Mon idole, mon guerrier!
Bonjour, bonsoir!
Voici la réécriture de "Human's war" en une fiction original après grande réflexion. 😊
La couverture n'est pas définitive, je suis en train de regarder laquelle est la meilleure. (Merci d'ailleurs à Qualqun7 pour ton vote! 😋) Si vous voulez choisir quel image est la meilleure pour la cover, n'hésitez pas à aller me dire votre avis sur mon livre "Le livre de Caty", il y a toutes les images que j'hésite à mélanger pour finir la couverture du livre.
Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture! 🫶
« Qu'est-ce qu'il y avait avant il y a deux ans ? ». Cette question revenait en boucle dans la tête de Liam Nash. Allongé sur le dos, dans le parc de Ramkliff, il profitait de la chaleur du soleil à travers les feuilles de l'arbre au pieds duquel il était. Les feuilles mourraient et se laissaient tomber sur son visage légèrement rosé par l'air frais.
Il n'arrêtait pas de retourner cette fameuse question dans sa tête, ça l'obsédait. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il avait toujours vécu dans le village de Turunga. Cependant, ses souvenirs n'allaient pas bien loin. Il se rappelait juste ce fameux jour où il se réveilla dans son lit. Il se rappelait sa maison, de ses parents, mais le reste, les détails, lui semblait flou. Et il était de loin le seul dans cette situation. Tout son village était atteint de cette mystérieuse « maladie ».
Cependant, les gens autour de lui faisait comme si c'était normal. Ses parents le suppliaient de se fondre dans la masse. Mais il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à faire comme si tout allait bien. Sa curiosité le poussait à poser des questions étranges. De plus, du haut de ses vingt ans, enfin, d'après sa carte d'identité, il devait maintenant trouver un travail pour vivre de ses propres ailes. Mais son obsession pour ce mystère l'empêchait de trouver sa voie.
Il ouvrit des yeux sombres fatigué et cerné. Il aperçut au loin les fameux murs qui les « protégeaient » du monde extérieur. Il avait bien des doutes sur cette fameuse protection. Il ne savait même pas ce qu'il y avait en dehors de son village, cependant, lorsque les guerriers sortaient, très peu d'entre eux revenait. Sauf...Il ferma douloureusement les yeux et passa une main sur sa tête. Il grinça des dents se rappelant de cet évènement douloureux.
« Pourquoi m'as-tu laissé Raphael ? » Songea-t-il avant de passer sa main dans ses longs cheveux noirs détaché qui se faufilait entre ses doigts.
-Liam ! Hurla une voix féminine qu'il ne connaissait que trop bien.
Il se redressa lentement et soupira longuement en apercevant une jolie fille de son âge, ses longs cheveux bruns voletant aux vents de sa course. Il savait que son moment de tranquillité prenait fin en cet instant même. Il la regarda en silence, courir dans sa direction, faisant frémir sa petite frange. Elle s'affala à côté de lui et reprit difficilement son souffle.
-Killian a encore fait des misères ? Supposa Liam.
-Hein ? Quoi ? Mais non idiot ! Tempêta-t-elle. Je n'en sais rien de ce qu'il fait, mais regarde ce que j'ai trouvé !
Elle sorti de sa poche une petite photo vieille et abîmée. Dessus, il y avait une petite fille de 12 ans, avec des cheveux attachés en deux chignons sur le haut de son crâne. A côté d'elle se tenait un homme, bien plus vieux. Il avait une main posée fièrement sur l'épaule de la petite fille, ses yeux étaient légèrement ridés, montrant que c'était un homme souriant.
-C'est mon père. Souffla-t-elle en déposant délicatement ses doigts sur la photo. Ma mère refuse de m'en parler, alors j'ai fouillé dans notre maison.
-Athéna...Murmura Liam en sentant de la douleur dans les paroles de son amie.
Mais lorsqu'il posa son regard sur elle, il fut surpris du sourire qu'elle arborait. Elle avait l'air sincèrement heureuse. Elle n'arrivait pas à quitter du regard son fameux père. Contrairement à Liam, elle n'avait pas eu la chance de se réveiller avec deux parents. Seule sa mère était présente et Athéna n'avait aucun souvenir de son père.
