Chapitre 18
L'étreinte n'en finissait pas, les deux corps restaient l'un contre l'autre, comme s'il était impossible pour eux d'envisager de se décoller une seule seconde. L'odeur de la tristesse et des larmes rendaient l'atmosphère de la pièce étouffante, mais Derek faisait avec, parce que le chagrin n'était pas que celui de Stiles. C'était le sien aussi. Dans ce moment aussi unique que désagréable, le loup se prit à espérer que Peter n'était pas rentré ou, le cas échéant, qu'il n'ait pas la bonne idée de monter. La fragrance devait être détectable dans tout l'étage et empestait tout plein de sentiments plus négatifs les uns que les autres.
Derek ne pensait pas que ce moment serait aussi dur à vivre, autant qu'à supporter. Si jusque-là il savait que voir pleurer Stiles lui déplaisait fortement, sentir son mal-être le transpercer de part en part était carrément difficile à accepter et lui faisait un mal de chien. C'était comme si ce mal-être était le sien également, comme s'ils se le partageaient.
- Derek...
La voix plaintive de l'adolescent contre lui le ramena à la réalité, au présent. Désormais tous les deux assis contre la tête de lit et dans les bras l'un de l'autre, les deux jeunes gens se regardèrent et Derek se fit la triste réflexion que c'était la première fois qu'il voyait Stiles avec le visage aussi défait, aussi déformé par les larmes. De son côté, il n'en menait pas large. Son cœur était tellement serré que se retenir de se laisser aller était une torture. Le lycan n'était pas du genre à pleurer mais Stiles le touchait énormément et ses émotions semblaient laisser des traces chez lui. Le regard brillant de larmes de l'adolescent s'ancra dans le sien et même avant qu'il ne parle, Derek sut qu'il le suppliait déjà de faire quelque chose.
Et il avait raison.
- Derek, j't'en supplie... Dis-moi que t'as cherché, que... Que t'as trouvé quelque chose...
Le cœur de Derek rata un battement après plusieurs secondes de flottement. La lumière se fit finalement dans son esprit embrouillé. Stiles faisait référence au pacte qu'ils avaient conclu quelques jours plus tôt. Et rien que ça suffit à émouvoir Derek non seulement parce qu'il s'en souvenait, mais également parce que Stiles montrait un réel intérêt pour cette promesse. Elle était importante pour lui et ça se sentait.
- Je... J'arriverai pas à parler sans ça... Souffla l'hyperactif avec une honnêteté flagrante tout en essuyant certaines de ses larmes. Même une simple hypothèse, ça pourrait... Enfin tu vois...
Derek hocha la tête. Oui, il voyait très bien. Un problème s'imposait pourtant de lui-même. Comment aborder le sujet ? Comment dire à Stiles que non seulement il savait mais qu'en plus, il n'était pas le seul à être au courant ? Comment lui dire que son propre meilleur ami avait du mal à se remettre de cette révélation ? Comment lui dire sans l'affoler que l'adjoint de son père savait tout parce qu'il avait trouvé un vieux dossier ? Dans son état, Stiles devait être épargné. Pourtant, Derek ne se voyait pas lui cacher tous ces éléments qui avaient leur importance. L'hyperactif était loin d'être bête et le loup redoutait qu'il ne se mette en colère en apprenant plus tard qu'il avait « omis » certaines informations importantes comme celles-ci.
- J'ai... On m'a aidé à découvrir certaines choses, commença prudemment Derek en ravalant le chagrin qui l'étreignait.
Il devait tenir le coup et se montrer fort pour Stiles. Alors, il décida d'essayer d'y aller petit à petit, chose peu aisée compte tenu du sujet.
- Je... Vais te poser des questions et tu vas répondre par oui ou par non, d'accord ?
Derek avait une voix douce, rassurante en cet instant et Stiles n'imagina même pas à quel point il était difficile pour le loup de maîtriser ladite voix alors qu'il était complètement retourné. D'ailleurs, le bêta se contrôlait si bien que Stiles ne se doutait en aucun cas de son désordre intérieur. De toute manière, l'adolescent était dans un trop mauvais état mental pour ne serait-ce que se poser la question. Il hocha juste la tête de manière presque imperceptible, mais assez pour que Derek le remarque.
