Yo!

Ceci est une songfic, à lire obligatoirement avec la musique qui va avec~
Je lien sera mis à l'endroit ou la musique doit commencer. Il s'agit du lendemain de l'attaque de Pain. Bonne lecture et bonne écoute ~

***

Il n'en croyait pas ses yeux. Ni même ses oreilles alors que les larmes criaient l'information dans ce qu'il restait de Konoha. Son devoir de Ninja lui hurlait de ne pas pleurer. Son devoir de Ninja lui hurlait qu'il n'avait pas le droit de pleurer. Que bon nombre de shinobi étaient mort au combat ce jour. Sa conscience lui hurlait de ne pas s'en vouloir. Mais Iruka s'en voulait. Il s'en voulait d'être en vie, car d'autres ne l'étaient plus.

Ses larmes roulèrent sans demander la permission dans le chaos qui les avait emporté aujourd'hui.

C'est tout son monde qui s'écroula soudain.

Konoha ne de résumaient qu'aux survivants et à l'odeur de sang et de brûlé.

Le monde se mit à tourner autour de lui et tout ce qu'Iruka vit, ce fut le vide qui avait englouti les feuilles de Konoha.

Il ne restait rien. Rien, Iruka avait l'impression que la vie s'était mise en pause dans le seul but que cette information devienne tout son monde et dieu, ce que son cœur lui fit mal.

Iruka pouvait se battre. Iruka savait se battre. Et Iruka s'était battu. Et Iruka continuera de se battre.

Mais l'on ne peut se battre contre la mort.

*

Iruka mit du temps à reprendre ses esprits, se demandant pourquoi il se réveillait ailleurs que chez lui. Pourquoi le plafond qu'ils avaient peint ensemble avait été remplacé par quelque chose de vert et de souple. Pourquoi l'air était humide et pourquoi il avait si froid. Pourquoi il se réveillait dans la chambre minuscule d'une tente, et pourquoi il se sentait affreusement mal.

« raameen...gngn... marmonna une voix dans un ronflement derrière lui, et Iruka se retourna pour serrer son fils adoptif dans ses bras, enfouissant son nez dans sa chevelure blonde, une main serré dans sa nuque. »

Ses souvenirs s'emmêlaient et le cœur d'Iruka le brula de l'intérieur lorsqu'il se souvenu : Kakashi était mort.

La veille, Iruka s'était agenouillé devant son corps sans vie et maintenant, allait-il devoir se préparer à se réveiller sans son amour tous les matins ? Naruto ne méritait pas cela. Naruto ne méritait pas de perdre un énième parent. Kakashi ne méritait pas de mourir si jeune. Comme toujours, les meilleurs offrent leurs vies pour que les autres continuent de vivre. Mais est-ce une vie de vivre sans les personnes que l'on aime ? C'est ce que se demande Iruka une nouvelle fois encore, caressant tendrement la chevelure blonde endormi. Une odeur de pain grillé virevolta jusqu'à ses narines, alors que ses souvenirs se battaient pour se remettre dans l'ordre. Iruka avait l'impression de manquer quelque chose. Il défit son emprise de son fils et pivota de l'autre côté. Et la place vide à ses côtés semblait avoir été occupé. La mémoire lui revenu quelque secondes avant le bruissement de la toile de tente qu'il entendu à sa gauche.

« Chéri, j'ai réussi à trouver ton thé favori, un sucre, comme d'habitude ? ».

La porte de la chambre n'était que le tissu d'une toile de tente, mais à travers s'était faufilé un visage masqué. Une spatule à la main et une tasse dans l'autre, les yeux sombres souriaient sous la chevelure argentée qui tombait avec légèreté.

Iruka sauta dans ses bras à corps perdu. Tant et si bien qu'ils perdirent l'équilibre et traversèrent la toile. Ils s'écroulèrent ensemble contre la faible table de camping qui siégeait dans la minuscule pièce principale de l'abri de fortune. Et dans un brouhaha clinquant, cette dernière ne fit pas le poids et se brisa. Et c'est l'un contre l'autre qu'ils terminèrent au sol, se souciant guerre des objets éparpillés autour d'eux.

« Que me vaut cet accueil si explosif ? » Demanda Kakashi dans un sourire amoureux.

La chaleur d'une main se glissa sur sa hanche et Iruka sourit, glissant la sienne sur la joue masquée.

Kakashi raffermit silencieusement son emprise sur la hanche d'Iruka. Lentement, Iruka fit apparaitre le visage en faisant glisser le masque par-dessous les lèvres de son amour, sans rompre le contact visuel silencieux. Ces lèvres roses et humides sur les quelles Iruka fit aller son pouce, en admiration. Kakashi se laissa faire, silencieux et intrigué, et Iruka glissa son autre main dans la chevelure poussiéreuse mais toujours soyeuse. La chaleur sous la pulpe de ses doigts ne pouvait mentir.

De ses yeux  noisettes, tomba une larme dans le sharingan tournoyant.

Kakashi était en vie.

Iruka s'en souvenait maintenant.

Les lèvres s'effleuraient, se touchant à peine. Iruka sentit Kakashi réajuster sa position et redresser son genou. Et alors qu'Iruka allait enfin deposer ses lèvres sur celui qu'il avait cru perdre la veille, le genou de kakashi heurta ce qu'il restait de la table, faisant tomber l'autoradio qui se mit à chanter.

