Chapitre 20
Bon, j'en connais qui vont me haïr mais vous en faites pas, Stiles sera heureux un jour xD et ouais, deux chapitres en une journée et sur la même fanfic, je suis inspirée. Et ouais c'est assez lent l'avancée mais je veux vraiment pas précipiter le truc. Je considère que c'est important et si jamais c'est répétitif sur certains points, c'est normal.
Bonne lecture et merci de suivre cette fanfic, ça me fait vraiment plaisir et même si je ne réponds pas à tous les commentaires (ça viendra) je les lis tous et ils me boostent de fou !
...
Dire que Stiles appréhendait était un euphémisme. Des jours qu'il n'allait pas en cours et voyait toujours les mêmes personnes. Ça avait un côté répétitif rassurant. Chez Derek, il n'avait pas de souci à se faire. Au lycée, c'était différent. Il y avait trop de lumière, trop de bruit, trop de gens. Ses mains serraient avec angoisse les bretelles de son sac de cours comme si c'était la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher. Vêtu d'un jean simple, de ses vieilles baskets, d'un t-shirt blanc et d'une chemise à carreaux, il se fondait dans la masse et pourtant, il avait l'impression d'être différent de tous ces gens, d'être facilement remarquable.
Reprends-toi, Stiles, s'intima le jeune homme en prenant une longue inspiration. Pour se donner du courage et avancer dans ce couloir on ne peut plus rempli, il pensa à Derek. Soucieux de sa sécurité, c'était lui qui l'avait amené en cours, le faisant grimper dans cette fameuse Camaro, dans laquelle il laissait rarement monter les membres de la meute. Peu après son départ, il lui avait notamment envoyé un message qui le laissait libre de décider la suite :
« Si tu as le moindre problème, appelle-moi ou envoie-moi un message. Je viendrai te chercher. »
Donc oui, techniquement, Stiles n'avait pas à s'en faire, Derek lui laissait une porte de sortie. Il faisait attention à lui, à son bien-être. Et l'hyperactif se demanda si retourner en cours aussi vite était vraiment une bonne idée. Comme il l'avait dit à son loup, il avait manqué beaucoup de journées et Lydia n'allait pas passer sa vie à lui prendre cours et devoirs. Oui, histoire, géographie, mathématiques et compagnie pouvaient potentiellement lui changer les idées. Mais Stiles n'était pas à l'aise. Pas le moins du monde, même. Il était si perturbé de retrouver son lycée qu'il dut regarder son emploi du temps sur son téléphone pour se rappeler de la salle dans laquelle il était. Il avait l'impression que dans sa tête, c'était le brouillard complet. Il commençait même à douter de l'endroit où aller. Où se trouvait la salle 48, déjà ? C'était à gauche, à droite, ou en face ?
- Stiles, ça fait plaisir de te voir au lycée ! S'exclama une voix familière.
L'hyperactif sursauta et se retourna prestement. Un air soulagé se peignit sur son visage alors qu'il reconnaissait Isaac, qui n'était d'ailleurs pas seul. Avec lui se trouvaient Lydia et Liam. Bien qu'il paraissait désormais content de les voir, aucun d'eux n'oublia la peur qu'il avait manifestée à l'entente de la voix de leur ami. Les deux loups avaient capté la terreur, piquante dans son odeur. Pour la banshee, il avait suffi de voir son violent sursaut et la brève expression tendue de son visage.
- Tu te décides enfin à revenir en cours ? S'enquit la rousse sans aucune animosité, comme pourrait pourtant le laisser penser la tournure de sa question.
- Ouais, je trouvais que... J'avais été un peu trop absent, répondit simplement Stiles sans entrer dans les détails.
Il se voyait mal leur dire qu'il avait dormi à l'hôtel pendant des jours, qu'il avait été blessé, recueilli chez Derek... Qu'il avait passé une grosse partie de son temps à avoir peur, à pleurer. Il les aimait bien, ces trois loustics, mais il ne pouvait pas, pas pour l'instant.
Derek était une exception.
- C'est le cas de le dire, rit doucement Liam.