-Mais je me suis dit que ça t'intéresserait, c'est une preuve qu'il y avait bel et bien une vie avant. Cette petite fille, c'est moi ! Continua-t-elle, toujours le sourire aux lèvres.
Il riva son regard à nouveau sur la fillette de la photo, qui arborait un sourire innocent et des yeux remplis d'étoiles.
-J'ai dit non ! Pour la millième fois, laisse-moi tranquille ! Hurla une voix stridente.
Ils relevèrent la tête en sursautant. Ils découvrirent à quelques mètres d'eux une fille de leur âge. Elle était en face d'un homme avec une fleur dans la main, un air de chien battu et il balbutia :
-M...mais Lila, je...
-Arrête de m'harcelé ! Je t'ai déjà dit non gentiment, ne m'oblige pas à le faire méchamment. L'interrompit-elle.
Athéna échappa un sourire amusé. C'était tout le tempérament de Lila. En même temps, tous les hommes de la ville voulaient se l'arracher. Elle avait de magnifique cheveux roses et une superstition idiote disait que les couleurs de cheveux étranges apporteraient puissance et prospérité.
Donc toutes les abeilles les plus désireuse lui tournaient autour. Mais elle refusait toute avance et elle avait finit par apprendre à devenir aigrit envers chaque personne qui lui adressait la parole. Elle s'approcha de ses amis, les poings serrés.
-Encore un homme a qui tu as brisé le cœur ? La taquina la brunette.
-Pfff, tu parles. Je commence à comprendre pourquoi j'avais les cheveux bruns il y a deux ans. Râla-t-elle en s'affalant à son tour au côté de ses amis.
Effectivement, quand elle s'était réveillée, ses cheveux n'avaient pas cette couleur pétante. Ils étaient d'un brun classique. Elle s'était rendu compte après quelques semaines que sa couleur naturelle était le rose.
-Donc la toi d'avant se serait teint les cheveux ? Questionna Liam en se massant le menton d'un air songeur.
Elle leva ses yeux vert émeraude aux cieux. Contrairement à Liam, Lila rêvait de se fondre dans la masse. Cependant, elle n'avait rien de banal. Tout le monde se retournait sur son chemin. Donc, elle s'énervait à chaque fois qu'elle entendait les théories farfelues du noiraud, elle souhaitait faire comme tout le monde : Ignorer ce mystère.
* * *
Le soir chatouillait le visage des trois jeunes qui étaient attablés à la taverne « Le chasseur ». Leur table était positionnée sur une large terrasse remplit de lumière de toutes les couleurs. Elle donnait vue sur la place centrale du village où les villageois faisaient la fête en buvant des chopes de bières. Lila était avachis sur la table, le coude bien positionné pour supporter sa tête nonchalamment avec sa paume de main.
-Ce n'est pas parce que tous les hommes te tournent autour que tu peux te permettre d'être aussi peu élégante. Grimaça Liam qui lui tenait une posture toute contraire.
Il était bien droit sur sa chaise, les bras croisés sur son torse fin, les jambes croisées. Venant de la famille noble Nash, il avait toujours appris les bonnes manières contrairement à ses deux amies. Il abandonna quand Athéna se laissa tomber sur la table, les bras croisés pour poser sa tête sur ses bras en soupirant :
-Pourquoi faut-il toujours qu'il soit en retard...J'ai faim.
Sur ses paroles, son ventre gargouilla, ce qui la fit soupirer.
-Ah bah tiens, le voilà. Toi qui parlais d'élégance. Grimaça Lila.
Elle désigna de sa main droite un homme qui zigzaguait dans la foule. Il avait le nez bien rouge, signe qu'il avait probablement bien bu. Ses cheveux bruns étaient en pagaille et sa cravate était à moitié défaite. Il s'avachit sur la dernière chaise de libre et manqua tomber par terre.
-Tu as encore trop bu. Soupira Athéna en se redressant pour lui remettre sa cravate.
-Roh ça va ! J'ai même plus le droit de faire la fête ? Maugréa-t-il.
Mais Lila ne le laissa pas plus se trouver des excuses, elle leva le bras pour attirer l'attention du serveur pour commander. Celui-ci pris la commande avec Athéna et Liam.
