- C h a p i t r e III -

La décadence.
C'est le mot qui m'inspire le plus.
Parce que j'ignore comment réagir quand votre mère vous annonce qu'elle va encore plus pourrir votre vie. Un nouveau mec? Nan mais sérieux? Le gars est à la rue ou quoi?
Pour être honnête...
Qui a réellement envie de vivre avec une femme qui passe son temps habillée comme un déchet et qui exerce quotidiennement son passe-temps favoris c'est à dire fumer des clopes?
Quel genre d'homme désire avec tant de joie passer de pathétiques journées aux cotés de son fils arrogant débile et de sa fille...mmmh comment dire? Comment me décrire? C'est pas compliqué, je sais pertinemment que je suis chiante.
Aussi, si le gars envisage d'emménager avec ma mère, il s'assure de passer la vie la plus merveilleusement merdique qui soit dans un appart bien pourri.

Bon, ok, ça va, au moins c'est pas comme si Erdric m'annonçait qu'il sortait avec Naesha, après tout, c'est le chauffeur de sa famille... Mais putain quand-même, là... Les yeux suspendus au regard de ma mère, je décide de me lever intentionnellement bruyamment en poussant ma chaise et d'allumer la télé.

« - Syra...commence à protester doucement ma mère. Chérie... Écoute...

- Maman, t'inquiète pas, entame mon frère. Ca me dérange pas, moi, tu sais...Je suis content pour toi. C'est vrai, t'avais besoin de quelqu'un dans ta vie. C'est juste que si ça faisait déjà des mois que tu le fréquentais, t'aurais pu me prévenir plus tôt. »

Quoi? Putain! Est-ce qu'il a bien dit qu'elle aurait pu le prévenir plus tôt ? Je rêve où il s'amuse toujours à placer son putain d'ego partout? Elle aurait dû nous prévenir... C'est pas vrai... L'ego d'Erdric est insupportable mais alors placé dans cette situation, c'est encore pire.

« - Je sais, dit Maman, mon coeur, j'aurais dû... Mais je voulais être certaine que c'était vraiment sérieux.

- Bah ça l'est peut-être pas, je lance, les yeux fixés sur la télé. Réfléchis pour une fois. C'est impossible qu'un gars veuille être avec toi.

- Quoi? s'insurge brusquement mon frère en se levant pour me faire face. T'es sérieuse? Tu te moques du bonheur de Maman? T'es ... T'es vraiment... »

Clouée sur le canapé, je lui fais face sans ciller. Mon frère a l'habitude d'impressionner les autres avec sa voix tonitruante et son incroyable ego. Mais moi ça fait longtemps que ça ne me fait plus l'effet de la peur. Je ressens tout de même une pointe au cœur quand je vois les choses s'envenimer.

« - Erdric! Erdric! ma mère se lève pour l'empêcher de trop m'approcher. Arrête, mon chéri, je t'en prie... Arrête... Laisse-la...

- Mais tu peux pas toujours lui donner raison, Maman, regarde un peu en face, elle se fout de la gueule de tout le monde! C'est une vraie égoïste! »

J'essaye de ne pas faire attention à ses paroles. Mais il gueule si fort que tout le quartier l'a sûrement entendu. Ma mère pose sa tête sur l'épaule d'Erdric, les yeux larmoyants et la voix tremblotante, elle lui chuchote des choses pour tenter de la calmer. Elle semble si faible.
Merde. C'est moi qui ai créé ça. Merde. Merde. Merde. Merde.

J'ai envie de pleurer. Les yeux pleins de colère d'Erdric me donnent envie de répliquer de plus belle mais l'état de Maman me touche beaucoup trop et me fait sentir faible.
Je détourne ma tête au mieux pour éviter de la regarder et entre d'un pas pressé dans ma chambre.
Je verrouille la porte et mets la musique à fond.
Titubante, je me jette sur mon lit pour enserrer mon oreiller. Je ne sais pas vraiment si je pleure. Si c'est le cas, je ne contrôle rien et je m'en rends même pas compte. En fait, je suis tellement fatiguée à cause des soirées que j'ai faites sans aucune limite presque tous les soirs que mon esprit s'évade d'un coup. Alors, soudain, je m'endors, les joues imbibées et la tête plongée dans mon oreiller.

