Le silence semble régner dans le studio, ne contenant plus que quelques personnes. Pourtant, lorsque l'on se concentre, on peut percevoir un léger bruissement.
Une ombre se dessine sur le sol puis une silhouette se détache du mur, saute d'une fenêtre et atterrit sur le sol, ne laissant échapper qu'un léger son. La forme se redresse, scrutant l'obscurité. Elle ne court aucun risque, les caméras sont éteintes. Elle peut accomplir ce qu'elle est venue faire et repartir sans laisser de traces.

Ses jambes s'activent, impatientes, et l'entraînent vers son objectif.
Des voix retentissent, fendant le silence. La silhouette s'arrête et s'applatit contre un mur, se fondant dans l'obscurité. Les voix s'éloignent, l'ombre se détent. Elle ramasse un câble et longe une multitude de couloirs puis d'immobilier devant une porte.

Elle y est.

La forme noire pousse une porte et pénètre dans la pièce. Quelqu'un y est présent. Il se retourne. Son expression est remplie de terreur. Il sait. Il sait que son heure est venue.
La mort s'approche de sa victime, serrant le câble dans ses mains. La proie redresse ses yeux. Elle ne se laissera pas faire. Tant mieux.

Les deux corps bondissent et luttent. L'un pour tuer l'autre pour vivre.
Un micro tombe. Du maquillage se répand. Un miroir se brise. Des halètements retentissent. Des coups sont donnés. Un râle.

Le silence.