35 - Haitani Brothers

Tous les trois avaient convenu de se retrouver la semaine suivante, dans la suite qu'occupait Ran au trente-quatrième étage de la tour. 

Les activités du Bonten s'étaient tellement développées ces dernières années que leurs locaux s'étaient étendus à l'étage au-dessus. Désormais, le sommet de la Nihonbashi Mitsui Tower leur appartenait dans les faits, à défaut d'être sur le papier, et l'hôtel était passé sous la gestion du clan.

Assise sur le canapé, Kyôko savourait une coupe de champagne tout en contemplant les lumières nocturnes de la ville au travers de la baie vitrée. Elle se leva pour admirer la vue et la porte de la salle de bain s'ouvrit dans son dos. 

Ran parut, juste vêtu d'un peignoir entrouvert sur son torse musclé.

Kyôko l'examina et elle se mordit la lèvre. 

Il vint se servir une coupe de champagne.

– Ce que tu vois te plaît ? Lui demanda-t-il.

Il affichait un sourire sûr de lui tellement éloigné de l'expression qui avait été celle de son frère la fois précédente que Kyôko ne put manquer d'être surprise.

– Beaucoup oui, répondit-elle.

Elle délaissa la baie vitrée et le rejoignit. 

À quelques centimètres de sa poitrine, elle leva les yeux pour le regarder. 

L'idée que, comme Shuji, Ran soit plus grand qu'elle, l'excitait encore autant que lors de leur flirt dans son bureau. Elle qui aimait avoir le contrôle sur sa vie, prenait du plaisir en l'abandonnant à ses partenaires.

Elle tendit la main et écarta le bord du peignoir pour examiner ses tatouages. Elle fit courir ses doigts sur les dessins à l'encre noire avant de relever les yeux et de découvrir le regard brûlant de Ran plongé dans le sien. 

Kyôko prit la coupe de champagne de ses mains, et elle alla la déposer sur la table basse avec la sienne. 

Rindô entra comme elle revenait vers son frère. 

Son aîné le regarda par-dessus son épaule.

– Ça y est tu as fini ? Lui demanda-t-il.

– Pour ce soir, oui, répondit le cadet.

Puis il ajouta :

– Je vais prendre une douche. Vous n'avez qu'à commencer à vous amuser sans moi.

Kyôko revint jouer avec les tatouages de Ran.

– Puisqu'on a la bénédiction de ton petit frère, dit-elle.

Sa peau était chaude sous ses doigts et elle pouvait sentir les battements sourds de son cœur et son regard posé sur elle.

– Ça a dû faire mal, dit-elle en suivant le contour du dessin qui couvrait la moitié de son corps.

Ran rit.

– J'ai connu plus agréable, reconnut-il.

Puis il prit sa main, écarta sa manche et embrassa le tatouage sur son bras droit.

– Pas le genre qu'une petite chose fragile comme toi pourrait supporter, dit-il.

Ses lèvres firent naître une cascade de frissons sur la peau de Kyôko et Ran le vit. Il passa son bras autour de sa taille et amena sa bouche contre son oreille.

– J'ai envie de te voir nue, lui souffla-t-il.

Sous son peignoir, son érection était déjà bien présente. 

Kyôko le repoussa du plat de la main.

– Il suffit de demander, dit-elle.

Les jambes de Ran heurtèrent l'assise du canapé et il se laissa tomber dessus sans la quitter des yeux. 

Kyôko commença à défaire les boutons de son chemisier. Arrivée au dernier bouton, son doigt s'égara dans l'échancrure et elle caressa le bord de son soutien-gorge. 

Ran inspira et elle poursuivit son petit jeu.

Son chemisier alla rejoindre le sol et elle fit glisser la fermeture éclair de sa jupe. Puis elle lui tourna le dos pour la faire descendre le long de ses jambes, dévoilant ses fesses juste ornées par la dentelle de son string.

– Joli tatouage, dit Ran derrière elle.

Elle le regarda par-dessus son épaule.

– Ça te plaît ?

Il hocha la tête avant de reconnaître :

– T'es vraiment bandante Kyôko.

Rindô fut de retour. Il rejoignit son aîné sur le canapé pour admirer le spectacle. 

Kyôko eut l'impression d'être couvée du regard par deux fauves affamés. Cette idée l'excita et une vague de chaleur irradia de son ventre dans tout son corps. 

Elle reprit ses mouvements sensuels et fit glisser les bretelles de son soutien-gorge face à eux avant de le dégrafer d'un geste. 

Elle prit bien soin d'effleurer ses tétons durcis en le laissant tomber à terre. 

Sa langue alla lécher sa lèvre avec une expression gourmande et elle les regarda l'un après l'autre en passant les doigts sous la dentelle de son string. Elle fit courir sa main sous la fine couche de tissu, survola ses fesses avant de revenir vers son bas-ventre. 

Kyôko se demanda jusqu'où elle pouvait aller pour les rendre fous. Elle passa la main entre ses cuisses sans retirer son string et ses doigts jouèrent avec la naissance de sa fente. 

Elle caressa son clitoris déjà gonflé par l'impatience et les deux frères commencèrent à haleter sans perdre un seul de ses gestes. 