Leurs yeux se rencontrèrent une nouvelle fois dans la douce musique qui s'éleva, et Kakashi se mit à rire tendrement en glissant sa main sur la joue d'Iruka. Iruka eu a peint le temps de lever un sourcil que Kakashi s'était redressé, portant Iruka dans ses bras tel une princesse. Iruka s'agrippa maladroitement à la nuque de Kakashi sans comprendre ce que Kakashi avait en tête lorsqu'il le reposa au sol.

Ses yeux qui font baisser les miens, un rire qui se perd sur sa bouche...

« M'accordes-tu cette danse ? murmura Kakashi dans le creux de l'oreille d'Iruka, et il se serait probablement moqué si la main de Kakashi qui effleura sa peau sous son pull n'était pas aussi tremblante.

Quand il me prend dans ses bras, qu'il me parle tout bas....

Kakashi aussi avait eu perdre de le perdre, se dit Iruka en se laissant enlacer la taille, silencieusement, collant son torse contre celui de Kakashi guise de réponse silencieuse. Leur sourire amoureux soulignant leurs regards soulagés.

Il me dit des mots d'amour...

« J'ai préparé le petit-déjeuner, »

Des mots de tous les jours...

Ce ne fut qu'un murmure mais qui pourtant gronda jusque dans le cœur d'Iruka. Fermant les yeux dans un sourire, il déposa sa joue contre l'épaule de Kakashi.

Et c'est alors que Kakashi les fit tourner (spun) paresseusement. Ils étaient des ninjas. Des assassins. Personnes ne leur avait jamais appris à danser. Alors, ils laissaient leur cœur et leur corps parler.

C'est l'amour et le soulagement qui les fit danser ce matin, seuls et eux seule dans leurs bulles. Là ou personnes ne pouvaient venir les chercher.

C'est lui pour moi, moi pour lui dans la vie...

Eux et eux seul, dans un instant de répit où ils s'appartenaient dans une danse aussi maladroite que sincère. Rien n'était plus beau que les mots doux swingant dans le creux de l'oreille d'Iruka, pas même le silence qui vient après l'orage.

« Iruka... » murmura Kakashi et Iruka redressa son visage, se laissant capturer une nouvelle fois par le Sharingan fatigué.

Et dès que je l'aperçois, alors je sens en moi, mon cœur qui bat...

Iruka fut certain d'apercevoir les lèvres de Kakahsi trembler et ses yeux briller. Il sentit une main douce et habile délier ses cheveux, qui tombèrent gracieusement autour de son visage, faisant naitre un sourire sur les lèvres qui embrassèrent son front.

« Je t'aime. »

Iruka ne put rien répondre, Kakashi venait de plaquer sa main dans sa nuque pour coller son visage contre son torse.

Quand il me prend dans ses bras,

Appréciant le menton de kakashi venu se poser tendrement sur le haut de sa tête, Iruka se laissa enlacer une nouvelle fois et il put sentir toute la détresse de Kakashi dans le geste. Et pourtant, ce fut Kakashi qui ajouta distinctement ces mots dans un murmure :

« Je suis là. »

Il me dit des mots d'amour

« Naruto est là, tu es là et je suis là. Tout va bien. »

Iruka glissa sa main dans la chevelure de lune pour répondre qu'il était la aussi, accompagnant les pas maladroits de son amour. Il ne savait pas pour combien de temps ils allaient encore être séparés ensuite. Et même si Kakashi était en vie ce matin, Iruka ne pouvait se retenir de se demander...

Et s'il ne l'était plus demain ?

Alors ils dansaient, encore et encore. Se cognant quelque part de temps à autre.

S'entremêlant même les pieds, parfois.

Ou manquaient même de tomber dans l'instant pourtant le plus intense de la danse amoureuse.

« Désolé, » Dit Kakashi mais Iruka le serra plus fort en retour.

Ils étaient des ninjas, ils ne savaient pas danser.

Mais peu importait s'ils n'étaient pas en rythmes.

Car ils étaient des ninjas, plein de chagrin.

Et c'est pour ça qu'il dansait.

Parce qu'ils étaient des ninjas, qui allaient peut-être mourir demain.

Mais pour l'instant, ils étaient en vie. Et contre le torse de Kakashi, Iruka pouvait entendre son cœur danser lui aussi.

Il lui murmurait des mots d'amour, des mots plein de vie. Car aujourd'hui, Kakashi était en vie.

Pour combien de temps encore ? Nul ne le savait mais aujourd'hui, leurs coeurs chantaient en harmonies, car ils étaient en vie.

Mon cœur qui bat

Et en douceur, les larmes qui se rencontrèrent dans le baiser de ce nouveau jour, accompagnèrent la fin de la mélodie.

« On le prend ce petit déjeuner mon amour ? Demanda Kakashi et d'une tendre délicatesse, Iruka caressa la paupière du sharingan qui ne s'était pas arrêté de tournoyer. Il lui murmura les mots doux, avant de fermer doucement la paupière, mettant fin à la dance en guise de réponse.

A travers le tissu qui séparait les deux pièces de la toile de tente, il y avait un jeune garçon qui, contrairement à d'habitude, souriait silencieusement. Observant ses papas continuer de s'aimer même dans le silence.

Iruka acquiesça et se retourna pour tendre les bras invitant Naruto à rejoindre le câlin.

« Viens là fiston, » dit maladroitement Kakashi en tendant son bras lui aussi

Difficile de ne pas avoir remarqué la tête blonde qui avait sauvé leur famille, après tout.

Semblant hésiter au premiers abord, Naruto se jeta finalement dans les bras de ses papas, qui lui rappelèrent encore et encore à quel point ils étaient fiers de lui.

« Je vous aime Paps, dit Naruto. »

Finalement, la vie n'était pas si noie.