son crop-top déchiré et son short rose qui lui servaient de pyjama. Elle accéléra le pas pour parvenir plus vite dans la maison et ainsi se cacher des regards indiscrets. Elle supposait qu'il devait bien y en avoir, elle était chez des chaebols tout de même !
Elle passa la porte et resta plantée sur le seuil, ne sachant que faire. Elle attendit une minute ; deux minutes ; trois minutes ; quatre. Arrivée à cinq, son pied effectua une avancée dans l'entrée. Bon, apparemment personne ne venait la chercher. Elle allait donc devoir faire tous toute seule.
Elle passa discrètement sa tête dans une ouverture du mur à moitié recouverte de baie vitrée. Quand soudain un cri strident sorti de ses cordes vocales et elle fit un bon d'un mètre en arrière : une tête venait de surgir juste devant elle.
Susan mit la main sur sa poitrine et respira de grandes goulées d'air pour tenter de calmer les battements désordonnés de son cœur paniqué. Son souffle étant à peu près revenu, elle jeta un regard meurtrier à celle qui lui avait une peur bleue et qui la regardait maintenant avec un grand sourire.
- On t'attendait justement pour le petit-déjeuner ! Tu tombes bien Susan ! s'exclama Chunhei, euphorique.
La jeune chaebol lui prit la main et l'emmena - la traîna plutôt - dans la salle à manger. Elle la fit asseoir à la gauche de sa mère et s'assit elle-même à sa droite. Susan fit un petit signe de tête à son hôte avant de baisser la tête vers son assiette.
- Chunhei ! Je peux savoir ce que tu lui as fait ?
- Mais rien Eomma ! J'ai juste fait ma petite enquête pour savoir si elle était digne de confiance !
- Et ?
- Elle l'est ! C'est ma nouvelle dongsaeng !
- Très bien mais pourquoi paraît-elle traumatisée avec nous ? demanda, dubitative, sa mère.
Chunhei me regarda et lui sourit, désolée.
- Je l'ai peut-être réveillée... et choquée... et je viens de lui faire un tout petit peu peur...
Un peu ? C'était un euphémisme ! Elle en avait hurlé de terreur et si on ne l'avait pas entendu à l'autre bout de Séoul c'était qu'il y avait un problème ! Susan releva la tête et sur ses lèvres fleurit un timide sourire.
- Ne vous inquiétez pas Eomeonim, je vais bien.
Celle-ci se tourna vers elle et lui demanda gentiment :
- Tu as bien dormi Susan ? Je m'excuse du comportement de ma fille mais, même à vingt ans, elle est encore un peu immature. J'espère qu'elle ne t'a pas fait peur au point que tu ne veuilles plus vivre avec nous, mais si c'est le cas, nous te laisserons partir.
Whaou ! Direct, comme ça ! Susan était une fois de plus estomaquée. Ou comment passer de « tu dois rester coûte que coûte » à « tu peux partir » en moins de vingt-quatre heures ! Ils étaient bipolaires en Corée ou quoi ?
Gênée, elle répondit que tout allait extrêmement bien, qu'elle était très heureuse d'être ici et que sa Eonni ne l'avait pas traumatisée. Cela sembla rassurer en parti ses hôtes qui lâchèrent un soupir de soulagement.
- Très bien alors, puisque c'est ton premier matin à Séoul, j'ai demandé au Chef Kim de te préparer un petit-déjeuner français, pour éviter le dépaysement.
Effectivement, sur la table étaient présentés plusieurs pots de confitures, Susan put déchiffrer « fraise » et « framboise ». Elle continua son inspection et vit une jolie corbeille de viennoiseries dorées - sûrement l'odeur qu'elle avait senti de sa chambre - des carafes de jus de fruits ; un plateau contenant un pichet de ce qui semblait du lait chaud vu la vapeur qui en sortait, accompagné de poudre chocolatée ; et une théière d'où sortait un fumet délicieux de thé noir et de fleurs. Le bonheur. Même chez elle, des petits déjeuners comme ça étaient rares ! Son sourire dévorait complètement son visage. Peut-être que ce séjour imprévu dans cette famille n'allait pas être si désagréable que ça au final.
- Tu peux commencer à manger, rien ne t'en empêche. la rassura la mère de Chunhei.
Susan ne se fit pas prier et piocha dans la corbeille pour en sortir un croissant. Le Chef Kim, qui n'avait pas bougé après avoir apporté ces délicieux mets, s'approcha d'elle et lui demanda silencieusement ce qu'elle voulait boire ; Susan lui montra la théière avec un petit sourire et le liquide sombre coula dans sa tasse fumante. Elle la prit et respira les effluves de thé. Ah, quel plaisir !
Pendant que la jeune française mangeait, Chunhei lui expliqua qu'aujourd'hui allait être une journée de visites, autant dans la propriété que dans la ville. Sa mère ne les accompagnerait pas puisqu'elle devait préparer la maison pour le retour de son mari que Susan ne tarderait pas à rencontrer.
