Chapitre 36
[Petit dessin d'Héliodore, pas franchement fameux, mais pour changer un peu de mes marqueurs habituels]
« La populace ne peut faire que des émeutes.
Pour faire une révolution, il faut un peuple. »
-Victor Hugo.
À l'aube du 27 juillet 1830, Paris était comme paralysé.
Comme si la ville peinait à s'éveiller et à prendre conscience de ce qui s'était produit la veille. Quelques manifestations isolées, à peine quelques poignées de personnes mobilisées dans les rues. On racontait qu'il n'y avait pas de fumée sans feu et pour cause, les chances pour que les choses s'en tiennent là étaient faibles.
Alcidie s'était levée avec l'aurore. Elle s'était tirée des draps douillaient pour goûter à la tiédeur du matin. La chaleur n'y était pas encore étouffante, mais le ciel dégagé promettait une nouvelle journée de chaleur accablante.
De quoi inspirer aux Parisiens les affres de la révolte, de quoi échauffer les esprits et enflammer les rues.
Alcidie était curieusement calme. Elle ne se pressait pas et sa robe de chambre, plus confortable qu'esthétique, laissait apparaître ses courbes. Sans la moindre pudeur, et après avoir foulé le sol de ses pieds nus, elle écarta le rideau pour jeter un œil à la rue. Il n'y avait pas âme qui vive là-dehors. Elle aurait pu se recoucher, achever sa nuit et goûter à un repos bien mérité, mais elle s'en abstint. Il était des devoirs qui exigeaient des sacrifices et Alcidie le savait mieux que personne. Dans ces instants, ce qu'elle désirait importait peu, il lui fallait accomplir ce qui devait l'être.
La jeune femme émit un mince soupir. La journée serait longue et les suivantes aussi. Les rues de Paris l'appelaient, quémandaient sa présence. La veille, les manifestations avaient été moindres et concernaient principalement des bourgeois libéraux, des hommes aux haut-de-forme neufs et aux grandes prétentions. Alcidie ne s'imaginait pas défiler à leur côté, elle, une femme et de bien plus faible naissance qu'eux autres, mais il n'était pas question de rester faiblement terrée ici. Si les braises de la révolution ne prenaient pas, alors elle serait de ceux qui souffleraient dessus pour qu'elles prennent.
Tôt ou tard, Paris s'embraserait.
Alcidie sentit la fébrilité courir le long de ses doigts et elle referma le poing. Pas encore. L'émotion qui lui tordait les entrailles se situaient à mi-chemin entre l'appréhension et l'euphorie, le devoir et la crainte. Elle avait le sentiment de se situer à un tournant de l'histoire des hommes et de porter sur ses épaules les désirs de liberté de tout un peuple.
Alcidie dompta cette sorte d'impatience impertinente qui la dominait et se déplaça sans un bruit jusqu'au petit bureau qui bordait le coin du salon. Avant d'y chercher l'objet de ses convoitises, elle eut un regard pour son appartement. Il n'était pas immense ni même excessivement bien aménagé, mais il lui permettait de ne pas affronter les difficultés que tant de familles rencontraient afin de se loger. Une chance que son père lui avait léguée.
Alcidie passa sa main sur le bois massif de son bureau et finit par en extirper un épais paquet de feuilles. Son trésor enfin achevé. Elle y avait passé une partie de la nuit et avait corrigé les bémols, les phrases qui ne faisaient pas sens et les inexactitudes qui la chiffonnaient pour finalement parvenir à un résultat satisfaisant. Ce manuscrit achevé racontait tant de choses qu'elle ne saurait comme le résumer en quelques phrases. Ce manuscrit représentait une vie, la leur, celle des autres et aussi la sienne. Ce manuscrit racontait Paris, son essence et sa silhouette mouvante, changeante, déroutante. Ces pages et ces pages rassemblaient ce qu'Alcidie avait saisi en se coulant au contact de la capitale. Une quintessence.
