Jusqu'au jour où ça été la goutte d'eau qui à fait déborder le vase: un groupe d'élèves m'a suivie jusqu'à chez moi et ils m'ont roué de coups. C'est ma mère qui m'a retrouvé au sol en rentrant du travail. Elle à immédiatement appelé les pompiers et la police afin de déposer une plainte. Une fois arrivée à l'hôpital, les policiers ont pris ma déposition et je leur ai tout raconté depuis le début: les rumeurs, les insultes, les appels et messages anonymes etc. Ma mère ne comprenait pas pourquoi je ne lui avait rien dit. Au final je suis restée une semaine à l'hôpital, j'avais le nez cassé, une côte fêlée et une entorse au pied. Les policiers ont arrêté mes agresseurs mais ils n'avaient pas de casions et ils sont mineurs donc ils leur ont fait un simple rappel a la loi. Je suis revenue au lycée deux semaines après mon agression et là tout était redevenu "normal". Cela n'a pas duré longtemps: les moqueries, les insultes ont repris de plus belle. Un jour j'en ai eu marre, je suis rentrée, j'ai pris tous les médicaments que je trouvais et les ai avalés. Ma mère entrait et m'a retrouvé inerte sur le sol de ma chambre. Une fois à l'hôpital, ils m'ont fait un lavage d'estomac et là je voyais les mêmes policiers que la dernière fois. Ils se sont excusés car ils n'avaient pas pris ma plainte au sérieux. Ma mère décida de lancer une procédure contre tous mes harceleurs car elle refuse que ces personnes qu'ils s'en sortent aussi bien. Je leur ai donné l'identité de toutes les personnes qui m'ont fait du mal, autant physiquement que mentalement. J'étais détruite, j'avais envie d'en finir. Cette fois ci, les policiers ont pris la situation très au sérieux : ils ont convoqué les parents et mes harceleurs et cette fois ci ils avaient des preuves (témoignages) de ce qu'ils me faisaient vivre au quotidien. Le proviseur et la CPE étaient également convoqués afin de comprendre pourquoi rien n'avait été fait pour m'aider. Ils ont essayé de se renvoyer la balle mais les policiers ne les croyaient pas. Une fois revenue de l'hôpital, mes parents souhaitaient me parler concernant les évènements de ces dernières semaines et ils ont pris la décision de me faire changer de lycée. Je leur ai dit que ce n'est pas a moi de bouger car je me sentais bien dans ce lycée et les professeurs me soutiennent. Au même moment, quelqu'un sonna a la porte: c'est Thomas qui souhaitait me voir pour prendre de mes nouvelles. Mes parents sont contents qu'il soit là car ils savent que je tiens à lui. Quelques semaines auparavant, il m'a confié avoir des sentiments pour moi. Depuis on se fréquente et on discute plus comme des amoureux. Thomas m'aide a garder le moral, il est venu me voir plusieurs fois a l'hôpital et on parlait de tout, sauf du lycée. Un mois après, nous avons déménagé et j'ai quittée le lycée, a mon grand regret mais je n'avais pas le choix. Je vois une psychologue une fois par semaine, mes harceleurs ont eu une faible condamnation mais ils ont été virés de l'établissement. Je suis contente que tout ça soit derrière moi mais je sais que le chemin est encore long. Une semaine avant, j'ai reçu plusieurs lettres d'excuses venant de mes harceleurs me disant qu'ils regrettent tout ça et qu'ils n'ont aucune explication de pourquoi ils m'ont fait subir autant de méchanceté. J'hésite à leur répondre car je ne sais pas trop quoi leur dire ni comment tourner les choses, seule choses que je sais: je ne leur pardonnerais jamais car a cause d'eux j'ai perdu toute confiance en moi et en les autres ( sauf en famille et à mes amis). Leur avocat souhaite que je les revoie mais je suis trop fragile pour les affronter et j'ai pas envie de les revoir. Je travaille énormément sur moi pour me reconstruire intérieurement et je n'ai pas envie de tout refaire car c'est un long processus. Mes parents, ma sur et Thomas sont d'un soutien indispensable au quotidien car sans eux, je pense qu'à l'heure actuelle je serais entre quatre planches. Mes parents ont voulu que Thomas habite temporairement avec nous et il a gentiment accepté. J'avance de jour en jour pas à pas, en espérant un jour reprendre des études pour devenir psychologue.