Abandonnant son intimité, elle descendit le dernier morceau de tissu qui la couvrait, puis détacha ses cheveux qui cascadèrent sur ses épaules en vagues sombres. 

Ran tendit la jambe et il crocheta la sienne pour la faire tomber sur lui. 

Surprise, Kyôko atterrit les deux mains sur sa poitrine, les jambes de part et d'autre des siennes et elle éclata de rire.

– Impatient ? Dit-elle.

– Tu n'imagines pas à quel point, répondit-il.

Il passa les mains dans son dos et il l'attira près de lui pour aller chercher ses lèvres. 

Puis il descendit dans son cou qu'il picora de baisers ardents. L'une de ses mains délaissa son dos pour se glisser entre ses cuisses et Kyôko se souleva pour lui en faciliter l'accès.

– T'es toute mouillée, dit-il.

Ses doigts jouèrent avec toute la longueur de son intimité, s'aventurant dans sa fente avant d'en ressortir aussitôt, faisant naître des décharges brutales de frustration dans les reins de Kyôko.

– Putain Ran... gémit-elle.

– Oui mon chou ?

Elle haletait.

– Tu t'amuses bien ? Demanda-t-elle.

– Infiniment, dit-il.

Kyôko tourna les yeux vers Rindô qui s'était servi une coupe de champagne et les regardait. Ran ramena son attention à lui.

– J'ai envie que tu me chevauches Kyôko, dit-il d'une voix rauque.

Il se décala pour s'étendre sur le canapé et ouvrit les pans de son peignoir pour libérer une impressionnante érection. 

Kyôko baissa les yeux vers son membre et Rindô reposa son verre sur la table basse. 

Il se leva, alla chercher une boîte de préservatifs et en tendit un à son frère en passant. 

Kyôko le lui prit des mains.

– Avant je crois que c'est à mon tour de m'amuser, dit-elle.

Sans le quitter des yeux, elle glissa le long de son torse jusqu'à son membre tendu et Ran écarquilla les yeux de surprise. 

Sans lui laisser le temps de s'en remettre, Kyôko commença à agacer son gland du bout de la langue avant de la passer longuement sur l'extrémité à la peau si sensible. 

Ran grogna et referma le poing sur le dossier du canapé.

– Putain Kyôko... dit-il.

– Oui mon chou ?

Il réussit à rire devant sa réponse. Kyôko se redressa.

– Je ne vais pas te torturer plus longtemps, dit-elle.

– Pour ce genre de supplices, la corrigea-t-il, je veux bien être ta victime autant de fois que tu le voudras.

Elle sourit.

– J'en prends note.

Elle déballa le préservatif et le déroula sur son membre. Puis elle se hissa sur ses hanches et tendit la main pour le conduire entre ses cuisses. Ran prit ses fesses en main et, ses yeux plongés dans les siens, il se mit à guider ses mouvements pour lui faire adopter le rythme qu'il aimait. 

Au-dessus de lui, Kyôko savourait les langues de feu que son membre faisait naître entre ses jambes. Elle imprima un mouvement vif et profond à son bassin et commença à se caresser les seins.

Ran écarta ses mains de sa poitrine.

– C'est pas à toi de faire ça mon chat, dit-il.

Rindô la rejoignit par derrière. Il embrassa son épaule, dégagea les cheveux de son cou et vint empoigner ses seins avant de les pétrir de la paume, ses pouces titillant délicieusement ses mamelons. 

Kyôko se cambra pour s'offrir plus encore à sa merci et l'aîné en profita pour accentuer ses coups de reins, ses mains tenant fermement ses hanches. 

Kyôko arqua la tête en arrière, elle la posa sur l'épaule de Rindô et ferma les yeux pour savourer les sensations qu'ils faisaient naître dans son corps. Son souffle se raccourcit et des lames de plaisir la dévastèrent. 

Elle s'y abandonna, haletante, et Ran approfondit ses mouvements, lui tirant des cris de jouissance.

Lorsqu'il eut terminé, il se retira et passa ses mains dans son dos pour l'attirer contre lui.

– Mon petit frère a envie de toi, lui dit-il.

Kyôko entendit le bruit d'un préservatif que l'on déballe derrière elle. 

La main de Rindô vint caresser son dos. 

Il survola un instant son tatouage et elle l'entendit étouffer un petit rire. 

Puis il saisit à son tour ses hanches et le bout de sa verge alla caresser les replis encore sensibles entre ses cuisses.

Puis il la pénétra en levrette sous les yeux de son aîné. 

Kyôko ne lâcha pas Ran des yeux tandis que le membre de Rindô s'enfonçait en elle, sa chair encore gonflée de plaisir. 

Elle ne put retenir un cri quand il la remplit tout entière et Ran caressa son visage du pouce.

– Oui, dit-il, j'aime ça. J'aime voir ce visage.

Rindô entama ses va-et-vient et Kyôko n'essaya pas de réprimer ses gémissements. Son souffle brûlant effleurait les lèvres de Ran et ses doigts agrippèrent le tissu du canapé derrière lui pour le tordre férocement. 

L'orgasme la parcourut une nouvelle fois et elle tomba sur les coudes, le visage contre le cou de l'aîné tandis que le cadet continuait de la labourer en maintenant ses hanches d'une poigne ferme.

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