Chapitre 26: La dague sacrée
Bonjour bonjour, je tiens à vous remercier pour les commentaires et les votes que j'ai reçu, ça fait super plaisir, bonne lecture.
Annabeth dévisagea la blonde à côté d'elle.
-Elle a des propriétés particulières, tu as sûrement dû la récupérer au cours de ta vie.
La dague que Luke lui avait donné quand elle était enfant s'imposa dans son esprit. Sa dague.
-Je ne sais pas si c'est celle là, mais on m'a donné une dague quand javais sept ans. Elle m'a beaucoup servi.
-C'est celle là, tu avais sept ans aussi quand tu l'a obtenue. Dans ton ancienne vie je veux dire. Tu vas en avoir besoin.
-Ça risque d'être compliqué...
-Pourquoi ?
-Je l'ai perdu dans le tartare. En même temps que l'ordi portable de Dédale.
Atalante regarda Annabeth comme ci elle avait deux têtes.
-Tu as quoi ?
-Perdu mes affaires quand je suis tombée dans le tartare.
Atalante jura en grec ancien.
-Il faut trouver un moyen de la récupérer !
-Moi je veux bien mais c'est un peu mort, même les dieux ne s'aventurent pas dans le tartare.
La chasseuse réfléchit pendant quelques instants.
-Tu peux appeler la dague à toi.
-Pardon ?
-Appelle ta dague et elle te reviendra, normalement.
-Je peux faire ça ?
-Oui, il suffit que tu le veuille très fort.
- Ah. Mais comment je fais? Je veux dire, là tout de suite je veux récupérer ma dague mais c'est pas pour autant qu'elle vient d'apparaître devant moi.
Atalante se passa une main sur le visage.
-On va demander à ta mère si elle peut faire quelque chose. Après tout c'est sa dague de base.
-Ah bon ?
-Oui, Héphaïstos lui a forgé il y a perpète. Quand tu es née et qu'Athéna t'as donné à Alexandre, elle a donné cette dague avec. Comme ton père partait en conquête, il ne pouvait pas t'élever et il t'as confié au gérant d'Athènes à l'époque. Quand tu as eu sept ans, celui ci t'as confié la dague que ta mère t'avais laissé avant de disparaître.
-Comment ça disparaître ?
-Peu de temps après ta naissance tous les dieux ont disparu. Les mortels ont cru qu'ils nous avaient abandonnés alors que c'était un sale coup des moires.
-Celle là. Si je les attrape...
Atalante rit et se plia dangereusement au dessus du vide.
-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ?
-Il se trouve que tu détestais beaucoup les moires, tu répétais sans arrêt cette phrase.
-Ah.Et bah je les déteste toujours.
Atalante secoua la tête et se leva.
-Allons voir ta mère, elle saura peut-être quoi faire pour la dague.
-J'ai le sentiment qu'on ne va pas la récupérer uniquement parce que c'est mon arme favorite.
-C'est la seule chose qui te permettra de libérer ton père.
-Libérer mon père ? Il est donc prisonnier.
-Des moires.
-Si je les vois...
-Oui, oui je sais, elles vont s'en prendre plein la trogne.
Annabeth se leva et suivit la blonde jusqu'à la salle des trônes. Atalante menaça la foule avec son arc pour qu'ils les laissent passer sans leur sauter dessus.
-Le premier qui s'approche je le transperce ! Et je me fais des sandales avec sa peau !
Un satire ne fit pas attention à la menace et s'approcha un peu trop. Il partit en courant et en criant avec une flèche dans le derrière. Après ça plus personne ne s'approcha des deux blondes. Quand elles entrèrent dans la salle, tout le monde était attablé et mangeais tranquillement. Arès était en train de raconter comment il avait tué un énorme sanglier rien qu'avec son petit doigt, ce qui expliquait pourquoi tout le monde avait l'air de dormir debout.
-Il se tenait face à moi, et là...
-Vous l'avez tué. Fin de l'histoire. Sinon quelqu'un aurait une idée pour récupérer la dague d'Annabeth qui est tombée dans le tartare ?
Tout le monde se tourna vers elle.
-Mais !!!!!!!C'est moi qui raconte ! T'as gâché la fin de mon histoire !
-Arès ? Interpella Athéna.
-Oui ?
-Tais toi.
Le dieu de la guerre allait répliquer lorsqu'il vit tous les regards assassins tournés vers lui. Les deux filles s'assirent à la table. Percy brisa le silence.
-Pourquoi est-ce que tu veux récupérer ta dague ? Demanda Percy. Je sais que tu y tiens et tout, mais t'as dis toi même que l'ordinateur portable de Dédale et la dague étaient perdus à jamais.
