Chapitre 18: Caleb Walker (partie 2)


Bien évidement, Cal ne dormit pas de la nuit. La bonne nouvelle, c'était que les demi-dieux Grecs et Romains s'étaient alliés et qu'ils avaient renvoyé Gaïa d'où elle venait. La mauvaise, c'était qu'il ne savait toujours pas quoi faire pour survivre et échapper à Astyanax. C'est le visage fatigué, qu'il descendit les escaliers pour trouver des dizaines de personnes en train de chanter et de danser en buvant un coup. (Oui, à 8h du mat et alors?) Les yeux de Cal s'écarquillèrent quand il trouva le patron en train de danser le sirtaki avec deux autres mecs sur le comptoir.

-Faites péter les bouchons,aujourd'hui tout est gratuit !

Une foule d'applaudissements accueillit la déclaration du gérant qui fit une courbette avant de passer derrière le comptoir et de sortir toute sorte d'alcool. Le patron lui fit signe de s'approcher.

-Tu t'appellerais pas Caleb Walker par hasard ?

-Pourquoi ?

-Un mec le cherche, il promet une véritable fortune à celui qui le livrera.

Le garçon serra les poings et jura silencieusement.

-Cependant ! Comme aujourd'hui c'est jour de fête, je n'ai rien vu. Et je n'ai jamais hébergé d'ado hier soir, vu ?

-Vraiment ?

-Vraiment. Allez, dépêche toi de te barrer, c'est pas une journée sacrée pour tout le monde. T'es recherché je te rappelle, enfin je veux dire, Caleb Walker est recherché.

-Merci.

Le fils d'Héraclès ne se fit pas prier et partit limite en courant. Dès qu'il sortit dans la rue, un mec lui tomba dessus et le frappa dans le ventre avec une barre enfer. Cal se plia en deux mais réussit à intercepter la barre quand elle allait s'abattre sur lui une deuxième fois. Si l'homme était surprit, il le fut encore plus quand le garçon la lui arracha des mains avant de l'assommer avec et de s'enfuir en courant. Cal resta en mouvement toute la journée, il se fit agresser à plusieurs reprises par des types tout aussi bizarres les uns que les autres qu'il étala au sol à chaque fois. Si Astyanax avait mit autant d'argent qu'il le pensait sur sa tête, il s'étonnait de ne pas être agressé à chaque coin de rue. Au bout d'un moment le garçon commença à fatiguer et quand il se fit agresser par un Drakon en pleine rue, il s'écroula au sol.


Cal se réveilla allongé sur un lit dans une pièce immaculée. Il s'aperçut qu'il était attaché aux barres en métal du lit, immobilisé. Le garçon commença à paniquer et tira sur les liens qui ne lâchèrent pas à sa grande surprise. A ce moment là, la porte s'ouvrit à la volée et deux hommes baraqués en costumes et lunettes noirs apparurent dans la pièce. Ils furent bientôt rejoint par un homme d'une trentaine d'année qui s'avançait en souriant, sa canne-épée frappait le sol à chacun de ses pas. Il portait un veston et une chemise sur mesure ainsi que des chaussures en cuir hors de prix. Il triturait sa montre à gousset avant de la mettre dans la poche de son veston. Ses cheveux noir comme la nuit était tirés en arrière et aplatis avec de la laque et ses yeux tout aussi noirs ne laissaient jamais paraître aucune émotion. Il avait la peau matte et les manches de sa chemise étaient relevées et on pouvait apercevoir toute sorte de tatouages-symboles sur ses avant bras. Le plus marquant était la cicatrice qu'il avait dans le cou, horrible, la chaire avait été brûlée à vif de son épaule à son oreille droite. L'homme s'arrêta devant le lit et leva les bras énergiquement.

-Salut ! Salut ! Alors comment va mon petit protégé ? Pas trop secoué ?

-Astyanax...Qu'est-ce que tu m'as fait ?

-Je crois que la question c'est plutôt qu'est-ce que toi tu m'as fait, non?

Astyanax s'approcha et s'assit lentement sur une chaise à côté de Cal avant de lui parler tout doucement presque en chuchotant comme à un enfant, toujours en souriant.

-Ahhhh Caleb Caleb Caleb, tu sais que je t'aime bien. Je t'ai sortit de la rue, je t'ai donné à manger,de quoi t' habiller, un job. Et toi, comment tu m'as remercié ?Tu as désobéit à mes ordres, échoué dans ta mission et prit la fuite. En plus le propriétaire de la boutique se méfie et on ne peux plus voler quoi que ce soit maintenant. J'ai été gentil avec toi, très gentil. Trop gentil.

-...

-Tu sais ce que veut dire le mot loyauté ?

-Écoute je...

-ALORS POURQUOI TU AS DESOBEIT A MES ORDRES !

