Chapitre 3
-Vas-y, me conseilla Harper. On ne sait jamais, peut-être que c'est important. Courage, ma belle !
Je ne lui prêtai aucune attention et sortit des toilettes des filles à grands pas. Je montai un escalier, traversai un couloir désert et me retrouvai devant la porte peinte en beige avec un écriteau accroché de travers où il était inscrit "bureau du directeur".
Après avoir frappé trois petits coups secs, la voix de M. Horis me pria d'entrer.
J'ouvrai la porte et entrai, pour tomber nez à nez avec Bianca qui me toisa. Je fronça les sourcils, décontenancée.
Qu'est ce qu'elle faisait là ?
Pourquoi le directeur voulait nous voir ?
Mais avant que d'autres questions aient le temps de se bousculer dans ma tête, M.Horis se racla la gorge et prit la parole :
-Très bien, mesdemoiselles. J'imagine que vous vous demandez pourquoi je vous ai convoquées, n'est-ce pas ?
Bianca et moi hochâmes la tête en même temps.
-Asseyez-vous, je vous prie. À l'approche du bal qui aura lieu dans une semaine, je veux que les deux meilleures élèves de seconde de ce lycée rende cette évènement encore plus inoubliable.
Et vous savez comment ? En inventant une chorégraphie spectaculaire à deux. Nous avons déjà les costumes et les accessoires. Votre travail, c'est seulement de créer la chorégraphie en mettant plein la vue aux autres élèves de secondes. Vous avez une semaine.
J'ouvrai des yeux exorbités tandis que Bianca prena un air offusqué.
Travailler avec elle ? Hors de question !!! Plutôt mourir que rester avec une ordure pareille !
-Je pense que j'ai dû mal entendre, lança-t-elle avec mépris. Navrée, mais je ne pourrais jamais travailler avec un niveau intellectuel inférieur au mien, c'est à dire Elle.
Elle me pointa du doigt d'un air dégoutée.
-Tu as inversée les rôles, ma chère disais-je avec calme, mais je suis d'accord avec elle sur le fait qu'on ne pourra JAMAIS travailler ensemble.
Le directeur prit un air amusé et but une gorgée de son thé à la camomille posé sur son bureau.
Il n'avait pas l'air de nous prendre au sérieux !!
-Je sais que vous êtes capable d'y arriver en vous entraidant, lança-t-il.
Je commençai à bouilloner de colère tandis que Bianca pris un teint verdâtre.
-Je pense que vous avez mal compris, essayais-je de lui dire avec calme. Il est impossible pour moi de rester ne serait-ce qu'une dizaine de minutes dans la même pièce que Bianca Lavorski. De toute manière, j'ai beaucoup plus de coordination et d'imagination que cette tomate sur pattes.
Cette dernière se tourna avec lenteur vers moi et me transperça de son regard de diablesse. À ce moment-là, on aurait presque dit que de la fumée lui sortait des oreilles et qu'elle s'apprêtait à me sauter dessus.
Je papillonai des yeux en lui lançant un sourire faux.
-Mettez vos petits malentendus de côté et oubliez un peu le passé pour vous concentrez sur le présent, reprenait M.Horis, sérieux.
-NOS petits MALENTENDUS ?!? cracha pratiquement ma meilleure enemie au visage de notre cher directeur. VOUS RIGOLEZ, J'ESPÈRE ?!? CETTE FILLE EST UN MONSTRE !!!
Je me levai d'un bond en frappant du poing sur le bureau couleur crème qui se trouvait devant moi.
Comment osait-elle parler de moi de cette manière ?
-MOI, UN MONSTRE ??? TU VAS VOIR, ESPÈCE DE SALE...
Le directeur se leva brusquement de son fauteuil rempli de coussins colorés, ce qui renversa sa tasse qui se brisa en mile morceaux tandis que son contenu se répandait sur sa moquette beige.
Il n'y fit pas attention, trop occupé à crier.
-Mesdemoiselles ! Comment osez-vous vous comportez ainsi ?!?
Nous nous figeâmes sur place et nous rasseyâmes sur les chaises rouges bordeaux.
M.Horis secoua la tête, comme pour nous montrer qu'un tel comportement était inacceptable dans ce collège, tellement, qu'il n'avait pas les mots.
