Chapitre 22
Il y avait des fois où Jordan Parrish n'aimait pas son métier. D'autres fois, il l'aimait. Certaines fois, il le détestait, comme c'était le cas ce jour-là.
Il avait su dès qu'il avait vu le corps, parce que le nom ne lui disait rien. En roulant jusqu'au commissariat, il se dit que Stiles n'avait vraiment pas de chance. Lui, de son côté, aimerait travailler tranquillement et pouvoir se dire qu'il pouvait avancer à son rythme : mais l'enquête sur cette étrange série de meurtres prenait une grande place et était loin d'être reposante. C'était d'autant plus vrai lorsque le shérif lui collait, en guise de co-équipier, le potentiel agresseur de Stiles. Enfin, pour Jordan, Emile Chabrier était plus que le potentiel suspect : c'était le coupable. Il en était certain. Dès sa rencontre officielle avec cet homme, il avait eu un mauvais feeling, avait senti que quelque chose ne tournait pas rond chez lui. Son impression avait été plus que renforcée, voire carrément confirmée lorsqu'il était tombé sur ce vieux dossier si peu épais.
Cette affaire bafouée.
Parrish sut qu'il allait détester sa journée parce qu'il allait devoir la passer au poste, avec cette pourriture, à chercher des éléments pouvant relier cette femme, Meadow Baker, aux précédentes victimes. Ce qui faillit lui faire perdre son calme légendaire fut lorsque Chabrier demanda, au shérif qui passait par là, quand rentrerait Stiles. Noah Stilinski sembla peu préoccupé par ce sujet puisqu'il répondit vaguement qu'il n'en savait rien mais que son fils l'avertirait, même s'il commençait doucement à s'impatienter de son absence. Ce qu'il dit par la suite permit à Jordan de relier plusieurs faits entre eux :
- Ce n'est pas si mal. Au moins, il ne fera pas de vagues.
Cela aurait pu paraître anodin aux yeux de n'importe qui, mais pas à ceux de Parrish. Maintenant qu'il avait connaissance de l'affaire – il avait relu le dossier une dizaine de fois – il comprenait les sous-entendus. Il en vint même à douter d'une potentielle complicité du shérif mais celui-ci fut blanchi par Chabrier, qui répondit simplement ceci :
- C'est dommage, parce que je pense qu'on pourrait recoller les morceaux. Il suffit que ton fils veuille faire la paix. Je l'aimais bien ce petit et je trouve dommage qu'il me haïsse.
- C'était un malentendu, lâcha le shérif. Il faut juste le lui faire comprendre.
- Les ados, c'est assez compliqué à faire changer d'avis, rit le policier.
- On finira bien par y arriver, soupira le shérif, l'air abattu.
Dès lors, Jordan sut que Noah Stilinski était simplement aveugle. Son air dépassé était réel, son semblant de désespoir aussi. Celui de Chabrier était complètement faux mais l'on pourrait s'y tromper parce qu'il était doué. Diablement doué. Mais Parrish était au courant et rien que ce fait lui permettait d'analyser le personnage sous un autre angle.
Pour l'heure, ce n'était toutefois pas son problème principal. Non, son plus gros souci actuellement, c'était de prévenir Stiles. De ce qu'il avait cru comprendre, cette Meadow était une amie du jeune homme, assez proche de lui pour lui confier sa propre fille. Ce qui avait choqué Jordan lorsqu'il avait entendu ça, en même temps que les autres, c'était sa jeunesse. Elle était très jeune et ce n'était qu'en faisant des recherches sur elle pour commencer à monter le dossier de l'affaire qu'il avait découvert son âge. Il n'avait d'ailleurs trouvé aucune mention du père de la petite Amelia, ce qui laissait le policier libre de penser que l'homme avait préféré abandonner la jeune maman. A ce stade, le chien de l'enfer ne pouvait que se contenter d'hypothèses, il n'avait pas assez de matière.
Il savait juste qu'elle était la troisième victime du tueur en série et qu'elle partageait quelques particularités physiques avec les deux précédentes.
