On s'était finalement arrangés avec Shiruo et j'ai pu faire une copie de la clé, en glace, que j'ai ensuite colorée en argenté. Les portes n'allaient en aucun cas s'ouvrir avec de fausses clés mais je pourrai au moins tromper Edward. Elle était parfaitement identique à la vraie.

Je suis ensuite parti pendant l'aube.
Le soleil venait à peine d'apparaître au bout de l'horizon, le ciel s'éclaircissait au fil des minutes, quelques légers nuages entouraient l'astre de feu. Le rose et le bleu teintaient le tout de leurs couleurs pâles. Je me suis envolé en direction de la ville, afin de retrouver Ed. Mais à mon retour dans la chambre d'hôtel, la chambre avait été désertée, les armoires étaient vides et tout était silencieux; Il avait fui avec les autres.

Oui, leur fuite semblait logique en soi, Shiruo, leur ennemi, avait trouvé leur repère, il fallait bien qu'ils changent de lieu afin de pouvoir continuer leurs projets. Shiruo, étant un loup de haute importance dans son monde; le Paradis, de devait de venir, descendre en bas, régler les problèmes ou plans pouvant menacer la paix qui ne durait que depuis une petite année: La guerre. (La dernière étant celle qu'avait provoqué mon père qui avait perdu toute trace de raison avant de se prendre une leçon orale par mon grand frère, l'aîné, Jellal Desescard.)

Seule une feuille noire était restée sur la commode.
En lettres d'argent étaient écrits une adresse, apparemment celle d'un restaurant chic du centre ville dans une rue qui m'est inconnue pourtant.
Je partis en sortant par la fenêtre, et ai marché dans tous les recoins et les chemins possibles qui découpaient la cité, en perdant un temps inimaginable. Des heures s'étaient écoulées peut être...
Mais je ne voulais pas vraiment revoir ce manipulateur... Et j'avais une flemme énorme de juste rechercher sur une carte où se trouvait exactement le bistrot. Je finis par m'asseoir sur le rebord d'une fontaine en pierre d'une blancheur éclatante qui décorait le centre de plusieurs boutiques et d'une petite boulangerie. L'odeur du pain chaud régnait dans l'air... Et les passants étaient nombreux...

Au bout de quelques minutes de pause inutile, je décidai enfin de me lever et de chercher sérieusement lorsque je reconnus Harry passer, mais cette fois, il me semblait bien normal, par rapport à notre dernière rencontre. Il portait une nouvelle veste rouge et noire à laquelle il avait retroussé les manches par habitude.
(Je ne dis pas ça par hasard, je te connais trop bien Colisa)

- Harry?
Il se retourna et me regarda d'un œil étonné. Il s'arrêta et s'approcha pour me parler.
- Ah Arc.
Je lui souris, content de trouver quelqu'un à qui parler tranquillement... Même si notre relation ne tenait pas bien. Feu et glace ne font pas la meilleure des paires...
- J'avais juste une question par rapport à l'autre jour.
- Euh...?
- Tu t'es dissipé à la vue de la lumière de Shirui, c'est nouveau ça ?
- What?! C'était quand ça ?!
- Tu ne t'en souviens pas?
Je suis resté là, un peu perturbé par son étonnement. Puis il rétorqua encore quelques mots pour prouver son absence lors de ce jour étrange.
- On ne s'est pas vu depuis une ou deux bonnes semaines Arc.
- Hein?! Comment ça ?!!
Je revis l'image d'Harry disparaître en une poussière noirâtre et me fis une étrange comparaison avec le nuage de magie qu'Edward avait lancé sur les gardes lors du premier voyage. Cette comparaison me perturba quelques secondes encore.
Edward pouvait donc "modeler" des gens avec son pouvoir...
Il aurait donc essayé de me demander une clé que je connaissais -par quelques aventures et espionnage- avec le corps d'Harry... Wtf. On avait besoin de cette clé?
Une réponse pas très logique mais qui tenait quand même. En connaissant ce dragon, je trouvais qu'il en était parfaitement capable. Je n'avais plus confiance en lui, cela prouvait mes opinions.
Son pouvoir craignait donc la lumière.
- Je crois savoir pourquoi alors...
- Oh, et pourquoi?
Il pencha un peu la tête, à la manière d'un chaton. D'où son petit surnom. Oui, j'aime embêter les gens. Ca vous devriez le savoir.
- Je connais un mec qui peut copier, matérialiser les gens avec son pouvoir...
- Wtf.

Après, une brève discussion suivit, avant qu'il ne m'indique la direction du restaurant.
J'ai marché quelques minutes avant d'arriver dans une ruelle très accueillante qui avait des murs qui avaient gardés leurs traces du passé. Les lanternes étaient anciennes, les panneaux en bois étaient accrochés au dessus les portes au moyen d'une planche ou d'un bâton solide. Dessus étaient peints des dessins représentant les boutiques. Je reconnus assez rapidement le restaurant et y entrai directement...

Edward était assis à une table avec ses serviteurs. Toutes les nappes étaient d'un rouge flamboyant, les tables et chaises d'un bois sombre. L'ambiance était très conviviale et noble, même si la lumière était peu présente. Les plats étaient éclairés au moyen d'une chandelle plus au moins grande avec des bougies rouges, elles aussi.

Ed. Descard (Oui c'est biz, il a presque le même nom que moi, faudra que je lui pose la question) discutait avec une dragonne qui leur servait du vin. Sa jupe était noire de jais et elle portait un petit tablier blanc. La jeune fille était coiffée d'un chignon attaché par un petit ruban noir.
L'autre me vit arriver et me fit signe de venir.
- Bonjour Arc, comment vas-tu ?
Je m'assis à côté de lui et lui donnai la fausse clé sans lui répondre. Je ne savais pas s'il fallait le saluer ou pas, mais il répondit en premier.
- Ah très bien. Je t'en félicite. Un verre de vin en récompense ?
- Pourquoi pas.
- Mmmmh...
Il doutait sur moi, cela se confirmait.

Il appela une serveuse et commanda un verre de vin pour moi.
Moins d'une minute après, un verre en cristal fut posé sur la table, la musique de fond commença. Un vin rouge sang se déversa dans le récipient... et la fin de la journée fut aussi ennuyeuse que ce verre se remplissant peu à peu...
Je m'endormis soûl dans le début de la soirée. Une agitation soudaine suivit ma perte de conscience croissante... Et les verres éclatèrent au sol. Seul est le souvenir du bruit de ces objets se fracassant qui m'était resté en souvenir...