- Sois doux, s'il te plaît... Murmura Stiles.

- Tu n'auras pas mal, mon cœur, je te le promets, souffla Derek avant de lui suçoter tendrement la peau de son cou.

Stiles rejeta la tête en arrière et frissonna sous l'assaut agréable.

Derek voulait que la véritable première fois de Stiles soit parfaite, qu'elle le marque et éclipse toutes les horreurs qu'il avait vécues. Il voulait lui donner une autre vision, une autre définition du sexe. Alors, il descendit progressivement sa main, passa par-dessus son bassin, effleura son membre durci par ce désir inédit. D'un geste, il écarta les jambes de son humain dont il sentit la gêne, mais il choisit de ne pas revenir en arrière. Stiles n'avait pas l'habitude de se retrouver dans cette position et le loup vit aux rougeurs sur ses joues. Mais ça allait. Il voyait dans ses yeux que ça allait.

Derek prépara Stiles au mieux, avec patience et amour. Si l'hyperactif frémit lorsque le pouce du loup effleura pour la première fois les bords de son antre, il ne l'arrêta pas. Alors, l'ancien alpha entama de douces caresses sur cette entrée précieuse dont il se forçait à ne pas penser à la souillure passée. Il imagina plutôt la promesse de leur bonheur commun qui éclaterait d'ici peu. Pour le détendre, il laissa sa langue courir sur son membre fièrement érigé, tirant à son amant de tendres gémissements annonciateurs de bonnes nouvelles. Puis, lorsqu'il jugea l'hyperactif habitué à son contact, il enfonça lentement son doigt à lui, attendit. Au bout d'un moment, il ajouta un second, fit quelques mouvements tout en surveillant son humain, qui semblait plus gêné par cette présence inédite en lui que par une réelle douleur. Alors, il se prépara à en mettre un troisième, mais Stiles l'arrêta.

- Viens, je... Viens.

Il avait du mal à exprimer ce qu'il voulait réellement, ce qu'il désirait voir se produire, mais Derek comprit et sourit doucement. Il ne demanda pas à Stiles s'il était certain de vouloir passer à l'étape supérieure, pas inquiet pour un sou concernant la douleur qu'il pourrait ressentir. Derek se redressa, attrapa un tube de lubrifiant dans le tiroir de sa table de nuit et en badigeonna son membre plus que dur, histoire de faire en sorte que tout se passe bien. Les sensations seraient peut-être un tantinet réduites, mais au moins, il n'aurait pas de souci pour rentrer. Une fois certain que son engin était bien lubrifié et ses mains séchées, il s'installa au-dessus de Stiles et lui adressa un dernier regard interrogateur. Et Stiles, quoiqu'un peu stressé, hocha la tête. Il était d'accord et le lui fit comprendre d'un regard à son tour. Pas besoin de se parler, leur connexion s'intensifiait petit à petit. Alors Derek positionna son membre contre l'antre doux de Stiles, dont le souffle se coupa un instant. Le loup sourit et sa main droite vint prendre la sienne. Il entrelaça leurs doigts et s'enfonça lentement en lui. Ses veines devinrent noires alors qu'il se fondait en lui avec une douceur témoignant d'un amour véritable et d'une patience infinie. Et pourtant, cela ne fut pas simple parce que les sensations qui déferlèrent à cause de la pression sur son membre furent si grandes qu'un grondement appréciateur sortit de ses lèvres.

Stiles hoqueta de surprise et mit un moment avant de comprendre la manœuvre de Derek, qui l'empêchait tout simplement de souffrir. Une bouffée d'amour l'envahit et l'absence de souffrance lui donna envie de découvrir davantage de choses. Là, ce qu'il ressentait, c'était une simple gêne due à la présence imposante en lui. Mais le sexe ne devait pas être uniquement cela. Il en avait eu un aperçu avec la masturbation au départ exercée par Derek, puis par ses propres mains : alors il se disait qu'il y avait autre chose.

- Bouge, souffla-t-il.