- Pour qu'on reprenne les bases correctement... (Derek se racla maladroitement la gorge) C'est arrivé quand tu étais encore enfant, c'est bien ça ?
Stiles hocha la tête, les yeux brillants. Derek enchaîna lentement les questions, ne voulant pas prendre le risque de braquer l'adolescent, qui acquiesça silencieusement à chacune de ses interrogations, n'essayant même pas de lui mentir une seule fois. Quel intérêt de toute façon ? Au point où il en était dans sa vie, cacher son secret à Derek ne servait plus à rien. Alors, il souffla un « oui » tremblant lorsque le loup lui demanda finalement, avec une certaine retenue, si on l'avait touché de manière intime alors qu'il n'était encore qu'un enfant. À ce moment-là, Derek resserra son étreinte sur lui et déposa un baiser dans ses cheveux et ce fut à cet instant que la langue de l'adolescent se délia, tandis que les larmes s'étaient remises à couler.
- C'était pas juste touché, tu t'en doutes, c'est... La première fois, c'était dans ma chambre. Il s'était débrouillé pour se retrouver seul avec moi, un soir où mon père... Travaillait...
Derek inspira profondément pour essayer de garder son calme. Il ne savait pas ce qui prédominait en lui actuellement : la fureur contre cet homme ou bien la tristesse de savoir que Stiles était brisé.
- Au début, j'comprenais pas, j'veux dire... À onze ans tu t'imagines pas forcément qu'un adulte puisse... Te faire ça. J'étais complètement perdu, je... Je comprenais pas, je savais pas ce qu'il me faisait... J'avais juste mal, tellement mal...
Stiles se stoppa dans sa lancée en étouffant un sanglot dans sa main tandis que son corps se mettait violemment à trembler dans son entièreté. Tout lui revenait en mémoire au fur et à mesure qu'il parlait et les souvenirs l'attaquaient avec véhémence, lui rappelant qu'il n'avait absolument plus rien de son innocence. Que son enfance avait été brisée. Qu'il était incapable de toucher intimement quelqu'un ou de se faire toucher sans penser à ce qu'il avait vécu.
Il était bloqué.
- Il... Je devais rien dire à mon père... Il disait que c'était notre petit secret... Que si j'étais sage, je serais récompensé... Naïvement, je pensais qu'en obéissant, il me laisserait tranquille mais...
Stiles se stoppa et peina à reprendre sa respiration plutôt hachée. D'une main, Derek lui caressa le ventre par-dessus le tissu du t-shirt, bien évidemment. Hors de question de risquer une mauvaise interprétation de ses gestes, même si la peau douce de Stiles l'attirait indubitablement. Il mourait d'envie de la caresser avec délicatesse, dessiner les courbes de son corps dissimulées par ses vêtements trop larges et de montrer à cet adolescent brisé qu'il pouvait lui donner de l'amour et tout ce qu'il désirait sans lui faire de mal. Parce que Stiles méritait de connaître autre chose que la peur et la souffrance et malgré les siennes, Derek voulait d'ores et déjà se plier en quatre pour lui.
- Mais il a continué, fit Derek en voyant que Stiles avait du mal à poursuivre.
- Il a... Recommencé, précisa difficilement l'adolescent. Les autres fois, il a dit à mon père qu'il m'emmenait faire un tour ou bien qu'il allait me montrer telle ou telle chose en ville, ou encore... Il me gardait lorsque mon père travaillait. Il trouvait toujours un moyen de... De m'isoler de mon père. Mais lui, il... Il se doutait de rien... Il... C'est son meilleur ami, il a toujours eu cette putain de confiance en lui... Je...
- Et tu en as parlé à ton père ? Demanda Derek, tentant de contrôler la boule dans sa gorge.
