Chapitre 30
Derek renifla le t-shirt et la veste de Stiles et au vu de l'expression de son visage, mieux valait que Stiles ne les porte pas. En fait, il se rendit compte qu'une bonne partie des affaires de Stiles avait besoin d'être lavées et il ne le constatait qu'à cet instant. Il jeta les deux bouts de tissu à terre.
- Tu vas pas remettre ça, dit-il simplement. Tout ça va partir au lavage.
- Mais après j'en ai plus, protesta faiblement l'hyperactif.
Il était mignon avec ses cheveux en bataille, ses yeux un peu bouffis et ses joues légèrement rougies. Derek sourit légèrement et ouvrit l'un de ses placards.
- C'est quoi ta couleur préférée ? Demanda-t-il de but en blanc.
- Le rouge, répondit simplement Stiles en regardant ses doigts.
Derek sortit alors un pull pourpre et referma le placard. Il s'avança vers Stiles et lui tendit le vêtement. L'hyperactif le regarda, un peu gêné, avant de finalement accepter.
- Merci, articula-t-il.
Il l'enfila et constata qu'il nageait dedans. Ce n'était pas étonnant, pas besoin d'être un fin observateur pour remarquer la différence de corpulence entre Stiles et Derek. Le haut laissait une partie de son épaule gauche dénudée sans pour autant tomber et il lui arrivait un peu en-dessous de la taille, au niveau de ses cuisses. Bien évidemment, les manches étant trop longues, Stiles dut les retrousser jusqu'à la moitié de ses avant-bras, ce qui lui conférait un style adorable.
- Il te va bien, notifia Derek.
- Moi je trouve pas, rétorqua Stiles en esquissant une petite grimace. Il est beaucoup trop grand, je flotte à l'intérieur...
- C'est ce qui fait qu'il te va bien.
Les rougeurs sur les joues de Stiles s'accentuèrent et il détourna le regard, gêné, enfilant un jean à lui qui était encore propre. Derek se retourna pour lui laisser un peu d'intimité et s'habilla de son côté avec des vêtement qui lui seyaient complètement et mettaient sa silhouette en valeur. Il voulait se faire beau inconsciemment, pour Stiles et dieu sait que cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé.
- Derek ?
Le susnommé se retourna en faisant un petit bruit semblable à un « hmm ? » et fit face à un hyperactif un poil timide qui regardait le sol. Ses mains étaient jointes et il se triturait les doigts avec une nervosité absolument pas dissimulée derrière un pseudo masque d'indifférence. A ce stade, Stiles n'en était plus vraiment capable. Le surplus d'émotions qu'il avait ressenti ce jour avait épuisé sa dose de comédie.
- On en a pas trop discuté mais j'ai besoin savoir... Tu veux encore de moi, même après tout ça ?
Derek haussa un sourcil et se rapprocha de l'hyperactif qui se trouvait désormais debout, face à lui. La réponse était évidente.
- Bien sûr que oui, répondit-il simplement.
Stiles eut l'air confus. L'affirmation de Derek le perdait plus qu'autre chose. A ses yeux, elle ne faisait pas sens.
- Mais pourquoi ? Je veux dire... Maintenant que tu sais à peu près tout, tu devrais... Tu devrais me haïr, me trouver dégoûtant... Je... Je suis putain de faible et je suis le pire fardeau que tu pourrais te coltiner dans ta vie alors pourquoi tu... Pourquoi me vouloir encore ? Si tu ne savais rien, je pourrais peut-être arriver à me convaincre que j'ai encore des choses à offrir, mais tu sais... Tu sais qu'il n'y a aucun avantage à être avec moi, genre vraiment, je ne suis qu'un poids, je fais encore des cauchemars, je passe ma vie à avoir peur et toi... Et toi tu mérites pas ça. T'as pas à sacrifier autant de ton temps pour moi, autant de ta vie... Juste pour la loque que je suis.