Derek ne se fit pas prier et entama de lents va et viens alors qu'en lui, le plaisir déferlait déjà à une puissance folle. C'était... Inédit, incroyable, impossible. Des expériences, le loup en avait eues mais rien n'égalait ce qu'il ressentait à cet instant. Stiles, de son côté, sentit quelque chose d'inédit se répandre en lui au fur et à mesure que la gêne de l'intrusion disparaissait pour laisser place à quelque chose qui lui donnait l'impression que les choses étaient telles qu'elles devaient être. Cette sensation lui fit serrer ses jambes autour de la taille de Derek, le poussa à l'embrasser et à mêler leurs râles et soupirs, lui fit lâcher son premier réel gémissement... De plaisir. Puissant et pur. C'était la première fois qu'un bruit de ce genre sortait aussi fort de sa bouche, si bien qu'il s'en surprit lui-même et que Derek, galvanisé et habité d'une ardeur nouvelle, accéléra le mouvement sans détacher sa main de la sienne. Sans cesser de prendre le peu de douleur qu'il aurait pu ressentir.

Stiles découvrit, entre ses frissons de bonheur et ses propres gémissements appréciateurs, qu'il aimait beaucoup ce qu'il ressentait. Que le sexe pouvait être agréable. Non, plus que ça. Alors qu'il plantait les ongles de sa main libre dans la peau du dos de Derek, il sentit quelque chose de magique le traverser. Une vague d'un quelque chose qu'il ne connaissait pas et quémanda à Derek de ne surtout pas s'arrêter. Il tremblait d'extase, de bonheur, appréciant sans limite ces choses qui naissaient en lui. Derek lui avait déjà avoué avoir eu envie de lui : désormais, il comprenait ce qu'il ressentait et mourrait d'envie de le sentir plus fort, plus profondément en lui, pour toujours et à jamais. Une explosion de plaisir le traversa et lui fit voir les étoiles un instant alors que les râles de Derek étaient de plus en plus forts.

- Encore... Encore ! Souffla-t-il avant d'embrasser son loup avec une ferveur inédite.

Ce loup qui le prenait avec passion et qui respectait chacun de ses choix. Ce loup qu'il aimait. De tout son cœur.

Leurs corps, unis, s'accordèrent à leurs bouches qui gémirent de concert, à ce lien qui achevait sa création. A ce fil doré que rien ne briserait, pas même après la mort. La sueur qui perlait sur leur peau, leurs corps collants, l'odeur de sexe qui emplissait la chambre, le sperme qui tâchait les draps dès la fin du premier round, tout cela, ils s'en foutaient. Incapables de se lâcher, ils s'embrassèrent, se désirèrent des heures durant, sans jamais se lasser, oubliant tour à tour leurs soucis et préoccupations habituelles. Dans cette bulle, il n'y avait qu'eux. L'extase les gagna, encore et encore, leur amour aussi insatiable que leur envie les comblait.

Et Stiles n'oublierait jamais cette réelle première fois. Au bout de plusieurs heures, son corps fatigué et profondément endolori déclara forfait, tout comme celui, tremblant sous les orgasmes, de son loup, qui avait étonnamment bien résisté. Dans ses bras, cette étreinte aussi chaleureuse que protectrice, il ferma les yeux. Le rythme du cœur de Derek, apaisé et bien plus régulier qu'autrefois, le berça jusqu'à le plonger dans un profond sommeil, plus doux que jamais.

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Stiles émergea lentement de ce sommeil bienheureux dans lequel il s'était plongé. Son corps était collant mais c'était le cadet de ses soucis. Pelotonné dans ces bras chauds qu'il connaissait si bien, il était apaisé. Bien. Presque heureux. Sa conscience n'était pas réellement là, pas encore. Il lui faudrait du temps, quelques minutes pour que son esprit s'éveille au même niveau que son corps, pour qu'il assimile les douces brûlures au creux de ses reins au pilonnage bienheureux qui l'avait submergé de plaisir des heures durant. Avec respect, passion et amour. Mais Stiles n'avait pas envie de sortir de cette bulle de bonheur qu'il était si rare pour lui d'effleurer du doigt. Alors, il laissa sa main vagabonder sur le torse de son homme d'un geste paresseux et encore endormi. Un geste qu'il pourrait reproduire tout le reste de sa vie sans aucun problème. Et puis de toute manière, maintenant qu'ils étaient unis pour de bon, loin d'être une simple envie, cela allait devenir une réalité et... Stiles ouvrit les yeux d'un coup. Unis. Ils étaient unis. Pas par les liens du mariage – pas encore – mais par quelque chose de bien plus intime, de bien plus loup-garou, le... Le lien d'union. Ils étaient compagnons, âmes sœurs et leur lien s'était achevé par leur acte d'amour charnel. Complètement réveillé, Stiles se redressa un peu vite et grimaça, mais il oublia bien vite la douleur lorsque ses yeux lui rappelèrent qu'il était capable de voir et ce, sans aucun problème. Le soleil commençait à se coucher mais éclairait la chambre de doux rayons orangés qui lui permettaient de voir jusqu'à la clarté de la peau de Derek. Oui, sa clarté, car plus aucun bleu ne parsemait ce beau faciès qu'il aimait tant. Un grand sourire idiot mais sincère prit place sur son visage. Ils avaient réussi, ça avait marché ! Le lien s'était complété, Derek était guéri et.. Oh mon dieu, faillit souffler l'hyperactif. Le soulagement l'envahit à une vitesse folle, si bien qu'il se laissa retomber sans douceur sur le torse de son loup qui grogna.