-J'ai pas le choix si je veux délivrer mon père des moires.
-J'ai pas tout compris.
Annabeth expliqua la situation. Percy ouvrait et fermait la bouche comme un poisson pendant bien une minute avant que Nico ne lui donne un coup dans les côtes.
-Mais euuuuu !
Aphrodite se pencha vers les deux garçons en souriant.
-Et vous deux alors ? Ça se passe comment ? Faudrait qu'on discute tous les trois, je suis sûre qu'on s'amuserait bien. J'aurai quelques...conseils à vous donner.
Les deux bruns virèrent au rouge et Poséidon vint au secours de son fils.
-Aphrodite ce n'est pas le moment !
La déesse de l'amour haussa les épaules et fit un clin d'œil aux garçons. Annabeth s'avança au bord de sa chaise.
-Maman, tu sais ce que je dois faire pour récupérer ma dague ?
Athéna soupira.
-Ça risque d'être compliqué.
-Sans blague, pour changer...
-On t'as pas sonné Astyanax.
-Mais il y a une sorte...d'incantation qui te permettrais de la récupérer. Ajouta Athéna. Pour ça il nous faut l'aide d' Olympias.
Zeus cracha sa limonade sur l'étendue de la table en arrosant tout le monde au passage.
-C'EST HORS DE QUESTION ! Si j'ai enfermé cette foutue sorcière c'est pour une bonne raison !
-Quoi?Je croyais que c'était les moires qui avaient enfermé Olympias ?!s'écria Annabeth.
-Baisse d'un ton tu t'adresses au roi des dieux !
-Mais pourquoi vous l'avez enfermé ?
-Parce que je ne pouvais pas la détruire ! Sinon croyez moi je l'aurai fait !
Tout le monde regarda Zeus bouche bée. Dionysos se pencha en avant et prit la parole.
-Olympias a recours à certaines.... pratiques, que même les dieux n'osent pas employer. Cette...sorcière, a fait des choses horribles, interdite et parfois même inexplicables. Certains mortels nous vouent un culte particulier, Olympias a été une de mes adoratrices dans le temps mais ses pratiques barbares ont prouvé qu'elle n'avait rien d'humaine.
-Elle n'a pourtant pas l'air méchante. Dit Cal.
Atalante ricana.
-C'est maintenant prouvé, le fils d'Héraclès est aussi intelligent que son père.
-Tu veux qu'on aille en discuter dehors boucle d'or ?
Atalante se leva et fit apparaître son arc.
-Tout dans les muscles et rien dans le citron alors si en plus d'être plus intelligente que toi je te met la raclé de ta vie sur le terrain, il te restera pas grand chose à défendre troufion junior.
-Ne m'appelle pas troufion junior.
Annabeth se leva et s'interposa entre les deux.
-Vous n'avez rien de mieux à faire?! Vous ne voyez pas que la situation est importante ?!
Cal et Atalante se rassirent en se jetant des regards assassins.
-Pour en revenir à Olympias, je ne la trouve pas si terrible non plus. Dit Annabeth.
Astyanax qui avait posé ses pieds sur la table se redressa d'un coup.
-Avec nous ses petits enfants elle est calme et intentionnée, mais avec n'importe qui d'autre elle ordonnerait à ses serpents de lui arracher les yeux au moindre faux pas. Elle est implacable. Pour être honnête Annabeth moi aussi j'ai peur d'elle.
Annabeth regarda son frère avec des yeux ronds. Astyanax se mit à manger une tartine de confiture à la fraise tout en ajoutant.
-Tu ne t'en souviens pas mais tu n'appréciais pas beaucoup les petites réunions que mamie organisait. Si tu te souvenais qu'elle égorgeait des enfants avant de déverser leur sang dans un bassin et de se baigner dedans à poil tu n'aurais pas été si clémente avec elle quand on l'a revu.
Déméter intervint.
-Elle s'est racheté une conduite. Nous savons que nous pouvons lui faire confiance maintenant.
Zeus était rouge de colère et il avait l'air sur le point d'exploser.
-J'AI DIS C'EST HORS DE QUESTION !
-Mais Zeus, pour libérer Alexandre, il nous faut la dague, et pour avoir la dague, il nous faut Olympias. Malgré que tu ne dises jamais rien sur lui, nous savons tous à quel point tu tiens à ton fils Alexandre.
Zeus perdit ses couleurs et se laissa tomber sur sa chaise.