Isaac, semblant remarquer quelque chose, se rapprocha un peu brusquement de Stiles et fronça légèrement les sourcils. Le trouvant un peu trop proche d'un coup, l'hyperactif eut un mouvement de recul instinctif mais garda un air plus ou moins normal collé au visage. Ne montre pas ton trouble, se répétait-il. Isaac ne devait pas penser qu'il lui avait – une nouvelle fois – fait peur sans le vouloir. Parce que oui, ce rapprochement physique soudain lui avait fait peur. La conversation de la veille avait rouvert certaines plaies en lui, le rendait un peu sensible et plus craintif. Reprends-toi, se dit-il.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Je pue le bouc ? Demanda-t-il en forçant un rire dans le but de cacher son petit moment de faiblesse.
Sans le savoir, Stiles avait tendu la perche au loup-garou.
- Tu sens Derek, lâcha-t-il simplement sur le ton du constat.
- Tu sens beaucoup Derek, corrigea Scott, qui venait d'arriver.
Et autant dire que le latino ne semblait pas beaucoup apprécier ce qu'il constatait en même temps qu'Isaac. Si son regard restait ébène, l'on pouvait aisément imaginer le carmin, capable de le remplacer à tout moment. Liam, le plus jeune mordu de la bande, se tendit soudain. En tant que louveteau, l'influence de l'aura d'alpha de Scott était plus forte. Isaac, lui, y était trop habitué pour qu'elle lui fasse de l'effet en cet instant. Il était plutôt... Perplexe quant à l'attitude crispée de Scott en cet instant, presque sur la défensive. Pour preuve, il haussa un sourcil.
- Bah... Ca fait un moment que je suis chez lui donc j'imagine que c'est normal, lâcha presque innocemment Stiles.
Non, Stiles ne se voyait pas lui dire que lui et l'ancien alpha ne faisaient que se bécoter et dormaient sans arrêt dans le même lit. Pas que ça le dérangeait de lui apprendre ça. Simplement, il ne trouvait pas utile de l'en informer puisqu'en soit, il s'agissait de sa vie privée et qu'à ses yeux, son explication, bien que simple, suffisait amplement. Sans oublier que Scott et Derek s'entendaient plutôt bien depuis longtemps et ce, bien avant que le latino ne devienne un alpha. Ce n'était donc pas un problème de dominance. En conclusion, il comprenait encore moins qu'Isaac l'attitude crispée de son meilleur ami.
- Scott ? L'appela Lydia, hésitante, voyant que le loup commençait à arborer un air menaçant.
- Il t'a fait quoi ? Demanda gravement l'interpelé, sans cesser de fixer Stiles, ignorant totalement son amie banshee.
Il fit un pas et, d'instinct, Stiles recula. Il n'aimait pas du tout l'attitude de Scott, encore moins ce ton qu'il prenait. Et ce regard... Quelle mouche l'avait piqué ? On aurait dit qu'il le tuerait sur place s'il le pouvait. Enfin pas lui, mais plutôt Derek. Sauf que dans l'histoire, le loup de naissance n'avait rien fait. Il était celui qui l'aidait à remonter la pente, celui... Qui l'aidait tout court.
- Rien, répondit-il simplement, sur ses gardes.
Parce que ce seul mot résumait tout. Derek ne lui avait fait aucun mal et il était sûr de lui en le disant. Il n'y avait qu'à écouter les battements de son cœur pour savoir qu'il disait la vérité. Sauf que Scott ne le fit pas. Son sac s'écrasa sur le sol dans un bruit sourd tandis qu'il fit un nouveau pas en direction de Stiles, qui déglutit. Non, vraiment, Scott commençait à lui faire peur. Liam était pétrifié, n'ayant jamais vu son alpha dans un état pareil et surtout, regarder son meilleur ami de cette manière. Il s'inquiétait pour lui, il l'avait bien vu durant la soirée meute, lorsque Scott lui avait lâché deux-trois mots en s'effondrant dans ses bras. Alors pourquoi agissait-il de cette manière ? Isaac, lui, voyait bien à quel point le visage de Stiles se décomposait à cause de la peur et pour être honnête, le bouclé n'avait jamais vu Scott dans cet état-là non plus. Ce qui était sûr, c'était que le cœur de Stiles battait de plus en plus vite au fur et à mesure que son meilleur ami se rapprochait de lui. Il reculait mais se retrouva bien vite arrêté par le mur de casier juste derrière lui. Il attrapa alors le bras de Scott dans l'optique de lui faire comprendre qu'il devait s'arrêter mais celui-ci réagit de manière particulièrement violente : il se dégagea brutalement et poussa brusquement Isaac, qui faillit perdre l'équilibre.
