Dans l'ascenseur



- Attendez !

Je cours aussi vite que je peux. J'espère qu'ils m'ont entendu. Plus vite ! Oui, ils l'ont retenu ! Merci infiniment pensais-je en m'engouffrant rapidement dans l'ascenseur qui doit m'emmener voir mon amie. Nous sommes samedi et le centre commercial est bondé comme d'habitude. La montée jusqu'au dernier étage risque d'être longue. J'ai voulu jouer ma maligne à vouloir prendre l'ascenseur et me voilà serrée comme une sardine dans cette boîte de métal mouvante. Et merde, il descend. C'est parti pour aller visiter les niveaux des parking. Je devrais apprendre à faire attention plutôt que de foncer la tête baissée, ça m'éviterais d'avoir ce genre de déconvenue. Avec un peu de chance les gens descendront et je pourrais me caler dans le fond. On s'arrête et bientôt l'ascenseur est plein à craquer et oblige des personnes à sortir pour qu'il puisse repartir. Ok j'ai été présomptueuse, la prochaine fois je me tais. Il y a de tout dans cet ascenseur mais surtout beaucoup de vieux. Logique. C'est moi l'intrus. Je m'efforce de venir me glisser contre la paroi du fond. J'essaye de me faxer entre les gens. J'y arrive difficilement. Il n'y a plus qu'un corps immense qui me fait barrière. Je commence à le contourner quand un mouvement de foule me plaque contre lui. Oups. Les quelques secondes pendant lesquelles mes mains effleurent ses abdos contractés pour me retenir, me laissent imaginer un corps ferme et musclé. On est bien loin du petit vieux. Je suis troublée et mon esprit s'amuse à divaguer.

- Désolé, lâchais je distraitement sans lever les yeux, beaucoup trop concentré sur mon objectif et surtout déstabilisées par mes soudaines pensées coquines qui me traversent l'esprit.

Me voila bien si je commence à avoir ce genre d'image en tête. Ma grande, il va falloir tout de suite te calmer.

- Oï !

Je stoppe net mon entreprise et je relève aussitôt la tête à cette injonction si familière. Parce que c'est lui, parce que mon corps réagit toujours quand il est là, mon coeur en profite pour danser la samba. C'est peine perdue pour que je me calme maintenant.

- Dai, qu'est ce que tu fais là ?

Il lâche un profond soupir qui me soulève quelques mèches de cheveux. Son souffle coule alors sur moi, faisant courir un frisson délicieux le long de ma colonne.

- J'aimerais bien le savoir... Satsuki m'a dit de venir ici en urgence. Et toi ?

Cette voix grave nonchalante qui arrive à pénétrer ma peau me provoque une chair de poule des plus exquise. Sa voix si suave est comme faite pour échauffer tous mes sens. J'en oublie presque de répondre à sa question tant notre rencontre si fortuite me fait déjà perdre le nord. Question résistance mentale on repassera.

- Je dois aussi la retrouver. Elle m'a dit de la rejoindre devant le cinéma.

- Moi aussi.