Ses répliques sont tellement clichés qu'au fil du temps, on les connaît par coeur.
-J'aurai fortement aimé vous mettre quelques heures de colle, mais malheureusement, cela empiéterait sur vos heures où vous travaillerez ensemble.
J'échangai un regard noir avec Bianca. Et avant qu'on ne puisse protester une fois de plus, il nous remit des documents avec toutes les informations sur la chorégraphie, les entraînements, le lieu...
Une fois sorties du bureau du directeur, je bousculai Bianca pour rejoindre Amber, Oliver et Harper qui m'attendait un peu plus loin.
-Alors ? lança Oliver lorsque j'arriva à leur hauteur. Qu'est ce qu'il te voulait, et pourquoi était-tu avec Bianca ?
Je levai les yeux au ciel.
-Le directeur veut que Bianca et moi nous inventions une choré qu'on montrera lors du bal. C'est l'horreur !
Amber et Harper gémissèrent.
-Ma pauvre chérie ! me plaigna Amber. Travailler avec cette horrible peste !
-Ouch, fit Oliver. C'est vrai que c'est pas terrible.
-Je sais bien, soupirais-je. Venez, c'est l'heure d'aller manger.
Nous nous dirigeâmes vers la cafétéria et prirent une table pour quatre. Mais comme le sort décidait que cette journée allait être lamentable, en face de moi ne se trouvait nulle autre que...
Liam.
Je m'apprêtai à partir quand il m'interpella.
-Reste, Clem. Je crois qu'on a des choses à se dire.
Mes amis nous laissèrent seuls tandis que je les maudissai dans ma tête.
Je m'asseyai et le regardai droit dans les yeux.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Tu ne crois pas que des excuses seraient nécessaires ?
-C'est le contraire, Liam, dis-je en essayant de ne pas perdre la face.
-Peut-tu reconnaître tes erreurs, pour une fois ?
-Arrête, s'il te plaît. Tu sais très bien que je ne t'ai rien fait.
-C'est toi qui as tort.
-Fiche moi la paix. Tu te trompes sur mon compte.
Liam me fixa, ses yeux brillait de colère et de déception.
-Hé, repris-je, que dirais-tu d'oublier tout ça ?
Honnêtement, je ne savais pas pourquoi j'avais dit cela, je regretta aussitôt mes paroles.
Mon copain parut surpris et lança :
-On se voit demain ?
Je soupirai de soulagement, mais n'en laissa rien paraître. C'est moi qui maîtrisai la situation, pas lui.
-Je vais faire ce que je peux, mais j'ai un agenda très chargé, répondis-je avec détachement.
Il partit en me lançant un clin d'oeil et mes amis revinrent s'installer avec moi.
-Tu es encore retombée dans son piège, soupira Harper en buvant une gorgée de thé dans son mug.
-Tu racontes n'importe quoi, disais-je en prenant de petites bouchées de ma salade. Tu ferais mieux de te trouver un copain avant de parler.
Harper blêmissa en disant qu'elle se portait mieux célibataire et un tas d'autres que je n'écoutai pas. Cette fille faisait peur aux autres, pas à moi.
-Vous vous êtes réconciliés ? demanda Oliver.
-Je parie que c'est toi qui en décidera, pas vrai ? devina Amber.
-Exactement, souriais-je.
-Fais attention de ne pas trop te disputer avec lui, il serait capable d'aller voir ailleurs, me prévint Oliver.
Je le fixai d'un regard dur.
-Il ne ferait jamais ça.
Mon ami haussa les épaules.
-C'est toi qui vois.
Voilà pour le chapitre trois !
J'espère qu'il a été agréable à lire.
Est ce que Clémence va se réconcilier avec Liam ?
Pourquoi Oliver a des doutes sur lui ?
Est ce que Bianca et Clémence vont pouvoir créer une chorégraphie à deux ?
Dans ce chapitre, j'ai voulu mettre en avant la haine que Bianca et Clémence éprouvent l'une pour l'autre et leur rivalité.
Un grand merci à marloulodi pour m'avoir donnée des conseils, n'hésitez pas à vous abonner à elle, son histoire est géniale !
À bientôt ! ❤
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