Quelques heures plus tard, je me réveille avec les idées beaucoup plus claires. Un coup d'œil sur mon téléphone et je constate que j'ai reçu quelques messages de Rohil. Je les ignore avant de les effacer aussitôt.

——

Le lundi-même, la journée s'annonce plutôt bonne. Pour penser comme une idiote de positive, je dirais que j'arrive à l'école beaucoup plus en forme que ce week-end. Je pense que j'ai craqué à cause de toutes les soirées que j'ai faites. J'avais plus de force. Plus de patience. Rien. J'étais à bout.

Le fait de remettre les pieds dans cet endroit me fait instantanément penser à cet étrange incident dans les couloirs du sous-sol. Ce mystère irrésolu...J'en frissonne.
J'ignore totalement ce qui s'est passé ce jour-là et je suppose que je ne le saurais probablement jamais...

« - Hey! Salut, ma jolie! »

Je me retourne et me force à sourire. Mais en attendant vive la vie et les gens heureux!

« - Tiens! Salut, Azadrel! »

Les faibles rayons de soleil de Smitnight illuminent son magnifique teint bronzé d'espagnole pour en faire ressortir ses jolies petites pommettes rouges. Elle est si mignonne...Ça se voit qu'elle est ce genre de filles qui est belle naturellement. Une vraie déesse. Elle possède des cheveux ondulés couleur automne semblables à ceux d'une poupée. C'est comme si elle était toujours parfaite. En plus de mener la vie parfaite.

Putain, comment elle fait pour garder constamment sa putain de perfection? Et sa tenue... Bordel, je suis sûre que rien qu'avec son foulard à fleurs ridicule, je pourrais me payer au moins cinq paquets de clopes... Putain de riche... Qu'est-ce qu'elle vient me parler? Tout le monde sait que cette meuf ne traîne qu'avec des gens de sa classe. Et si je la connais, c'est uniquement parce qu'elle était l'amie de Naesha. Entre riches, ils se connaissent tous. C'est comme ça que ça marche.

« - Comment tu vas, ma chérie? elle sourit à pleines dents.

- Oh, nickel et toi?je la fixe droit dans les yeux.

- Ça va, répond sèchement la belle richou en suivant mes pas jusqu'à la barrière de l'école. Alors?

- Alors quoi? je lâche avec incompréhension.

- Tu ne sais pas la noticia ?

- Quoi? Quelle nouvelle?je fronce les sourcils.

- Hé! Syra! » m'interpelle une voix que je reconnais aussitôt.

La belle richou jette un regard plein de dégoût vers Arlean qui se dirige vers moi. Son parfum aux fragrances de café emplit mes narines lorsqu'elle se retourne à nouveau vers moi, brusquement.

« - Je te laisse. Je comprends vraiment pas pourquoi Naesha tient tant à rester dans cette école. A croire qu'elle aime voir la misère!

- Oui, voir la misère c'est toujours mieux que de voir des connasses! je lui dis avec un joli sourire. Allez, ciao, pétasse! Tu diras à Naesha que je l'emmerde toujours autant!

- Naëschylla, tu veux dire? Attends, tu emploies toujours son surnom alors que vous n'êtes même plus ensembles? C'est un peu bizarre! Et puis... Pourquoi tu ne lui dirais pas toi-même, Syralla ? Elle est dans ton école, il me semble. Oh mais attends... Oh nan désolée! C'est vrai! J'avais complètement oublié ce qui s'était passé! Oh, ma pauvre. Elle t'a quittée pour ton demi-frère... Sunibe, c'est ça? Enfin, suis-je bête, tout le monde connaît son nom! C'est l'un des garçons les plus riches de la ville. D'ailleurs, j'ai du mal à croire que ce soit ton demi frère, vous êtes si différents... Mais je suis du même avis que ton père et Naesha, je le préfère à toi! »

Le froid me fait trembler mais la colère me réchauffe bien plus. Azadrel marque une brève pause. Elle enfile ses gants couleur rose bonbon avec délicatesse tout en continuant :