Astyanax s'était levé d'un coup,renversant sa chaise sur le sol au passage et avait hurlé à rendre sourd tout le quartier. Des flammes bleues-noires s'étendaient sur le long de ses avant bras et son visage laissait transparaître sa colère, son brusque changement d'attitude surprenait toujours tout le monde. Dire que Cal avait peur serait faux, en vérité il était littéralement mort de trouille, limite à se pisser dessus. Il n'avait jamais eu peur des monstres, ni des dieux, en revanche, il craignait vraiment Astyanax. Cet homme le terrorisait, ça avait toujours été comme ça, une minute il te félicitait et la minute d'après il te hurlait dessus à t'en faire péter les tympans. De plus, Astyanax possédait un étrange pouvoir qui lui permettait de faire apparaître des flammes bleues quand il perdait le contrôle de ses émotions.

-Tu t'es cru supérieur peut- être ?Tu as cru que tu pourrais m'échapper ?

Les flammes s'éteignirent soudainement et Astyanax ramassa la chaise et se rassit le plus naturellement possible comme s'il ne s'était rien passé.

-Tu m'es redevable Caleb.

-J'ai travaillé pour toi toute l'année.

L'Homme se mit à ricaner.

-Tu crois que ta dette est réglée avec une pauvre petite année de taff ?

-Tu veux que je travaille pour toi jusqu'à la fin des temps c'est ça ?

-Oh non, tu vas me rembourser autrement. Tu vois, je suis un peu à cran alors il me faut quelque chose pour me défouler.

-Tu vas te servir de moi comme putchingball ?

Un sourire carnassier fit sonapparition sur le visage d'Astyanax.

-Précisément, putching ball, cobaye,appelle ça comme tu veux. Tu vas souffrir Caleb, ça je peux te l'assurer.

Astyanax fit signe à un des gardes qui amena une mallette avant de l'ouvrir et de déverser son contenu sur une table. Caleb écarquilla les yeux et tira encore plus sur les liens.

-Te fatigue pas, fabrication maison. Mélange d'or impérial et de bronze céleste. Mmmm...Retournez le, on va commencer par le dos.

Astyanax se dirigea vers la table et commença à trier et nettoyer ses « outils » tout en sifflotant joyeusement l'air de la révolution. Les deux gorilles qui lui servaient de garde du corps attrapèrent le garçon et le retournèrent sur le ventre avant de déchirer son tee-shirt et de renforcer ses liens. Caleb se débattait comme un fou et il eut beau appeler à l'aide, seuls les rires des personnes présentes lui répondirent.

-Faites lui mordre quelque chose, j'ai pas envie qu'il me vrille les oreilles avec ses hurlements.

Le garde le plus proche lui fourra le tee-shirt déchiré dans la bouche.

Astyanax revenait vers le garçon avecun scalpel et un sourire sadique.

-Ça va faire mal.

Caleb s'agita dans tous les sens. Un des gorilles balança son poing sur la tête du garçon qui fut légèrement assommé. Pour la première fois de sa vie, le fils d'Héraclès pria les dieux de lui venir en aide. Il n'avait jamais reconnu leur autorité, du moins pas sur lui, mais là il était prêt à faire un effort et était ouvert à toutes suggestions. La douleur qu'il ressentit soudain dans son épaule droite lui arracha un gémissement. Il sentait la lame taillader sa chair, s'il avait put hurler, il l'aurait fait. Il se contentait de mordre le bout de tissu en gémissant.

-Arrête de trembler, je pourrais trancher un truc qui faut pas.

Ben voyons. Le garçon sentit la lame descendre lentement le long de son dos jusqu'à sa hanche gauche. La douleur était insupportable, Cal n'était plus qu'à moitié conscient.

-Boss ! Une dame veut vous parler !

Astyanax se tourna vers l'homme qui venait de franchir la porte.

-Tu vois pas que je suis occupé ?

-Désolé boss, elle a dit que c'était urgent, que si vous rabouliez pas tout de suite, elle ferait « fermer la boutique». expliqua le sous-fifre en mimant les guillemets.

-Cette femme, elle est comment ?

-Elle a une couronne sur la tête et une robe chelou.

Astyanax dévisagea son employé.

-Genre avec des sortes de yeux dessus.

-Héra ! Et merde. C'est la patronne, j'arrive.

Le sadique posa son scalpel et s'essuya grossièrement les mains.

-Toi tu bouge pas, je reviens bientôt.

Il sourit à Caleb une dernière fois avant de quitter la pièce. Au bout de deux minutes, un des gardes se tourna vers l'autre.

-On va boire un café.

-Aller.

Les deux gorilles sortirent à leur tour de la pièce, laissant le garçon seul. Cal n'en était pas conscient, à vrai dire il n'était conscient de rien du tout. Une silhouette se faufila discrètement dans la pièce et se dirigea vers le garçon. Elle trancha les liens du fils d'Héraclès et le mit sur son dos comme un sac à patates avant de franchir à toute vitesse la porte pour déboucher dans un couloir et grimper un escalier quatre à quatre. La silhouette sauta par dessus les corps de divers gardes étalés au sol et franchit une autre porte pour se retrouver sur le toit de l'immeuble. Elle n'eut pas fait dix pas qu'une ruée de gardes jaillit de la porte, elle jeta un coup d' œil en arrière avant de courir et de sauter dans le vide. Les gardes se massèrent au bord du vide et virent un homme encapuchonné porter leur prisonnier sur son dos en volant, porté par des chaussures ailées.



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top