- Scott, quelle mouche t'a piqué ? Calme-toi ! Finit par s'emporter Lydia voyant, elle aussi, le malaise grandissant de Stiles.
- Il t'a touché, pas vrai ?
Le ton de Scott était rude, brusque, tranchant. Il paralysait Stiles, qui déglutit bruyamment. Sans se rendre compte de ce qu'il faisait, l'alpha écrasa brutalement sa main à côté du visage de Stiles, près de son oreille. L'adolescent eut un fort sursaut et son souffle se coupa un instant. Complètement terrorisé, il regarda son ami comme s'il était fou. Et c'était tout comme. Là, à seulement quelques centimètres de son visage, Stiles voyait les yeux rouges du loup, plus ceux, couleur ébène, de l'humain. Scott laissait l'animal prendre le dessus.
Parce que Scott prenait cette odeur comme une trahison. Alors qu'il commençait à peine à réaliser que son meilleur ami avait été abusé durant son enfance et qu'il ne l'avait jamais remarqué dans l'attitude de celui-ci, voilà qu'il sentait l'odeur de l'autre loup sur sa peau. Une odeur forte, signe qu'il n'avait pas fait que l'effleurer. Et ça ne lui allait pas. Parce qu'il faisait confiance à Derek, que lui aussi avait appris ce qui lui était arrivé, en même temps que lui. Pourtant... Il l'avait touché alors que Stiles n'était clairement pas remis et il le savait. Il se rappelait de ce premier soir où Derek avait ramené Stiles chez lui. Ce soir où l'hyperactif avait pleuré dans ses bras, comme jamais auparavant. Se rappeler de cet évènement décuplait sa haine envers le Hale. Il l'avait trahi. Ni plus ni moins. Sauf que dans son état, il ne remarqua à aucun moment la peur de Stiles et ses tremblements naissants. Si seulement il avait écouté son cœur avant de foncer tête baissée...
- Il... Il m'a rien fait, Scott, je... Je vois pas de quoi tu parles...
- Oh si, il t'a touché... Tu pues Derek... Gronda Scott.
En cet instant, Stiles crut vraiment que la colère de son meilleur ami était dirigée contre lui, tant il avait peur.
- Qu'est-ce qui te prend... ? Eut la force de souffler Stiles.
- Scott, arrête ! Tu vois pas que tu lui fais peur ?! S'emporta Isaac en se rapprochant.
Scott tapa du poing, une nouvelle fois très près de son visage. Et Stiles eut envie de pleurer. Ses pensées noires, commandées par la peur, commencèrent à refaire surface. Sa respiration se bloqua plus longuement qu'auparavant et il eut l'impression que l'air commençait à lui manquer.
- T'approche pas, Isaac, gronda Scott en augmentant inconsciemment la puissance de son aura d'alpha sans cesser de regarder l'hyperactif qui se liquéfiait sur place.
Parce qu'il avait réellement peur de Scott, pour la première fois de sa vie. Là, tout de suite, dans ce couloir qui s'était progressivement vidé – la plupart des élèves allant en cours, il avait peur que son meilleur ami ne lève la main sur lui, ce qui n'était jamais arrivé. Ce n'était vraiment pas le moment de lui rajouter un problème de plus. Emotionnellement, il n'était pas encore assez stable pour tout supporter.
- Il le sait, siffla Scott, et il se permet de le faire ?