Le silence retombe alors mais nos corps compressés l'un contre l'autre commencent, eux, tout juste à se réveiller. Les cordelettes de son sweat me chatouille le nez et j'essaye de les pousser de ma main. Je le sens pouffer de rire contre moi, son ventre se mouvant par à-coups contre le mien. Il s'empare des cordons et les glisse à l'intérieur de son pull en me regardant d'un air entendu. Je lui souris pour le remercier. Son regard se fait tout à coup plus doux et alors qu'il redescend sa main, ses doigts viennent effleurer mon visage. Je me laisse faire et ma tête penche légèrement contre sa paume. Lentement, il me relève une mèche de cheveux que me barre le visage pour la glisser délicatement derrière mon oreille. Je sens son souffle sur mon visage qui glisse régulièrement sur ma peau comme une brise de tendresse. Je me mets à sourire bêtement. On ne se quitte pas des yeux. Je suis incapable de penser à quoique ce soit devant ses pupilles d'un bleu si profond qu'elles me transportent dans un autre monde. Cette proximité contrainte nous libère d'un poids et abaisse certaines barrières entre nous. Il semble si calme et pourtant je sens quelque chose de plus charnel monter en lui, quelque chose que j'aurais du mal à repousser. Sa main continue son chemin sur moi. Ses doigts viennent caresser ma nuque distraitement avant de descendre sur mon dos. Je ferme les yeux sous cette caresse si agréablement légère qui commence à m'emporter ailleurs. Je devrais l'arrêter, je devrais arrêter maintenant cette soudaine tentation, parce que je me sens déjà succomber. Sa main s'arrête dans le creux de mes reins et se déploie en éventail. Cette main si grande et puissante me ramène vers lui, m'exhortant tendrement de me presser encore un peu plus contre lui. Il n'a pas vraiment besoin de forcer, mon corps veut lui aussi réduire cette distance. Qu'est ce qu'il nous prend ? Je n'ai pas le temps de m'y attarder car un groupe de vieux joue des coudes pour pouvoir s'extirper de la boîte de métal. Je me retrouve alors, comme désiré, complètement collé à Daiki qui ne bronche pas et vient plutôt m'envelopper avec son autre bras, m'accueillant plus que ravi près de lui. Mon corps moulé sur le sien, mon visage s'enfonce dans son pull. Il sent toujours aussi bon. Cette odeur épicé si masculine me fait à chaque fois le même effet. Je veux plonger sans retenue dans ses bras et m'enivrer de lui jusqu'à sombrer ivre contre son torse si confortable et y rester à jamais. On a toujours eu de l'attirance l'un pour l'autre mais la vie à fait que lorsqu'il était disponible, je ne l'étais pas, et inversement. Mais de l'avoir, là, à portée de main, à portée de doigts, de... lèvres me fait tout de suite me sentir beaucoup plus fébrile. Nos chemins ont toujours été différents jusqu'à aujourd'hui. Est ce qu'on serait enfin à ce moment où la vie nous donne notre chance ? Maintenant que je le sens contre moi, je le veux, je veux savoir mais pour l'instant seul mon désir grandissant contre lui prend le dessus. Ma raison ayant décidé de prendre congé, mon corps se développe une volonté propre et mon bassin vient se rapprocher du sien. Mes bras viennent se glisser autour de sa taille pour le retenir contre moi. À quoi je pense ? À pas grand chose apparemment. Mes pensées sont aux abonnées absentes. Il y a bien trop de monde pour se laisser aller à cette pulsion. Non mais non. Ce n'est pas du tout pour ça. Ce n'est tout simplement pas le lieu pour penser à ce genre de chose. Nous sommes en public, je ne devrais pas l'envisager avec autant de désir mais c'est plus fort que moi, il me fait perdre la raison. Je le sens bouger pour laisser passer une petite mamie qui m'adresse un sourire adorable lorsqu'elle me dépasse. J'adore les vieux. Mais alors qu'elle finit de nous dépasser, je sens le bras