Parce que le récit de Stiles le bouleversait toujours autant et lui donnait envie de le serrer toujours plus fort contre lui. Il ne s'en serait pas abstenu si l'adolescent n'avait pas ces brûlures. Elles allaient mieux bien sûr, elles guérissaient. Pour autant, le loup ne voulait pas prendre de risque. L'animal en lui le poussait à être câlin comme jamais et à réfréner ses pulsions meurtrières au profit de cette compassion qu'on ne lui connaissait pas vraiment, parce que ce n'était pas une facette qu'il montrait à beaucoup de gens. Depuis Kate, en fait. Mais elle... C'était un monstre.
Stiles n'en était pas un. Parce que Derek n'était plus aussi naïf et faisait confiance à son loup. Autrefois, il ne l'avait pas écouté concernant la chasseuse : s'il réagissait de manière aussi protectrice envers Stiles, cela voulait dire qu'il avait une bonne raison. Stiles ne pouvait pas être mauvais. Surtout avec son passif qu'il s'évertuait à lui raconter et son cœur battant à tout rompre lui hurlait la vérité. Une vérité douloureuse, mais là.
- Pas vraiment... J'avais quasiment jamais l'occasion de me retrouver seul avec mon père alors, un jour... J'ai séché l'école et je suis allé au commissariat.
Stiles expliqua ensuite en faisant des efforts pour ne pas exploser intérieurement, que son père lui avait toujours dit de parler s'il lui arrivait quelque chose. Il lui avait inculqué une vision de la justice qu'il jugeait aujourd'hui d'utopique. Alors, il lui raconta sa tentative de dépôt de plainte et l'écoute de la policière qui avait pris sa déposition. Elle était gentille, serviable, il l'avait toujours connue. Et Stiles avait confiance en elle. Ce jour-là, il avait réussi à ne pas pleurer mais il savait que son récit avait touché la jeune femme parce qu'il était cohérent, sincère, réel. Mais son père avait fini par savoir parce qu'Emile Chabrier avait été convoqué à peine quelques heures plus tard.
- Il a tout nié en bloc, soupira douloureusement Stiles. Et mon père l'a cru, parce qu'il avait et a toujours une confiance aveugle en son putain de meilleur ami.
Il se souvenait malheureusement parfaitement des mots que son géniteur avait employés. Dieu seul savait à quel point il aurait aimé les oublier. Dommage, parce qu'ils étaient ancrés dans sa mémoire à jamais. Ils lui rappelleraient toujours son erreur d'écouter son père et de mettre au jour ce qui lui était arrivé à une époque où il n'avait aucune crédibilité.
- Il disait que... Que je le désespérais, qu'il en avait assez que je cherche sans arrêt à faire des bêtises, à attirer l'attention... Il disait qu'il avait honte que j'aie inventé un mensonge aussi grave juste pour faire mon intéressant et qu'à mon âge, jamais je n'aurais dû savoir ce qu'était un viol...
Ca y est, c'était dit. Les mots avaient été lâchés. La colère était perceptible dans la voix toujours tremblante de l'adolescent qui serra ses mains sur les avant-bras de Derek.
- Il avait honte de moi, souffla-t-il, une boule dans la gorge. Et moi j'avais honte parce que... Je me sentais si sale... J'ai toujours honte...
L'aveu était là, tombé. Il écrasait le cœur de Derek de son poids immense. Le poids du secret gardé durant de longues années. Le poids de la mort de son innocence et, par la même occasion, de son enfance. Et même alors que Stiles continuait de parler, de décrire son ressenti avec des tremolos dans la voix, Derek restait bloqué sur le même mot : « viol ». Il le savait, Parrish leur avait montré le dossier à Scott et lui. Pourtant, c'était différent, comme si l'entendre de la bouche de Stiles le rendait plus réel, plus... Tangible. Plus monstrueux. A ce moment précis, tous les indices que Stiles lui avait laissés lui revinrent en mémoire : ses attitudes, son comportement dans certaines situations, son regard fuyant, ses cauchemars, oui... Tous ces cauchemars qu'il avait fait, toutes ces fois – et ça commençait à faire – où il se réveillait en sursaut la nuit, cette fois-là où il avait fait sa crise... Oui, maintenant que Derek en comprenait l'origine, il voyait clairement l'impact que toute cette histoire avait eu sur le jeune homme.