« - Sunibe Morestis... C'est le fils adoré du gouverneur. Alors que toi... Elle t'a tout de même laissée tomber... C'est tellement... Whaouh, je sais pas comment tu fais pour tenir le coup. On dirait une sorte d'histoire qui n'arrive que dans les tragédies antiques. Ça doit être tellement dur pour toi! Ma pauvre! »

La connasse esquisse un sourire condescendant, toute fière de son discours bien dénigrateur. J'inspire profondément et me démène intérieurement pour ignorer ses paroles. Ne pas écouter. C'est ce qu'il y a de mieux à faire. C'est pas le moment de penser à Naesha... Nan, nan, il ne faut pas que je repense pas à ça...Sinon c'est la cata, je vais devenir à moitié-folle! Enfin pas qu'à moitié, même. La belle riche profite de son petit moment de gloire en m'observant un instant avant de me tourner le dos, la tête haute et fière. Rêvant qu'elle se casse la gueule avec ses talons rouges, l'histoire de la fameuse nouvelle qu'elle devait soi-disant m'annoncer me sort complètement de la tête.

« - Laisse tomber, dit Arlean en se postant à mes côtés. Elle joue la fière parce qu'elle se croit amie avec Gloryan Bastia, tu sais, la fille du créateur, la milliardaire là... Qui travaille dans la couture, je crois... Enfin, bref...C'est tous des connards ces riches. Tous. »

Nan, pauvre abruti. Y a pas que les riches qui sont des connards. On est pertinemment tous des connards.
Absolument pertinemment tous.

« - Tu t'y connais en ça, toi? je ris d'un air moqueur en croisant mes bras. Et au fait ta Gloryan de merde, je crache, elle est pas dans la couture. Cette abrutie a jamais travaillé de sa vie. Tout l'argent qu'elle a, elle l'a uniquement obtenu grâce à son cher petit papa.

- Ah oui...Bah... Comment ça que je m'y connaîtrais pas?

- C'est simple. Je savais même pas que t'étais capable de réfléchir ou de penser.

- Bah, je fais pas que baiser dans ma vie.

- Ah bon? Ca me surprend, je vais avoir du mal à m'en remettre, là. De toute façon , il y a pleins de choses dont je dois me remettre... C'est à en mourir. Je me demande bien si je vais survivre.

- Que... Syra... Qu'est-ce que tu veux dire ? »

Je me mords la lèvre, d'instinct, et ferme les yeux un instant. Les larmes risquent de couler si je les rouvre. Tournant alors la tête pour fuir son regard, je tamponne d'une main maladroite les coins de mes yeux. Putain de merde... C'est ça ma vie? Pleurer tous les jours ?! Merde! Je suis tellement déréglée que j'en viens même à parler de mes problèmes à un abruti qui ne comprendra absolument rien.

« - Syra... il me dévisage avec des grands yeux. Hé.... Ça va pas ?

- Si...je réponds aussitôt d'une voix faible. Si, ça va, Arlean. Je... »

Et là, d'un coup, comme ça, comme une épine qu'on arrache violemment sans réfléchir, ma langue se délit.

« - Je dois bien t'avouer que... J'ai vu un truc bizarre l'autre fois dans l'école. Ça me perturbe... Et je sais même pas si ce que j'ai vu est réel ou si c'est uniquement parce que je suis folle. Et puis ma mère se... Elle... »

Bon ok, j'avoue qu'évoquer ma folie est possible mais parler de ma mère et de son nouveau mec...Je n'y arrive pas.

« - Elle me croit pas, j'invente la fin de ma phrase qui, au final, n'a aucun sens. Enfin, je veux dire, elle pense plutôt que je suis folle.

- Tu.... Tu déconnes? il esquisse son sourire débile, intrigué. Bah dis, c'était quoi ce truc? T'as vu quoi?

- Je sais pas trop... C'était bizarre... Une porte s'est ouverte toute seule. Enfin, elle s'est déverrouillée toute seule.

- C'est ouf! Tu sais, tu prends peut-être trop de drogue, Syra! »

Il hausse les épaules en constatant que je le regarde d'un air mauvais.

