Chapitre 14

Une fois la réunion terminée, une heure plus tard, Liam et moi sortirent du lycée main dans la main, Amber et Harper nous suivant de peu. Devant le lycée, mon copain s'arrêta pour me faire face.

Il me prit la main et releva la tête pour plonger ses yeux dans les miens.

- Alors... à ce soir, au bal ? disais-je.

Il hocha la tête.

- J'ai hâte, chochota-t-il.

Il m'embrassa en vitesse et partit. Je le regardai s'éloigner, les yeux rêveurs. Je ne me rendis compte seulement quelques secondes plus tard que les deux amies étaient à mes côtés.

- Encore une fois, soupira Harper d'un ton dédaigneux en brisant le silence, tu t'abaisses à le pardonner alors que...

Je me tournai brusquement vers elle en la fusillant du regard.

- J'hallucine ! Tu ne sais donc pas ce que c'est de te réjouir pour les autres ?

- Tu es très mal placée pour parler, tu ne te réjouis même pas pour Amber et Jay !

Elle me laissai littéralement bouche bée. J'ouvris des yeux exorbités, indignée. Jamais, au grand JAMAIS Harper ne m'avait parlé de cette manière. Qu'est-ce qui lui prenait ?

- Tu n'as plus jamais intérêt à me parler comme ça, c'est compris ? Sinon, je te jure que tu vas le regretter, la menaçais-je.

Elle se tut aussitôt, mais me dévisagea d'un air hautain en rejetant ses longs cheveux noirs derrière elle. Je tournai la tête et commençai à marcher.

Quelques instants plus tard, j'entrai chez moi accompagnée d'Amber et Harper. Ma mère et mon père nous saluèrent en vitesse et retournèrent s'affairer à la cuisine dans attendre de réponse. Le restaurant était bondé, c'était l'heure de pointe.

Les gens venaient prendre leur petit déjeuner ou brunch tout seul, avec leurs amis ou leurs familles. Nous montâmes à l'étage et je passai un bon bout de temps à leur relater la journée d'hier dans les moindres détails.

Ensuite, Amber nous vanta les qualités de Jay et je passai ce temps sur mon téléphone ( comme si je m'intéréssais à ce stupide Jay ! ) tandis qu'Harper l'écoutait avec attention ( sérieusement, comme si c'était intéressant ! ).

Puis, Harper nous raconta qu'elle avait hâte de décorer la salle de bal ( ou plutôt le gymnase, ne rêvons pas ) car elle promettait d'être magnifique ( souvenez-vous, elle faisait partie du comité du bal, c'est pour ça qu'elle était chargée de décorer le gymnase avec plusieurs personnes ) et un tas d'autres trucs que je n'écoutai pas, mais qui me paraissaient profondément ennuyeux.

L'heure de manger arriva enfin et ma mère nous apporta un plateau chargé de victuailles : trois assiettes de spaghettis à la bolognaise avec des meringues, des chocolats, des cookies, du pop-corn, des jus de fruits, de l'eau, des couverts et des verres.  Nous la remerciâmes, nous installâmes à même le sol pour manger ( pas question de mettre des miettes sur mon lit ! ) et nous jetâmes sur la nourriture.

- Mmmh, che penche quech che ne me lacherais chamais dech chla cuichine dche tches pachents, disait Amber, la bouche pleine.

- Amber, m'offusquais-je, c'est dégoûtant !

Elle avait postilloné des miettes de ses spaghettis sur le plateau, ce qui me fit plisser le nez d'un air de dégoût.

- Désolée, fit ma meilleure amie d'une petite voix en baissant les yeux.

Nous mangeâmes quelques minutes en silence quand je repoussai mon plat, pensive.

- Je devrais faire un régime, vous ne croyez pas ? demandais-je à  mes amies en me levant et en m'approchant de mon miroir pour m'observer.

- Quoi ? N'importe quoi ! Tu es super fine ! me répondit Amber en se servant un verre de jus.

- C'est vrai, approuva Harper en prenant une grande fourchettée de ses spaghettis.

J'étais satisfaite de leurs compliments, bien entendu, mais ils étaient loin de me convaincre.

- Mais, je mange trop gras en ce moment protestais-je. J'ai forcément dû prendre un peu de poids.

- Ce n'est pas quelques repas gras qui vont suffire pour entamer un régime. En plus, tu n'as qu'à mieux manger, disait Harper en haussant les épaules.

Je réfléchissai quelques secondes puis, je me retournai vivement pour faire face aux filles, soudainement prise de panique.

- Et si ma robe pour le bal ne m'allait pas ? Après tout, je l'ai achetée il y a 2 ans, et j'ai changé de taille, depuis. Oh non, j'aurais dû y penser avant ! Non, non, non, non, NON !!! Comment est-ce que je vais faire ?

- Ça va aller, ne t'inquiètes pas, me calma Amber.