Elle passa un doigt sur le papier et retint sa respiration. Elle eut comme un sanglot sec, une plainte inaudible, avant de se reprendre. Pas de faiblesse, pas aujourd'hui. Elle avait conscience d'agir comme une femme condamnée et n'en connaissait même pas la raison. Avec plus de vigueur et parce qu'il lui fallait une rupture en bonne et due forme, elle glissa le manuscrit dans le tiroir avant de rompre un morceau de pain. Elle l'enfourna dans sa bouche sans prêter gare au fait que la miche datait de la veille, peut-être même du jour d'avant, et que la croute avait durci sous la chaleur brûlante.
Alcidie s'habilla dans une succession de gestes vifs et enfila des vêtements vieillis par l'usure. Ils appartenaient à un cousin dont elle n'avait plus de nouvelles depuis des mois et qui avait eu la bonté de lui confier de vieux habits trop étroits pour lui. Alcidie n'en demandait pas davantage et resserra les bretelles qui glissaient le long de ses épaules. Elle noua ses cheveux sur sa nuque et les rassembla en un chignon grossier. Sans prendre la peine de s'octroyer le moindre regard dans la petite glace qui trônait sur la coiffeuse, accessoirement qu'elle n'utilisait qu'à de trop rares occasions et qui avaient été investis par Constance ces derniers jours, elle vissa un couvre-chef sur ses cheveux entravés et tâcha de calmer sa respiration. Elle rejoignit le lit sur lequel son invitée était allongée et contempla sa silhouette endormie. Constance semblait encore plus lointaine qu'elle ne l'était éveillée, plus impalpable. Lorsqu'Alcidie passa un doigt entre son front et une mèche de cheveux noirs, elle eut le sentiment de n'effleurer qu'une enveloppe charnelle creuse. Elle peinait à comprendre ce qui retenait une âme aussi volatile et inatteignable que la sienne.
— Mmmh.
Les sourcils de Constance se froncèrent et, l'espace d'un instant, Alcidie craignit de la trier des limbes du sommeil. De l'arracher à ces quelques heures paisibles, mais la jeune comédienne était trop loin pour que quiconque puisse l'atteindre. Alcidie se pencha pour déposa un baiser sur le sommet de son crâne et y inspira, au passage sa flagrance. Une odeur douce, presque imperceptible, mais inimitable. Son hôte se gava de ce bref instant de plénitude avant de s'éloigner pour de bon.
Lorsqu'elle franchit enfin le seuil de la porte pour affronter Paris, Alcidie semblait presque trop sereine.
***
— À bas les Ordonnances !
Les clameurs s'élevaient des entrailles de la capitale.
Les manifestations avaient commencé à prendre de l'ampleur en début d'après-midi. De simples accrochages avec la police parisienne, la violence s'était accrue pour vomir au visage des autorités. Ils se trouvaient rue St Honoré bien que d'autres groupes s'était cristallisés ailleurs pour faire face aux troupes envoyées par Marmont afin d'y faire respecter l'ordre. Celui-ci voyait en ce mécontentement populaire que des mouvements d'humeur, à la rigueur des émeutes, rien qu'il ne saurait mettre en déroute. Il s'acharnait à sous-estimer le courroux des Parisiens.
— Vive la Charte !
Alcidie s'époumonait à leurs côtés et ne faiblissait pas. Le soleil brûlant lui donnait des vertiges et elle avait soif. Pourtant, elle avançait inexorablement jusqu'aux points stratégiques tenus par les forces armées dépêchées par Marmont. Placé à la tête des troupes royalistes, il lui avait été expressément demandé de mater ces insurrections avant qu'elles ne dégénèrent. Seulement, il ne disposait pas d'autant d'hommes qu'il ne l'aurait voulu et Alcidie, tout comme les hommes de cette foule compacte, n'entendait pas rebrousser chemin. Le soleil se coucherait d'ici quelques heures, mais qu'importait. Une révolution ne se gagnait pas en un jour.
Alcidie ignora la manière dont la situation dégénéra. Un jet de pierres, une bousculade de trop ou des gestes trop brutaux de la part de ces pantins en uniforme, comme elle aimait les qualifier, et la foule se faisait belliqueuse. On ne criait pas « à mort au roi », on ne demandait que la révocation de ces maudites Ordonnances, et on l'obtiendrait. Les pensées politiques d'Alcidie s'étendaient plus loin que cela, bien qu'elle se battait pour des droits, non pour une figure quelconque chargée de les représenter. Lorsque les hommes commencèrent à ramasser des débris au sol pour les jeter aux visages des policiers, elle se pencha à son tour.