« - T'as dû rêvé...C'est digne d'une scène de film d'horreur, tu sais que...

- Ouais, c'est ça. Bref, je dois aller en cours. »

Quelle connerie! Pourquoi je me suis mise à lui parler?Allez, c'était bien nul à chier alors ça s'arrête là. Je ne tarde pas à retrouver mes esprits ainsi que ma fidèle langue acerbe.

« - Bye, je lui dis d'un ton froid et distancé.

- Attends, je suis venu... Je suis venu pour te parler d'un truc... C'est... Super important! Je...

- Cool. Mais là, je sais pas si tu comprends mais j'ai cours, abruti.

- S'il-te-plaît, Syra... Attends, c'est... Syra... C'est Rohil... Elle... »

Il est vraiment bizarre. Nan, je veux dire il a toujours été bizarre et con. Mais là... Là, on dirait que quelque chose le préoccupe sérieusement. Ca se voit dans son regard. C'est peut-être bien la première fois qu'il est aussi sérieux.

« - Bon, vas-y. Qu'est-ce qu'il y a? Dis-moi, j'ai pas tout mon temps. Ta pute a pas voulu te faire une pipe hier soir, c'est ça?

- Euh... Nan...C'est que... Rohil... Elle... Elle m'a pas donnée de nouvelle depuis.... Depuis vendredi. Alors que je lui ai envoyé pleins de messages... Bah... Enfin...C'est bizarre, nan? »

Ce mignon débile me donne envie d'éclater de rire. C'est dingue comme passer des larmes aux rires est tellement facile quand vous êtes entourés de mecs comme Arlean Feudor. Grâce à son côté humoristique malgré lui, c'est comme si mon coup de blues avait disparu irrémédiablement.

« - Bizarre? je répète avec amusement.Moi, je trouve pas ça bizarre. »

Je hausse un sourcil en le fixant d'un œil amusé :

« - Rohil est juste ce qu'elle est.Et tu sais ce qu'elle est. Elle s'est déjà trouvée un autre mec, c'est tout.

- Si ça se trouve...Enfin... Peut-être qu'elle a des ennuis? Tu sais, avec la drogue...

- Mmmh... T'as peut-être raison.Attends, laisse-moi réfléchir. Nan, je crois que c'est beaucoup plus probable qu'elle est juste plus avec toi, ok? C'est tout, sois pas lourd. Ciao, Arlean. Enfin, nan, adieu, pour le coup. Et see you never.

- Mais...Je...Attends, Syra, si elle t'appelle, dis-lui de...

- Nan, je le coupe brutalement. Je ferais rien. Ça me regarde pas tout ça. Allez, ciao. »

Je passe la barrière et déambule dans la cour, jetant des coups d'oeil de tous côtés, observant les visages. Pourquoi est-ce que je m'imagine que cette meuf sera là? Rohil est sûrement tranquillement chez elle, avec son nouveau mec et en train de prendre du putain de bon temps. Quelle pute!

Mon sac à main déposé sur ma table, je tire la chaise et m'installe. Le cours est tellement ennuyant à mourir. Les paroles du professeurs entrent dans ma tête mais j'y comprends strictement rien. En observant autour de moi, je réalise que la plupart sont comme moi. La tête ailleurs, ils sont occupés à dessiner sur leurs cahiers et certains même dorment... Je soupire. D'ennui. Je sais même plus à quoi je pense. A pleins de trucs. Soudain, une étincelle s'allume dans mon cerveau et je me redresse vivement. Je me mets à paniquer.

Merde! Merde! Putain, j'y avais pas pensé à ça! Putain de merde! Si il n'y a pas de Rohil... Sans Rohil, j'ai plus aucun fournisseur de joints et je suis à sec, j'ai déjà tout utilisé la semaine dernière. Merde! Fait chier... Et puis elle m'avait envoyée des messages ce week-end, qu'est-ce que ça veut dire? Elle fout quoi, bordel? Pourquoi elle est pas là ? Pourquoi elle ramène pas son putain de cul ici pour me donner des joints? Pourquoi? Merde! J'en ai besoin! Faut qu'elle vienne absolument !