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Stiles avait du mal à suivre son cours de mathématiques. D'ordinaires, les maths, c'était son truc. Il était même généralement en avance sur le programme mais là, rien n'allait.
S'il était retourné en cours, c'était plus pour mettre des distances entre lui et Amelia qu'autre chose. Après l'épisode avec Scott deux jours plus tôt, Stiles avait tout, sauf envie de retourner au lycée. Il avait trop de retard. Lydia lui avait bien envoyé les cours par mail – et mon dieu l'ordi de Derek était tellement vieux qu'ouvrir un simple mail prenait un temps monstrueux, mais Stiles n'arrivait pas à se concentrer dessus. Il s'était dit que, peut-être, suivre dans une salle de classe avec un professeur en face allait l'aider à se vider la tête, à penser à autre chose que ses problèmes. Mais ça, c'était plutôt le talent de Derek. Non, Stiles ne voulait vraiment pas faire de mal à Amelia et désirait plus que tout qu'elle vive dans un environnement sain le temps que sa mère revienne. Pour cette raison, il commençait à manger à l'écart : parfois avant, parfois après les autres. Ni Derek ni Peter n'était d'accord avec ça mais Stiles n'en faisait qu'à sa tête. Amelia, elle, se contentait de regarder Stiles d'un air curieux, au début. Ce qu'il n'avait point encore remarqué était que dans ses yeux commençaient à se refléter une étrange tristesse.
Bien sûr, se retrouver avec Scott dans la même classe que lui toute la journée ne l'enchantait pas le moins du monde. Et même si le latino ne s'était pas approché de lui, Stiles restait sur ses gardes. Il contenait ses émotions comme il le pouvait, n'ayant pas très envie que Malia ou Isaac ne sente la peur dans son odeur. Lydia, sans être un loup-garou, était diablement intelligente. Elle le connaissait bien et était capable de le sonder mieux qu'un lycan. Les sens surnaturels qu'elle n'avait pas étaient compensé par son esprit analyste. C'était là qu'elle surpassait les autres membres de la meute, qui se reposaient quasiment uniquement sur leurs sens exacerbés.
C'était sans doute pour cela qu'elle lui jetait régulièrement des coups d'œil et qu'elle essayait de lui parler entre les cours. Honnêtement, Stiles ne fuyait pas la jeune femme. Il gardait juste ce silence qui ne lui allait pas et s'éloignait seulement lorsque Scott montrait le bout de sa truffe. Ouais, il avait peur de son meilleur ami. Son éclat de l'autre jour était gravé dans sa mémoire et Stiles avait cru, jusqu'à la dernière seconde, que Scott userait de ses griffes sur lui. Son regard tant empli de rage le hantait. Si Jackson n'était pas arrivé... Qu'aurait fait Scott ?
- Stilinski, on se concentre ! Claqua la voix de son professeur de mathématiques.
Stiles sursauta et reprit pied dans la réalité. Oui, vraiment, il devait se concentrer. Durant le cours, son téléphone vibra à plusieurs reprises et l'hyperactif se promit de regarder ses messages lorsqu'il irait en pause. Il n'aimait pas faire attendre Derek.
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Ce n'était pas Derek, mais le shérif Stilinski.
Et les nouvelles qu'il apportait étaient loin d'être bonnes, bien au contraire. Stiles eut tout simplement envie de se tirer une balle dans la tête.
Sans doute le shérif l'informait-il de la même manière que pour la précédente victime, sans se douter que ses messages et les photos associées allaient briser Stiles, une fois de plus. Comme si ce qu'il avait vécu n'était pas déjà assez.
Sous le choc, l'adolescent se laissa glisser contre le mur d'un couloir, jusqu'à se retrouver assis par terre, son téléphone tenant à peine entre ses doigts tremblants. Il ne fit absolument pas attention aux regards étranges des élèves qui passaient dans ce même couloir, le jugeant sans doute en leur for intérieur. Il s'en foutait complètement. Ses yeux étaient grands-ouverts, fixant ce qu'il espérait être un mirage.
