52 - Ivresse des sens
Shuji les rejoignit quelques instants plus tard.
À voir le sourire qu'il affichait, Sanzu lui avait tout expliqué.
Kyôko avait simplement revêtu un peignoir en sortant de la douche, comme Sanzu. Elle les rejoignit, aussi anxieuse qu'impatiente devant ce qui l'attendait. Une chose était sûre, elle n'était pas prête d'oublier cette soirée.
Sanzu remplit un demi verre de Whisky et il le lui tendit.
– Pour te détendre mon chou, dit-il.
Kyôko sirota l'alcool. Elle n'avait jamais apprécié les boissons trop fortes, mais quelque chose lui disait que, ce soir, ce serait une bonne idée. Shuji retira sa cravate et il commença à défaire ses boutons de manchettes sans la quitter des yeux.
Elle pouvait presque lire dans ses pensées en cet instant, tant son excitation était palpable.
– T'es joueuse ce soir Kyô ? Susurra-t-il.
Elle s'approcha pour glisser un doigt dans l'encolure de sa chemise.
– Il faut croire.
Sanzu la rejoignit par derrière et il écarta ses cheveux pour embrasser son cou. Ses doigts se coulèrent autour de sa taille et il dénoua la ceinture du peignoir qu'il fit glisser par terre.
– T'auras plus besoin de ça pour aujourd'hui Kyô-chan, dit-il.
Il la débarrassa du verre vide, puis ses mains empoignèrent ses seins et Kyôko se laissa aller contre lui, ses mains sur les siennes.
– Tss, dit-il en repoussant ses doigts. Non, mon chou, c'est pas comme ça qu'on va jouer ce soir.
Il fit un signe du menton à Shuji et celui-ci lui donna la cravate qu'il venait d'enlever. Kyôko le laissa lui rabattre les bras dans le dos, les avant-bras l'un sur l'autre et les paumes près de ses coudes. Puis il l'attacha fermement avec la cravate. Kyôko sentit son cœur battre à coups redoublés dans sa poitrine.
– Toujours d'accord ? Lui murmura-t-il à l'oreille.
Les yeux dans ceux de Shuji, Kyôko hocha la tête.
Sanzu lui mordilla le lobe.
– Alors je vais t'apprendre les règles de ce genre de jeux.
Il lui expliqua que les partenaires convenaient à l'avance d'un mot d'alerte pour mettre un terme aux ébats en cas de problème. Kyôko acquiesça et une fois qu'ils se furent mis d'accord, Sanzu retourna dans sa chambre. Pendant son absence, Shuji laissa courir le bout de ses doigts sur ses tétons et Kyôko sentit comme une décharge électrique la parcourir. Sa respiration s'accéléra. Sanzu fut de retour, un foulard à la main. Il lui banda les yeux avant de retourner embrasser son cou.
– Comme ça, dit-il. C'est parfait.
Kyôko ne pouvait plus que deviner ce qui se passait autour d'elle. Sanzu reprit ses caresses sur ses seins, ravi de la savoir impuissante et Kyôko sentit son érection grandir dans son dos. Le dos cambré par ses bras noués dans son dos, elle avait l'impression d'offrir sa poitrine à ses mains.
Elle réalisa qu'elle n'aurait aucun moyen de savoir lequel des deux la touchait, et cette idée l'excita.
– T'as l'air d'aimer ça mon chou, murmura Sanzu à son oreille.
Un bruissement de tissus lui apprit que Shuji se déshabillait à son tour et, un instant plus tard, Sanzu abandonna ses seins pour appuyer ses paumes sur ses épaules.
– Mets-toi à genoux Kyô, dit-il.
Elle obéit et l'entendit s'éloigner.
Lorsqu'une main saisit sa tête, Kyôko se demanda qui elle avait devant elle, mais la voix de Sanzu la renseigna.
– Il paraît que tu suces comme une reine Kyô-chan, dit-il.
Kyôko entendit Shuji rire quelque part derrière elle. Il devait être sur le canapé. Sanzu amena son membre devant ses lèvres et Kyôko n'hésita pas. Elle se mit à parcourir son gland du bout de la langue et le grognement étouffé que laissa échapper Sanzu au-dessus d'elle lui apprit qu'elle s'y prenait bien. Guidée par sa main qu'il avait posée sur sa tête, elle le prit en bouche et explora de la langue la surface de son membre, cherchant les points sensibles qui allaient lui faire perdre la tête. La respiration de Sanzu s'accéléra et elle sentit ses doigts se prendre dans ses cheveux.
– Putain... dit-il. Tu fais ça tellement bien...
Elle comprit qu'il ne pourrait plus se retenir longtemps et elle augmenta la cadence, pressant ses lèvres sur toute la longueur de la hampe durcie en titillant à chaque passage la peau délicate de l'extrémité. Sanzu jouit dans sa bouche avec un râle et sa main, sur sa tête, trembla de façon incontrôlable.