-Et pour ce cher Killian ? Demanda le serveur en désignant le bourré.
Le jeune homme leva un indexe pour dire quelque chose, mais Lila le coupa en remuant sa main dans le vide d'un air las :
-Quelque chose qui le ramène un peu à la raison.
Le serveur rendit un sourire amusé à la rose. Il connaissait bien ces quatre jeunes adultes. Ils venaient souvent à sa taverne connue pour sa viande et son cidre. La viande était très rare et donc hors de prix. Cependant, l'odeur que dégageait les cuisines leur permettaient de déguster olfactivement à ce met si rare. Alors que Killian hoqueta une énième fois, il leva la main pour commander probablement de l'alcool, mais Athéna le lui baissa avec un regard sombre.
Il tira une moue contrariée et il croisa les bras tel un enfant, ce qui fit rire Lila et sourire Liam. Soudain, des « hourra ! » s'exclamèrent dans la rue. Athéna se redressa immédiatement en entendant les villageois hurler. En général, quand des personnes acclamaient, c'était pour sonner et fêter le retour des quelques guerriers.
-Ne me dit pas que tu cherches ce crétin ? Maugréa Killian en s'apercevant qu'Athéna zieutait dans la foule.
Elle lui lança un regard noir pour qu'il se taise. Mais personne autour de cette table ne défendit le fameux crétin. La foule acclamait deux hommes aux centres de la place. Un immense sourire s'afficha sur le visage de la brune en les reconnaissant.
-Vive les guerriers ! Hurlaient les villageois en jetant toute sorte d'objet, des chapeaux, des vestes, mais aussi de l'alcool.
Les deux guerriers en question portaient le fameux uniforme vert de guerre. L'un avait un immense sourire charmeur et saluait la foule avec classe, tendit que l'autre paraissait agacé de ce remu ménage. C'était deux contraires. Le premier avait tout pour plaire, des cheveux soyeux, brun, légèrement tiré vers l'arrière avec une légère barbe mal rasé. Malgré sa sortie en dehors de ces murs, dans un environnement hostile et sale, il donnait l'impression de sortir de la douche.
Contrairement à l'autre, ses cheveux marrons étaient en pétard, donnant une impression de futuriste qui venait de se faire exploser une bombe à la figure. Il paraissait aussi bien plus vieux que le premier.
-Oh aller Alvin, sourit ! On est rentré entier. Répliqua l'homme avec classe en tapant dans le dos de son acolyte.
L'homme aux cheveux en pétard répondit par un soupir et finit par s'extirper tristement de la foule, laissant son acolyte seul. Celui-ci haussa des épaules avant de croiser le regarde d'Athéna qui avait des étoiles dans les yeux. Il lui lança un clin d'œil avant de continuer d'accueillir les villageois.
-Eh bien...Il faut croire que ton donjuan n'en a rien à carré de sa petite amie. Siffla le noiraud entre ses dents.
-Tss...Pitoyable...Renchérit le bourré.
-Liam ! Killian ! S'agaça la brunette. Vous savez bien que c'est un honneur d'être un guerrier, il doit juste remplir son devoir, voilà tout. Surtout que ce n'est pas simple, vu qu'Alvin se défile à chaque fois.
Elle le fusilla de ses yeux chocolat. Elle trouvait que c'était un honneur d'être la fameuse compagne d'un guerrier. Il bravait l'extérieur pour eux et dieu seul sait ce qu'il doit affronter en dehors de ces murs. Ça l'énervait que ses propres amis soient aussi mauvais avec lui. Pourtant, ils étaient tous les quatre des grands admirateurs des guerriers, alors pourquoi ils refusaient d'être juste heureux pour elle ?
-Tout doux les chiens de gardes. Sourit Lila à l'adresse des deux jeunes hommes. C'est un honneur d'être la petite amie d'un guerrier, mais je les rejoins. Es-tu sûr que ce soit ce qui est bon pour toi ?