Elle ne pouvait pas être morte. Pas après tout ce qu'elle avait vécu. Pas maintenant. Pas alors qu'elle lui avait confié sa fille.
Amelia.
Le souvenir de la petite suffit à animer le corps de Stiles. Il devait la retrouver, maintenant, s'assurer qu'elle allait bien. Appeler Derek ne suffirait pas. Il avait besoin de la voir, vivante et pleine de vie, la voir de ses propres yeux.
Stiles se releva un peu trop vite, si bien qu'il en eut de légers vertiges et qu'il fut obligé de se retenir au mur le temps de quelques secondes. Bien vite cependant, il se mit à courir dans les couloirs pour sortir avant de se rappeler que c'était Derek qui l'avait amené au lycée ce matin. Il n'avait donc pas sa voiture et par conséquent, aucun moyen de locomotion. Alors, incapable de taper quelque chose de correct sur son téléphone, Stiles regarda tout autour de lui et chercha l'un de ses amis. N'importe lequel suffirait. Il lui fallait juste une voiture.
Et Isaac fut la première personne sur laquelle il tomba.
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Ce n'était pas vraiment le genre d'Isaac de sécher les cours mais Stiles avait besoin de lui. Il lui avait dit. Si c'était quelqu'un d'autre qui lui avait demandé de le véhiculer, le loup aurait dit non. Mais c'était Stiles et il n'allait clairement pas bien. C'était pour cette raison qu'il conduisait. Dans son état, il ne valait mieux pas que Stiles touche à un volant. Il était trop stressé, angoissé. Il ferait n'importe quoi. Son odeur était emplie de sentiments négatifs et Isaac se demandait quand avait été la dernière fois où le jeune homme avait été heureux ou du moins, peu stressé. Rien que le fait de se poser la question rendait le loup-garou triste pour son ami. Et encore, avec Derek, il semblait se détendre.
- Tu peux pas accélérer ? Demanda soudainement Stiles, se retenant de se ronger les ongles.
Isaac lui jeta un coup d'œil surpris. C'étaient les premiers mots qu'il décochait depuis qu'ils étaient dans la voiture.
- Ca serait pas très prudent, répondit Isaac.
Et Stiles se tut, ferma les yeux un instant le temps de respirer profondément comme pour se donner une contenance. Isaac sentait son envie de le contredire, de lui dire d'accélérer malgré tout, mais il se retint. Par pudeur, peut-être.
Stiles regardait devant lui, dans le vague, l'air très préoccupé. C'était impressionnant de le voir garder un semblant de contenance alors qu'en lui, tout se déchaînait. L'inquiétude. Le chagrin. La douleur. La mort. Et par-dessus tout, la compréhension morbide.
Car il avait compris, même s'il ne s'en rendait pas encore réellement compte. Parce que Stiles comprenait toujours avant tout le monde. La mort de Meadow éclairait bon nombre de choses tout autant qu'elle le bouleversait. Mais Stiles n'y faisait pas attention. Il pensait juste à Amelia.
- Tu veux que je reste avec toi quand on arrivera ? S'enquit Isaac.
- Pas la peine, dépose-moi et repars au lycée. Ne rate pas trop de cours à cause de moi.
La voix de Stiles tremblait. Son esprit oscillait entre deux images : le doux visage légèrement tanné d'Amelia et celui de sa mère, pâle comme la mort qui l'avait emportée. Leur ressemblance, qu'il trouvait auparavant adorable, était en train de lui faire se ronger les sangs. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas superposer les deux images. Et ça le rendait malade. Il ne fallait pas qu'Amelia soit mêlée à tout ça. Ce n'était qu'une enfant.
Une orpheline.
Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre sans la briser ? Comment la protéger ?