-C'était le meilleur, le meilleur fils mortel que j'ai jamais eu. Ses exploits ont dépassés ceux d'Héraclès. Bien que ce fils n'ait vu le jour que grâce aux manigances de sa sorcière de mère qui m'a trompé pour me mettre dans son lit ! Et puis merde je vais me calmer dehors !
Le roi des cieux se leva et partit dehors d'un pas lourd. Poséidon se leva à son tour.
-Bon, pause le temps qu'on prenne une décision pour Olympias.
Les dieux se levèrent et ne laissèrent plus que les jeunes à table. Piper se gratta la tête.
-En général ce sont les dieux qui trompent les mortels pour les mettre dans leur lit et pas l'inverse.
-Sauf quand le mortel en question est Olympias. Répondit le psychopathe.
-Bon sinon pitié dites moi que vous avez des bonnes nouvelles. Dit Annabeth.
Piper et Jason échangèrent un regard.
-Oulà, qu'est-ce qui se passe ?
-Ben on s'est remit ensemble.
-Sérieux ?
-Oui. Dirent en même temps, gênés.
-Depuis combien de temps ?
-Quelques jours en fait, Thalia est venue m'engueuler. Dit Jason. J'ai dû choisir, Piper ou mon boulot d'ambassadeur. Vous imaginez bien le résultat.
Annabeth sourit intérieurement, elle remercierai Thalia plus tard.
-Et au fait Annabeth. Dit Léo.
-Oui ?
-Le nain de jardin est bien arrivé à bon port. C'est toi qui a eu l'idée je l'engager ?
-Ouais c'était...
Annabeth n'eut pas le temps de finir sa phrase que Léo la serrait dans ses bras avant de lui serrer vigoureusement la main.
-Merci merci merci.
-Euuuu...bah de rien. Mais pourquoi ?
-Je L'A-DO-RE. D'ailleurs on va se faire une raclette demain soir, avec monsieur Hedge et Spartutus.
-Spartutus ?
-C'est son petit surnom, pas mal hein ? Monsieur Hedge et Spartacus s'entendent trop bien en plus c'est EXTRA.
-Ah bah super. C'est cool, tant mieux.
-Sinon ta famille c'est tous des sérial killeur ? Non parce que là, ça fait un peu « Bienvenue dans la famille de psychopathe !Nous aimons tuer les enfants et nous sommes ravis de te rencontrer!».
-M'en parle pas.
-De mon côté rien de bien nouveau, on compte organiser des jeux sportifs entre grecs et romains à l'occasion. Dit Reyna .
-Bonne idée, sa devrai terminer d'achever toute tension entre nous.
Hermès revint vers eux.
-Nous avons délibérés, nous allons faire venir Olympias pour récupérer le couteau mais à la moindre entourloupe ça va barder. Allez venez.
Ils rejoignirent les dieux en silence. Zeus boudait dans son coin, on aurait dit qu'il allait foudroyer la colonne qu'il fixait.
-Aller Zeus, invoque la. Dit Déméter.
Le roi des dieux grogna et claqua des doigts. Olympias apparut devant eux, resplendissante comme toujours. Elle vit Annabeth et sourit. La blonde eut du mal à lui rendre son sourire maintenant qu'elle savait que sa grand-mère avait égorgé des enfants. Olympias se tourna vers Zeus.
-Tiens tiens mais regardez donc qui vient de m'invoquer ?
Zeus déglutit et se leva.
-Tu es là pour une bonne raison, il faut que la fille d'Athéna récupère sa dague tombée dans le tartare.
La femme soupira et regarda sa petite fille.
-Tu ne peux pas faire un peu attention à tes affaires ?
Puis elle vit Atalante.
-Et bien, cette journée est pleine de surprise. Dis moi ma chère Atalante, comment va ta mère ?
Annabeth vit Atalante serrer les poings.
-Elle est morte. Mais ça vous le savez déjà.
-Ah oui, c'est vrai ! Quel dommage.
-Et pour la dague. Interrompit Annabeth avant qu'une catastrophe ne se produise.
-Viens ici. Allez, approche.
La blonde fit quelques pas vers la brune qui lui saisit les mains.
-Tu dois te concentrer sur un souvenir, celui qui te rattache le plus à cette dague et tu dois le revivre. Alors la dague se rematérialisera dans ta main.
Olympias fit apparaître une mixture rouge-orange avant de tremper ses doigts dedans et de tracer des sigles sur le visage d'Annabeth.
-C'est quoi ce truc.
-Ça m'étonnerai que tu veuilles vraiment savoir ce que c'est.
Léo se mit à rire.
-T'es parée pour jouer aux cow-boy et aux indiens avec tes peintures de guerre.