- N'aie jamais honte, dit douloureusement Derek en regardant dans le vide sans desserrer son étreinte une seule seconde.
- Tu me crois, toi ? Demanda abruptement Stiles sans essayer de se retourner.
Il était désormais immobile, se cramponnait aux avant-bras de Derek. Ses doigts étaient exagérément resserrés sur sa peau tannée, à tel point que celle-ci devenait progressivement rouge. En plus de la souffrance, son odeur suintait la peur.
Il avait peur que Derek s'en aille. Un peu plus calme, il pourrait comprendre si celui-ci décidait de partir mais dans son état actuel, ça n'irait pas. Il exploserait. Non, pire.
Il se sentirait deux fois plus brisé qu'il ne l'était, calme ou non. C'était trop ancré à lui et le dire après tant d'années était un risque qu'il avait dû prendre : il n'en pouvait plus, c'était trop long, trop dur à supporter. Le verbaliser faisait du bien, à condition d'être écouté et d'être soutenu derrière. Maintenant que Derek savait, qu'allait-il faire ? Egoïstement, Stiles espérait qu'il reste, qu'il croie sa version, la seule véridique. Qu'il continue de l'apprécier malgré ses morceaux manquants, ses défauts, ses insécurités. Parce que Stiles s'était profondément attaché à Derek et que son cœur battait toujours un peu plus vite lorsqu'il était en sa présence. Et quand il voyait qu'être dans ses bras et dormir avec lui ne lui faisait pas peur, il avait envie d'espérer. Quand il se rendait compte qu'il avait envie de l'embrasser à chaque fois qu'il se trouvait près de lui, il avait envie d'espérer. Quand il surprenait le regard tendre de Derek sur lui, il avait envie d'espérer.
Il espérait de tout son cœur.
- Bien sûr que je te crois...
La voix grave n'était qu'un chuchotement, presque un murmure. Et pourtant, Stiles avait distinctement entendu ces quelques mots qui résonnèrent en lui. Le rythme de son cœur s'emballa et ses yeux s'humidifièrent à nouveau de larmes tandis qu'une douce chaleur naissait dans sa poitrine. Il prit une longue et douloureuse inspiration avant de fermer les yeux. Comment douter de la parole de Derek lorsqu'il sentait son souffle tremblant sur sa nuque ? Comment douter alors que le loup venait de poser son front contre l'arrière de son crâne et qu'il persistait à le garder contre lui, dans ses bras forts ? Le soulagement envahit Stiles qui craqua complètement... Et silencieusement. D'un coup d'un seul, il s'écarta de Derek, se retourna et posa son front contre celui de Derek alors qu'il passait ses bras autour de son cou. Les iris d'une couleur incertaines de Derek le fixaient tristement et pourtant, Stiles ne se recula pas. Avec une lenteur certaine, Derek porta ses mains jusqu'à les poser sur les joues de Stiles avant d'essuyer ses larmes avec patience et minutie. Et cette douceur acheva de bouleverser l'adolescent qui se laissa tomber dans les bras du loup. Cela faisait longtemps, si longtemps qu'il avait besoin de ça...