Le ton était diablement menaçant et Stiles ferma fortement les yeux. Il voulait disparaître là, maintenant, tout de suite. La partie rationnelle de son esprit comprenait fort bien ce qu'il sous-entendait. Ce n'était pas difficile pour une intelligence comme la sienne. Mais la peur l'aveuglait, alors il souffla encore et encore qu'il ne comprenait pas, qu'il ne savait pas de quoi il lui parlait. Sa voix se brisait, tremblait comme jamais. Et les larmes coulaient sur ses joues, incontrôlables. Il était terrorisé par son propre meilleur ami, si bien qu'il ne lui vint même pas à l'idée de penser à son point d'ancrage.
- McCall, stop ! Cria une voix masculine, menaçante également.
Stiles sentit Scott se faire éloigner de lui, il sentit l'air s'agglutiner autour de lui, mais ne rouvrit pas les yeux. Il se laissa purement et simplement glisser contre le mur de casier jusqu'à se retrouver assis sur le sol, pantelant, tremblant. Ses peurs se mélangeaient tout autant que ses souvenirs. Lui qui était arrivé simplement stressé et appréhensif se retrouvait au sol, tremblant de tous ses membres, terrorisé comme jamais. Rien n'était clair dans son esprit, tout se retrouvait bouleversé.
- Stiles ! Cria Lydia en se précipitant vers lui.
En tant que banshee, la jeune femme ne pouvait se sentir écrasée par l'aura d'alpha de Scott, même si elle appartenait quand même à la meute. Liam avait reculé et était à nouveau paralysé par cette fameuse aura. Non loin de lui, Isaac était extrêmement tendu mais son loup avait du mal à se rebeller, même s'il n'était pas du tout d'accord avec lui.
Lorsque Lydia posa sa main sur l'épaule de Stiles, celui-ci se dégagea violemment et ses pleurs redoublèrent d'intensité alors qu'il lui crachait au visage de ne pas le toucher. Le choc de la virulence soudaine de Stiles fit écarquiller les yeux de la banshee. Suite à cela, l'hyperactif mit ses mains sur ses oreilles avec la même attitude qu'un enfant qui ne voudrait plus rien entendre. La réaction de Stiles sembla dissiper l'effet de l'aura sur les deux bêtas puisqu'ils eurent l'air de pouvoir se remettre en mouvement. Isaac en profita pour s'accroupir près de Lydia et ne put que regarder, impuissant, la jeune femme tenter de rentrer en contact avec l'hyperactif qui secouait la tête de droite à gauche en maintenant ses mains sur ses oreilles. Les larmes coulaient toujours alors qu'il murmurait un simple mot, répété à de nombreuses reprises « non... »
Si Liam et Isaac avaient été paralysés par l'aura d'alpha de Scott, cela semblait n'avoir aucun effet sur Jackson qui se tenait devant Scott.
- McCall, on est au lycée alors tu te calmes, siffla-t-il.
Les yeux de Scott gardaient leur couleur sanguinaire alors qu'il se mettait en position offensive, comme pour se battre. Il n'entendait rien autour de lui, même pas Isaac qui demandait urgemment à Lydia d'appeler Derek ou de lui envoyer un message, peu importe. Il fallait quelqu'un pour calmer Scott... Et Stiles. Si ses soupçons étaient justes, Stiles avait besoin de Derek. Isaac n'oubliait pas ce qu'il avait vu, quelques heures avant la soirée de meute : Stiles, dormant sur le canapé dans les bras du plus jeune des Hale et l'attitude protectrice de ce dernier durant toute la soirée également. Isaac savait pertinemment que Derek n'avait fait aucun mal à Stiles et que s'il portait son odeur, un peu mélangée à la sienne, c'était pour une raison spécifique, bien moins sombre que celle à laquelle semblait penser Scott.
- Dégage Jackson, siffla l'alpha. C'est pas après toi que j'en ai.
- McCall ! L'interrompit brusquement le kanima. Regarde-le ! Regarde dans quel état tu l'as mis !
- Je lui ai rien fait, gronda Scott, peu coopératif puisqu'il ne tourna à aucun moment la tête.
- Tu l'as terrorisé ! S'écria Lydia.
