Chapitre 56


Stiles souffla un bon coup avant d'ouvrir la porte de leur chambre. Si la lumière du jour régnait encore pour quelques heures timides, elle n'empêchait apparemment pas Derek de dormir comme un bébé. L'hyperactif referma la porte derrière lui et s'avança jusqu'à s'assoir au bord du lit. Son doux regard ambré se posa sur le visage encore tuméfié de son loup. C'était étrange. Les bleus trop nombreux avaient beau être présents, ils contrastaient avec l'air si détendu de Derek. Pour une fois, il ne semblait pas souffrir. Parce que Stiles n'était pas aveugle et l'on pouvait dire qu'il avait une certaine expérience dans l'art de la comédie. Si la sienne s'était dégradée au fur et à mesure du temps, il en connaissait toutefois toujours fort bien les rouages et était devenu capable de la reconnaître. S'il l'utilisait pour cacher sa souffrance psychique, Derek s'en servait uniquement pour sa douleur physique. Parce qu'il lui arrivait d'avoir mal, c'était certain. Il était adorable de faire comme si tout allait bien pour ne pas l'inquiéter, mais Stiles n'était clairement pas dupe et il fallait avouer que ça lui faisait du mal. Il faisait de son mieux pour progresser sur le chemin de l'honnêteté, ce n'était pas pour que Derek s'enfonce dans le mensonge. L'hyperactif se laissa aller à rapprocher sa main du visage du loup jusqu'à l'effleurer avec une délicatesse extrême. Ce qu'il avait peur de lui faire mal ! Apparemment, ce ne fut pas le cas puisque Derek n'esquissa pas le moindre mouvement tant il dormait profondément. Avec une douceur folle, Stiles lui caressa la joue. Son cœur battait à un rythme irrégulier. Parfois trop rapide, parfois trop lents, avec des manquements de temps à autres.

La discussion qu'il avait eue avec Lydia lui avait fait du bien et l'avait rassuré sur certaines choses. Néanmoins, Stiles ne pouvait pas s'empêcher d'angoisser. Sans doute serait-il un peu plus détendu si la situation dans laquelle il se trouvait pour faire l'amour n'était pas aussi... Urgente et alarmante. Cela lui mettait une pression dont il n'avait absolument pas besoin. Il avait les épaules pour la supporter ou du moins, essayait-il de s'en convaincre. Le pire, c'était qu'il en avait réellement envie mais ladite envie était ensevelie depuis un long moment sous les angoisses et inquiétudes qui occupaient une grande place dans son esprit. L'avantage, c'est qu'elle était toujours là.

Stiles aimait la peau de Derek, il l'adorait. Ce qu'il appréciait moins, c'est qu'elle soit porteuse de ses blessures à lui. Penser que le loup avait pris une grosse partie de ses plaies et ecchymoses le touchait tout autant que ça le rendait malade. Jamais on avait fait une telle chose pour lui et en même temps, ça ne lui plaisait. Il ne méritait pas qu'on souffre pour lui, du moins pas de cette manière. Ce qu'il avait subi, c'était une agression et pas des moindres. Il avait cru mourir. Il avait manqué de mourir. Si Amelia n'avait pas réussi à appeler qui que ce soit et si Jackson n'était pas venu... Stiles avala difficilement sa salive en y repensant. Il voulait vivre.

Oui, il voulait vivre et rattraper le temps perdu, faire ce que ses traumatismes lui avaient interdits durant tant d'années. Il voulait vivre sans avoir peur que tout ne recommence. Il voulait vivre avec Derek et leur petite Amelia, parce qu'il était certain d'une chose : ils étaient en train de devenir inséparables tous les trois, tout autant qu'ils avaient besoin les uns des autres. Ils étaient liés, à différents niveaux.

Stiles et Derek étaient compagnons, liés à vie par ce lien auquel il ne manquait pas grand-chose pour devenir indestructible. Amelia était en train de se raccrocher à eux d'une manière intime et pure. Elle devenait leur petite à eux. Oui, sa mère était morte, non, elle ne s'en remettrait peut-être jamais, mais elle avait une famille qui prendrait toujours soin d'elle et qui l'aimait d'un amour inconditionnel. Alors elle arriverait à l'accepter.

Le cœur lourdement léger, Stiles retira ses chaussures, ses chaussettes. Suivit ensuite son pantalon et son pull – qui ne l'était pas vraiment. Simplement vêtu d'un t-shirt et d'un boxer, il vérifia qu'il y avait bien un tube de lubrifiant dans le tiroir de la table de nuit, puis il se glissa doucement dans le lit et ne tarda pas à se rapprocher de Derek, à se coller contre lui.