- Essaie-là, pour voir, me conseilla Harper.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, lui répondis-je, hésitante.

- Tu veux savoir si elle te va, oui ou non ? me demanda-t-elle.

Je soupirai.

- Oui, mais...

- Alors, essaie-là.

J'essuyai mes mains moites sur mon jean et hochai la tête.

- Ok, je vais l'essayer.

Je me dirigeai vers mon placard coulissant, l'ouvrit et en extrayai la robe.

- Tournez-vous, ordonnai-je à mes amies.

Elles s'exécutèrent tandis que j'observai la robe. Son jupon descendait facilement au ras du sol et avait un cerceau. Le haut était transparent, mais il avait deux couches de tissu, on ne verrait donc pas ma poitrine comme la robe avait un dos nu. Je caressai le tissu rêche et enlevai la ceinture mauve orné de paillettes. Elle était mieux sans.

Les filles me pressèrent de l'essayer, ce qui me fit sursauter. Je me déshabillai et l'enfilai avec précaution, tout en priant pour qu'elle m'aille.

- Vous pouvez ouvrir les yeux, disais-je à Amber et Harper en me tournant vers elle.

Elles se retournèrent et finirent bouche bée en me voyant. Je me retournai pour me regarder dans mon miroir et en restai abasourdie. La robe tellement bien... Beaucoup plus que bien, même. Il n'y avait pas de mot pour décrire le fait qu'elle m'allait si bien.

Le fait de ne pas avoir de soutien-gorge ne se voyait pas du tout, la robe épousait mes formes sans que ce ne soit vulgaire, et elle était pile à la bonne taille. Bon, elle était un peu emcombrante avec le cerceau, les froufrous et toutes ses couches de tissu, mais à part ça, elle était parfaite.

- Elle est parfaite, s'émerveilla Amber qui lisait dans mes pensées.

- Je sais, murmurais-je tellement bas que les filles ne m'entendirent pas.

- Tu n'es pas trop serrée ? s'informa Harper.

- Absolument pas. Je dirais même qu'elle est un chouïa trop grande, mais rien d'embêtant.

- Alors, c'est parfait ! s'extasia Amber.

J'hochai la tête en souriant à pleines dents. Je me déshabillai pendant que les filles avaient les yeux fermés ( oui, je suis pudique, et alors ? ) et nous passâmes l'heure suivante à regarder Netflix sur mon ordi portable en mangeant ( bon, je nd mangeai pas beaucoup par peur de ne pas rentrer dans ma robe ce soir ). Une fois que ce fut l'heure qu'elles partent, je les raccompagnai à la porte.

- À ce soir ! firent-elles d'un ton excité ( oui, même Harper, qui est plutôt connu pour être une gothique maussade ).

- À ce soir ! disais-je sur le même ton.

Je remontai dans ma chambre et, à peine entrée,  mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jean. Je décrochai.

- Allô ?

- C'est Bianca, disait la voix qui semblait furieuse.

Ma bonne humeur s'envola aussitôt.

- Quest-ce qu'il y a ?

- Je pourrai savoir pourquoi tu n'es pas là ? m'agressa-t-elle.

Je mis quelques secondes à comprendre de quoi elle parlait.

- Peut-être parce que je dois être dans une heure chez toi, idiote, l'insultais-je sur un ton évident.

- Je t'avais donné rendez-vous à 14h tapantes, répliqua-t-elle en appuyant sur l'heure.

- Non, à 15h.

- C'est plus qu'une mauvaise mémoire, on dirait. Dans tous les cas, je t'attends. Viens chez moi tout de suite.

- Génial, grinçais-je. Puisque tu ne lâcheras pas l'affaire, je vais me mettre en route.

- Parfait.

Et elle raccrocha.

- Arrrrrggggggg !!!!!! criais-je.

Je bouillonai de rage. En un simple coup de fil, Bianca réussissait à me mettre hors de moi. Je pris mes affaires avec colère et descendit.

- J'y vais ! hurlais-je beaucoup trop fort.

Le restaurant était fermé à cette heure-ci, mes parents le rouvrirai dans deux heures, pour le goûter. Je n'attendis pas la réponse de mes parents et claquai la porte derrière moi. Une fois dehors, je me mis en route pour aller chez ma pire enemie quand mon téléphone vibrait. C'était elle.

" T'es en route, j'espère ! "

" T'as intérêt à te dépêcher ! "

" Je déteste attendre, tu le sais très bien. "

Je soufflai bruyamment et me forçai à ne pas lui répondre. Sinon, les insultes fuseraient ! Mais, je sentai que je je n'allai pas pouvoir me retenir encore bien longtemps...

Hello !
J'espère que vous allez bien et que la lecture de ce chapitre a été agréable !
Comment va se passer l'entrainement ?
Est-ce que vous pensez qu'un jour, Clémence se remettra en question et traitera mieux ses proches ?
La suite très bientôt !
Bonne journée !

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