Je commence à me sentir nerveuse. Si j'étais toute seule, je me serais mise à agiter mes mains dans le vide et j'aurais tapé contre quelque chose en jurant. Mais là...
Mes mains tremblent alors d'elles-mêmes et ma jambe s'agite frénétiquement sous la table. Je suis dans une putain de merde à cause de cette connasse.

Le cours fini, je m'apprête à composer aussitôt le numéro de Rohil quand mon téléphone sonne, annonçant un nouveau message. C'est un message venant d'Insta. C'est qui? Je connais même pas... C'est pas le moment, « justonestarade » ou je sais pas quoi! Puis, un deuxième message. Je décide alors de regarder rapidement pour en finir au plus vite.

Justonestarade: Salut ça va?

Nan, connard.

Justonestarade: Syralla, tu vaux beaucoup mieux que ça. T'as pas besoin de cette merde. Ne l'appelle pas.

Bouche bée, je me pince instinctivement les lèvres... Qu'est-ce que c'est que cette merde... Avec détermination, je lève les yeux et imagine naïvement trouver le coupable aussitôt.

Mais, putain, il y a une centaine d'étudiants qui sont sur leur téléphone en ce moment et qui sont susceptibles de m'observer! Merde, c'est qui? C'est qui, ce connard?

Oh... Je sais! Quelqu'un de la classe! Oui, c'est forcément quelqu'un de la classe! En même temps, mon état en classe n'a dû échapper à personne.

Je range mon téléphone dans ma poche et m'élance à la recherche du coupable que j'ai en tête. De plus, avec le manque de drogue, je suis complètement à cran, c'est pas le moment de me chercher. J'ai la tête en vrac. Je me sens fatiguée mais forte grâce à la colère et paradoxalement un peu grâce à la fatigue aussi. Je m'élance alors, sans réfléchir. C'est forcément lui.

« - Hé, je le pousse plus violemment que je ne le voulais. Ça t'amuse? Tu te prends pour qui pour me donner des leçons, hein? Pour un putain de philosophe?! Je fais ce que je veux, t'as pas à t'en mêler!

- Syralla, il bégaie. Je... Je comprends pas. Mais... Je...De.... De quoi tu parles? »

Tout le monde nous regarde et j'en suis pertinemment consciente. Un silence de mort s'installe.

« - Pauvre Jiran, tu l'as dit à Iraz, alors? C'est ça, hein? »

Jiran est le loser par excellence, c'est une petite merde.Il est clairement moche et puis c'est juste le vieux ringard sans amis de l'école. Alors, si c'est pas lui, cette merde a dû le dire à Iraz en croyant qu'ils allaient devenir potes.

« - Attends, tu crois que tu peux me donner des leçons? Toi?je le pointe du doigt en gueulant. Ou que Iraz peut m'en donner? T'es une petite merde sans amis, Jiran. Personne ne t'aime, ici. T'es bon à rien à part à servir d'amusement du jour pour ceux qui se moquent de ton physique et de tes vêtements ridicules! »

Un long silence s'ensuit. Jiran me regarde d'un air triste et resserre son cahier qu'il tient à la main contre sa poitrine. Son visage est pâle et les yeux humides, il les baisse honteusement.

« - Bon...il dit la voix tremblante. Je... Je crois que je vais y aller. »

Je le regarde passer devant moi avec sa démarche du gars timide. Complètement fatiguée, je me pose sur un banc pour reprendre mon souffle. Tout le monde m'observe encore. Ça me donne envie de les envoyer chier. Mais...

Si je pète à nouveau un câble, ils vont tous me prendre pour une tarée et je vais avoir des ennuis avec l'école... Voire une convocation chez le directeur... Bref, faut que je calme... Allez... Putain, qu'est-ce qui me prend...

Je place ma tête dans mes mains et soupire.J'ai l'impression que mon cerveau ne répond plus, il est complètement hors d'usage. Noyé par la drogue ou bien les sentiments à flots.
Un nouveau message me parvient. Je l'ouvre, la tête ailleurs, ne sachant plus du tout quoi penser. Et même quoi faire.