Son idée ? Lui offrir le meilleur des réveils. Le reste viendrait petit à petit, si son loup était d'accord. Parce qu'il avait beau avoir un plan, il savait qu'il l'arrêterait de ce pas si Derek n'était réellement pas consentant. Toutefois, il allait bien falloir que ça arrive et Stiles comptait bien faire en sorte que cela soit agréable pour tous les deux. L'hyperactif se devait de se battre contre ses traumatismes et Derek, contre la douleur de ce lien incomplet qui le rendait de plus en plus faible. Stiles s'encouragea en se disant qu'il allait apprécier, mais il était certain que seul Derek serait réellement en mesure de le rassurer et de le motiver.

Stiles entremêla ses jambes avec celles de Derek et passa ses mains sous le marcel léger que portait son loup. S'il ne s'était pas encore réveillé, cela n'allait pas tarder. Ses doigts longs et fins profitèrent de cet épiderme si doux et juste au toucher, il ne pouvait pas sentir les bleus qu'il avait un peu partout. Toutefois, il s'appliqua à rester léger, toujours par peur de lui faire mal. Ses doigts remontèrent lentement, tracèrent la courbure de sa hanche avant d'aller se glisser dans le petit creux en bas de son dos, puis de remonter taquiner ses omoplates. Dans le même temps, Stiles rapprocha son visage et vint déposer un doux baiser sur la mâchoire de Derek, qui eut de légers frissons. Et l'hyperactif continua en dérivant petit à petit pour suivre une trajectoire ayant ses lèvres pour but. Derek passa instinctivement un bras autour de lui et si Stiles avait été un loup, sans doute aurait-il entendu le léger changement dans son rythme cardiaque, changement provoqué par ses actions répétées. Parce que c'était doux, amoureux et que Derek, au-delà de le sentir, le ressentait bien plus profondément que Stiles ne pouvait l'imaginer. Et puis l'hyperactif se colla un peu plus contre lui. Peu à peu, le loup se mit à répondre à ses baisers avec une intensité augmentant lentement à mesure qu'il se réveillait.

Dieu que c'était agréable. A vrai dire, c'était le meilleur réveil de sa vie. Il en prit réellement conscience au moment où il ouvrit les yeux et que son regard si particulier croisa les orbes ambrées de son compagnon. A partir de là, il savoura et cala sa main dans le dos de son humain tout en répondant à ses baisers si doux et électrisants à la fois. Stiles avait beau être quelqu'un de démonstratif, il n'était pas pour autant des plus entreprenants, surtout dans ce domaine. Parce que Derek savait qu'au fond, Stiles avait peur qu'il comprenne le message de la mauvaise manière et aille trop loin pour lui. C'était d'ailleurs pour cela que le loup-garou faisait toujours de son mieux pour être le plus transparent possible dans ses actions et ses intentions. Il avait si peur de terrifier Stiles qu'il prenait réellement ses précautions. Et même si son côté entreprenant l'excitait déjà, Derek n'en montra rien. Ce n'était pas grave, il pouvait faire sans et s'attelait déjà mentalement à restreindre ses envies. Pour éviter que Stiles ne se rende compte de son état au sens physique du terme, le loup avait déjà légèrement changé de position, histoire que leurs bas-ventres ne se touchent pas. Tout ce qu'il voulait à cet instant, c'était simplement partager tranquillement ce moment de calme et d'amour avec son hyperactif. Comme il aimait à le dire, le reste pouvait attendre.

Oui, mais Stiles n'avait pas l'air de cet avis puisqu'il chercha à se coller encore plus contre lui. Sa main fine se posa doucement sur la joue de Derek alors qu'il continuait de l'embrasser avec une ferveur grandissante, comme si leur petite séance de câlins pouvait aller plus loin. Mais Derek était fort, très fort, surtout lorsqu'il savait qu'il devait agir pour protéger. Et dans un sens, c'était le cas. Il protégeait Stiles de ce qui l'avait brisé. Derek était civilisé, il savait se contrôler. Il avait des envies, oui, mais ce n'était pas le moment – et cela ne le serait sans doute pas avant des mois. D'accord, son pantalon commençait sérieusement à se déformer tant Stiles lui faisait de l'effet, que ce soit conscient ou non, mais il savait être résistant et c'était un sacré avantage. Néanmoins, l'autre main de Stiles, un peu plus baladeuse que l'autre, mettait ses nerfs à rude épreuve. Il aimait, oui, il aimait sentir cette main caresser son corps, le toucher pour son bon plaisir. Et ce qui lui réchauffait le cœur, c'était de sentir que Stiles... Était émoustillé. Il le touchait non pas par obligation, mais bien par envie. C'était un progrès colossal, que Derek comptait bien protéger lui aussi. C'est pour cette raison qu'il musela son loup et son appel au sexe. Un jour, peut-être, mais pas maintenant. Peut-être quand toute cette histoire serait finie ? Une chose était certaine, Derek avait envie de Stiles. Depuis un moment. Et affirmer le contraire serait mentir. L'amour qu'il portait toutefois était tel qu'il serait capable d'attendre jusqu'à ce que son humain soit prêt sans rien demander. S'il devait attendre une éternité, il le ferait. Parce que c'était Stiles, le seul, l'unique.