Paris gueulait.
Alcidie perdit toute notion du temps. Plus tard, cette journée serait qualifiée de journée des pierres, mais pour l'heure, aucune dénomination ne semblait à la hauteur. Une révolution, c'étaient des pensées, mais surtout des actes. Se pencher pour ramasser des débris, des pierres, du bois, tout ce qui lui tombait sous la main. Alcidie était cette foule qui rugissait, ces hommes qui se défendaient et qui attaquaient, tout à la fois, cet ensemble auquel elle s'identifiait.
Ils se bousculaient et le cœur de la foule commençait à prendre vie. Un processus à la fois complexe et naturel qui donna vie à cet ensemble. Bourgeois et simples ouvriers, encore minoritaires, hommes et femmes. Il en avait peu, bien sûr, mais la rage d'Alcidie n'était pas en reste. Là où ces autres n'avaient pas dans l'idée de renverser le roi, elle nourrissait déjà des projets plus catégoriques. Elle balançait des pierres, arrachait parfois des pavés lorsque les débris venaient à manquer, au nom de tous ceux qu'elle avait vu mourir dans leur misère. Pour tous ceux qui ne comptaient pas aux yeux de ces hommes. Elle les jeta sur ces soldats comme si, au fond, ils étaient les coupables, comme si elle percevait en eux l'essence d'un système politique corrompu et en tout point révolu.
Alcidie était animée par une fièvre sourde et violente, absolue et déchirante.
La fièvre des romantiques. Celle qui n'embrasait pas seulement l'art, mais l'Homme et sa pensée. Alcidie se sentait comme au seuil d'un bouleversement inédit et actrice de cet instant historique. Chaque jet de pierre, chaque cri, chaque pas effectué était une contestation, une plainte, une insurrection.
Alcidie se révoltait, de toutes les manières possibles. Elle sentait la colère jusque dans ses os et le sang qui incendiait son corps décuplait ses forces. C'était laid, mais sublime, violent, mais libérateur. Un homme à quelques pas s'effondra sous le plomb d'une balle perdue. Les autres ne faiblissaient pas. Enhardie par cette marche, elle fut certaine de faire corps avec cette foule.
Ils formaient un seul peuple, une seule identité. Une même nation.
Déjà, ils formaient les premiers ancrages solides dans les rues de la capitale. Des travaux dans Paris avaient laissé suffisamment de débris pour tenir des positions, pour reconquérir cette ville et faire plier Charles X et ce coup d'État déguisé. La pensée d'Alcidie s'étiola au profit des actes bruts. Elle portait des charges excessivement lourdes, des poutres qu'elle traînait jusqu'au milieu de la rue pour former un barrage.
Les premières barricades.
Paris chantait une mélodie funeste.
Paris avançait aux devants de son destin.
Soudain, une balle siffla aux oreilles de la jeune femme et elle n'eut pas le temps d'esquisser le moindre mouvement. Le plomb se logea à quelques centimètres de son visage, dans le plat d'une épaisse blanche en bois. Plusieurs fragments volèrent en éclats sous la violence de l'impact et Alcidie n'eut pas le temps de détourner le visage. Le bois manqua son œil de près, mais entama la peau à quelques centimètres de son œil, entre sa tempe et son arcade sourcilière. Alcidie grogna. La douleur naquit, vive et perverse, tandis que ses oreilles sifflaient férocement.
— Hé, mon vieux, tu feras gaffe hein parce que...
L'homme qui venait de s'adresser à elle était un ouvrier. Ses habits rapiécés et son accent le trahissaient. Il était un provincial, comme l'extrême majorité de ces gens et il s'empourpra violemment lorsqu'il croisa le regard d'Alcidie. Il parut oublier les clameurs autour d'eux et les premiers affrontements qui se préparaient. Le soir emporterait ses premiers blessés et ses premiers morts.