Les yeux de Stiles brillaient mais il était à court de larmes, il avait vidé son stock pour la journée. Il aurait bien aimé qu'il en soit de même pour sa tristesse. Il fallait toutefois éviter de se méprendre : Stiles adorait sa relation avec Derek, ce loup dont il avait appris à apprécier le contact, la voix, tout ce qui le constituaient. C'étaient ses sentiments qui parlaient. Le loup face à lui n'avait pas à sacrifier autant de son temps, de son argent, de sa vie pour lui, le pauvre gamin incapable d'avancer. Parce que Stiles n'avait aucunement l'intention de l'entraîner avec lui dans la descente sans fin qui risquait d'être la sienne. S'il devait finir par réellement sombrer, ce serait seul qu'il sauterait lorsqu'il se retrouverait au bord du gouffre.
Dans un geste lent, Derek se rapprocha encore un peu et prit les mains de Stiles dans les siennes et les regarda. Elles étaient belles, les mains de son humain. Fines, blanches avec de longs doigts prometteurs. Derek était persuadé que si Stiles s'intéressait à la musique, il ferait un excellent musicien. Parce qu'il avait les mains pour et avec sa curiosité insatiable, son adorable côté têtu et sa grande sensibilité, nul doute qu'il réussirait aisément. Il releva ses yeux bleu-vert, qu'il ancra dans ceux de son humain.
- T'es pas une loque, dit-il simplement. Ni un fardeau.
Stiles baissa la tête, incapable de soutenir son regard si intense. C'était toujours comme ça avec Derek, il avait des yeux si beaux, si particuliers, qu'il était aisé de se perdre dedans. Alors quand il regardait l'adolescent avec une telle intensité, Stiles avait peur de ne jamais retrouver son chemin vers sa morne réalité. Les iris de Derek étaient la promesse d'un monde meilleur, son petit paradis à lui.
- Tu fais des cauchemars ? Je suis là pour te réveiller. Tu passes ta vie à avoir peur ? Pas de problème, je peux passer la mienne à te rassurer. Pour moi, ce n'est pas un sacrifice, c'est un juste retour des choses. Tu sais Stiles, être ensemble, c'est se soutenir dans les bons comme les mauvais moments. Ça peut te paraître cliché, mais c'est pourtant la réalité.
- Le problème, rétorqua Stiles, c'est qu'avec moi, il y a plus de mauvais que de bons moments. Tu perds ton temps...
Les mots faisaient mal à Derek et s'il ne connaissait pas mieux Stiles, il aurait cru que celui-ci cherchait à se débarrasser de lui. La vérité était que l'hyperactif avait peur, comme il l'avait si bien dit, mais d'une peur bien plus insidieuse que celle de se faire agresser. En fait, il avait peur de l'abandon, que Derek se lasse de lui un jour prochain, qu'il les laisse tomber, lui et ses soucis. Sauf que le loup n'était pas comme ça. Néanmoins, il comprenait Stiles. Parce que son père l'avait abandonné au moment où il avait eu le plus besoin de lui dans sa vie, le forçant ainsi à se débrouiller seul, à supporter l'horreur en silence. De par son propre passé, Derek était naturellement compréhensif et connaissait d'autant plus la nécessité de ne pas être seul dans ce genre de moments. Mais ce qui le faisait rester auprès de Stiles n'était pas la connaissance de ce genre de situations, bien au contraire. C'était quelque chose de bien plus intense, bien plus profond et qui réchauffait son cœur chaque fois qu'il le voyait sourire.
- Je ne suis pas d'accord, objecta Derek. Stiles, regarde-moi.
Stiles resserra ses doigts autour de son loup, inspira longuement avant de s'exécuter. Ses iris mordorés eurent du mal à s'ancrer dans le magnifique regard vert d'eau de Derek, dont l'intensité ne faiblissait pas. Toute l'attention du loup convergeait sur sa personne, et s'en rendre compte lui coupa le souffle une seconde.
