Chapitre 1 : Éveil
Noir complet. Ouvrir les yeux.
"Aaaaah..." je gémis, comme si je pouvais m'extraire cette migraine de la tête.
Le flou. La vision trouble, je ne voyais qu'une bouillie de couleurs fades. Gris, noir, bleu, pas de formes.
"Aaaah, ma tête !"
Essayer de toucher. Les mains vinrent remplacer les yeux.
A sa gauche : métal froid et lisse, dur comme le diamant. Sous ses pieds : béton rugueux et tiède.
Il soupira.
Était-il en prison ? Douleur dans le cou, aiguë.
Il porta sa main à l'endroit qui le lançait violemment. Capsule de verre. Aiguille. Il retira l'objet, et une goutte de sang perla sur sa nuque tandis qu'il portait le verre devant ses yeux.
Sa vue revenait. Il put examiner le curieux liquide violet qui restait dans le projectile.
Un projectile ?
Oui, ça lui revenait...On lui avait tiré dessus. Le produit chimique avait envahi ses veines.
Qu'est-ce qui s'était passé avant ? Aucun souvenir. Le vide total. Il ne se souvenait de rien en particulier. Des journées normales dans une vie normale. L'avait-on agressé ?
Aucun souvenir.
Il ne savait comment, mais ce liquide lui avait sûrement effacé la mémoire. Il devait retrouver celui qui lui avait fait ça, et savoir pourquoi...non, ce n'était pas utile. Il fallait s'enfuir maintenant.
Il essaya de se lever tant bien que mal, ses jambes tremblantes le portant avec difficulté.
Comment s'appelait-il ?
Quentin. Au moins ça, il s'en souvenait. Le produit n'avait pas tout effacé.
Où était-il ? En prison ? Cela poserait un problème pour s'enfuir.
Maintenant que sa vue lui était entièrement revenue, il put enfin examiner l'endroit où il se trouvait. Un couloir. Sol de béton, murs latéraux d'acier, plafond de verre teinté. Tout était gris. Et aux deux extrémités, encore des murs.
Était-il enfermé ? Il n'avait jamais entendu parler de prisons qui aménageaient leurs cellules en lignes droites ! Il décida d'avancer, lentement mais prudemment. S'appuyant sur le mur à sa droite, il fit quelque pas.
Il faillit trébucher plusieurs fois, mais il se sentait de plus en plus confiant, et au bout du couloir, il lâcha le mur. Il y avait une ouverture à sa gauche. Nouveau couloir.
Continuant tant bien que mal, il arriva à un nouveau croisement. Ouverture à droite. Et à gauche. Passant la tête des deux côtés, il put apercevoir à nouveau des couloirs. Des murs, des tournants, des ouvertures, des choix.
Un plafond. Un plafond qui cachait la vue.
Il était enfermé.
Dans un labyrinthe !
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