Et sa voix forte, féminine, fracassante, résonna en Scott qui arriva à séparer l'animal de l'humain durant un instant. Un instant durant lequel il se retourna finalement vers le petit groupe. Il vit Stiles, tremblant, les mains sur ses oreilles et les joues inondées de larmes. Il sentit enfin son odeur piquante, affolée. Elle lui brûlait les narines tant elle était puissante. Peu à peu, sa colère reflua. Elle était toujours là, mais plus majoritaire. Non, ce qui primait, c'était l'inquiétude. Enfin. Ses yeux redevinrent progressivement bruns et il voulut se rapprocher de Stiles, s'enquérir de son état même s'il connaissait déjà la réponse. Oh oui, il le voulut vraiment, mais Jackson l'arrêta d'une main ferme sur l'épaule.
- Je pense que tu devrais éviter de t'approcher de lui pour le moment, dit-il d'un ton qui n'appelait pas de réponse.
Le niveau de sa colère baissa d'autant plus lorsqu'il vit Isaac, griffes sorties, debout devant Lydia qui, elle-même, était accroupie près de Stiles et essayait de lui faire reprendre pied dans la réalité. La scène le choqua profondément et c'est là qu'il prit consciences des choses, de ce qu'il se passait. Avec horreur, il regarda ses mains qui commençaient à trembler et il comprit qu'il avait fait une énorme erreur. Son esprit sembla se déconnecter de la réalité, si bien qu'il ne fit aucunement attention aux portes du lycée qui s'ouvrirent dans un fracas énorme. C'était à se demander comment personne n'avait eu l'idée de débarquer pour voir ce qui se passait ici. A croire que des cris, ça n'alertait aucun membre du personnel du lycée, ni aucun élève. Sous le choc de son propre comportement, Scott se laissa tomber à genoux. Il ne vit pas Derek prendre urgemment Stiles dans ses bras, sentit à peine Liam passer ses bras autour de lui pour l'aider à se relever. Il le laissa faire, passif, déconnecté de tout.
Lydia et Isaac regardèrent Derek Hale s'en aller avec empressement, un Stiles profondément perturbé dans les bras.
Ce fut seulement lorsqu'il l'eut emmené hors de la vue des adolescents que Lydia constata une chose et pas des moindres.
Stiles avait laissé Derek le toucher, alors qu'il l'avait envoyée promener, elle, Lydia Martin, avec une virulence et une véhémence qui ne lui allaient pas.
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- Je vais bien, je t'assure, soupira Stiles.
- Non, tu vas pas bien, répondit laconiquement Derek en passant une main dans ses cheveux.
Le loup arborait un visage des plus fermés. Voilà deux heures qu'il avait ramené Stiles au loft. L'hyperactif, assis sur le canapé, regardait le loup faire les cents pas sur le tapis devant lui. Mal à l'aise, il n'osa plus parler, ce « non » catégorique lui enlevant tout courage.
Lorsque Derek était arrivé et l'avait emmené hors du lycée, Stiles s'était étonnamment vite calmé. Néanmoins, pas assez aux yeux du loup qui, une fois au loft, avait câliné l'hyperactif pendant un bon moment. Néanmoins, préoccupé par l'état dans lequel il l'avait trouvé, Derek s'était empressé de demander des explications à Isaac et Lydia par message. Lesdites explications l'avaient profondément refroidi. Scott s'était attaqué à Stiles juste parce qu'il pensait que Derek avait posé sa main sur lui. Ce qui mettait Derek en colère, c'était le manque de confiance de son alpha envers lui. Comment pouvait-il croire une seule seconde qu'il aurait fait ça à Stiles, encore plus en sachant ce qui lui était arrivé ? Mais ce n'était pas le pire. Il faisait des pieds et des mains pour aider Stiles, pour lui faire oublier son passé et voilà que Scott détruisait ce qu'il avait construit, sans même le vouloir. Stiles avait besoin de calme, de stabilité parce qu'il avait les émotions en vrac et se retrouvait donc, par conséquent fragile. Disons que la sensibilité de l'hyperactif était accrue. Tout était assez frais et Derek trouvait que Stiles n'avait jamais assez de temps pour panser ses blessures psychiques. Alors il pensait qu'en le laissant aller au lycée, tout irait bien : Stiles reprendrait une vie plus ou moins normale et dieu sait à quel point il en avait besoin.