Susan écoutait attentivement tout ce que disait Chunhei, faisant attention à ne perdre aucune miette de ce que la chaebol expliquait à une vitesse hallucinante. L'étrangère lui fit souvent remarquer qu'elle devait ralentir si elle voulait qu'elle comprenne tout.
- Ta Eonni te montrera tout ! Oh d'ailleurs il faut absolument que je te présente à mes amis, je suis sûre qu'ils vont t'a-do-rer ! Et puis...
Et voilà, c'était reparti pour un tour de PGV - Parlotte Grande Vitesse. Elle n'était jamais fatiguée de parler ? Au moins, elle est gentille, pensa Susan la tête dans ses mains en coupe.
- Tu as fini de manger ?
- Oui... Oui, j'ai fini. sursauta-t-elle.
Chunhei venait de la surprendre avec sa question. Elle était partie ailleurs, sans doute à cause du décalage horaire.
- Alors va te préparer ! Il nous reste tout l'après-midi et en plus il fait beau ! Tu vas voir, Séoul c'est magique !
Elle n'en doutait pas une seule seconde.
Susan sortit de table en remerciant le Chef Kim ainsi que son hôte en inclinant légèrement la nuque :
- C'était très bon, merci.
L'employée lui répondit de la même façon et commença à débarrasser. La jeune fille ne resta pas plus longtemps et partit dans son appartement.
Pendant un moment Susan chercha sa valise du regard ; elle la trouva rangée dans un dressing qui devait bien faire la taille de sa chambre en France. Tout était démesuré dans cette maison. Elle allait l'ouvrir quand elle se rendit compte que c'était ses affaires qui étaient pliées et pendues dans la penderie. Elle se frotta les yeux avec force et, effectivement, c'était bien les siennes.
A partir d'un stade, il fallait qu'elle arrête de se poser des questions. Elle n'était plus en France mais en Corée du Sud ; elle n'était plus à Paris mais à Séoul ; elle n'était plus chez ses parents mais chez des chaebols. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, elle devait juste lâcher prise un peu et profiter de la vie. C'était ça ! Profiter du moment présent et de ce qu'on lui offrait !
Après cette petite pause pour se redonner du courage, Susan piocha des vêtements au hasard : un short taille haute de la même couleur qu'une chemise noire fluide, un bandana rouge pour les cheveux, des bas noirs et ses vans de la même couleur. Elle regarda son visage, un peu de rouge sur les lèvres et du mascara devrait suffire. De toute façon, vu le temps, elle allait porter ses lunettes de soleil toute la journée. Elle finissait de se brosser les cheveux quand le visage rieur de Chunhei apparut dans le miroir.
- T'es toute belle dis-moi ! la complimenta-t-elle, allez dépêche ! Majordome Jan attend dehors !
- C'est lui qui nous conduit ?
- Bah oui, on va pas y aller à pied ! Ca te dérange ? On peut prendre ma voiture si tu veux.
- Quoi ? Non, non pas la peine ! Ca me convient très bien ! Je croyais juste qu'on y aller entre filles en fait... déclara Susan, un peu déçue.
- Oh, c'est ça qui t'inquiète ? Majordome Jan nous dépose juste en ville, il connaît les meilleurs coins de Séoul, c'est toujours utile ! répondit Chunhei avec un clin d'œil, il revient nous chercher à la fin de notre visite ! Allez, viens maintenant !
Elle lui prit la main et elles sortirent de l'appartement.
Les jeunes filles visitèrent les quartiers commerçants d'Insadong et de Myeongdong, celui touristique d'Itaewon et pour finir celui chic de Gangnam. Susan n'avait pas arrêté de s'émerveiller devant les couleurs et les enseignes que la lumière naturelle embellissait. Quelle belle ville ! Et encore, elle n'en avait vu que quelques quartiers. Elle espérait vraiment qu'un jour elle connaitrait tous les plus beaux recoins de la capitale.
Cette petite escapade leur avait permit - à elle et à Chunhei - de mieux se connaître et de s'apprécier. Elles avaient passé leur temps à rire, se moquant des regards indiscrets qui les dévisageaient.
Curieuse, Susan avait demandé à son amie pourquoi aucun paparazzi ne la suivait en criant et pourquoi n'avait-elle pas besoin de se cacher. Celle-ci lui avait répondu, des larmes de rires aux bords des yeux, qu'elle n'était pas très connue dans le monde de l'élite coréenne et qu'en plus, personne ne courait après les chaebols au risque d'encourir d'une poursuite judiciaire et d'une sévère amende.
Ses parents n'avaient pas voulu qu'elle devienne une de ses filles à papa pourries gâtées mais malgré leurs bonnes intentions, elle était quand même allée dans des écoles privées élitistes et s'était fait des amis chaebols comme elle.
- Me dis pas que je vais devoir les rencontrer ? dit soudainement Susan.
- Tu veux pas ? Tu veux pas faire plaisir à ta Eonni ?
Chunhei était en train de faire des yeux de chat potté ; Susan ferma les siens et lui tourna le dos.
- Tu ne m'auras pas comme ça !
