La rencontre
Je décida d'aller prendre une douche rapide. Lorsque j'ai senti l'eau chaude couler sur mon corps, je me suis sentie terriblement bien et je ne sais pour quelle raison je me suis mise à pleurer en silence. Et puis à un moment, je ne savais même plus si c'était mes larmes qui coulaient sur mon visage ou l'eau. Finalement, ma douche n'a pas été rapide mais je me sentais mieux. J'ai enfilé un vieux short et un t-shirt blanc qui font office de pyjama. J'ai éteint la lumière de ma chambre et me suis assise sur le rebord de ma fenêtre dans l'espoir de regarder les étoiles. Mais j'avais oublié que le quartier était tellement éclairé qu'il ne mettait possible de seulement le petit croissant de lune.
Soudain, une lumière qui s'allume attire mon attention. Elle provient de la même fenêtre où j'avais vu une ombre m'observer quelques heures plus tôt.
Cela devait être la chambre du garçon, qui selon Patrick à le même âge que moi, parce que je l'ai aperçu en train d'enfiler un t-shirt.
Il se dirigea vers sa fenêtre, l'ouvrit et ne sorti que sa tête. Il regarda les maisons des alentours comme s'il essayait de ne croiser personne. Je continua de le regarder avec curiosité et et je compris pourquoi il avait l'air si attentif au moindre bruit.
Il alluma une cigarette et la fuma assez rapidement. Jusqu'au moment où ma mère décida d'entrer dans ma chambre sans frapper et d'allumer la lumière.
Je n'ai pas eu le temps de réagir, dès qu'il me vit en train de le regarder, il jeta sa cigarette, ferma sa fenêtre et s'en éloigna.
- Que fais-tu assise dans le noir comme ça ? Je ne veux pas que tu tournes « gothiques » tu le sais très bien ! Asséna ma mère en faisant de grand geste comme à son habitude lorsqu'elle parle.
- Mais non, ne dis pas n'importe quoi ! Je voulais juste regarder les étoles et puis laisses les gothiques où ils son, ils ne t'ont jamais rien fait !
- Bon, va te coucher maintenant ou laisse la lumière allumé. Bonne nuit ma chérie.
- Bonne nuit à toi aussi, maman.
Elle referma la porte mais n'éteignis pas la lumière. J'ai eu envie de hurler mais comme à mon habitude, je ne dis rien.
J'étais tellement fatiguée par le voyage et le décalage horaire que je ne me suis pas rendue compte que je m'étais endormi jusqu'à ce que ma mère vienne me réveiller à 13 heures.
- Debout ma chérie, on va faire un tour en ville et tu viens avec nous, susurra-t-elle
- Hmm... laisse moi dormir
- Tu as trop dormi et tu viens avec nous, je ne veux pas que l'on pense que tu es de ces personnes associables !
Je n'avais pas envie de m'engueuler avec elle dès le réveille alors je me suis simplement contentée de dire :
- C'est d'accord mais c'est la dernière fois que tu rentres dans ma chambre sans frapper.
Je décida d'aller prendre une bonne douche froide afin de me réveiller. J'enfila un slim noir et un t-shirt marron et pour que ma mère me laisse tranquille, j'entrepris de me mettre un trait de liner sur les yeux, un peu de mascara et de laisser mes cheveux encore mouiller lâcher. En général, je ne me maquille pas et attache toujours mes bouclettes indisciplinées (à mon goût) en un chignon bien serré, au grand désespoir de ma mère.
Je descendis dans la cuisine u ma mère et Patrick m'attendaient prêt à partir.
- En voiture les enfants, railla Patrick.
Je leva les yeux aux ciels et le rejoigne dans la voiture. Je n'ai pas pris mon portable, ni mon iPod pour écouter de la musique, j'ai donc dû me taper la radio local Radio Montana qui ne passe que des chanteurs des années 50 et 60 comme Johnny Cash.
On sait arrêté devant le supermarché qui était beaucoup plus petit que je ne l'aurais imaginé et où doivent se rendre toutes les personnes de mon quartier et de ma ville. Cette idée me fit paniquer, j'allais devoir me mélanger avec les gens et ils allaient me dévisager comme si j'étais une bête de foire.
Je marchais tant bien que mal derrière ma mère et Patrick dans l'espoir d'éviter les regards insistant lorsqu'une dame interpella ma mère qui s'arrêta. Vous l'aurez deviné, j'ai mis du temps à réagir et trébucha sur ma mère. Je me suis mise à rougir mais la dame ne sembla pas faire attention à moi.
- Bonjour, vous devez être les nouveaux voisins français ! Je m'appelle Diane Carter, j'habite la maison en face de la votre.
