Chapitre 15

Un peu plus tard, vers 14h20, j'arrivai devant un grand immeuble beige. Je sonnai à l'interphone après avoir tapé quelques chiffres ( d'une manière un peu trop vigoureuse, je l'avoue, mais ce n'est pas de ma faute, Bianca peut être tellement énervante ! ), poussai une lourde porte en verre et montai à l'étage.

Une fois arrivée devant chez elle, je toquai quatres petits coups ( hum, gros coups ) à la porte et ma pire ennemie m'ouvra brusquement la porte. Elle me dévisagea d'un regard froid et je la bousculai pour entrer. Elle alla dans son salon sans m'adresser la parole.

Euh.... C'était quoi, ÇA ? Il me semble que la politesse, ce n'est pas pour les chiens ! Elle aurait au moins pu me dire bonjour ! Non mais ! Oh !

Je fermai les yeux quelques secondes pour me calmer et me décidai à visiter l'appartement de Bianca ( et je m'en fous qu'elle ne m'ait pas invité à en faire la visite, puisqu'elle ne prend même pas la peine de me saluer, je peux prendre des initiatives de ce genre ! ).

Je commençais à visiter et... Je restais bouche bée. Comment dire ? L'appartement de Bianca n'était pas à son image. Non, vraiment pas à son image. C'était même tout le contraire. Déjà que j'avais été très surprise de savoir qu'elle habitait dans un appartement et pas dans une maison voire une villa, là, je n'avais même pas les mots...

Son appartement était si petit ! Elle avait de minuscules toilettes, une salle de bains grosse comme ma poche, une cuisine qui ressemblait à une boîte à chaussures, et ne parlons même pas de la taille des chambres.

Après la visite de son appartement qui 'e se révéla pas très longue, étant donné sa taille, je rejoignis Bianca dans son salon, petit également. La surprise était scotchée à mon visage, ce qui ne lui échappa pas. Elle baissa les yeux en s'apprêtant à parler, mais je la devançai pour lui poser une question qui me trottai dans la tête :

- Où sont tes parents et...

- Mon frère ? compléta-t-elle. Ils sont allés faire une balade en ville. Il ne voulait pas nous déranger pendant l'entraînement.

J'hochai la tête, sous le choc. Ma colère s'était dissipée pour laisser place à de la pitié, bien malgré moi. Bianca habitait réellement ici ?

- C'est bon, j'ai compris, fit-elle. La visite de mon appartement t'a fait comprendre que mes parents ne roulaient pas sur l'or, c'est ça ? Vas-y, moque-toi de moi et répète-le à tout le lycée, tant qu'on y est.

J'ouvris la bouche mais la refermai aussitôt. Wow... J'avouai que je ne m'attendais pas à une telle intervention de sa part. Comme si elle s'avouait vaincue, qu'elle abandonnait la partie.

Qu'est ce qui lui prenait ? D'accord, son appartement m'avait laissé un peu surprise ( hum... La bouche grande ouverte, plutôt ), mais, si sa famille avait des problèmes d'argent, je n'allais certainement pas le répéter à tout le lycée !

Outre le fait qu'on était des rivales, j'étais désolée pour elle, car je ne souhaitai sa situation à personne, même pas à elle. Pour qui me prenait-elle ? Je n'étais pas cruelle, enfin....

Bianca releva la tête en m'interrogeant du regard.

- Qu'est ce que tu attends pour envoyer un message sur Instagram, histoire d'annoncer la nouvelle ?

Je clignai plusieurs fois, pas sûre d'avoir bien entendu. Elle me croyait capable de faire ça ?

- Je... Enfin, Bianca... Je ne ferais jamais une chose pareille, même pas à toi. Je ne suis pas une peste, quand même.

Elle renifla d'un air dédaigneux.

