Chapitre 6


Dakhir releva les yeux vers sa proie en souriant amèrement.

– que me vaut cette visite ?

– j'aimerai aller chercher mes affaires chez ma mère. Déclara-t-elle en pénétrant dans la pièce.

Dakhir aperçu ses lèvres intense se pincer.

– on vient à peine d'y partir je vais les faires apporter.

Ils se fixèrent un instant droit dans les yeux.

– et si j'ai envie d'y aller moi-même ?

– pour fuir ? Avança Dakhir en fixant la vague d'émeraude dansait dans ses yeux.

– non enfin ! Où voulez-vous que j'aille ?

Dakhir n'était pas dupe.

– je l'ignore peut-être chez votre amant ? Hasarda Dakhir en levant un sourcil.

La jeune femme vira au rouge cramoisie.

– je n'ai pas d'amant monsieur. Dit-elle en croisant les bras.

Il la scruta d'un regard noir.

– votre majesté je vous prie !

Rosalie sentait ses jambes ne plus la tenir. Et maintenant, son seul souhait, c'était de s'enfuir au plus vite et il lui avait fallu beaucoup de courage pour se redresser.

– pardonnez-moi votre altesse. Rectifia-t-elle en cachant sa voix tremblante.

– vous savez quoi Emilie ? Commença-t-il en avançant vers elle. Vous avez raison allez donc chercher vos affaires..... À pieds ! Cela vous apprendra à me manquer de respect.

Rosalie serra les dents en le considérant avec dédain.

– je n'en attendais pas autant je vous remercie j'adore marcher !

L'homme éclata de rire.

– vous marcher ? Sur des kilomètres ?

– Parfaitement ! affirma Rosalie. Je vais de ce pas me mettre en route !

Détournant son corps en emmêlant ses jambes, Rosalie croisa une dernière fois son regard de chasseur avant de partir, bien décidé à prendre la route.

A pieds.

Si c'était pour lui une punition, pour elle s'était un soulagement.

Courant sur le trottoir en admirant les belles villas, Rosalie accéléra le pas pour sortir de ce beau quartier, afin de rejoindre la route en espérant y trouver un taxi. La chance n'était pas en sa faveur pensa-t-elle après avoir parcouru des kilomètres.

Ses mollets gonflés étaient le signe qui lui fallait une pause, mais la grande tour de l'hôpital n'était plus qu'à quelques mètres. Imaginant le souverain aux cheveux de jais plaqués en arrière et son air dominateur, à l'origine de sa souffrance en ce moment, Rosalie leva ses pieds douloureux pour franchir les poings serrés les derniers mètres qui la séparer de sa mère.

– mon dieu chérie mais tu arrives d'où ! s'écria sa mère

Rosalie s'affala sur son lit d'hôpital.

– si seulement je le savais ! Souffla-t-elle à bout de force.

Relevant les yeux vers sa mère, Rosalie l'examina de la tête aux pieds son visage était marqué de cerne mauves.

– maman comment tu te sens ?

– c'est plus tôt à toi qu'il faut poser la question Rosa ! Alors je te le redemande d'où viens-tu comme ça ?

Si sa mère était branchée de partout, et fatiguée, elle n'oubliait pas d'être toujours inquiète pour elle.

– personne n'a voulu me prendre en voiture figure toi maman.

Sa main perfusé c'était glissée sur son visage.

– et je peux savoir pourquoi tu fais du stoppe ? Tu as ma voiture non ?

Prendre la vielle voiture de sa mère aurait mis le doute, Rosalie le savait mais pas sa mère.

– tomber en panne. Avait-elle menti en l'aidant à boire.

– tu as beaucoup de chance maman j'espère que tu le sais. Murmura-t-elle contre son visage.

Elle esquissa une moue légère.

– qui a eu de la chance moi ou la voiture qui m'a renversé ?

– C'est loin d'être drôle maman ! fit-elle d'un ton accusateur.

Elle lui saisit la main en la caressant.

– tu as raison pardonne moi.

Sur le point de lui expliquer dans quel pétrin elle était, Rosalie se ravisa quand une infirmière entra dans la chambre.

– comment allez-vous madame ?

– je dirais un peu mieux. Répondit sa mère.

Après un bilan complet, l'infirmière l'invita à la suivre dans le couloir. Rosalie savait pourquoi et ses mains c'étaient crispés sur la lanière de son sac à main.