— Excusez-moi mademoiselle, z'avez une plaie pas jolie du tout. Devriez pas rester ici, ça rigole pas, vous savez ?
Alcidie ouvrait déjà la bouche pour répondre, quand une voix masculine s'éleva derrière son dos et lui ravit ce privilège :
— Merci mon brave, je vais m'occuper d'elle.
Les oreilles encore sifflantes et l'esprit embrumé par le choc, Alcidie ne reconnut pas la voix pourtant familière qui venait de s'exprimer à sa place. Elle s'apprêtait à protester lorsque, se retournant, elle découvrit l'identité de l'impertinent. Sorel se tenait là, à un pas à peine, comme si sa place avait toujours été ici et qu'il n'y avait rien d'anormal à le découvrir en ces lieux.
— Toi, mais...
— Suis-moi, on fiche le camp d'ici !
— Tu rêves, mon pauvre vieux, pas question que je bouge maintenant !
— Tu reviendras demain, si cela te chante, mais ne traîne pas là blessée si tu tiens à ne pas te laisser abattre comme du bétail !
Alcidie pinça les lèvres. Derrière elle, le soleil déclinait déjà et le crépuscule ne tarderait plus à s'annoncer. Il lui semblait que l'ardeur des insurgés faiblissaient. Ils ne tiendraient pas leurs positions, pas cette nuit en tout cas. Elle réfléchit à tout allure, partagée entre une soudaine envie de négation et une mesure bien moins séduisante. La jeune femme finit par se laisser convaincre et par suivre son ami. Ils s'éloignèrent des tumultes des premiers affrontements et Alcidie ne put que constater le doute qui sévissait sur les visages qu'ils croisaient. Ces hommes et ces femmes fatigués trouveraient-ils le courage de se battre pour la liberté, pour la justice, pour un monde différent que celui dans lequel ils avaient eu le malheur de naître ?
Finalement, Sorel arrêta son amie aux abords d'une fontaine qui, par cette chaleur épouvantable, ne crachait qu'un mince filet d'eau. L'accoutrement d'Alcidie, ces vêtements d'homme trop larges pour elle et recouverts de poussière alliés à la blessure qui maculait de sang tout un pan de son visage attiraient les regards.
— Sois gentil, tu veux, épargne-moi tes leçons de morale.
— En général, c'est plutôt toi qui me les sers, fit remarquer Sorel, après avoir trempé un mouchoir dans le filet d'eau pour retirer dans un premier temps le sang qui commençait déjà à coaguler avec la chaleur.
— En général, c'est moi qui soigne.
Tandis qu'il nettoyait, sans trop de précaution, comme s'il essayait de lui faire payer son attitude, la plaie de son arcade, elle le dévisagea pour de bon. Il était fatigué, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Des cernes noircissaient son regard et, pire que cela, il y avait dans ses yeux quelque chose de douloureux. Pas seulement de la gravité, mais une forme de renoncement, d'abnégation.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Sorel ? s'enquit-elle, les sourcils froncés.
L'intéressé s'octroya un temps extraordinairement long pour répondre. Il étudia d'abord le sang d'Alcidie sur sa peau hâlée et mouchetée de tâches de rousseur. Le tout allié à sa crinière rousse, toutefois prisonnière sous son couvre-chef, elle ressemblait à une flamme. Aux prémices d'un incendie.
— Ce que vous faites tous, répondit-il, sans hausser le ton.
— Ce n'est pas ce que je te demande.
Devant le silence de son ami, Alcidie se déroba, s'empara du morceau de tissu avant de gratifier Sorel d'un regard de reproche et de presser le tampon contre sa plaie. Ce n'était rien de bien grave et si elle excluait le mal de crâne qui usait sa patience, elle serait tout à fait capable d'y retourner malgré les recommandations du comédien. Elle précisa :
— Je te croyais loin de Paris.
— C'était le cas.
— Depuis quand es-tu revenu ?
— Hier, dans l'après-midi.
— Pourquoi ? Pourquoi déjà ? Héliodore t'a fait faux bond, il n'est pas si fabuleux que ce que tu l'imaginais ?