- Tu peux grogner tant que tu veux, tu pourras pas me piquer ma joie, lâcha Stiles d'une voix pâteuse mais plus enjouée que jamais.

Son loup était vivant et vibrant de santé. Il était complètement guéri. Ils s'aimaient. Ils étaient unis. Alors oui, la joie qu'il ressentait était trop puissante, si bien qu'il avait même envie de le réveiller complètement pour fêter ça avec lui, d'une manière... Ou d'une autre. Sa découverte quant à la réelle nature du sexe jouait également dans sa bonne humeur et dans sa façon de voir les choses, mais la vie de son compagnon lui importait plus que tout le reste. Il inspecta sa peau en détail, tira même un peu dessus par endroits. Derek grogna à nouveau mais Stiles n'y fit pas attention. Il n'avait plus un bleu, plus une égratignure, plus rien. Le cœur de l'hyperactif se gonfla de bonheur. Bordel il avait envie de l'embrasser, de pleurer, de... Lui faire plein de choses.

- Pourquoi tu jacasses autant... Râla Derek sans ouvrir les yeux.

- Parce qu'on a réussi, Der, on a réussi ! S'exclama l'hyperactif.

Ce mot avait plusieurs sens, plusieurs dimensions. Ils avaient réussi à s'unir, à faire l'amour, et par la même occasion à sauver Derek. Et puis, ils avaient réussi, à deux, à dépasser les traumatismes de Stiles, du moins en partie. En fait, le loup lui avait permis de sauter le pas dans de bonnes conditions, en douceur et en confiance. Oui, la douceur était le maître mot qui caractérisait le mieux Derek depuis qu'il avait découvert cette facette de lui, avant même qu'ils ne soient ensemble.

Le loup ouvrit un œil, difficilement. Sa fatigue était palpable et pourtant, elle était différente : plus normale, moins... Morbide. C'était une fatigue naturelle, simplement due à leurs ébats prolongés. Parce qu'ils s'étaient donnés, tous les deux. A fond. Et avec plaisir.

- On l'a fait, Der !

C'était tout à la fois. Et pour Stiles, c'était tout un monde, tout un panel de possibilités qui s'ouvrait à lui. A eux. Ouvrant complètement les yeux, Derek sourit et fit basculer son amour de sorte à ce qu'il tombe doucement sur lui. Puis, il l'embrassa, s'enivra de ce bonheur et de son odeur qui avait rarement été aussi légère. Et même si de son côté, il ne réalisait pas encore complètement la chose, il était heureux, parce que Stiles souriait. Parce qu'il était rayonnant. Et parce que bordel, le voir empli de tant de bonheur lui suffisait. Alors il ne dit rien, l'embrassa, juste comme ça, avec cette tendresse que Stiles avait réveillée en lui. Il s'extasia devant son humain qui n'arrivait pas à s'arrêter de sourire, se mit même à l'accompagner lorsqu'il se mit à rire.

Et puis, il sentit la puissance du lien complètement établi. Il réalisa. Sentit qu'il avait retrouvé sa forme, qu'il ne souffrait plus. Réalisa que Stiles et lui avaient réussi à faire l'amour et que son humain avait plus ou moins dépassé ses traumatismes en choisissant de s'unir avec lui. Son sourire s'élargit.

Il n'aurait pas pu avoir un meilleur réveil.

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Bon, j'suis pas très douée ni expensive quand il s'agit de lemons/limes, vous m'en voudrez pas ;; j'suis pas des gens qui décrivent tout en long, en large et en travers. J'ai essayé de faire un effort de ce côté-là mais j'aime bien survoler x) j'espère toutefois que ça vous a plu !