Athéna cessa toute réaction pour la regarder d'un air interrogateur. « Que veut-elle dire par là ? Je suis fan de tout ce qui touche les guerriers, ce sont mes idoles ! Alors en quoi ça pourrait être mauvais pour moi ? De plus, Eraclès n'est pas qu'un guerrier, c'est aussi un leader incroyable. Quelqu'un sur qui on peut compter...Un des seuls à réussir à revenir vivant de l'extérieur avec Alvin. Les deux sont des héros que les parents content à leurs enfants chaque soir. Bien qu'Alvin soit tout aussi impressionnant qu'Eraclès, je ne comprends pas pourquoi il le laisse toujours le soin d'accueillir le village. C'est un devoir important que de rassurer les villageois... »
-Athéna ? La rappela à l'ordre Lila.
Elle sursauta et finit par balbutier :
-Bah...En quoi ce serait mauvais ? Eraclès est l'homme qui me fait sourire tous les jours.
-Ne me dit pas que tu ne vois pas le problème ? Soupira la rose. Tu es quelqu'un de si sensible et aimante, t'attacher à un homme qui risque sa vie chaque mois, je ne suis pas sûr que ce soit très sain...Tu sais, un jour il pourrait ne jamais revenir.
La brunette se figea aux paroles de son amie. C'est vrai, elle avait raison. Mais elle faisait comme si ce risque n'existait pas. Elle préférait ne pas y penser. Pour dire vrai, elle faisait tout pour ne jamais le faire, elle préférait le penser invincible. Mais ce soir-là, la voix de son amie résonnait dans sa tête. Elle comprenait mieux pourquoi ses deux amis étaient aussi protecteur et haineux envers Eraclès. Ils lui en voulaient...Car il prenait chaque mois le risque de la faire pleurer.
-Voilà votre commande ! Les interrompit joyeusement le serveur en posant les plats sur la table. Eh bien, tu en tire une tête Athéna, on dirait que tu as vu un fantôme ! Tiens, un cidre offert par la maison.
Il déposa la chope devant la jeune femme puis lui ébouriffa ses cheveux marrons. Elle soupira, mais ne resta pas insensible à la nourriture qui trônait devant elle. Elle avait une faim de loup.
* * *
Athéna vagabondait dans les rues lumineuses de son village. Son moral était au plus bas. Les paroles de son amie restaient gravées dans sa tête et ça la faisait frissonner. De plus, elle n'avait aucune envie de rentrer chez-elle. Car elle savait ce qu'elle allait y trouver. Une mère indigne...Le nez rouge, plongé dans son comptage de billet de sa nuit.
C'était une éponge à alcool qui ne savait rien faire d'autre que de se plaindre. Et pourtant, elle osait user de son seul atout, son apparence, pour gagner sa vie. Rien qu'à ces pensées, elle grimaça de dégoût.
-Eh bien quoi Cloclo ? Tu as pensé à notre prochain rendez-vous ? Ricana la voix rugueuse d'un homme juste à sa droite.
Elle fit un bond sur le côté et automatiquement, elle plaça ses bras juste devant elle pour se protéger. C'était un homme passé la cinquantaine, clope en main, qui fumait tel une cheminée. Il était affalé sur un banc sur le côté de la rue, une bouteille de vin rouge à la main. Il était tellement saoul qu'il ne remarquait même pas qu'il en faisait couler sur les dalles de l'allée.
-V...Vous vous trompez de personnes...Balbutia-t-elle avant de tourner les talons pour se dépêcher de rentrer.
Mais son sang se glaça lorsque cet être immonde lui attrapa le poignet pour la bloquer. Elle savait très bien pour qui il la prenait. Et c'était ça qui la paniquait au plus profond d'elle. Sa gorge se noua et son corps entier se crispa.
-Ah bon ? La ressemblance est frappante...Murmura-t-il en lui tirant le bras pour qu'elle se rapproche de lui.
Par reflexe, elle tenta de se dégager de sa poigne, mais malgré son haut taux d'alcool, il gardait une force supérieure à elle.
-Lâche-là. Aboya la voix d'un homme. Ne la prends pas pour sa traînée de mère.