– écouter votre mère ne peut pas sortir si tôt mais mademoiselle nous attendons toujours l'argent de l'opération et....

– je sais est je vous promets de vous la donner dans très peu de temps, ainsi que les soins. Coupa Rosalie en essayant de la convaincre au mieux.

– cela va faire déjà deux fois que vous nous dites ça.

– je sais mais je fais ce que je peux je vous assure et je suis sûr que vous pouvez comprendre.

L'infirmière avait soupiré et semblait être prête à céder.

– bien. Abdiqua cette dernière à son plus grand soulagement. Mais vous devriez prendre ces brochures et les consulter pour la suite.

Rosalie s'en saisie les sourcils froncés.

– la suite ? répéta-t-elle.

– pour sa rééducation. Explique-t-elle avant de s'en aller.

Enfonçant les brochures dans son sac, Rosalie était repartie dans la chambre pour profiter de sa mère.

Chaque chose en son temps.

Ses cheveux qui avait souffert d'un chignon toute la journée, étaient maintenant trempés, comme si ça ne lui suffisait pas, la pluie se donnait à cœur joie de fouetter son visage qu'elle parvenait à relever pour reprendre le même chemin de tout à l'heure. Marchant comme un automate et consciente de l'engourdissement de son corps en souffrance, Rosalie tentait d'avancer en plaquant son manteau léger contre son corps pour se protéger.

Mais les phares d'une voiture au moteur vrombissant, l'obligea à redresser son corps, en apercevant une voiture de sport se garer près d'elle. Une haute silhouette était sortie du bolide et Rosalie baissa les épaules en y voyant le souverain le contourner, sous la pluie battante.

– sa suffit monter !

Son visage crispé et trempé envisager rien de bon pour la suite et Rosalie aurait voulu refuser, mais ses jambes l'appelaient à s'asseoir au plus vite.

Une fois assise, Rosalie laissa quelques grelotements s'échapper avant qu'il ne prenne place au volant.

La voiture démarra en trombe et le conducteur était tout sauf content.

– on peut savoir où vous étiez ! J'ai appelé votre mère vous n'étiez pas la bas !

– je me suis perdue.

– perdue ! Répéta l'homme en tournant sa tête vers elle.

La voiture c'était brutalement arrêté, et malgré la pluie battante Rosalie avait pu apercevoir la grande villa.

Sans relancer la conversation, Rosalie était rentrée dans le hall trempée de la tête aux pieds.

– prenez donc ça avant d'en mettre partout. Dit-il en lui tendant une serviette.

Rosalie la pris vivement pour enfouir son visage dedans et s'essuyer.

– merci.

Ses doigts se pressèrent contre son dos pour l'emmener vers le grand canapé noir.

– on vous a agressé ? Dit-il gagner par la colère.

Un instant surprise qu'il s'inquiète pour elle, Rosalie cherchait à masquer son trouble.

– oui, par vous votre altesse...

– ce n'est pas le moment de faire de l'humour je suis très sérieux.

Enroulant la serviette autour de son corps, Rosalie fuyait son regard mais ses doigts c'étaient repliés sur son menton, ses doigts étaient chaud et presque agréables.

– où étiez-vous ?

– je vous l'ai dit je me suis perdue et j'avais mal aux pieds, je me suis réfugiée dans un café pour m'hydrater et quand j'ai voulu repartir la pluie a fait son apparition.

Sa respiration était saccadé, tant qu'elle s'était surprise à oublier son rôle un instant.

Le souverain releva sa tête en pressant ses doigts sur son menton pour l'examiner un peu plus.

Comme s'il cherchait à déterminer si elle mentait.

Rosalie se libera de sa prise, pour se laisser tomber sur le canapé exténuée.

– j'espère que vous dites vrai vous êtes ma femme si jamais j'apprends que....

– ce mariage n'existe pas, ce n'est que vengeance vous l'avez dit vous-même. Coupa-t-elle.

Il scruta ses yeux pendant un long moment.

– cela n'empêche pas que pour l'instant vous êtes ma femme alors faîtes attention !

Sa voix sombre et menaçante avait grondé en même temps que le tonnerre dehors.

Sa chemise blanche collait à son torse, ses cheveux noirs étaient restés plaquer sans une ombre d'un dépassement.

Rosalie cherchait à ne pas se trahir, car une bouffée de chaleur la consumer.

– monter donc vous sécher, il se fait tard !


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