- Toi, pas une peste ? Laisse-moi rire. Le nombre de fois où tu m'as humilié devant tout le lycée ne peuvent plus se compter. Oh, et la fois où tu m'as piqué Liam, tu te rappelles ? Tu savais que j'avais un faible pour lui, tu t'es donc empressée de le draguer. Bien évidemment, il a succombé à ton charme. Et puis, la fois où tu m'as empêché de participer au concours de chant, hein ? Je me suis faite éliminer des candidats parce que tu avais raconté aux profs qui organisaient ce concours que j'avais de l'asthme. Tu ne peux pas t'empêcher de me pourrir la vie par simple plaisir, mais également parce que tu veux être au centre de l'attention. La différence, c'est que, moi, je ne suis pas une peste. C'est toi qui attaquait sans cesse, sans que je ne t'aie rien fait, mais moi, je ne faisais que me défendre. Aujourd'hui encore, je te rends tous les coups que tu m'as donné. Crois-moi, je pourrai y passer plusieurs années. Tu as toujours eu ce que tu voulais. Tu as des amies que tu traites comme tes servantes, un copain qui t'es entièrement dévoué et tu es fille unique. Pendant ce temps, j'habite dans un tout petit appartement à quatre avec un petit frère insupportable, au lycée, tout le monde me déteste car tu les monté contre moi, bref, je n'ai plus rien. Et ça, uniquement à cause de toi.

Les larmes me montèrent aux yeux. Non, ce n'était pas moi ! Je n'étais pas la personne qu'elle décrivait ! Impossible... À présent, les larmes roulèrent lentement sur mes joues. Je ravalai difficilement ma salive et un goût salé se répandit dans ma bouche.

- C'est faux ! criais-je par dessus mes larmes, la voix rauque. Tu mens !

Ma pire enemie me regarda d'un air vide, sans aucune expression sur son visage.

- Tu sais tout autant bien que moi que c'est la vérité. Tu es connue pour donner des ordres et te faire respecter, personne n'ose te contredire car ils savent que, sinon, ils seront rejetés et humiliés.

- N'importe quoi ! Je... Je... Non !

Elle secouai vivement la tête avec un sourire vicieux en coin et murmurai juste assez fort pour que je l'entende :

- Je n'arrive toujours pas à croire que, même après toutes ces années, tu ne l'avoues même pas.

Je suffoquai. Il fallait que je sorte d'ici au plus vite. Je fis volte-face pour tourner les talons, mais Bianca s'empressa de me barrer le passage.

- Je te signale qu'on a une chorégraphie à répéter, sifflai-t-elle entre ses dents.

- Je m'en fous, disais-je, la voix tremblotante. Laisse-moi passer.

Elle ne répondit pas et resta campée sur ses positions en me fusillant du regard. Je la bousculai brusquement pour passer et ouvrit la porte pour sortir. Du palier, j'entendis Bianca me dire d'une voix glaciale :

- Tu me le paieras....

Je lui claquai la porte au nez et en ouvrait une autre qui menait aux escaliers. Je les décalait comme si ma vie en dépendait, et sortit de cette immeuble. Une fois à l'extérieur, j'inspirai un grand coup et l'air frais se frayai un chemin jusqu'à mes poumons.

J'allais déjà un peu mieux, mais les paroles de Bianca résonnèrent dans ma tête. Elle ne pouvait pas dire vrai ! Je n'étais pas cette personne !
Les joues toujours baignés de larmes, je courai, désireuse d'être aussi loin que possible de cet immeuble.

Coucou ! J'espère que vous allez bien. Voici mon chapitre 15 ! J'espère que vous l'avez aimé.

Je serai moins présente et publierai surement une fois par semaine ou toutes les deux semaines si j'ai le temps. Malheureusement, je ne peux rien vous promettre.
Alors....
Qu'est ce que vous pensez de ce que Bianca a dit ?
Où Clémence va-t-elle s'enfuir ?
Peut-être à la semaine prochaine  pour la suite ( ou dans quinze jours ) !
Bonne journée ❤️

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