Le vieil alcoolique lâcha immédiatement la brunette en apercevant le héros du village : Eraclès. Il avait tout pour lui faire peur. Ses yeux marrons lançaient des éclairs et ses poings étaient serrés, prêt à cogner s'il le fallait. Il balbutia des excuses incompréhensibles avant de décamper tel un rat effrayé. Le brun invita Athéna à venir vers lui en écartant ses bras en souriant :
-Tout va bien ma petite guerrière.
La jeune fille accepta immédiatement l'invitation et elle se blottit contre lui. Il referma ses bras puissants sur elle et il déposa un doux baiser sur son front, alors qu'elle murmura :
-Merci...
* * *
Tout était sombre autour de moi. Les immenses arbres de la forêt m'empêchaient de voir la lune. Je marchai d'un air hasardeux, mes pieds se posant maladroitement sur le sol. J'observai autour de moi, mais tout parait sombre et difficile à voir. Pourtant, je me sentais observer. J'avais l'impression de voir des pupilles briller à travers les buissons. Comme si les animaux de la forêt m'observaient.
Je tentai de m'approcher d'un buisson en appelant doucement. Mais le silence seulement me répondit. Soudain, j'entendis un hurlement strident me percer les oreilles. Un loup qui hurlait visiblement à la mort. Une puissante odeur de fumée et de pollen me piqua soudainement le nez et me fit couler quelques larmes. Je tentai de les chasser de mes mains et quand je rouvris les yeux, le décor avait légèrement changé. Les arbres s'étaient écartés pour laisser la pleine lune m'éclairer. Je restai muet, incapable de bouger. Deux immenses pupilles bleus me fixaient de nulle part.
-C...Comment...Balbutiai-je.
Mais je n'eus le temps de comprendre quoi que ce soit qu'un immense nuage noir m'enveloppa, m'empêchant de voir quoi que ce soit et les cris de gens me transpercèrent les tympans.
Liam hurla en se redressant dans son lit, des goûtes de sueur perlant de son front. Il tremblait comme une feuille. Encore et toujours ce même cauchemar qu'il faisait toutes les nuits. Il ne cessait de vivre et revivre ce même scénario. Ça le rendait fou. Il se recroquevilla sur lui-même et serra sa couverture contre lui les yeux fermés.
« Pourquoi je ne peux pas avoir juste une nuit normale ? » Pensa-t-il en grinçant des dents. Il tremblait encore de ces affreuses sensations qui paraissaient si réelles. Mais il le savait...Il restait lucide, ce n'était que des pensées. Ces cauchemars c'étaient amplifiées par la perte de son parrain... Raphael Zacugin. C'était un guerrier très performant. Et pourtant, malgré sa force, son village l'avait banni pour trahison.
Cependant, la cheffe du village, Regina Braun, c'était bien gardé de lui expliquer pourquoi. C'était rester confidentielle. Liam avait toujours pensé que c'était en partie de sa faute, car Raphael lui racontait souvent ce qu'il trouvait à l'extérieur des murs, malgré la formel interdiction de le faire. Il souffla bruyamment. Soudain un caillou heurta la fenêtre juste à côté de son lit le faisant sursauter et il manqua tomber.
Il regarda perplexe à l'extérieur et il aperçut Killian en bas de sa fenêtre, le fixer avec un énorme sourire. Il était dans son meilleur pyjama, un t-shirt avec un petit nounours dessus et un short avec des balles de tennis. Mais ce qui était le plus drôle était qu'il trônait au milieu d'un magnifique jardin de luxe faisant totalement contraste avec l'apparence du brun. Visiblement, le vagabond avait réussi à passer par-dessus la barrière de l'immense villa des Nash sans se faire prendre par les caméras de surveillances. En même temps, à force de venir rendre des visites nocturnes, il avait fini par développer de jolie technique. Liam eut un petit sourire amusé et ouvrit sa fenêtre pour lui demander ce qu'il faisait à une heure aussi tardive chez-lui.
-ça te dit une balade ? Demanda simplement le brun.
Le noiraud ne mis pas longtemps à se décider. Entre se retourner dans son lit pour tenter de combattre son insomnie ou bien aller prendre l'air, le choix était vite fait. Il attrapa juste une jaquette, car même s'ils étaient en plein mois de juillet, le soir il faisait frais. Il ne comprenait pas d'ailleurs comment faisait Killian pour ne jamais avoir besoin de couche supplémentaire. Il était toujours en short et t-shirt à toute saison. Il sortit à pas de loup pour ne pas réveiller ses parents et il rejoignit son ami.