- Tu dois faire la différence entre toi et ce que tu as vécu. Ce qui t'es arrivé a fait de toi celui que tu es aujourd'hui, mais ce n'est pas pour autant que tu es ton passé. Tu ne t'en rends pas compte, mais tu as avancé autant qu'il était possible pour toi de le faire en étant seul et c'est déjà pas mal. Tu n'es pas faible, Stiles. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, alors je t'interdis de redire ces choses sur toi.
- Arrête, souffla Stiles en fermant les yeux un instant. Je suis pas extraordinaire, je... Ecoute, je veux juste que tu prennes conscience de la situation. Tu fais tant de choses pour moi... Et moi, je ne sais pas si je peux te rendre la pareille. On en a déjà parlé, on est plus ou moins ensemble mais je ne te garantis pas un jour de pouvoir... Tu vois ? Et je veux pas que tu sois déçu, je préfère t'éviter de faire une putain d'erreur en continuant tout ça avec moi, je...
- Stiles, le coupa Derek. Je sais déjà et je t'ai déjà dit qu'on avait le temps et que de toute manière, ça n'a pas d'importance.
Stiles dégagea un peu brusquement ses mains de celles de Derek et son regard s'anima d'une passion devenue rare chez lui ces derniers temps. Même si son visage laissait penser qu'il était en colère, Derek sentait plutôt la peur dans son odeur. Stiles était terrifié et ses réactions étaient exacerbées par sa sensibilité accrue à cause de la réunion.
- Bien sûr que si c'est important ! Derek, t'es un homme et comme tout le monde, t'as des besoins ! Des besoins d'autant plus forts qu'en plus d'être un homme, t'es un loup ! Même en mettant ça de côté, tu peux décemment pas... Rester avec moi de cette manière. Tu te gâches la vie alors que tu as tellement mieux à faire ! Dans mes souvenirs, je sais que tu plaisais beaucoup à Braeden et elle... C'est beaucoup plus ton genre. Elle est vaillante, elle sait se défendre et elle est sublime... Comment tu peux ne pas être avec elle à l'heure actuelle ? Je ne te comprends pas !
- Et moi, là, c'est toi que je ne comprends pas, commença à s'irriter Derek. On a déjà parlé de mes « besoins » comme tu dis et je t'ai déjà dit que ce n'était pas un problème. Stiles, je me fous complètement de Braeden ! Elle ne m'intéresse pas, je n'imagine pas un seul instant refaire quelque chose avec elle. Donc, tu vas arrêter de dire toutes ces conneries et accepter de laisser le temps au temps.
Il voulait bien comprendre que Stiles avait peur de l'abandon mais l'entendre rabâcher sans arrêt les mêmes choses, les mêmes arguments commençait à l'agacer sérieusement. Stiles était effectivement toujours aussi têtu.
- Mais non ! S'emporta Stiles. Tu ne comprends pas ! Je t'aime... Je t'aime beaucoup trop pour te laisser gâcher ta vie de cette manière. Moi, ce que je veux, c'est que tu sois heureux, que tu vives la vie que tu mérites, avec quelqu'un que tu mérites... Même si ce qu'on a, ça ne dure pas...
- Tu as dit que tu m'aimais ? Le coupa Derek, ahuri.
Les joues de Stiles s'empourprèrent à une vitesse folle et son cœur le trahit à son tour en ratant un battement. Et Derek comprit l'importance de ce moment, de ce début de dispute avorté par cette déclaration lâchée par inadvertance. Parce qu'ils avaient beau s'embrasser, plus ou moins se considérer comme étant ensemble, jamais les deux hommes ne s'étaient dit ces trois mots. Peut-être n'en avaient-ils pas ressenti le besoin jusqu'à maintenant.
- Mon dieu, ne me dis pas que j'ai dit ça à voix haute, souffla Stiles en pâlissant soudainement.