— Je ne l'idéalisais pas, Alcidie, et il n'y est pour rien.
Du moins, il le supposait. Seulement, il était plus aisé de laisser reposer la faute sur les autres pour ne pas s'accabler davantage. Il aurait pu décharger sa peine sur la rouquine, la décider coupable de la mort de son frère, mais il s'en abstint. C'était cruel, la manière dont il se sentait vide, creux, orphelin. Il avait perdu père et mère, mais l'absence ne lui avait jamais semblé si intolérable. Il aurait pu se terrer dans un coin et attendre la mort, pleurer son malheur jusqu'à se vider de ses larmes, se vider de toute substance. Sorel en venait à se demander comment ses jambes parvenaient à le soutenir, comment son corps acceptait encore de vivre. Pourquoi il continuait à lutter pour la vie alors que son esprit hurlait l'inverse et n'en exigeait pas moins.
La voix de Sorel s'étrangla dans sa gorge, mais il finit par admettre :
— Iwan est mort.
Jamais il ne l'avait prononcé, pas même devant Héliodore. Comme si, mettre des mots sur la disparition de son jumeau revenait à le tuer une seconde fois.
Quelque chose, sur le visage d'Alcidie, se figea, se fissura. Elle ouvrit la bouche comme s'il venait de cingler son visage du revers de sa main. L'impact qu'elle avait essuyé lui parut brusquement bien doux, en comparaison, et elle préféra cette douleur à celle qui lui coupa la respiration.
— Oh, je...
— Garde tes excuses, Alcidie, je n'en veux pas. Tu as fait ce que tu pouvais. Il n'y a pas de coupable, crois-moi, j'ai retourné le problème dans tous les sens, il n'y en a aucun.
Qui essayait-il de persuader ? Alcidie, ou lui-même ? Il s'évertuait à fuir tout contact visuel et se pencha sur le filet d'eau de la fontaine pour s'arroser le visage. Au cas où les larmes piquaient ses yeux, pour camoufler sa propre faiblesse maintenant que ses masques n'étaient plus en mesure de le faire. Sorel avait perdu sa capacité à se protéger de lui-même et c'était le plus terrifiant. Iwan avait été un rempart et son frère réalisait à quel point il l'avait protégé et non l'inverse.
Sorel était orphelin.
— J'aurais aimé pouvoir lui dire adieux.
Le comédien acquiesça gravement, incapable de prononcer un mot de plus. Il s'était préparé à cet instant pendant des années, mais il avait eu la preuve que la mort était une épreuve à laquelle nul n'était jamais préparé. Alcidie glissa sa main sale dans celle de Sorel et la pressa entre ses doigts. Plus encore que les mots, une présence silencieuse, un soutien.
— On reviendra demain, dit Sorel, au terme d'un très long moment.
Alcidie n'articula aucune protestation, mais n'en pensa pas moins. Au nom de quoi son ami souhaitait-il combattre ? Au nom de la liberté ou au prix de la mort ?
— Allez, viens.
Ils s'éloignèrent des tumultes pour rejoindre un calme factice. Bientôt, celui-ci volerait en éclats sous l'impulsion d'un peuple, d'une nation. Paris ne cesserait plus de mugir.
Cette fois, on entre dans le vif du sujet, dans le coeur de la Révolution, et j'espère avoir respecté la période sur laquelle je me repose. J'ai fait bon nombre de recherches, de vérifications pour ne pas trop me planter, mais n'hésitez pas à me signaler des inexactitudes si vous en apercevez. Avec bienveillance, évidemment, je rappelle que je ne suis pas historienne et que j'ai étudié qu'un an en fac d'Histoire.
J'espère que ce chapitre vous aura plu et je suis désolée de ne pas avoir publié mercredi. Je n'étais pas chez moi et j'ai préféré m'abstenir afin de profiter un peu (et me préparez à la fin de Longue vie au roi, accessoirement). On approche ici aussi du dénouement et je serais ravie de lire vos pronostics après chaque nouveau chapitre. Je sais que quelques-uns s'imaginent une fin triste, mais est-ce toujours le cas ?
Bonne soirée à vous !
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