– Bordel... dit-il en se retirant. Ça ne va pas Kyô-chan. C'est moi qui suit censé te faire perdre les pédales, pas l'inverse.
Kyôko sourit, ravie d'avoir réussi à le déstabiliser.
– Ne te réjouis pas trop vite, dit-il.
Il la souleva en passant un bras dans le creux de ses reins et l'autre derrière ses genoux et Kyôko laissa tomber sa tête sur son épaule en se demandant ce qu'ils lui réservaient tous les deux.
Sanzu la déposa sur Shuji, assis sur le canapé et celui-ci la tourna dos à lui.
Kyôko sentit son torse contre ses épaules lorsqu'il l'attira à lui, cambrant son dos un peu plus. Aveuglée par le bandeau, elle se demandait où était passé Sanzu.
– À notre tour de jouer, dit ce dernier lui apprenant qu'il s'était installé dans le fauteuil en face d'elle.
Shuji saisit ses cuisses et il lui écarta les jambes de part et d'autre des siennes. Ses lèvres dessinèrent un chemin de baisers le long de son épaule tandis que ses mains chaudes parcouraient l'intérieur de ses cuisses, lui tirant des gémissements satisfaits.
– J'ai une vue parfaite mon chou, lui dit Sanzu dans un souffle.
Un tintement de glaçons lui indiqua qu'il s'était servi un verre pour profiter du spectacle. Shuji commença à effleurer son intimité et Kyôko arqua le dos sous le coup des décharges de plaisir qu'il lui provoquait.
– Écarte bien les cuisses Kyô, lui murmura-t-il à l'oreille. Que Sanzu ne rate rien.
Elle obéit et ses doigts s'aventurèrent dans sa fente, dévoilant tous les replis de son intimité pour mieux les tourmenter. Sa respiration devint haletante et elle laissa tomber la tête sur l'épaule de Shuji derrière elle, les seins se soulevant au rythme de son souffle.
– Oui...
Ses doigts la pénétrèrent et elle sentit aussitôt le centre de son plaisir assailli de lames presque douloureuses. Shuji continua ses caresses sans lui laisser reprendre sa respiration et elle jouit sur lui, les reins cambrés sur une explosion de jouissance.
– Oui !
Au lieu d'en rester là, il passa les mains sous ses jambes et il la souleva pour l'empaler sur son membre qui attendait, tendu.
Kyôko cria quand il s'enfonça en elle. Incapable d'avoir le moindre contrôle sur ses mouvements, elle dut laisser Shuji choisir la cadence qu'il souhaitait et cet abandon démultiplia son plaisir. Il la pilonna, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, et ses seins s'agitèrent cette fois à un rythme beaucoup plus soutenu. L'orgasme la saisit de nouveau et Kyôko perdit pied, les épaules douloureuses tant son corps était raidi comme un arc par le plaisir.
Lorsqu'il se retira, elle sentit sa semence chaude couler le long de sa cuisse. Plus rien n'avait d'importance à ses yeux en cet instant, tant elle avait l'esprit confus.
La main de Sanzu vint passer sous son menton et il lui souleva la tête.
– Tu ne crois tout de même pas que c'est fini, si ? Lui dit-il.
Kyôko sentit son cœur se remettre à battre furieusement dans sa poitrine.
Il la prit par la taille et il la plaça à genoux sur le sol entre les jambes de Shuji.
– Je t'ai dit que j'allais te faire hurler mon nom, dit Sanzu. Mais je crois que ça va t'être impossible mon chou, je suis désolé. J'espère que tu ne m'en veux pas trop ?
Il appuya sur sa tête pour la mettre au niveau du bas-ventre de Shuji et attira ses hanches vers lui.
Ses doigts s'insinuèrent dans son sillon et Shuji, lui, amena son membre encore humide près de sa bouche. Kyôko se mit à le lécher sur toute sa longueur et, aussitôt, elle le sentit durcir à nouveau.
Derrière elle, Sanzu tenait d'une main ses bras attachés, tandis que l'autre préparait l'orifice entre ses fesses. Elle entendit le tube de lubrifiant s'ouvrir et quand, un instant plus tard, il s'insinua en elle, elle prit le membre de Shuji dans sa bouche pour réprimer le râle de douleur mêlé de plaisir qui lui montait aux lèvres.
Le rythme que lui imprima Sanzu accentuait celui qu'elle donnait à Shuji. Son souffle se raccourcit à nouveau, il trouvait difficilement une issue, pourtant, pas un instant Kyôko n'aurait voulu qu'ils arrêtent. Sanzu saisit ses hanches à pleines mains et ses va-et-vient vigoureux l'auraient fait crier si elle avait pu.
Elle sentit Shuji jouir dans sa bouche en même temps que Sanzu lâchait un râle de plaisir derrière elle et l'idée seule de leur avoir procuré cette jouissance suffit à lui offrir un nouvel orgasme qui l'embrasa de l'intérieur.
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