12.
Harry s'installe sur la chaise alors que je le regarde, sérieusement.
- Nous allons tranquillement déjeuner, et ensuite je t'emmenerai chez toi. Je vais dire deux, trois mots à Evan, je m'assois à mon tour.
- S'il te plaît, je ne veux pas avoir de problèmes alors laisse-moi juste ren-rentrer et je lui inventerai quelque chose pour mon absence de cette nuit...
- Non, je ne peux pas rester les bras croisés alors que je sais ce qu'il te fait !
- Je ne veux pas qu'il te fasse du mal... Il me regarde tristement.
- Il m'en fait en te maltraitant. Je dois régler ça au plus vite, Harry. Je ne veux plus que tu subisses ce qu'il te fait. Ça va être fini.
- Louis, je ne veux plus qu'il m'en fasse mais... Si-si tu vas le voir, ça va être pire. Il a beaucoup de force... Je ne-ne veux pas qu'il te touche.
- Tant qu'il ne te touche pas, toi. Ça me va. Mange amour et ne pense plus à lui. Nous sommes à deux pour le moment. Profitons-en.
Nous nous regardons dans les yeux, pendant un long silence. Je ne lacherai pas l'affaire.
Harry souffle légèrement puis baisse son regard vers les pâtisseries.
- Tu as des éclairs au chocolat ? Il demande, timidement.
- Oh, je souris grandement voyant qu'il change de sujet l, il est d'accord. et je me lève. Oui, je dois encore en avoir.
Les éclairs au chocolat, je me souviens, je les ai même pris à sa boulangerie parce qu'il m'avait dit qu'il aimait beaucoup. J'en ai encore, je les prends donc et dépose sur la table alors que Harry se sert un jus d'Orange.
- Merci, Lou, il me regarde en souriant tendrement.
Lou. C'est mignon...
- Si tu veux, j'irais chercher ta voiture au garage avec toi., aujourd'hui.
- Oui, je veux bien. J'espère qu'elle est vraiment en meilleure état...
- Mais oui, ne t'inquiète pas.
- Et il fait plutôt beau, on-on pourrait faire des photos... Il se pince les lèvres.
C'est vraiment bien qu'il me propose, cela veut dire qu'il n'a pas prévu de rester avec Evan. Mais avec moi.
- Avec plaisir, j'adorerai, je lui souris et prends une bouchée de mon croissant.
- Tu accepterais que je te prenne en photo ? Il rougit en me proposant, mon coeur fait la fête.
- Bien sûr ! Ce serait génial.
Harry sourit grandement. Visiblement heureux, lui aussi.
*
Je me gare face à l'appartement où vit Harry. Après ce moment calme et de bonheur ensemble. Place au moment douloureux... Nous allons voir Evan. Enfin, plutôt moi.
- Reste dans la voiture, je ne veux pas que tu sois là si ça tourne mal, hm.
- Mal ? Il me regarde, avec de grands yeux. Que-que veux-tu me dire par là ?
- Je ne veux pas que tu sois là s'il lève la main sur moi ou le contraire. Mais ne t'inquiète pas. Tu me fais confiance ?
Il hoche faiblement la tête, en faisant une petite moue.
Bon, c'est sur que je ne vais pas parler avec Evan. Mais je ne veux pas que Harry panique trop...
- J'y vais, je reviens vite mon ange.
Je me détache après mes paroles mais il pose sa main sur mon épaule, me stoppant. Je tourne donc mon visage vers lui puis il s'approche de moi et vient m'embrasser, tendrement.
- Je t'attends, murmure t-il contre mes lèvres puis il se recule doucement.
- Je fais vite, promis, soufflais-je en caressant sa main et lui souriant tendrement.
Je sors ensuite de la voiture et décide de rapidement aller à l'appartement. En montant les escaliers, je me mets bien en tête que cet homme a levé la main sur Harry et la traiter comme si c'était un moins que rien. Il mérite mon poing dans son sale visage.
Quand j'arrive devant la porte d'entrée, je lâche un souffle. Et je frappe trois coups à la porte.
On vient m'ouvrir quelques minutes plus tard. C'est un homme autre que Evan, qui m'ouvre. Habillé seulement d'un caleçon. Je suis pourtant bien au numéro 68. L'appartement de Harry...
- Euh, salut. Vous êtes... ?
