Chapitre 15
PDV Mia
- Quel lien avait vous ?
- Je suis sa petite soeur.
- Votre nom, s'il vous plait ?
- Tara, Tara Middlon.
- Chambre 216, vous n'avez pas beaucoup de temps.
- Merci. Dis-je en attrapant les clés sur le comptoir du bureau.
Je me mettais à courir dans les couloirs blancs avant de m'arrêter devant une porte. La porte 216.
Je me stoppais dans mon élan. Je ne savais pas quoi lui dire, comment me comporter après ce qui c'était passé. J'approchais ma main de la poignée avant de la retirer aussitôt. Je me mis à marcher dans le couloir déserte et peu éclairé. Je n'étais pas courageuse. Pourtant, je n'avais rien à perdre. J'avais déjà tout perdu. Je ne risquais plus rien.
Je me decourageais avant même d'être entrée dans la petite salle blanche.
Au bout de quelques minutes, je me décidais d'aller le voir.
J'attrapais la poignée que je fis coulisser doucement avant de m'introduire dans la chambre calme. Je refermais la porte derrière moi et je m'avançais prudemment vers la fenêtre puis je m'installais sur le seul mobilier de couleur, un fauteuil vert clair. Je l'observais dormir dans l'immense lit. Je profitais de ce temps en plus pour réfléchir. Vu l'heure avancée, je finissais par m'endormir.
Je me réveillais par un bruit sourd. Je me relevais immédiatement et regardais la scène sous mes yeux. Mon frère souffrant, souriait en me fixant.
Je regardais mon téléphone et vis qu'il n'était que 3 heures du matin.
Je me rapprochais de lui en m'installant sur la chaise en bois.
Nous nous fixâmes pendant quelques instants. Personne n'était prêt pour briser le silence qu'il y avait entre nous.
Après quelques minutes de calme il se décida à parler le premier.
- Ça va ?
- Ce serait plutôt à moi de te le demander ... Ils ont réussi à t'enlever la balle ? Répondit-je en fixant mes baskets.
- Oui mais la balle à frôler mon coeur. Dit-il en souriant.
- C'est pas drôle Kévin. Tu aurais pu mourir !
- Je ne vais pas m'apitoyer sur mon sort.
- Hum ... C'est vrai.
Je me retournais et fixais la ville illuminée dans la nuit à travers la fenêtre.
- La vie est un jeu qui a pour règles que les limites que nous nous fixons. Rajoutais-je.
Je continuais à observer le sombre paysage qui s'offrait devant moi. Je n'arrivais pas à distinguer des toutes ces choses qui formaient cette ville.
- Pourquoi tu as changé de nom ? Demandait-il calmement.
Je n'aimais pas parlé de ça. À vrai dire, je n'en ai parlé à personne. Mais il doit savoir la vérité.
- Le jour qui a suivit ta disparition, j'ai trouvé maman sans vie à la maison. Elle avait été assassinée ... La réputation que j'ai eu à la suite de cet événement à fait que je ne pouvais pas garder ce nom alors, j'ai pris le deuxième prénom de maman et le nom de famille de notre géniteur ...
Mon regard n'avait toujours pas quitté cette fenêtre, ne voulant pas me retourner et voir sa réaction.
- Alors oui, oui je t'en ai voulu parce que tu m'as abandonné à mes 14 ans, en me laissant seule avec cette situation dont je n'étais pas prête.
Il m'écouta attentivement puis il prit à son tour la parole.
- Viens. Dit-il en tapotant le bord de son lit.
Il se décala pour me laisser la place de m'allonger à côté il ressera son étreinte autour de ma taille.
- Promets moi que plus rien ne nous séparera Mia.
- Je te le promets.
Sur ces mots, il s'endormit épuisé par les événements. Je décidais de quitter la chambre pour le laisser se reposer. Je le regardais une dernière fois avant de refermer la porte derrière moi.
Je crus attendre le même bruit sourd que celui qui m'avait réveillé une heure plus tôt. Je me dépêchais de marcher, ayant l'impression d'être suivie. J'attendais des pas se rapprocher de moi. Je me retournais tout en continuant de marcher. Je heurtais quelqu'un tellement fort que je tombis par terre. J'essayais de me relever quand je sentis une aiguille se planter au niveau de mon cou. La seule chose dont je me souviens c'est un foulard qui s'abbatit sur mon visage.
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