-J'espère que je ne t'ai pas réveillé ? S'inquiéta quand même le brun.
-Non, tu connais, les cauchemars, les insomnies...C'en est épuisant...
Ils sortirent discrètement de la propriété en faisant bien attention de ne pas réveiller ni les domestiques, ni les parents Nash. Ils arrivèrent rapidement dans le village et commencèrent à marcher alors que la lune leur éclairait le chemin. Il y a deux ans, ils avaient découvert qu'ils avaient de l'électricité, mais tellement en faible quantité que c'était quelque chose de rare. Seules les grandes fêtes où les gens riches, comme les Nash ou comme la taverne « le chasseur » pouvait se permettre d'utiliser des lumières. Donc souvent, les maisons mettaient des torches en flamme pour éclairée les rues. D'autre, c'était par superstition, ils étaient persuadés que ça éloignait les mauvais esprits.
Liam se raidit quand ils passèrent à côté de l'ancienne maison de son parrain. Il fixa l'habitation pendant quelques secondes avec tristesse. Il donnerait tout pour qu'il soit encore là...
-Je te comprends. Murmura Killian. Moi aussi ils me manquent...J'en veux toujours à Madame Braun de m'avoir enlevé ma seule famille...
Le noiraud frémit à ses paroles. C'est vrai que dans le cas de son ami, c'était bien pire. Raphael n'était pas le seul à avoir été banni...Chaney Mie, la mère de Killian, avait aussi été bannie en même temps. Ils avaient été deux à avoir été expulsé pour trahison...Il y a de ça maintenant six mois. Liam lança un regard désolé au brun, mais celui-ci lui répondit simplement par un haussement d'épaule et un léger sourire forcé et triste. Il continua sa route et c'est la que le noiraud s'étonna :
-Mais en fait...Tu m'emmènes où ?
Il le remarquait seulement maintenant, mais son ami n'errait pas juste dans les rues sans but. Il avait une destination bien précise en tête et il venait tout juste de s'en rendre compte. Ça eut le dont de redonner un vrai sourire au brun. Liam s'empressa de lui emboîter le pas.
-Tu sais...Ce soir, j'ai eu un déclic. Souffla-t-il. J'en ai marre de ces mêmes cauchemars qui nous crée ces maudites insomnies. Et toi seul peut me comprendre...Car toi seul subit la même chose.
Il lui lança un regard complice, alors que plus ils avançaient et plus Liam reconnaissait les rues. Ils les arpentaient souvent avec les filles. Ils s'amusaient souvent à passer par là, pousser par la curiosité et l'admiration...Surtout Athéna.
-Alors ça peut paraître dingue...Mais c'est peut-être que notre cerveau essaie de nous faire passer un message. Continua-t-il alors qu'il se trouvait maintenant devant une grille.
Il entrelaça ses doigts avec celle-ci, un sourire aux lèvres. Liam avait toujours le souffle couper lorsqu'il voyait cet endroit. C'était le terrain d'entraînement des guerriers. Tous travaillaient dur. A longueur de journée, ils s'entraînaient dur sur diverse machine très étrange. Du combat aux corps à corps, mais aussi des combats de tirs. Tout cet espace était engrillagé et des fils de barbelés couronnait le haut pour empêcher quiconque d'entrée.
Probablement pour protéger la population et éviter qu'elle ne se blesse en tentant d'utiliser les diverses machines d'entraînement. Cependant, les grillages étaient choisis soigneusement pour permettre aux villages d'admirer leurs héros à longueur de journée. Liam dériva son regard sur son ami qui restait cramponner à ce grillage comme à une bouée de sauvetage. Il tourna la tête pour sourire au noiraud :
-Je veux m'engager en tant que guerrier...Je veux vraiment aller à l'extérieur.
-Quoi ? Couina une voix féminine.
Les deux hommes sursautèrent en se retournant pour tomber nez à nez avec leurs amies de toujours...Athéna et Lila.
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