Chapitre 20

PDV Mia

J'étais toujours plaquée contre le mur de pierres rouges anciennes. Et lui, il n'avait toujours pas bougé d'un seul mètre. Il avait toujours sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier. Il me bloquait chaque côté de mon corps pour que je ne puisse plus bouger, plus me débattre.
Pourtant, je n'avais pas peur. Pas contre lui.

Les voix au loin, qui résonnaient dans la petite place se sont immédiatement tuent, depuis plusieurs secondes déjà. Le calme était redescendu aussi vite que le bruit des trois personnes qui étaient arrivées, quelques minutes auparavant.

Le soleil commençait timidement à se lever mais les habitants ne se réveillaient pas. Du moins, pas encore. Dans quelques instants, la ville allait commencer à se réveiller pour une nouvelle journée. Le quotidien. Bientôt, les premiers joggeurs ou bien les premiers travailleurs allaient remplir petit à petit les rues de toute la ville.

J'essayais de tourner ma tête sur la droite, pour voir si personne n'était sur la place. Je pus bouger et je vis que l'étendue de pavets gris était vide, déserte et calme comme si il ne s'était rien passé.
Seul les cris des premiers oiseaux vinrent troubler le silence matinal.

Je plongeais mes yeux dans ceux de mon agresseur. Sa couleur était toujours aussi vive qu'il y a cinq ans. Je ne pus m'empêcher de le détailler un peu plus en détail. Je baissais mon regard et vis qu'il était simplement vêtu d'un tee-shirt et d'un jogging de couleur neutre qu'il avait dû enfiler rapidement après avoir était réveillé en pleine nuit, vu que ses cheveux n'étaient pas coiffer. Je fixais de nouveau son visage. Ses yeux étaient encore petits à cause du sommeil manquant. Il aurait sûrement du avoir besoin de plusieurs heures de sommeil en plus . Pourtant, en voyant le dessous de ses yeux noircit, on comprend que sa nuit avait été courte. Et pas que la celle-là, la précédente aussi ...
Je me rappellais que moi aussi, je devais avoir de grosses cernes foncées qui trahissaient mon état de fatigue. J'étais à peine présentable.

En y prêtant plus attention, on pouvait entendre au loin des pas s'éloigner de plus en plus du centre de la place jusqu'à disparaître complètement.

À ce moment-là, il enleva doucement tous ses membres qui m'empêcher de bouger. Puis, il retira délicatement sa main de bouche, pour savoir si j'allais crier. Mais je ne le fis pas. Je savais qui c'était et je ne courrais aucun risque avec lui.
Dès que ses bras s'étaient collés à ses côtes, je ne pus m'empêcher de lui poser une question qui me brulais la langue.

- Mais, co... comment tu as fais pour me rejoindre à côté de ce mur ? Demandais-je

C'était tout simplement impossible, il était devant moi, à des dizaines de mètres de moi. Je m'étais juste retournée quand j'ai entendu cette branche craquer et il était là. Il aurait eu besoin de plus que quelques secondes pour venir jusqu'à moi. Quelque chose m'échappait. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui s'était passé. Pour faire ça, il avait dû avoir besoin des pouvoirs. Sauf que les supers pouvoirs n'existaient pas.

Il s'asseyait sur le petit banc en bois tandis que je restais debout, contre le mur, les bras croisés sur ma poitrine.

- Viens. Dit-il gentillement, en voyant que je ne bougeais pas.

Je m'excutais à le rejoindre, en soufflant car il avait ignoré ma question alors que j'avais besoin de cette réponse. Après quelques pas, je m'installais à une distance resonnable de lui.

- Dis-moi la vérité, s'il te plait.

Je lui demandais doucement pour par le braquer même si ça commençait à m'énerver de plus en plus.

- Tu n'aurais pas des hallucinations par moment ou des violentes migraines ? Répondit-il.

Encore une fois, il changeait de sujet. Je voulais me lever et partir avant de répéter une nouvelle fois sa question dans ma tête. Comment le savait-il ?

- Tu me prends pour une folle c'est ça ? Lui crachais-je au visage.

Je me levais rapidement, trop vite d'ailleurs. Ma tête tournait et me faisait horriblement mal. Je ne pus rien faire d'autre que de m'acroupir et prendre ma tête entre mes deux mains pour calmer cette douleur. Après quelques instants mon mal de tête disparut subitement.
Je me relevais prudemment, avant de m'engager vers la place, dos à lui.
Je ne pouvais pas nier qu'il avait raison mais je n'avais pas envie de continuer cette discussion. Je préférais fuir.

- Attends, Mia ! Tu ne veux pas savoir la vérité ? Me criais-il à cause de la distance qui nous séparait.

Après avoir fais quelques pas, je fis volte-face et je me retournis déterminer vers lui.
Arrivée à sa hauteur, je rajoutais.

- J'espère que tu as une bonne raison Jaylen !

Je m'installais à ses côtés, une nouvelle fois et un petite sourire de satisfaction ce dessina sur son visage.
Après tout, tout ce que je voulais, c'était de savoir la vérité.

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