puissant de celui qui mets en émoi toute ma personne, agripper un peu plus ma taille. Je sursaute de surprise quand il me rabat doucement contre la paroi. On se retrouve alors tout les deux dos à ce fond d'ascenseur que je voulais à tout prix atteindre. Côte à côte, nos regards viennent de nouveau s'accrocher. Le bleu infini si envoûtant de ses iris m'hypnotise. J'y plonge sans retenu. Plus grand chose ne me retient en vérité. Pas même le lieu où nous sommes. Ce lieu public où nous laissons enfin éclater notre attirance passionnée. La foule s'efface de mon esprit au fur et à mesure que je plonge dans la luxure que je lis sur son visage. Il m'y invite si facilement que s'en ai désarmant. Comment ne pas fondre quand il se mord cette lèvre que je veux désespérément embrasser ? Nos mains se frôlent une fois, deux fois, puis une troisième fois plus insistante. Nos doigts se cherchent et s'accrochent. Je veux qu'il revienne contre moi. Mon corps l'appelle alors que ma raison se bat seule contre des moulins. Je tire légèrement sur sa main. On se dévore du regard en silence mais nos corps sont en train de hurler. Cette envie nous brûlent. On le sait. On va succomber au milieu de tous ces inconnus qui ne font pas attention à nous, totalement inconscient de cette pulsion qui s'empare de nous. Il attrape ma main et me tire un peu jusqu'à lui. Il approche son visage du mien. Ses lèvres viennent frôler les miennes. Elles viennent jouer avec moi. Je n'en peux plus. Embrasse moi Dai. Je m'avance davantage pour goûter, ressentir, découvrir cette douceur qu'il cache derrière cet éternel sourire narquois. Mais avant que je n'ai pu faire le moindre mouvement, il se redresse et bouge. Lui aussi succombe. Il vient se placer en face de moi, cachant mon corps avec le sien, si impressionnant de virilité. Notre différence de taille me fait disparaître de la vue des autres occupant de cette cabine qui continue de s'élever lentement. Il me domine de toute sa hauteur. Sa carrure est si large, si impressionnante, si excitante. Il est de retour contre moi, je me mords la lèvre de satisfaction. Les choses sérieuses peuvent reprendre. Son bassin se presse sensuellement contre le mien. Je ne sais plus si je respire encore tant cette tension me prend aux tripes. On est tous les deux, les yeux dans les yeux, se réclamant, se désirant. Nos corps font ce qu'ils veulent. On perds totalement le contrôle de nos sens. Si on se fait prendre on aura l'air malin. Mais n'y a t'il pas de caméras ? Je me raidis d'angoisse à cette idée mais me détends aussitôt quand j'aperçois la coupable dans un angle qui nous est favorable. Je souffle de soulagement. Dans cet ascenseur, il y a finalement beaucoup de place pour notre passion maintenant que ce désir coule doucement entre nous. Cette soudaine perte de contrôle qui m'envahit me fait baisser les yeux mais je sens toujours son regard peser sur moi. Son souffle lourd balaye mes cheveux, et je frissonne encore. Je relève alors la tête. C'est trop tard, je ne veux pas reculer et je sais qu'il en a autant envie que moi. C'est lui qui m'a fait plonger sans retenu dans cette passion soudaine. Je peux sentir sa poitrine se gonfler plus fortement, il attend, impatient, que je l'autorise à aller plus loin. J'essaye de me retenir mais c'est plus fort que moi. Ça ne s'explique pas. Mes mains tirent sur son hoodie pour le rapprocher de moi. C'est le signal qu'il attendait. Ses mains jusqu'alors fermement posées sur la paroi de l'ascenseur viennent glisser sur mon cou. Je veux le sentir, je veux sentir son corps tout contre le mien. Rapproche toi, rapproche ton corps plus près du mien, je veux te sentir contre moi comme si nous faisions vraiment l'amour. Il avance son visage, sa bouche venant effleurer mon oreille et mordiller distraitement le lobe de celle ci.