D'horreur, il mit ses mains devant sa bouche entrouverte et fit un pas en arrière. Oh non, il avait osé lâcher ces mots maudits, ces mots auxquels il ne devrait pas penser. Parce que ça lui faisait mal. L'hyperactif avait peut-être mis du temps à ressentir ce qu'il ressentait désormais et s'était en quelque sorte laissé happer par le déni. Que les câlins qu'il partageait avec Derek n'étaient pas intimes, que les baisers qu'ils s'échangeaient n'étaient pas amoureux. C'était simplement... Un truc de loup, un geste affectif chez eux. Mais Stiles prit conscience du fait que ce n'était pas crédible et qu'il s'était vraiment leurré. Ces baisers, il les savourait à chaque fois, y participait avec un délice inédit. Pour lui, ils étaient plus ou moins ensemble... Parce qu'ils passaient la majorité de leur temps dans le même appartement, le même lit... Derek prenait soin de lui, l'embrassait sans arrêt... Il le soutenait à sa manière, quitte à lui laisser penser qu'ils partageaient bien plus que ça ! Ou alors, le loup voulait simplement partager quelque chose de simple sans aucune intention d'aller plus loin ni de faire durer leur relation et Stiles s'était emporté à croire que... Merde ! Et dans sa confusion, il oublia tout de cet après-midi horrible, de cette réunion désastreuse... Seul son déni importait à présent. Sa honte, aussi. Parce qu'avouer ce qu'il ressentait réellement à celui qui n'était autrefois qu'un fantasme et qui faisait partie de sa vie à plein temps actuellement n'était pas franchement facile à avaler.
- T'as bien dit ça à voix haute, ne le rassura pas du tout Derek, les sourcils haussés.
La honte termina de le submerger et ses joues furent d'autant plus rouges. Incapable de soutenir le regard de Derek qui le brûlait tant il était puissant, Stiles fixa ses mains qu'il avait rabaissées. Il n'y faisait pas réellement attention d'habitude mais elles n'étaient pas si mal en fait...
- Bon, écoute, euh... Je pense qu'on peut raisonnablement clore la discussion là alors si tu pouvais... Si tu pouvais me laisser sortir de cette chambre sans chercher à me retenir pour que je puisse aller me pendre, je t'avoue que ça m'arrangerait.
Sa voix était fébrile et le rire qu'il lâcha, nerveux. Il se passa un peu brusquement la main dans ses cheveux châtain, sans relever les yeux vers le loup qui se trouvait face à lui. L'absence de réaction apparente de Derek le faisait tout doucement pencher vers ce que son esprit voulait faire : paniquer. Mais s'il voulait céder à la panique dans de bonnes conditions, mieux valait qu'il sorte de cette chambre et vite. Alors, il se retourna et commença à s'en aller. Un seul mot l'arrêta.
- Répète.
Stiles ne se retourna pas mais rit à nouveau nerveusement. Ce n'était pas le fait que ses sentiments étaient vraisemblablement à sens unique qui le dérangeait : c'était plutôt le fait de se donner en spectacle devant cet homme qui en savait plus que n'importe qui sur lui. La voix chaude de Derek semblait s'enrouler autour de lui et le poussait à s'exécuter mais il résista.
- Pour ma santé mentale, vaut mieux pas, tu m'excuseras.
- Stiles.
La main chaude et caleuse de Derek s'enroula autour de son poignet fin et Stiles se retourna d'un coup. Sans qu'il ne puisse se contrôler, il leva les yeux vers celui qui le retenait. C'était quoi ce rictus, ce début de sourire ? Qu'est-ce qu'il lui prenait ?
- Stiles, répète.
- Que je t'aime ? Non mais franchement tu forces là ! Oh merde...
Il avait mordu à l'hameçon comme un bleu. Le sourire de Derek s'agrandit. Alors que Stiles allait amorcer un mouvement pour reculer, le bras que le loup passa autour de sa taille l'en empêcha. Bien vite, l'hyperactif se retrouva plaqué contre le torse du Hale. Ses yeux bleu-vert l'appelaient, tout comme ses lèvres. Elles lui manquaient déjà...
- Qu'est-ce que tu fous ? Demanda Stiles, perdu et cherchant à ne pas céder à ses pulsions malgré les rougeurs traitresses de ses joues.
- Je t'empêche à toi, de faire une erreur, répondit tout naturellement Derek.