Mais Scott avait débarqué et s'était laissé aveugler par sa paranoïa, balayant tout sur son passage. A cause de lui, Stiles avait refait une crise et même si elle avait été facile à endiguer, Derek savait que Stiles s'en souviendrait longtemps. Il sentait la honte dans son odeur et il n'aimait pas ça. Stiles ne devait pas avoir honte.
Et pourtant, c'était le cas.
- Je suis désolé, entendit Derek.
Le loup s'arrêta et tourna la tête vers l'adolescent qui fixait le sol.
- C'est ma faute, je... J'aurais pas dû avoir aussi peur, je... J'aurais dû être ferme avec lui, l'envoyer bouler, mais...
- Stiles, regarde-moi.
L'adolescent releva craintivement la tête. Qu'il avait peur de décevoir Derek ! En plus d'avoir honte, il s'en voulait. Il pensait arriver à tenir une journée au lycée mais son état avait obligé Derek à venir le chercher. Il l'avait dérangé. Sauf que Derek ne le comprit pas de cette manière et c'est un regard bleu-vert soucieux qui rencontra le sien, miel.
- Tu sais que je ne te ferais jamais de mal, hein ? Demanda-t-il néanmoins.
- Evidemment ! S'écria l'adolescent en se levant soudainement.
Sans préambule, il se jeta dans ses bras, l'enserrant fort malgré toute cette honte qui l'habitait. Il ne supportait pas de voir Derek aussi fermé et soucieux. Stiles ne voulait absolument pas que Derek pense qu'il doutait de lui. Car si Stiles avait bien une confiance aveugle en quelqu'un, c'était bien en Derek. Malgré ses peurs et le reste de ses émotions négatives, Stiles leva bien haut la tête pour pouvoir regarder le loup :
- Je... J'ai confiance en toi, n'en doute jamais. Je veux juste... Pas te décevoir, pas encore...
Derek le regarda, l'air indéchiffrable mais finit tout de même par accepter l'étreinte de l'adolescent en l'entourant de ses bras et en le serrant contre lui, lui soufflant à l'oreille qu'il ne l'avait jamais déçu. Il lui embrassa doucement la tempe avant de fourrer son nez dans ses cheveux châtain et d'humer cette odeur qui l'apaisa à une vitesse folle. Cette odeur qui contenait un peu de la sienne.
Stiles releva à nouveau sa tête et ses yeux vers Derek, l'air suppliant. Il voulait penser à autre chose, il voulait oublier et étonnamment, le loup comprit. Il poussa doucement l'adolescent vers le canapé et s'allongea dessus avec lui. Stiles se tourna pour se retrouver face à lui et leurs lèvres se lièrent très vite, avec un empressement certain, surtout du côté de l'hyperactif et même si c'était peu, ça lui suffisait. Il passa une main derrière la nuque de Derek tandis que celui-ci se retint de le caresser comme il l'aurait voulu. Il se contenta de le maintenir contre lui en posant une main sur le bas de son dos, à la limite de l'élastique de son pantalon. Leurs jambes s'entremêlèrent et leurs bassins se collèrent : pour autant, il ne se passa rien de plus que de simples baisers alternant entre la douceur et l'impatience qui calmèrent aisément les deux jeunes gens. Lorsque leurs lèvres se décollèrent enfin plus de quelques secondes, ils restèrent longuement ainsi, front contre front, regard adouci des deux côtés.
- Tourne-toi, demanda doucement Derek.
Apaisé pour l'instant, Stiles s'exécuta après s'être étiré d'une manière qui fit intérieurement craquer le loup. Enfin, il se positionna dos à Derek, contre son torse tandis que le loup l'entoura, comme toujours, de ses bras, dans lesquels Stiles se blottit sans hésiter. Derek lui embrassa doucement le crâne avant de nicher son nez dans son cou où les grains de beauté étaient rois et humer son odeur.
Stiles crut presque entendre Derek ronronner.
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