- Laisse moi faire, me murmure t'il dans un souffle si suave que je me sens littéralement fondre.

Il m'a eu. Il m'a soumise complètement à son désir. Je suis à sa merci. Il peut faire de moi ce qu'il veut. Je sais qu'il a compris l'effet qu'il venait de me faire car sa main commence à remonter impunément le long de ma cuisse. Lentement il remonte sur moi, me faisant de plus en plus fléchir à chaque centimètre qu'il parcourt. Je pose ma main sur la sienne. Elle est douce, je le sais déjà, mais c'est la première fois que ces grandes mains de basketteur se posent sur moi de cette façon. Je ne sais plus où je suis. Je perds la tête. Son visage vient se cacher dans mon cou et y dépose plusieurs baisers. Doux et en contrôle, c'est divin. Je sombre ça y est. Et quand je pensais qu'il n'irait pas plus loin, ses doigts viennent déboutonner mon pantalon. Je devrais l'arrêter. Pas ici, pas en public, mais ma volonté a définitivement foutue le camps. Je ne suis plus qu'une boule d'excitation pour cet homme qui vient d'allumer un incendie en moi. Il se défait aisément de la barrière de tissu qui le gênait et libère le bas de mon ventre. Cette fois impatient, il glisse avidement ses doigts directement sous mon sous vêtements et son majeur trouve rapidement le chemin ma féminité. Je suis déjà bien assez excité pour qu'il n'ait pas besoin d'attendre plus pour s'emparer de moi. Je n'ai pas une grande patience et je suis bien au courant pour savoir que lui non plus. Il fait attention à bien me dissimuler aux yeux des occupants de la cabine alors qu'il bouge en moi. J'expire d'aise. Sa langue vient maintenant s'aventurer le long de ma gorge alors que je bascule ma tête en arrière. Mon bassin, lui, bascule en avant et je n'arrive pas à retenir un premier gémissement quand son pouce entame de légers cercles sur ce point minuscule mais si sensible de mon anatomie. Je me fous qu'on m'entende. Je ne me reconnais plus du tout. Qu'importe, je suis avec lui. Mes mains viennent glisser sous son pull, puis lentement elles font le tour de ses hanches pour arriver dans son dos. Je voudrais lui agripper les fesses mais la route est barré par ce stupide pantalon beaucoup trop serré à mon goût. Mes doigts gourmands essayent pourtant de forcer le passage mais c'est trop peu. Je lâche un soupir d'exaspération. Je sens alors un souffle amusé tout contre moi. Il sourit dans mon cou. Le salaud. Moi aussi je veux en profiter et le toucher. Et puis je réalise alors. Je pose mon front contre lui et je commence à rire de mon propre entêtement à vouloir faire sortir sa lune au grand jour alors que le lieu ne s'y prête absolument pas. Il me fait perdre tout mes moyens et le peu de bon sens que je pouvais avoir. On se met à rire discrètement.

- Pardon jeune homme, dit alors une voix derrière son dos.

Surpris, je le sens sursauter contre moi. Sursaut qui se répercute sur sa main polissonne aventurée en moi. J'étouffe in extremis un hoquet de plaisir en me mordant la lèvre. Une maman avec sa poussette voulait se faire une place parmi ce troupeau agglutiné dans ce si petit espace. Un autre étage, on se rapproche dangereusement de notre destination. Je maudis qu'il n'y ai pas 20 étages dans ce foutu centre commercial. Je voudrais que le temps ralentisse et que les secondes deviennent des heures. Tant pis, profitons-en quand même. La musique qui nous accompagne n'est pas du tout faite pour nous entraîner dans cette folie mais on est devenu sourd à tout ce qui pouvait exister autour de nous. Aussi fou que cela pouvait paraître, c'était notre moment. Le moment où on sautait enfin le pas. Contraint de se coller un peu plus à moi, il joue de ce rapprochement pour combler les quelques derniers ridicules centimètres qui nous séparent et venir pénétrer un peu plus son majeur en moi. Son pouce pressant davantage mon bouton de plaisir. Il joue divinement avec moi et j'en redemande. D'une main je lui relève la tête de mon cou. Ma bouche vient alors quémander la sienne. Je connais déjà la douceur de ses mains, je veux maintenant goûter celle de ses lèvres. Il me regarde et je comprend qu'il n'attendait que ça. Il se passe bien plus entre nous que ce simple mais si torride doigté. Nos lèvres se touchent enfin. Son baiser est plus doux que je ne l'aurais cru. Qui va s'en plaindre ? Sa langue vient alors caresser la mienne, doucement, s'apprivoisant tendrement. Je me sens si bien. Tout le reste semble avoir disparu alors que nos langues se mêlent en une danse de plus en plus rythmée. Je l'ai tant attendu ce baiser que ma tête se met à tourner. Mes doigts viennent se perdre dans sa chevelure bleutée avant de venir glisser sur son torse, plus bas, toujours plus bas. Ses abdos sont délicieux, mes doigts s'attardent à les dessiner. Je veux toujours plus de ce plaisir qu'il me procure honteusement parmi cette foule inconsciente de la torture érotique qui se joue dans leurs dos. Mais à peine ais je le temps de caresser cette bosse dure sur son pantalon que son pouce insatiable accélère ses cercles toujours plus marqués sur mon clitoris déjà bien gonflé par le plaisir. Il a trouvé le bon point, oui, vas y, continue, ne t'arrête surtout pas. Je m'agrippe plus fermement à lui, ma main revenant agripper quelques mèches de ses cheveux. Mes cuisses se tendent. Ne change pas, reste là où tu es, oui, parfait. Je sens mon dos se cambrer, mon ventre se crisper et ce frisson indéfinissable remonter du bas de mon ventre pour se répandre dans tout mon corps. Je bascule brusquement la tête en arrière et j'ouvre la bouche prête à laisser échapper un gémissement quand il pose rapidement sa main sur mes lèvres, m'empêchant d'exulter. Son visage se rapproche alors du mien, ses yeux bleus plongés malicieusement dans les miens. Son index se relève pour venir se poser négligemment sur ses lèvres, affichant son sourire satisfait qui me fait tant craquer, me faisant signe de rester discrète. J'expire alors lourdement dans sa main. Mon corps est encore parcouru de quelques soubresauts puis lorsqu'il se calme, Daiki retire ses doigts d'entre mes cuisses. Il me faut bien quelques longues secondes pour reprendre mes esprits et pour enfin me rhabiller. Ça tombe bien parce que nous arrivons. On sort finalement de l'ascenseur essoufflé, enfin surtout moi, parce que lui, à part cacher son érection derrière son sac, il est plutôt tranquille. Le cerveau encore embrouillé par cette décharge de plaisir, je cherche tout de même Satsuki des yeux. Personne. Je regarde Daiki qui tapote sur son téléphone.