- Je t'aime, lui glissa-t-il entre deux baisers.

Sentir Stiles sourire contre ses lèvres lui fit quelque chose. La légende des papillons dans le ventre était bien vraie : Derek les sentait virevolter en groupe. Et il avait envie de sourire, lui aussi. Parce que Stiles le rendait heureux. Comment faisait-il ? Il réussissait là où beaucoup avaient échoué et échouaient encore. La vie avec lui n'était pourtant pas facile et le fardeau qu'il portait depuis des années était colossal. Mais Derek s'en fichait. Il pouvait l'aider à le porter tant que ça le faisait sourire. Stiles était extraordinaire.

Oui mais il commençait à jouer avec le feu. La preuve en était qu'il commençait à relever le haut de Derek pour accéder plus facilement à son torse alors même qu'il avait cessé de l'embrasser pour s'occuper un peu plus timidement de son cou. Chaque contact entre sa peau sensible et les lèvres de Stiles était si délicieux qu'il en frissonnait mais...

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il d'une voix un peu pâteuse en le repoussant doucement.

Autant, il était pour des réveils comme celui-ci tous les jours, autant la séance câlins prenait une tournure qu'il avait bien du mal à comprendre. Stiles stoppa tout mouvement et releva un regard timide en sa direction.

- Tu... Tu n'aimes pas ? Demanda-t-il, un peu perdu.

Ce qu'il était beau ainsi, les lèvres gonflées, ses joues rosies, son regard ambré empreint de ce quelque chose qu'il ne lui connaissait si peu... Oui, magnifique, à croquer. Derek sourit et ramena sa main jusqu'à son visage pour caresser sa joue, bien moins bleue que la sienne. Il remercia sa défunte mère de lui avoir appris cette technique qui lui avait permis de lui prendre une grande partie de ses blessures. C'était douloureux et ça l'affaiblissait un peu plus qu'il ne l'aurait pensé de prime abord, mais il ne regrettait aucunement son geste. A l'hôpital, quand il l'avait vu dans cet état... Il n'avait pas hésité une seule seconde. Pour lui, c'était la chose à faire. Qu'importaient les conséquences, Stiles allait mieux et c'était l'essentiel.

- Bien sûr que si, répondit Derek d'un air fatigué, mais c'est... Tout nouveau.

Oh, ils s'étaient déjà longuement embrassés et taquinés, mais jamais ô grand jamais Stiles amorçait ce genre de situations. Et puis il gardait toujours une sorte de distance invisible, un message, une barrière implicite. Cette fois-ci, il n'hésitait pas à se coller à lui à tous les niveaux alors même que Derek essayait désespérément de cacher cette envie qu'il restreignait comme il le pouvait. A l'heure actuelle, il ne la contrôlait pas trop mal mais si Stiles continuait trop longtemps... Sans doute serait-il obligé d'aller s'isoler un peu. Mais n'empêche, ces lèvres... A peine séparées d'elles, voilà que lui prenait l'envie de fondre sur elles à nouveau et d'embrasser Stiles jusqu'à ce qu'il soit à bout de souffle. Et ça, c'était sans compter les visions érotiques qui lui venaient parfois en tête. Comment l'hyperactif faisait-il pour lui faire cet effet-là ?

Stiles eut l'air un peu gêné et il se pressa un peu plus contre son loup malgré l'éloignement qu'il avait essayé d'instaurer. En fait, il fit carrément en sorte de coller leurs bassins et, plus réveillé que Derek, parvint aisément à être rapide et à l'empêcher de se reculer plus. Derek hoqueta. Son membre commençait sérieusement à être serré dans son boxer et son pantalon mais le problème... C'était que Stiles devait forcément l'avoir senti, cette fois. Il perdit alors son sourire et chercha à s'éloigner, mais l'adolescent se pressa contre lui.

- C'est... C'est bien dur en bas, constata finalement l'hyperactif.