La coréenne s'amusa à poursuivre son amie en faisant la moue. Les deux jeunes filles finirent par tomber l'une sur l'autre à force de jouer... en pleine rue. En se rendant compte de leur situation plus qu'embarrassante, elles se mirent à rire à gorge déployée.
- Mais pourquoi ne veux-tu pas les rencontrer ? rit Chunhei.
- Une famille de chaebols dans ma vie, ça me suffit ! renchérit Susan en essuyant ses perles salées de rire.
- T'abuses ! Ils sont super sympa ! Je m'en fiche, je te présenterai que le veuille ou non ! fit la plus vieille en faisant semblant de bouder.
- Tu sais que tu me rendras folle un jour ?
- Tu l'es déjà, pas besoin de mon aide !
Susan lui tira la langue et un fou rire les reprit.
- Tu crois qu'il faut qu'on se relève ? Tout le monde nous regarde ?
- Je suis une chaebol, je fais ce que je veux !
- Relève-toi ! Je veux faire bonne impression dans ce pays moi !
La française se remit debout et tira son amie vers le haut et grognant.
- Qu'est-ce que t'es lourde !
- Yah ! Petite insolente !
- Je t'aime aussi !
Une fois calmées, Chunhei voulut montrer un dernier endroit à Susan avant que le Majordome Jan ne vienne les chercher pour les ramener. La coréenne emprunta un tas de raccourcis et de petites ruelles ce qui fit que Susan ne tenta même pas de se rappeler du chemin, au risque de développer un sérieux mal de crâne à la fin. Elles arrivèrent enfin au coin d'une rue où Chunhei s'arrêta, elle intima à son amie de lire le nom de l'immeuble devant lequel elles se trouvaient.
- Cheonggu Building ?
Susan voyait bien que Chunhei attendait une réaction de sa part. Malheureusement, elle ne pouvait pas contenter ses attentes puisqu'elle n'avait absolument aucune idée du pourquoi du comment elle l'avait amenée en face de ce building.
- Heu... Eonni...
- Quoi ? Me dis pas que tu sais pas !
Chunhei pris la tête de son amie en ses mains et la tourna pour qu'elle regarde un panneau juste à côté d'elles.
- Et là ? T'as tilté ?
Big Hit Entertainment - 2ème et 4ème étage.
Oh. Mon. Dieu. Big Hit Entertainment, agence des BTS, son groupe préféré. Ca y est, elle était au bord de la crise d'apoplexie.
Une main passa et repassa devant ses yeux - tiens, une impression de déjà-vu.
- Hého ! La Terre appelle la Lune ! Réveille-toi !
- Hein ! Quoi ! Pardon ! s'écria Susan en reprenant ses esprits.
- Ca va mieux ? s'inquièta Chunhei.
- Oui oui, c'est juste que le nom de l'agence m'a un peu choqué, c'est tout. tenta de la rassurer son amie.
Il ne fallait surtout pas que la coréenne découvre qu'elle aimait un groupe de cette agence parce que la connaissant, elle allait tout faire pour qu'elle les rencontre en personne. Et ça, elle n'y résisterait pas. En plus, si elle devait les rencontrer un jour, ce serait le destin et par elle-même ! Pas autrement !
- Bon... Ok. Répondit Chunhei, peu convaincue.
- Mais... Pourquoi tu m'as emmenée ici ?
- Ici ? Juste pour te montrer une des agences de Kpop ! Tu connais la Kpop ? Qu'est-ce que je raconte, bien sûr que tu dois connaître si tu viens habiter en Corée du Sud ! Oui, donc, c'était juste pour te montrer ! J'ai aucun contact dans cette agence sinon.
Oh oui qu'elle connaissait, et plutôt bien en plus. Attends... Comme ça « dans cette agence » ? Cela voulait dire qu'elle en avait dans d'autres ? Non, quand même pas ! Susan secoua la tête, voulant s'enlever ces mauvaises pensées. Elle ne lui demanderait pas. Elle n'en avait pas le droit et ce n'était pas ses affaires !
Son amie jeta un coup d'œil sur sa montre et l'informa que le Majordome Jan ne devait pas tarder à arriver. Effectivement, il arriva quelques minutes plus tard et les filles montèrent dans la voiture. Susan, la tête dans les nuages, fixa son regard sur le building jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision.
Il ne fallait plus qu'elle pense à ça ! Dans une semaine serait son premier jour de cours et il fallait qu'elle soit très concentrée. Allez, courage !
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Chalut !
Deuxième chapitre ! Comme vous avez pu le voir, j'essayerai de poster un nouveau chapitre toutes les semaines, le dimanche ! Tant que je n'ai pas cours, tout va bien et je peux écrire mais dès la rentrée ça va être carrément plus irrégulier :/
Susan a vu l'agence des BTS. Elle va commencer ses études. Où va-t-elle aller ? Comment cela va-t-il évoluer ?
Bon, j'espère que vous avez aimé en tout cas et n'hésitez pas à commenter !
Gros bisous mes tigrous en sucre !
Sweety ~
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