xxx
Derek regardait dans le vide alors que sa main caressait distraitement les cheveux en bataille de Stiles. Il se sentait... Sans âme. Stiles avait longuement pleuré dans ses bras jusqu'à s'y endormir, épuisé par sa propre histoire. Oh, bien sûr, il avait développé le moins possible car après tout, ce n'était pas la peine. Derek n'avait pas besoin de savoir les détails et Stiles lui-même ne voulait pas s'en rappeler. Néanmoins, ce qu'il avait dit, c'était déjà beaucoup pour l'adolescent qu'il était, adolescent qui avait passé des années à se murer dans le silence parce que c'était ce qu'on attendait de lui. La seule chose que Derek ne pouvait pas croire, c'était l'aveuglement de Noah Stilinski. L'amitié, c'était une chose. L'amour d'un fils, c'en était une autre. Où était passé son instinct paternel ? Comment avait-il pu privilégier son meilleur ami au détriment de son propre enfant ? Pour Derek, la famille, c'était quelque chose de sacré. Dans la sienne, lorsque tous étaient en vie, ils se protégeaient les uns les autres, qu'importe les conséquences. Noah n'avait pas protégé son fils et le pire, c'était qu'il ne le savait même pas. Oui, Stiles était hyperactif et avait ses défauts, mais s'il avait bien une qualité et sans doute depuis toujours, c'était son honnêteté. Le dicton « la vérité sort de la bouche des enfants » était réel. Si certains mentaient effectivement sans réelle raison ou sans conscience de la gravité de leurs actes, la plupart se contentaient simplement de livrer leur histoire, dans l'espoir d'être aidés. Parce que la plupart du temps, ils ne comprenaient de prime abord pourquoi on leur avait fait ça, ni même ce qu'on leur avait fait. Stiles avait très vite compris et ça s'était retourné contre lui. Son propre père avait piétiné le moindre de ses espoirs. Nul doute que si de feu Claudia savait tout ça, elle se retournerait dans sa tombe et maudirait son mari pour toutes ses erreurs ainsi que son irresponsabilité.
Dans son sommeil, Stiles se pelotonna contre Derek, qui tourna la tête vers lui et sourit faiblement. Stiles était mignon, encore plus lorsqu'il dormait. Malgré ses traits tendus, il avait cet air angélique qui donnait l'impression qu'il venait d'une autre dimension, bien plus paisible que la sienne. Derek donnerait tout pour l'aider à aller mieux, c'était clair et décidé. Il avait besoin que Stiles puisse à nouveau vivre sa vie sans que celle-ci ne soit gâchée par ses traumatismes.
N'allez pas croire que Derek n'affrontait pas ça de son côté sans peur : bien au contraire, il était terrifié en son for intérieur. S'ils avaient fini par avoir cette discussion, c'était bien parce qu'ils avaient discuté de leur relation. Il ne pouvait plus le nier, il ne voulait et ne pouvait plus être ami avec Stiles. Ce qu'il ressentait mais qu'il était incapable de nommer pour l'instant était trop fort. Bien sûr qu'il savait ce dont il s'agissait. Simplement, ses dernières relations plus qu'amicales avaient donné un goût amer à ce mot qu'il était incapable de prononcer pour l'instant. Et il avait peur. Peur de ne pas arriver à aider Stiles, peur de lui rappeler, comme c'était déjà arrivé, de mauvais souvenirs en faisant un mauvais geste. Peur de ne pas être à la hauteur de ce battant qu'était Stiles, parce qu'il en fallait du courage pour arriver à vivre après tout ça, de continuer de se battre dans le silence pour essayer de passer outre. Quand il repensait à tout ce que Stiles avait vécu ces deux dernières années, sa découverte du surnaturel, le kanima, la darach, la meute d'alpha, le nogitsune, la chasse sauvage... L'adolescent n'avait été épargné à aucun moment et pourtant, il n'avait jamais cessé de lutter et d'aider la meute. Même possédé par le fameux démon renard, il était plusieurs fois arrivé à l'empêcher de réaliser de véritables catastrophes.
Alors non, Stiles ne devait plus avoir honte de lui-même. Et même si, encore une fois, Derek avait peur à plusieurs niveaux, il se promit d'aider Stiles à avancer, quoi qu'il lui en coûte. Avec une tendresse non dissimulée, il enlaça l'adolescent lové contre lui et ferma les yeux sans pour autant s'endormir.
Derek se promit également une chose et pas des moindres : il retrouverait cet enfoiré de policier dans très peu de temps et ne se priverait pas de lui arracher la gorge... Avec ses dents.
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