Ce fut alors au tour du loup de plonger dans le monde de la gêne. Avant d'avoir honte. Toutefois, et c'était là le plus surprenant, l'odeur de son humain n'était pas dominée par la peur. Il y en avait, bien sûr, mais pas autant qu'il s'y attendait. Derek soupira doucement avant de poser un petit baiser sur le nez de son hyperactif et de le repousser un peu avec un sourire gêné.

- Ouais, pardon pour ça... Je peux contrôler mon envie, mais pas mes réactions physiologiques... S'excusa-t-il, réellement désolé. Est-ce que ça t'ennuie si je... Vais un petit peu dans la salle de bain le temps que ça se calme ?

Parce qu'en soit, il ne pouvait et ne voulait pas vraiment lui cacher. S'il était aussi honnête avec lui, ce n'était pas pour le faire culpabiliser. Il n'avait simplement aucune envie que Stiles pense qu'il avait besoin de lui cacher des choses. Il espéra alors que son aveu n'allait pas lui faire peur ou le dégoûter mais tout ce qu'il vit dans le regard de Stiles, c'était de la douceur. Une douceur infinie. Mais il y avait cette autre chose, ce il ne savait quoi qui titillait sa curiosité qui, contrairement à son corps, était bien réveillée. Toutefois, il choisit de ne rien lui demander et donc de ne pas l'embêter. Déjà que savoir qu'il était excité par lui ne devait pas réellement l'enchanter, s'il pouvait éviter de le gêner...

Les bras de Stiles se resserrèrent autour de lui alors qu'il faisait en sorte que leurs bassins restent bel et bien collés.

- Non, reste ici, avec moi, entendit Derek alors que Stiles nichait sa tête dans son cou.

Le loup n'était pas contre : simplement, pour des raisons pratiques, il valait mieux qu'il aille s'isoler le temps que son excitation visible s'envole.

- Ecoute, Stiles... Je peux t'assurer que ça ne prendra pas longtemps. Je ne vais pas me toucher, tu sais ? Juste attendre que ça parte.

Derek tenait à le rassurer, parce qu'il ne voulait pas qu'il le prenne pour un pervers partant se toucher à la première occasion juste parce qu'il lui faisait de l'effet. Non, il n'était pas quelqu'un de mauvais, de malsain : il l'aimait d'un amour sincère et il tenait à le préserver. C'était pour ça qu'il essayait de l'éloigner, de faire en sorte qu'il soit protégé de tout ça. Mais Stiles était têtu. Vraiment têtu.

- Non, entendit-il encore.

Derek soupira et l'une de ses mains partit dans ses cheveux alors qu'il essayait désespérément de penser à autre chose que le corps de Stiles contre le sien, leurs bassins pressés l'un contre l'autre... Tiens, ne sentait-il pas quelque chose de léger à ce niveau-là ? Mais, encore une fois, le loup se mentalisa comme il le put, gardant la tête froide pour ne pas craquer. Il était capable de se retenir, oui, mais ne rien montrer de ce qu'il ressentait était une autre paire de manche. Ce qu'il avait envie de lui faire l'amour... La fatigue qu'il ressentait était un poids certain, mais bon. Il manqua de se mordre la lèvre alors que son membre ne semblait pas vouloir diminuer de volume, emprisonné dans ses vêtements et... Contre Stiles. Le fait qu'il soit collé à lui ne l'aidait vraiment pas à songer à autre chose que ce corps tant aimé contre le sien. Un corps à qui il mourait d'envie de faire découvrir ce qu'était l'amour. Les caresses. Le plaisir. La séduction. Les contacts...

L'envie.

Derek voulait le libérer des chaînes qui le retenaient, faire en sorte qu'il puisse vouloir faire l'amour. Qu'il puisse enfin éprouver ce plaisir qu'on avait volontairement transformé en douleur pour le détruire. Qu'il puisse s'épanouir, enfin. Qu'il puisse apprendre qu'il avait le choix. Qu'il puisse... Avoir sa vie sexuelle à lui. Celle qui lui convenait et qu'il voulait vraiment.

- Mon ange, soupira le loup, je...

- Der, juste, tais-toi, le coupa abruptement Stiles avant de reculer sa tête, lever les yeux, pour enfin le regarder. Je suis parfaitement conscient de ce que je fais et de ce que tu ressens.

Sa voix était étrange : un mélange de peur et d'assurance. Et son regard... S'il y avait bien une chose qui accompagnait la douceur qu'il connaissait, c'était bien la détermination. La chose inconnue était toujours là, mais en retrait. Derek avait-il déjà dit que Stiles était têtu ? Il essaya encore :

- Alors si tu le sais, je pense que tu peux me comprendre quand je te dis qu'il vaut mieux que j'aille dans la salle de bain.

