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« Est-ce que je suis mort?! Est-ce que je suis mort?! »
Il s'approche rapidement de moi, me prend par les épaules et me secoue violemment.
« Est-ce que vous êtes réelle?! Est-ce que je suis mort?! »
J'essaye de me défaire de son emprise mais je suis tétanisée par la peur, et bloquée contre le mur derrière moi. Qu'est-ce qui se passe?
Soudain, un jeune homme descend les escaliers et repoussant le vieillard loin de moi, me laissant le temps de m'éloigner et monter l'étage. Je me dégage hors de leur vue et m'arrête.
« Monsieur Blanchard, que vous arrive-t-il?
- Est-ce... Est-ce que je suis mort?!
- Non, vous allez très bien, vous avez encore fait une crise.
- Je sais ce que j'ai vu, Monsieur Millet. C'est la mort qui vient me chercher.
- Laissez moi vous raccompagner dans votre appartement. »
Je regarde du bout de l'œil la scène, confuse et toujours sous le choc. L'homme qui était de dos ressort de l'appartement et se retourne, c'est le même homme que la veille. Il monte les escaliers et se dirige vers moi.
« Vous...
- Que des ennuis depuis que vous êtes là » rit-il en me voyant.
Je lève les yeux. Oui c'est bien le même homme.
« Vous savez ce qui est arrivé en bas?
- Monsieur Blanchard souffre de démence. En même temps à son âge...
- Mais il avait l'air effrayé. Je n'ai jamais vu ça de ma vie...
- Oui, ses crises s'aggravent, c'est malheureux. »
Il me raccompagne jusqu'à la porte de mon appartement et me demande :
« Ca va aller euh...?
- Diane. Et vous êtes ?
- Hugo.
- Vous habitez dans quel étage ? »
Il pointe du doigt le numéro 34, l'avant dernière porte au bout du couloir.
« Eh bien, apparemment on est voisins de palier. Sur ce, je vous laisse!
- Merci. »
Il hoche la tête, sourit légèrement et s'en va.
Après cette rencontre effrayante, je m'enferme dans mon appartement et appelle directement l'agente immobilière.
« Mme Dubois à l'appareil.
- C'est Diane, Diane Morel. Je voulais vous demander des informations à propos de -... »
Je m'interrompt et réfléchis une seconde. Un agent immobilier n'a pas le droit de me fournir des informations sur les précédents résidents donc il faudrait que je la joue discrète et que je trouve une autre manière pour lui soutirer des informations qui pourraient m'aider.
« Mme Morel ? Je ne vous entends pas.
- Oui pardon, problème de réseau, il faudrait que je pense à changer de compagnie, je ne capte pas bien dans cette zone. Donc je disais j'ai trouvé un objet qui devait appartenir à un ancien locataire ou le propriétaire peut-être.
- Ah bon? Je suis vraiment désolée, on avait pourtant fait attention pour ne rien manquer.
- Pas de soucis. Il était bien caché.
- Il devrait appartenir au propriétaire ou à la locataire avant lui, mais ça date d'avant 1968...
- Seulement deux résidents depuis tout ce temps?
- Euh... comment vous dire.. c'est assez compliqué mais après le drame qui s'est passé dans les années 68, l'appartement est resté inhabité pendant très longtemps avant d'être racheté par le proprio et ce n'est que récemment qu'il a commencé à le louer. Vous êtes la première personne à le louer.
- Vous avez parlé d'un drame?
- Vous ne savez pas? La chanteuse d'Opéra Claire DeVilliers. Bon madame, vous voulez que je contacte le propriétaire pour vous débarrasser de l'objet non désiré ou?
- Non ça va, ne vous inquiétez pas, ça ne doit pas avoir une grande valeur, mentis-je.
- Parfait, je dois vous laisser, nous fermons bientôt l'agence.
- Ok merci, au revoir. »
Je ne pensais pas que ca serait aussi simple d'obtenir des informations à ce sujet. Cette Mme Dubois est une vraie pipelette, je n'ai meme pas eu besoin de jouer de mes talents de journaliste.
Claire DeVilliers.
Mourante de curiosité, je me précipite sur min bureau, ouvre mon ordinateur portable et tape le nom dans la barre de recherche.
Les résultats affichés me laissent bouche bée...
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