Chapitre 27
PDV Axel
Je m'approchais timidement du lit blanc de Mia. Elle était épuisée par cette dure épreuve.
Elle avait la tête tournée vers la grande fenêtre de la chambre.
Lorsque qu'elle sentit une présence à ses côtés, elle se retourna vers moi.
J'avais imaginé des dizaines et des dizaines de fois ses retrouvailles entre nous mais celle-ci était de loin celle que je m'y attendais.
Je jouais nerveusement avec l'un de barreaux du lit. Visiblement, elle ne semblait pas me reconnaître.
- Salut Mia. Dis-je gêné par cette situation.
- Hum salut. Répondit-elle d'une toute petite voix.
Face à cette réaction, je lui demandais une question stupide.
- Tu te souviens de moi, rassure-moi ? Demandais-je d'une voix amère.
Elle baissa les yeux, jouant avec ses mains.
Je me m'approchais encore plus d'elle. Les traits de mon visage étaient tirés, j'avais le teint terne.
- Reculez monsieur, je vous connais pas ! S'exclama t-elle.
Je ne réagissais pas à ses propos, choqué par cette nouvelle tournure.
- Partez ! Hurla t-elle.
Sans que je la vis, elle appuya sur le bouton afin d'appeler une infirmière.
Je sentis alors deux mains m'attraper mes bras et me sortir de force.
Face à ma colère, l'hôpital me força à prendre quelques calmants. Rapidement, j'ai retrouvé mon état normal. J'étais étrangement calme bien que j'avais conscience de la situation. Certaines de mes émotions étaient comme bloquées, verrouillées.
Quelques heures, c'étaient écoulées. J'étais de retour dans mon appartement, notre appartement. Comme une piqûre, je me réveillais subitement de cet état durant lequel j'étais anesthésié. Les émotions étaient fortes, trop fortes pour que je puisse les contenir. Je me surpris à frapper à plusieurs reprises ce mur blanc de la cuisine. Je me rendis compte de cette réaction lorsque je vis l'horloge de la cuisine tombée et se fracassant au sol.
Je ramenai brusquement mes poings, fermés, contre mon torse.
L'eau brûlante coulait le long de mon corps, en même temps que le sang, glissant jusqu'à rejoindre l'égout de la douche.
PDV Jaylen
Je me rendis le lendemain à l'hôpital comme tous les jours. Mais avant de passer voir Mia, j'ai été réceptionné pour régler quelques papiers. Je fus étonnée que ce soit à moi de me charger de remplir ses documents, quelque chose n'allait pas. Je n'étais pas la personne la plus proche de Mia, dorénavant.
Quelques temps après, je fus autorisé à aller la voir. Une infirmière m'avait rassuré de son état de santé qui était redevenu stable. Elle m'avait également expliquée la situation.
La pièce était faiblement éclairée malgré la forte journée ensoleillée.
Je m'approchais doucement du lit et découvris sa tête endormie. Je m'installais donc sur le fauteuil, à ses côtés. Petit à petit, ses yeux s'ouvrirent. Elle balayait la salle du regard, jusqu'à le poser sur moi.
- Tu m'as manqué, tu sais. Déclara-elle.
Je la regardai, ne sachant quoi dire. Elle était sûrement sous l'effet des médicaments.
- Pourquoi tu ne réagit pas ? A t-elle ajoutée, triste que je n'ai rien répondu.
Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que je ne devais pas être ici, à sa place, à la place d'Axel.
Rapidement, je suis sortie de la pièce, en m'excusant vaguement. Je me dirigeais vers le bureau le plus proche de sa chambre.
- Excusez-moi, commençais-je en m'adressant à une infirmière.
- Oui ? Dit-elle visiblement agacée par ma présence.
- Il y a un problème, Mia, n'a pas l'air de se souvenir de certaines choses ...
- Je vous envoie un médecin.
Une fois qu'elle eût prononcée ses paroles, un docteur sorti, illustrant ses propos.
J'observais le praticien qui était en train de l'examiner méticuleusement. Il commença par poser quelques questions.
- Pouvez-vous me dire en quelle année on est, mademoiselle ?
- Nous sommes en 2011. Répondît Mia, calmement.
Je detournai le regard avant de fixer le docteur. Il était là le problème, nous étions plus en 2011 depuis 5 ans.
Le médecin me désigna la porte et je compris ce qu'il voulait. Il souhaitait me parler.
- Son accident a laissé plus de séquelles que prévu. Sa mémoire est bloquée en 2011. Dit le médecin.
- Mais nous sommes en 2016. Ai-je répliquée affolée par cette tournure.
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