- Non, non et non, objecta Stiles d'un air embêté. Ecoute, je sais que je suis maladroit et que parfois, ce que je fais ou dis n'est pas très clair, mais... Tu vas pas attendre que ça passe, non, et tu sais pourquoi ? Parce que je vais régler ça.

Le visage de Derek se ferma rapidement, mais pas avec froideur : c'était l'inquiétude qui primait, et elle était visible avec une clarté folle.

- Non mon cœur, tu n'as rien à faire.

Derek resserra malgré lui son étreinte autour de l'hyperactif sans se soucier cette fois de son chapiteau à l'étage inférieur. Stiles grimaça, mais pas parce qu'il sentait l'excitation de son loup contre lui, simplement parce qu'il n'arrivait décidément pas à se faire comprendre.

- Der, bon sang, si je t'ai mis dans un état pareil, c'était voulu !

Derek ouvrit grand les yeux, fort surpris par cette annonce et mit un certain temps avant de digérer ces paroles qui paraissaient peut-être difficilement compréhensibles au premier abord mais qui prenaient tout leur sens quand on y réfléchissait un tantinet. En tous les cas, si Stiles était maladroit quand il voulait quelque chose, Derek était un peu long à la détente lorsque ce qui se profilait devant lui était aussi imprévu.

- Attends, tu veux dire que...

- Oui, je veux le faire et... Et t'as intérêt à être d'accord parce que c'est pas tout le temps que j'aurai envie de sauter le pas, parce que tu sais c'est pas facile quand t'as pas connu ça de la bonne manière et... Enfin tu sais ! Ça fait un moment que je veux avoir le courage de me lancer mais à chaque fois, j'ai peur, ça me tétanise et je peux pas... J'arrive pas à t'en parler. Là, j'ai envie, je le veux et pas juste parce qu'il le faut, je veux essayer, bordel ! Je veux savoir ce que ça fait d'en avoir envie, de le faire avec la personne que j'aime ! Et puis tu peux pas dire non, hein, parce que vois-tu, j'ai déjà fait en sorte qu'Isaac s'occupe avec ton oncle et... Me regarde pas comme ça ! Ils... Font la ronde à deux, ensemble, un peu plus loin dans la forêt, de manière innocente même si je soupçonne que Peter ne se retiendra pas plus de dix-minutes avant de lui sauter dessus... Oui parce qu'ils couchent ensemble, tu savais pas ? Non mais tu comprends, j'avais envie qu'on soit tranquilles ! C'est aussi pour ça que j'ai demandé à Lydia de prendre Amelia chez elle un peu, parce que... Merde à la fin, je voulais pouvoir être serein ! Eh parce que l'air de rien, c'est stressant quand même de base, alors si tu ajoutes le facteur « oreilles intruses » à l'équation, c'est pas ouf. Je veux qu'on puisse faire l'amour en toute tranquillité et... Oh mon dieu je l'ai dit. Merde la honte, je... M'oblige pas à le redire, parce que je le ferai pas. Non, c'est mort. C'est mieux de sous-entendre plutôt que de dire les mots en eux-mêmes. Retiens juste que... Oh et puis merde arrête de rire, espèce de compagnon ingrat !

Oui, Derek riait à gorge déployée et même si ce son comblait les oreilles de l'hyperactif qui aimait beaucoup trop le voir de bonne humeur, eh bien... Sa gêne était toujours là et ses joues extrêmement rouges en étaient la preuve la plus flagrante. Se livrer n'était pas chose facile et il venait de le faire sous le coup du stress, ce qui avait fait ressortir son hyperactivité si bien cachée depuis quelques temps.

Mais la gêne disparut aussi vite que l'hilarité était apparue lorsque le loup l'embarqua sans prévenir pour un baiser passionné.

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Alors euh... M'en voulez pas pour la qualité approximative, disons que ça faisait longtemps que j'avais pas travaillé sur cette fanfiction et j'ai peur que les choses n'aillent pas à un bon rythme. Certaines vont être développées à donf dans le prochain chapitre, en attendant... Vous avez ce truc un peu passable mais qui est... Ouais, passable xD M'en voulez juste pas, le prochain sera mieux et techniquement, ça devrait être cool à lire.

Bref, désolée, faut que je reprenne l'habitude d'écrire cette histoire que j'ai un peu trop délaissée par peur de rater la suite ! (oui j'avais trop peur de la rater, si bien que je me suis forcée à la remettre dans les sondages pour me pousser à dépasser cette peur nulle qui m'empêchait de l'avancer)

En tout cas j'espère que ça passe, je vous aime et je vous dis à la prochaine !

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