- Est-ce que Evan est là ? Je regarde sérieusement l'homme aux cheveux blonds, face à moi.
- Oui. Hm, Evan. C'est pour toi ! Crie t-il.
- Oui, j'arrive, Baptiste.
Je n'y crois pas. C'est lui Baptiste.
Il se tape aussi Baptiste, derrière le dos de Harry. Je suis encore plus énervé. Que l'on ne vienne pas me dire le contraire, Baptiste a l'air d'un homme, venant de baiser. Evan, quel homme pitoyable...
Je vois soudainement, le visage de cette merde qui servait de petit-ami à Harry. Toute la haine que j'ai en moi, va bientôt sortir. Enfin.
Il me regarde de haut en bas et fronce les sourcils.
- T'es qui, toi ? Demande t-il d'un air hautain.
D'accord. C'est maintenant ou jamais.
- Pas besoin de savoir qui je suis, connard.
Et je m'approche de lui, lui envoyant mon poing en pleins dans sa mâchoire. Il ne s'y attendait pas, ce qui fait que je peux avoir le contrôle de la situation.
Je le repousse ensuite violemment contre le mur dans le couloir.
- Je suis le mec qui fait du bien à ton petit-ami, Harry pendant qu'à ton tour, tu fais de même avec Baptiste, sale merde !
Ma rage sort complètement. Je lui envoie à nouveau des coups à son visage. J'entends Baptiste me dire d'arrêter mais je ne le ferai pas. Impossible. Je me suis trop contenu en une soirée.
Evan lâche un grognement, et me repousse à son tour. Il s'énerve.
- Tu as osé touché à Harry, petite pute ! Il crie, et serre sa mâchoire, me regardant méchamment.
- Oh oui. Plus que tu ne le crois, je fais un sourire en coin. D'ailleurs, il a un message à te faire passer. C'est fini, vous deux. Il ne veut plus se faire tabasser par toi !
Et je me jette à nouveau sur lui, pour enchaîner les coups, au niveau de son ventre. Ce qui l'empêche de respirer correctement. C'est ce que Harry a subi. Mon petit amour a eu les mêmes coups de la part de cet être horrible.
- Ce n'est pas la joie, quand c'est toi et pas l'autre qui reçoit les coups, pas vrai ? Je lui lance un regard noir alors que je lui balance un coups de pieds dans ses parties intimes.
Il le mérite amplement. Je suis bien heureux d'avoir le dessus. Je me défoule sur lui.
- Tu n'as plus intérêt à t'approcher de Harry. Occupe-toi de ton Baptiste.
Je me relève, laissant Evan. Il est bien amoché. Je suis peut-être un peu petit de taille et pas très musclée, mais je peux bien me battre.
- Et pour mettre les choses au clair, c'est toi la pute. Pas moi.
Evan reste contre le mur, Baptiste me regarde, choqué.
- Et toi aussi, t'en es une.
Je me tourne ensuite pour fermer la porte et je reprends le chemin pour sortir d'ici.
Quand j'y pense, Harry est un rayon soleil, il l'a toujours été et Evan, c'était l'orage, le mal de cette relation. Il ne faut plus qu'il soit avec lui. Qu'il ne l'approche plus.
Je dois sûrement être la moitié du rayon de soleil de Harry, pour qu'il puisse désormais complètement éclairer. Et présenter le bon temps.
J'arrive rapidement à la voiture, et je monte à l'intérieur. Harry me regarde, je peux lire de l'inquiétude dans ses yeux. Je vais effacer tout de suite ce mauvais sentiment.
- C'est fini. Il ne te fera plus de mal, Harry, murmurais-je.
- C'est-c'est vrai ?
- Oui, je ne le laisserai plus t'en faire. Je t'avais dit que j'allais te protéger, petit coeur.
- Oh, Louis ! Merci !
Il souffle soulagé puis me regarde les larmes aux yeux, je lui fais un grand sourire. Et je me rapproche ensuite de moi, pour prendre possession de ses douces lèvres. J'en ai bien besoin après ce dur moment.
Je l'embrasse amoureusement et le sers fortement contre moi, il se blottit contre mon torse.
- Tu ne fais pas que réparer des voitures, dit doucement, Harry. Tu me répares, moi aussi, ma vie.
J'ai juste envie de lui faire à nouveau l'amour à l'entente de ces mots. Dans la voiture.
Je suis le meilleur garagiste qu'il ai pu avoir.
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