- Ravi de faire votre connaissance, moi c'est Mary, voici Patrick et ma fille Ami, répondit ma mère.
Diane me serra la main en me regardant droit dans les yeux, ce qui me glaça le sang. Elle détourna son regard vers ma mère et continua :
- Vous devriez passer chez moi demain, on fait un petit barbecue avec quelques voisins du quartier. Tout le monde sera ravi de vous rencontrer. On vous attend pour 13 heures.
- On sera présent, merci pour cette invitation, on a hâte d'y être
- Je n'en doute pas, répondit Diane, à demain.
Cette femme est vraiment et elle est tellement hautaine qu'elle me donne envie de vomir. Elle ferait moins la fière si elle savait que son fils fume par la fenêtre le soir avant de se coucher. Bon en réalité, je ne sais pas si il fume tous les soirs et encore moins avant de dormir mais je suppose que c'est ce que font les fumeurs.
- Tu vois ma chérie, j'avais bien raison de te traîner ici, maintenant on va pouvoir apprendre à connaître le voisinage et on pourra peut-être même inviter quelques un au mariage.
Le mariage. J'avais presque oublié ce détail puisque pour moi nous avons tout quitté pour que Patrick et ma mère vivent ensemble. Je le considère comme mon beau-père, non pas parce que je l'apprécie énormément mais parce qu'il fait beaucoup d'effort pour que je me sente bien. Je lui en suis réellement reconnaissante, j'avais cru au début qu'il allait me mettre de côté et qu'il n'allait pas faire attention à moi. Mais ce n'est pas le cas, il fait d'ailleurs parfois plus attention à moi que ma mère.
- Oui, c'est super, je vais pouvoir faire connaissance avec des gens du lycée, dis-je en regardant Patrick qui m'adressa un clin d'œil.
Je savais que cette allusion lui plaisais parce que j'avais écouté ses conseils.
Après le départ de Diane, personne n'est venu nous interrompre dans nos courses mais on se faisait quand même dévisager ou dans le meilleur des cas on nous souriait ou nous adressait un signe de tête.
- Vous pensez qu'à partir de demain les gens vont arrêter de nous regarder comme si on venant d'une autre planète ? Demandais-je sans attendre de réponse.
- Ami, toi et moi venons de France pour eux c'est un autre monde, répondit ma mère.
- Hmm, je sais mais j'espère que ça va s'arrêter parce que ça me met mal à l'aise.
- Ne t'inquiète pas.
En sortant du magasin, j'ai aperçue Diane qui sur le parking en train de bavarder avec une autre personne.
A côté d'elle, j'ai tout de suite reconnu le garçon que j'avais vu en train de fumer par la fenêtre hier soir. D'ailleurs, lui aussi ma reconnu puisqu'il m'a fixé avec insistance avec un regard mauvais. Je me suis mise à rougir. Je n'avais qu'une seule envie, monter dans la voiture et me cacher. C'était sans compter l'intervention de Diane qui nous interpella.
- Mary, Patrick, venez je veux vous présenter !
Comme elle m'avait ignoré, je me suis sentie à l'abri et je n'ai pas bougé mais ma mère m'agrippé le t-shirt pour me faire avancer.
- Ne soyez pas timide, enfin ! Alors, Mary, Patrick, voici Margaret Moore, elle fait parti du comité de surveillance du quartier mais on vous en parlera un peu plus demain avec tout le monde.
- Et voici mon fils Josh. Ah oui, Josh, Margaret, voici Ami. Ce sont nos voisins français dont je vous avez déjà parlé.
Pendant que les adultes s'échangeaient des politesses, Josh m'a donné un sourire, le plus hypocrite qui soit. Pour ne pas passer pour une associable, je le lui ai rendu avec tout autant d'hypocrisie.
- Josh, tu devrais faire visiter la ville à Amy, dit Diane
- C'est une très bonne idée maman, on peut y aller maintenant si tu veux Amy, répondit-il en s'adressant à moi.
J'ai rougi et j'étais prise de panique ais à quoi joue-t-il ? Il y a à peine deux minutes il me regardait méchamment et maintenant il me propose de me faire visiter la ville ?
Je ne savais pas quoi répondre et tout les regards étaient tournés vers moi. Heureusement Patrick est venu à ma rescousse, du moins c'est ce que je pensais.
- C'est vraiment gentil mais nous n'avons pas encore mangé mais elle sera libre en fin d'après-midi.
- Pas de problème monsieur, je passe la prendre à 16 heures alors soit prête !
Non ais pour qui il se prend lui ? Si j'en avais eu l'occasion je lui aurai hurlé dessus mais mon presque beau-père est une nouvelle fois intervenu.
- Ne t'inquiète pas elle sera prête.
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