Chapitre 16
PDV Mia
Je me réveillais sur un banc au milieu de la ville déserte. Je regardais mon téléphone afficher qu'il était à peine 6 heures du matin. Je vis de nombreux messages et appels manqués mais je n'ai pas eu le temps de voir de qui il s'agissait, même si je savais de qui ils étaient, car mon portable s'éteignit. Je n'avais pas eu le temps de repasser chez moi pour me changer. Mes vêtements étaient toujours tachés de sang. Mon épaule me faisait toujours atrocement mal. Je devrais repasser chez moi pour me changer avant que le jour se lève complètement. Je ne supportais pas d'être dévisagée dans la rue encore une fois.
Je me relevais maladroitement pour m'asseoir correctement sur ce banc dans un piteux état. Je m'appretais à me relever du banc quand j'aperçus des images défilaient devant mes yeux. Je n'arrivais plus à me concentrer. Ma tête me tournait et je vis que du noir. Je n'arrivais plus à discerner le vrai du faux. Je ne savais pas si c'était ma mémoire qui me jouait des tours ou si c'était des événements qui c'étaient réellement passé.
Après quelques minutes, mes hallucinations avaient cessées aussi rapidement qu'elles avaient commencées.
J'arrivais enfin à me relever de ce banc en m'apuyant sur ce dernier et je marchais pour aller vers mon petit appartement étudiant. Je me dépêchais de retrouver mon chemin avant que les premiers personnes matinales partent travailler. J'avais de la chance que les rues étaient encore désertes. Je ne pus m'empêcher de toucher l'endroit de mon cou qui me faisait souffrir. Je pus sentir que j'avais saigné.
J'essayais de me souvenir comment j'étais arrivée sur ce banc en pleine nuit. Je ne me rappelais que du moment ou j'avais quitté la chambre d'hôpital mais après j'avais un trou. Je n'arrivais pas à m'en rappeler. Dès que j'essayais de me souvenir de ce moment, un violent maux de tête se fit ressentir. J'arrêtais immédiatement de comprendre ce qui se passait vu l'immense douleur qui s'abbatait sur moi.
Sans m'en rendre compte j'étais arrivée en bas de l'immeuble beige et marron, de taille moyenne. Je me retournais, sentant deux présences familières derrière moi, mais je ne vis rien. J'avais l'impression d'être possédée. Et je savais que jouer comme ça avec mon mental n'avait rien de bon, j'allais finir par craquer. J'avais l'impression d'être un joueuse dans un jeu dont je ne connaissais pas les règles, les autres joueurs et les conséquences.
Je n'étais pas assez forte pour me confronter à ça. Ce jeu allait me détruire.
Je composais le code avant de monter prudemment jusqu'au dernier étage. Je deverrouillais la porte d'entrée quand je vis Axel, assis sur la petite banquette de l'entrée, en train de m'attendre. Je levais les yeux sur le mur d'en face et je pus lire qu'il n'était que 6h30 sur l'immence horloge qui ornait le mur de la cuisine. Je refermais doucement la porte derrière moi.
- Tu ne dors pas ? Tentais-je de dire pour lancer la discussion.
- Je t'ai attendu toute la nuit et bien sûr tu ne répondais pas sur ton téléphone. Répondit-il d'un ton sans âme.
Il m'en voulait plus que tout. J'avais l'impression que quelque chose c'était cassé entre nous. Mais aussi que son esprit était détaché de son corps.
- Je n'avais plus de batterie.
Et pour illustrer mes propos, je lui montrais que mon téléphone était éteint. Je baissais les yeux sur mes baskets pour éviter son regard et son jugement.
- Je ... Je vais prendre une douche. Dis-je en passant à côté de lui pour rejoindre dans la chambre.
Il ne répondit rien mais me suivit du regard.
Je marchais quelques mètres pour rejoindre la chambre. Je tombais au sol tellement que mon mal de tête venait de s'intensifier subitement. Il se dépêchait de me prendre dans ses bras pour me calmer. J'essayais de ne pas crier face à la douleur. J'eus juste le temps de murmurer quelques mots avant de m'évanouir.
- Le jeu ne fait que commencer ...
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