Justonestarade: Syralla, prends du temps pour réfléchir. Tu sais bien que ça ce n'est pas toi.

Oh, merde. T'as vraiment rien compris, Jiran. J'ai pas besoin qu'on me protège. J'ai pas besoin... Mais attends, si c'etait vraiment lui, pourquoi est-ce qu'il m'enverrait un message après coup alors... Alors qu'il avait l'air tout chamboulé... Oh, merde, je sais plus...
Une larme coule doucement le long de ma joue. Je l'essuie avec colère puis ravale tout mes sentiments pour retourner en classe. C'est dingue...

Oui, quelle journée de dingue. Quelle vie de dingue, en fait.

Alors, je suis rentrée chez moi, le soir-même, avec une gueule pas possible.
La gueule de la fille qui avait passé la plus satanée foutue journée.
Ce soir-là, que mon frère me fasse des remarques était le cadet de mes soucis.
Que ma mère se mette à m'assommer de questions, aussi.
Et que des gens parlent de mon comportement sur les réseaux après l'attitude que j'ai eu, également.
Je m'en foutais de tout ça. J'en avais sincèrement rien à foutre.

Nan, parce que le plus gros des problèmes, le plus inquiétant, c'est que, quelques semaines plus tard, Rohil n'avait toujours pas donnée de nouvelle d'elle.
Elle avait littéralement disparue.
Aucune trace d'elle nulle part.

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|| Coucouuuu comment ça va toi?
Ça fait troooop longtemps !!!
Alors??  Qu'est-ce que tu penses de ce TROISIÈME chapitre ?
Lâche des coms en masse amigo si ça t'a plus évidemment et si ça t'a pas plu, aussi, je dirais pas que j'aime bcp me faire criticizer hein mais ça fait partie du truc mdrr🙃

⚠️!! By the way, je tiens à dire que franchement j'ai mis des mois à obtenir ce chapitre.
Le vérité....J'ai commencé à écrire ce roman à 18 ans et ajd j'en ai 40.... Naaan mdrr. Mais c'est vrai que j'ai mis une éternité monstre~_~
Je sais que certains m'ont envoyée des messages pour réclamer la suite ......et je suis grave désolée pour l'attente!!! MAIS C'EST BON LE CHAPITRE  3 EST ENFIN LÀ !!!!!

En fait, j'en avais écrit plus d'une quarantaine et avec tous ces chaps, j'aurais déjà pu clore mon histoire depuis longtemps.
Mais aucun d'eux ne me plaisaient...
C'est horrible HORRIBLE parce que j'ai pas arrêté d'écrire depuis ces cinq-six mois !pour n'avoir concrètement qu'un seul chapitre au final...!
Voilà mais je keep go on!
❤️

-> Aussi, j'espère que ce chapitre pourra vous divertir et vous faire voyager histoire de quelques minutes✨
Pequeña nota: je sais que beaucoup n'apprécient pas la vulgarité que j'emploie avec mon personnage et je tiens à éclairer ce point. Les gros mots sont un moyen assez efficace pour transmettre cette colère qu'a Syra, cette rage constante contre le monde entier. Et donc n'allez pas croire que c'est parce que je n'ai pas de vocabulaire, c'est pertinemment un choix que j'ai fait! :)
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🌈🌈
Et puis, très important si vous voulez être au courant d'infos concernant cette histoire ou même juste si vous aimez lire, vous pouvez me rejoindre ,moi, la petite auteure à l'écriture de fée sur mon compte INSTAGRAM :
╰☆╮
• littlemarieromance❤️✨🧚‍♀️
╰☆╮
Je poste des photos de livres romantiques comme *Avant toi* ou genre *Calendar Girl*, *After* et des tas d'autres livres que je kiffe et que je poste sur mon compte pour les petits fans de romances comme moi hihi et puis pas de panique je parlerais sans doute des chapitres à venir en story😏🌟
🌈🌈

—Le hashtag de cette histoire est #LVDEV.
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Love,
𝗠𝗮𝗿𝗶𝗲♪♪

| Passe une bonne journée !!!!💕|