Épilogue
Bonsoir !
J'espère que vous allez bien.
Encore une histoire achevée et toujours ce petit pincement au cœur quand elle se finit. Je ne vous cache pas que j'ai écris cette histoire dans une atmosphère assez particulière mais je suis contente d'avoir réussi à lier ces deux âmes si opposées mais qui attendait l'une l'autre d'être sauvée. Elle montre que l'amour peut se révéler assez puissant pour guérir les cœurs meurtris et les détourner de la mort.
Je vous remercie pour tous vos messages et commentaires surtout en cette période assez difficile...
Évidemment je reviens très très vite pour une nouvelle histoire et il y aura des étincelles...
Je vous embrasse très fort ! À très vite.
Nazir récupérera précieusement l'analyse complète du psychologue qu'il avait engagé récemment. Le docteur Djhaba avait dressé un bilan qui aux premières lignes portait suffisamment de bonnes nouvelles pour exhaler un soupir de soulagement.
Nazir avait bataillé de longs mois pour obtenir l'accord de Kate afin que le docteur Djhaba puisse faire son travail.
En effet, deux mois après qu'elle lui ait annoncé sa grossesse, Nazir avait remarqué chez Kate quelques changements de comportement. Chaque fois qu'un bruit inhabituel secouait le silence paisible, elle se mettait à sursauter. Chaque fois qu'il avait dû s'absenter quelques heures, Raya lui avait rapporté les angoisses de sa femme. Son sommeil aussi avait changé. Inquiet, alors que cette grossesse aurait dû être une période merveilleuse, celle-ci s'était transformée en un stress permanent pour sa femme. Pourtant, Nazir lui, avait été transporté de joie de voir grandir son enfant dans son ventre. Leur bébé était pour lui un synonyme de miracle car jamais il n'aurait pensé être un jour père.
Kate lui avait tout donné.
Son cœur, son âme, son corps, sa vie entière.
Il lui était insupportable de la voir souffrir de quelque manière qui soit.
Cette période avait aussi révélé que malgré sa guérison, quelques plaies étaient encore ouvertes.
La lutte était encore présente même si elle était faible.
Mais aujourd'hui, huit jours après la naissance de leur fille, ce rapport établi révélait tout simplement l'instinct maternel de Kate.
- Donc, ma femme, va bien ? C'est ça vos conclusions après cinq séances avec elle ?
Le docteur posa sa tasse de thé sur la table.
- Oui, mes séances avec elle m'ont révélé que votre femme va bien. Ce qu'elle a traversé a évidemment eu un impact sur sa grossesse mais rien qui puisse vous pousser à croire que votre bataille a échoué.
Nazir attendait plus et le fit savoir en fronçant les sourcils.
- Votre femme a eu quelques moments où elle se sentait en insécurité et sa façon de s'exprimer au sujet du bébé indique un besoin vorace de le protéger. Ses sursauts, ses nuits agitées révélaient seulement un instinct maternel qui s'est démultiplié à cause de ce qu'elle a vécu. La peur de mal faire les choses et de le perdre.
- Et maintenant ? Maintenant que notre bébé est né ?
- Elle ira mieux, et tout à l'heure lorsque je l'ai vu, son expression avait changé. Tout va bien Votre Altesse, mais soyez sans crainte je reste à votre disposition.
Nazir acquiesça en posant le rapport sur la table.
- Je vous remercie docteur, lui dit-il en lui serrant la main avant qu'il soit escorté jusqu'à la sortie.
Apaisé mais toujours soucieux, Nazir remonta les étages pour rejoindre ses appartements et c'est avec les pas d'un prédateur qu'il ouvrit la porte qui donnait sur la chambre de leur fille, afin de les observer.
Assise dans le fauteuil à bascule, elle berçait Azya un sourire figé aux lèvres. Le bambin serrait son doigt et ses grands yeux noirs à peine entrouverts étaient rivés sur sa mère.
Nazir entra sans faire de bruit et se glissa jusqu'au fauteuil pour s'accroupir devant celui-ci.
Elle tourna la tête, lui offrant un magnifique sourire heureux malgré la fatigue constatée sous ses yeux.
- Elle est si belle et tellement fragile, murmura-t-elle.
Nazir posa un regard protecteur vers leur fille et posa sa grande main sur sa petite tête.
- Elle est belle comme sa mère.
Elle lui sourit en reportant son regard sur Azya.
- Alors ? Comment s'est passé ton entretien avec le docteur Djhaba ?
- Très bien, du moins il m'a dit que je n'avais pas à m'inquiéter.
- C'est ce que je t'ai dit dès le départ, murmura-t-elle en plongeant son regard dans le sien. Je vais bien Nazir, c'est juste que...j'étais un peu...étrange et j'avais peur qu'il puisse lui arriver quelque chose. Je suppose que je ne suis pas la seule dans ce cas.
- Le docteur a tout de même précisé que dans ton cas c'était normal que cette peur se soit démultipliée. Tout ira bien maintenant, je vais juste rester vigilant.
Elle lui sourit en acceptant ce compromis qui allait leur permettre d'oublier cette période assez difficile, mais qu'elle avait surmonté.
Nazir se pencha pour embrasser son front puis ses lèvres afin de sceller sa promesse de veiller sur sa santé mentale qu'il refusait catégoriquement de voir vaciller.
- Je vais bien Nazir je te le promets, je suis heureuse, tellement heureuse.
- Je t'aime habibti...
Il embrassa les petits doigts de sa fille qui commençait à s'endormir et sut à cet instant que son âme si noire à la clarté enfin visible était enfin et totalement guérie...
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