- Je ne vois absolument pas en quoi partir me pendre à l'abri des regards serait une erreur.
Les baragouinages de Stiles étaient adorables et rappelaient au loup l'hyperactif qu'il avait connu, cet adolescent impétueux qui adorait parler. Était-il en train de le retrouver ? Il était encore un peu tôt pour le dire mais une chose était sûre, depuis le début de cette histoire, Stiles n'avait jamais autant parlé que ce jour-là. Il avait même disséminé un peu de sarcasme et d'autodérision dans certaines de ses paroles. C'était, en soi, une forme de protection pour dissimuler un minimum sa gêne.
- Sortir de cette pièce sans avoir attendu que je te réponde en est une, rétorqua Derek, satisfait.
Le loup se fit la réflexion que lui non plus n'avait jamais autant parlé qu'aujourd'hui. C'était une première. Malgré le danger et la menace pesant sur Stiles, celui-ci semblait lui donner des ailes. Peut-être son aveu involontaire était-il également responsable de son audace. En tous les cas, l'hyperactif ne tenta à aucun moment de s'enfuir des bras de Derek. Stiles détourna le regard pour la énième fois en quelques minutes seulement.
- Si c'est pour me dire que je me méprends totalement sur notre « relation », c'est pas la peine, je le sais déjà, soupira-t-il. Alors si je pouvais éviter de continuer à me ridiculiser...
Ce fut au tour de Derek de soupirer, sans se départir toutefois de ce sourire grandissant.
- Stiles, t'es vraiment têtu et idiot quand tu t'y mets. Lève la tête, regarde-moi.
- Pas envie...
- Stiles !
Peu combattif malgré ce qu'il voulait laisser paraître, Stiles obéit de mauvaises grâces. Plus vite il s'exécuterait, plus vite Derek le laisserait s'en aller. Bordel, pourquoi continuait-il de sourire ? Au moins, les petites étincelles étaient de retour dans son regard bleu-vert... Soudain, Stiles sentit l'étreinte de Derek se raffermir dans son dos ainsi que les doigts sur loup sur sa nuque. Depuis quand avait-il remonté sa main ?
- Stiles, tu es un immense idiot mais je t'aime aussi.
Stiles eut à peine le temps d'écarquiller les yeux que son loup fonçait déjà sur ses lèvres délicates qui n'attendaient qu'une chose : retourner s'unir avec leurs semblables. L'hyperactif ne chercha même pas à assimiler l'information, s'abandonnant d'instinct à Derek malgré ses précédentes revendications et tentatives de résistance. Elles étaient loin les émotions négatives, l'envie de pleurer avait également fait ses valises. D'un geste impérieux, Stiles fourra l'une de ses mains dans la chevelure de Derek, qu'il décoiffa totalement alors que le loup approfondissait le baiser avec passion.
De l'autre côté de la porte, Isaac souriait comme un idiot. Lui qui venait pour prendre des nouvelles de Stiles n'avait pu manquer les déclarations maladroites et successives de ces deux opposés qui s'entendaient si bien. Parfois, l'ouïe lupine était un plus sacrément bienvenu. Rassuré de constater que Stiles allait plus ou moins bien et que Derek se faisait une joie de lui changer les idées, il redescendit voir les autres qui s'occupaient différemment à l'étage du dessous. Parce que s'il restait quelques minutes supplémentaires, en plus de passer pour un stalker, il risquerait de capter des odeurs fortement indésirables. Sentir la joie des deux côtés lui suffisait amplement.
Si Stiles pouvait penser à autre chose et aller mieux, ça lui allait. Son attitude robotique à la fin de la réunion et son empressement pour monter à l'étage l'avaient inquiété, mais forcé était de constater qu'il était entre de très bonnes mains.
Lorsqu'il descendit les escaliers, il croisa le regard de Lydia, qui jouait désormais avec la petite sur le canapé. D'instinct, la rousse sut que le bouclé avait des informations croustillantes à lui révéler. Si le rapprochement de Stiles et Derek était une évidence pour elle, leur déclaration mutuelle, c'était autre chose.
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