Stiles se prit la tête dans ses mains et se maudit. Meadow n'aurait jamais dû lui confier la petite. Il était incapable de s'en occuper correctement et pourrait lui faire du mal. Et surtout, il avait l'impression de porter la poisse. Son amie avait vécu plus ou moins tranquillement et il avait fallu qu'elle vienne le voir pour que tout parte en vrille et même si ses pensées n'étaient pas vraiment rationnelles, Stiles pensa que c'était de sa faute. Parce qu'il avait récemment vu cet homme qui avait détruit leur vie à tous les deux. Qu'il était chez lui.
Et qu'il n'avait pas réussi à l'arrêter sept ans plus tôt malgré ses efforts.
- Hey, calme-toi, on arrive, lui intima Isaac d'une voix douce.
Mais Stiles peina à retenir ses larmes. Il était tellement inquiet que chaque minute qui passait augmentait son sentiment de culpabilité. Meadow était morte et il se forçait à ne penser qu'à Amelia. Elle était sa priorité actuellement. Elle était celui qu'il avait été, avant qu'on ne lui vole son innocence. Parce que c'était ce que Meadow aurait sans doute voulu, au fond.
Stiles n'était pas encore certain d'être la personne adéquate pour cela, mais s'il y avait bien quelque chose dont il était sûr, c'est qu'il aimait beaucoup Amelia, malgré le peu de temps qu'il avait passé avec jusqu'à maintenant. Il voulait la protéger, même s'il était potentiellement dangereux pour elle. Il avait encore en tête sa discussion avec Derek et ce qu'il lui avait sorti. Et même si son loup était sûr de son avis, Stiles ne savait pas encore quoi penser. Il espérait fortement ne pas reproduire sur Amelia ce qu'on lui avait fait et dans le fond, peut-être que ça n'arriverait réellement pas. Parce qu'à la différence d'Emile, Stiles avait un cœur et ne voulait faire de mal à personne. Lorsqu'il voyait un enfant, il avait juste envie de le protéger des malheurs de la vie, et c'était exactement ce qu'il se passait avec Amelia. Seulement, la peur d'agir façon miroir était toujours là.
Stiles sursauta en sentant une main se poser sur son genou et se déroba assez rapidement dans un geste aussi vif que brusque. Il s'en voulut immédiatement pour son geste parce que bien sûr, cette main appartenait à Isaac. Le bouclé, le gentil, le doux, l'adorable Isaac. Il avait dû sentir sa peur et son angoisse, sa souffrance aussi. Sans doute avait-il voulu lui montrer qu'il le soutenait, qu'il était là pour lui. Et pourtant, Stiles ne put s'empêcher de lui dire d'une petite voix :
- Evite de me toucher... S'il te plaît.
Non, même après toutes ces années, il n'aimait pas les contacts. Sauf avec Amelia, parce qu'elle était adorable – merde – et parce qu'elle avait besoin de ça, comme la plupart des enfants ; des contacts purs et sans arrière-pensée. Un câlin, une petite caresse sur les cheveux, rien de plus innocent. Derek était sans doute la plus grande exception dans la vie de Stiles : il ne craignait pas que le loup lui touche le bras, le torse, le dos, sa chute de rein. Il n'avait pas peur de ses étreintes ni de ses baisers. Derek était spécial, il avait toute la confiance de l'hyperactif.
Stiles avait également confiance en Isaac, mais ce n'était pas la même chose.
- Pardon, je voulais...
- Je sais, le coupa Stiles. C'est juste... Juste moi.
Et jamais Isaac n'avait trouvé Stiles aussi vulnérable qu'à cet instant. Alors, malgré les appels insistants de son loup intérieur pour qu'il le cajole jusqu'à le faire sourire, Isaac se retint et le laissa tranquille tout le reste du trajet qui fut on ne peut plus silencieux. Jamais il n'avait autant eu envie d'entendre Stiles parler. Ses babillages auraient au moins eu le mérite de détourner son attention de ses mains tremblantes.
Lorsqu'Isaac appuya sur la pédale de frein, Stiles n'attendit pas que la voiture soit entièrement arrêtée et en sortit précipitamment, sans écouter les remontrances d'Isaac qui avait eu très peur pour lui. Le loup se précipita à sa suite tandis que Stiles ne prenait même pas la peine d'attendre l'ascenseur : il décida de prendre les escaliers, montant les marches quatre à quatre dans l'espoir d'arriver plus vite.