-Ce ne sont pas des peintures de guerre mais une sorte de connexion. Répondit Olympias.
-A quoi ? Demanda la fille d'Athéna.
-Tu le sauras bien assez tôt. Maintenant concentre toi.
Olympias psalmodia une incantation en grecque ancien et Annabeth ferma les yeux en pensant au jour où Luke lui avait offert sa dague dix ans auparavant. Mais au lieu de revivre ce souvenir là, elle fut transportée...ailleurs. Quand elle ouvrit les yeux elle se trouvait au bord d'une falaise, la mer se déchaînait contre la paroi et elle était éclaboussée. Le ciel était couvert de nuages et il faisait sombre. Elle sentit les larmes couler sur ses joues. La blonde se retourna et aperçut que derrière elle c'était un véritable champs de bataille. Mais après la bataille. Des milliers de corps jonchaient le sol, des lances cassées, des lames plantées dans des corps inanimés, des boucliers et armures fracassés, des flèches étaient enfoncées dans la terre et de la chaire absolument partout. Des charognards dévoraient des cadavres étendus. Annabeth s'aperçut qu'elle était couverte de sang, mais ce n'était pas le sien. Elle tenait une épée dans sa main droite, elle aussi pleine de sang et sa dague était attachée à sa taille.
-Annabeth.
Elle tourna la tête et aperçut Astyanax. Plus jeune, plus beau et couvert de sang lui aussi dans son armure en bronze. Il était gravement blessé à la jambe droite et boitait en avançant vers elle, il ne portait aucune arme, les aillant perdues au cours de la bataille.
-La révolte a été comprimée.
-Mais combien de temps avant la prochaine ? La liste des alliés se raccourcit tandis que celle des ennemis augmente.
-La mort de père a ébranlé le monde. Nous sommes seuls à présent.
-Nous ?
-Il faut que nous arrêtions nos querelles ma sœur, père n'aurait pas voulu ça. Si nous voulons survivre nous devons nous allier. Nos différents sont du passé, nous devons nous concentrer sur l'avenir.
-C'est ce que je répète depuis longtemps, qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?
Le garçon âgé de douze ans se plaça devant sa sœur.
-Tu n'es pas la seule à souffrir. Moi aussi j'ai perdu notre père. Moi aussi je l'aimais ! Moi aussi j'aurai fais n'importe quoi pour qu'il reste avec nous !
-Et maintenant qu'il est parti, tu appelles à la réconciliation ?
-Oui. Pour lui, c'est ce qu'il aurait voulu. Nous lui devons bien ça.
Les larmes perlaient sur le visage d'Astyanax, son visage se tordait de douleur, plus mental que physique.
-Je demande ton pardon pour tout ce que j'ai pu faire, et même si je ne mérite pas d'être pardonné je jure sur père, sur tous nos ancêtres que je ferai tout pour me racheter. Nous allons nous battre ensemble et nous triompherons ensemble. Et quand nous aurons vaincu tout nos ennemis nous gouvernerons ensemble. Tu es ma sœur Annabeth et je t'aime.
Annabeth lâcha son épée et attrapa Astyanax avant de l'attirer dans une étreinte mouillée de larmes.
-Tu es mon frère Astyanax, et je t'aime aussi, je t'ai déjà pardonné.
A ce moment là, Annabeth ne vit pas le rictus sur le visage d'Astyanax, elle ne vit pas non plus son frère se saisir de l'arme à la ceinture. Par contre elle sentit la lame de sa propre dague s'enfoncer profondément dans sa cage thoracique. Astyanax s'éloigna d'elle, Annabeth tituba dangereusement vers le bord de la falaise.
-Pour...Pourquoi ?
-Parce que, ma chère sœur. Le pouvoir, la gloire et la victoire n'appartiennent qu'à moi. Et à moi seul. Passe le bonjour à notre père.
Et sur ces mots il exerça une infime pression sur l'épaule d'Annabeth qui tomba dans le vide, sa dague toujours enfoncée profondément dans la poitrine.
Quand Annabeth ouvrit les yeux, elle vit ses amis et sa mère penchés au dessus d'elle.
-Ça va ? Demanda Atalante en l'aidant à se relever.
La fille d'Athéna ne répondit pas, elle gardait la tête baissée, tenant sa dague dans sa main droite, tellement crispée sur le manche que ses doigts étaient tout blanc. Son corps s'embrasa de pure flammes noirs. Elle leva les yeux vers son frère. Le regard noir de haine, au delà même de la folie fit trembler Astyanax de peur. Il partit en courant tandis qu'Annabeth lui fonçait dessus en hurlant.
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