- Elle ne viendra pas, dit il en soupirant sèchement.

- Qu'est ce qu'elle manigance encore ? T'as pas l'air surpris ?

- J'ai l'habitude c'est tout, dit il blasé.

- Qu'est-ce ce qu'on fait alors ?

Et alors que je me retourne pour regarder les alentours, il vient plaquer son torse contre mon dos et reposer son menton sur le haut de mon crâne. Il m'enroule tendrement la taille de ses bras puissants. Je me sens à ma place dans le creux de ses bras, je me sens protéger. Mes mains viennent naturellement se poser sur les siennes et je souris béatement.

- Maintenant qu'on est là, on se fait un ciné ? Me répond t'il nonchalamment.

Il n'y a vraiment que nous pour arriver à avoir une discussion aussi banale alors que quelques minutes plus tôt, il me faisait jouir du bout de ses doigts avides au milieu d'une foule compacte d'inconnus. Je ne suis même pas étonnée, on a beaucoup de point commun en fin de compte et elle nous ressemble aussi beaucoup cette fougue qu'on a eu l'audace de laisser parler. Il se redresse et, alors que dans l'ascenseur il m'a montré toute l'assurance dont il était capable, il me dépose maintenant un baiser doux et chaste sur le front et glisse cette grande main, capable de tant de plaisir comme de douceur, dans la mienne. J'entrelace aussitôt mes doigts aux siens et nous partons donc en direction du cinéma, comme si rien ne s'était passé, enfin presque. Cette soudaine impétuosité et cette sensualité sauvage ont fait place à quelque chose de plus durablement tendre et doux. Il est décidément plein de surprise sous cet air constamment blasé. Ça me plait. Il me plait depuis toujours et aujourd'hui, aujourd'hui on va peut être pouvoir commencer quelque chose ensemble. Oui, il n'y a pas de doute, on va essayer. Cet homme est définitivement celui qu'il me faut. Finalement j'ai bien fait de prendre l'ascenseur.

- Tu viens ? Me dit il alors qu'il me tire gentiment par la main pour que je le suive.

Je pourrais le suivre au bout du monde en cet instant et je lui souris en accélérant le pas pour revenir à son niveau. Sa voix grave que j'aime tant, résonne en moi et décuple ce sentiment de joie, ce petit frisson de bonheur qui a commencé par hasard dans cet ascenseur, où je l'ai laissé venir à moi, où je l'ai laissé faire.

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