Et c'est un Stiles au bord de la crise de nerf qui débarqua en trombe dans le loft. Derek et Peter stoppèrent leurs activités, ahuris. Voir Isaac et Stiles débarquer aussi brusquement ici était une surprise, certes, mais l'odeur de Stiles était ce qui les marqua le plus, en plus de son visage complètement défait.
- Où est Amelia ? Demanda tout de suite Stiles sur le ton de l'urgence.
Ni l'oncle ni le neveu n'eut le temps de répondre ; la concernée s'en chargea d'elle-même :
- Suis là, tonton Stiles.
La silhouette gracile était en train de descendre les escaliers et Stiles ne put attendre. Il se précipita vers elle et la prit dans ses bras. Il la serra fort, si fort, comme s'il ne l'avait pas vue depuis longtemps...
... Ou comme si elle était en danger.
- Tu vas bien... Murmura-t-il douloureusement, retenant son émotion.
- Stiles, qu'est-ce qui t'arrive ? Intervint Derek, extrêmement soucieux.
Et cette voix... Sa voix... Elle commença à briser sa résistance. Sentant l'émotion monter plus vite qu'il ne le voudrait, Stiles poussa doucement la petite qui le regardait, surprise. Forcément, elle ne comprenait pas. Les jours d'avant, Stiles l'évitait et voilà qu'il lui faisait le plus gros câlin de tous les temps comme si elle était partie des mois. D'un air patient et étonnamment mature, Stiles s'accroupit pour être à son niveau et lui prit les mains, sans cesser de la regarder. Les trois loups autour de lui remarquèrent seulement maintenant à quel point ses yeux rougissaient. Stiles se retenait comme un dingue de pleurer.
- Ma chérie, commença-t-il. J'aimerais que tu montes dans ta chambre avec Peter et que tu y restes un moment. Tu lis, tu regardes la télé, tu fais ce que tu veux tant que tu y restes et Peter veillera sur toi. Tu peux faire ça pour moi, ma puce ?
Sa voix était douce. Un peu tremblante, comme ses mains, mais douce. Et comme si elle avait compris, Amelia hocha la tête, serrant les longs doigts de Stiles entre les siens, si fins. Elle s'approcha, lui fit un petit bisou sur la joue et s'éloigna pour aller prendre la main de Peter pour le guider. L'oncle, qui avait pourtant vécu des tas de choses dans sa vie, avait l'air complètement décontenancé. Isaac, qui avait observé la scène d'un air interdit, annonça qu'il montait avec eux, sous-entendant que le plus vieux des Hale n'était pas vraiment doué pour s'occuper des enfants. Bien sûr, c'était une excuse. De l'étage, il entendrait aussi bien la conversation que Peter, grâce à leur ouïe surnaturelle.
Lorsque les trois autres furent montés, Stiles lâcha complètement prise. Et Derek s'empressa de le prendre dans ses bras.
Avec horreur et une difficulté immense, Stiles murmura à l'oreille de son loup les mots qu'Amelia ne devait pas entendre, tandis que les larmes dévalaient ses joues sans discontinuer. A ce moment précis et seulement là, la douleur de la mort de Meadow résonna en Stiles, parcourant l'intégralité de son corps alors qu'il en prenait réellement conscience. Il s'effondra, ses jambes ne le tenaient plus. Il sentit à peine les bras musclés le maintenir contre le corps rassurant de Derek. Il ne se rendit même pas compte que le loup le soulevait du sol, le portait. Il se mit à parler, parler entre ses nombreux sanglots. Et il ne vit pas les yeux brillants de Derek, ne sentit pas ses mains se crisper sur sa veste alors qu'il venait de s'installer sur le canapé, le jeune homme toujours enserré dans ses bras.
Parce que la petite dont ils avaient la charge était désormais orpheline...
... Et qu'une fois de plus, Stiles n'avait pas le temps de guérir.
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