Chapitre 7 : Lisbonne

  Constanzia était parvenue à se glisser sans problème à l'extérieur du château, sans être vue par quiconque. Tête haute, elle marcha jusqu'à Pré-au-lard où elle transplana.
Lisbonne était une grande ville, jolie mais surtout impressionnante. Constanzia se repéra avec difficulté sur la carte qu'elle avait trouvée dans la bibliothèque de Poudlard, puis se repéra au bout d'une demi-heure. Elle se dirigea vers le Ministère de la Magie ; elle s'arrêta juste avant d'y entrer. Il fallait qu'elle modifie son apparence, au cas où il y avait de quelconques caméras. Constanzia se glissa dans une ruelle éloignée, puis souffla pour se donner du courage. A l'aide de sa baguette, elle modifia son apparence pour transformer ses longs cheveux blonds en courts cheveux roux. Elle se métamorphosa aussi pour posséder des yeux verts, un visage légèrement plus rond et au nez plus fin. Elle vérifia d'un coup d'œil sa tenue : un pantalon noir, une chemise blanche, sans oublier sa cape noire. C'était une tenue basique, cela conviendrait.

  Une fois prête, elle parvint à rentrer au sein du Ministère après avoir posé sa baguette contre une statue. Cela lui avait permit de se glisser dans un passage secret qui menait directement au Ministère de la Magie portuguais.

  Rapidement, la blonde rejoignit l'entrée, avec une secrétaire qui redirigeait les sorciers. Constanzia et elle parlèrent en espagnol, seule langue en commun qu'elles connaissaient toutes deux. L'employée lui indiqua donc la direction du musée, où la blonde se rendit expressément.

  Le musée était grand, assez impressionnant, avec des œuvres représentant les sorciers à toutes les époques. Constanzia erra entre les peintures et sculptures, oubliant pour quelques instants la raison de sa venue.

— Vous feriez mieux de chercher la Couronne au lieu de flâner ainsi, grinça Grindelwald en apparaissant derrière elle.

  Constanzia poussa un soupir. Elle continuait de se balader entre les œuvres, cette fois-ci plus attentive. Une Couronne... Où pourrait-elle trouver cela ?
La jeune femme progressait dans les différentes pièces. Quelques autres sorciers s'attardaient devant des statues, mais elle n'avait pas le temps. L'ombre de son ancêtre planait au-dessus d'elle, il fallait qu'elle se hâte.

— Excusez-moi ! s'exclama-t-elle en remarquant un membre du musée passer dans la pièce. J'ai une petite question, j'ai lu dans un livre qu'une Couronne était visible ici. Je fais des recherches sur les bijoux et orfèvreries, et je souhaitais m'intéresser aux diadèmes, couronnes, et autres symboles de richesses.

  L'homme s'arrêta et chercha quelques instants dans ses pensées, avant de dire :

— Oh, la Couronne ? Non, elle a été volée il y a des années.

— Vraiment ? grommela Constanzia. Elle n'a jamais été retrouvée ?

— Jamais. Mais il y a là-bas des bijoux provenant d'une branche sorcière très riche, vous pourriez peut-être y trouver votre bonheur.

  Constanzia le remercia. Elle se dirigea vers les fameux bijoux, mais entendit une voix dire :

— Rentrez à Poudlard, la Couronne n'est pas ici.

— Je veux aller chercher des indices, murmura-t-elle en vérifiant si personne ne la regardait.

  Si on la prenait en train de parler seule, elle serait dans de beaux draps. Grindelwald la suivit et dit :

— Je ne pense pas qu'il y en aura là.

  Constanzia ne répondit rien. Dans une petite vitrine, de nombreuses pierres précieuses et des bijoux étaient posés. La professeure s'arrêta devant et les balaya du regard, sourcils froncés.
Il y avait une dizaine d'objets, tous plus riches les uns que les autres. Emerveillée devant ces pièces de collection, la jeune femme les contempla pendant quelques minutes. Ah, elle aurait tout donné pour posséder une pièce d'une telle qualité ! Son regard s'attarda sur un petit panneau explicatif à propos d'une pierre précieuse, dorée et lumineuse. Celle-ci l'intriguait, pour une raison qu'elle ignorait. Peut-être était-ce à cause de l'étrange sensation de puissance qui l'en échappait ?

"Pierre magique – certainement de la famille Shafiq, grande famille de Sang Pur. Elle aurait la capacité de soigner les blessures et d'apporter un bouclier en cas de danger."

  Constanzia haussa un sourcil intéressé. Après quelques instants de réflexion, elle murmura :

— Gellert, s'il vous plaît.

  L'esprit apparut derrière elle. Il s'approcha de l'écriteau, qu'il balaya du regard, puis dit :

— Elle est peut-être en lien avec la Couronne... Dans tous les cas, elle a l'air très intéressante. Volez-la.

  Constanzia retint un soupir. Il remarqua son agacement, et rajouta donc :

— Utilisez la méthode de disparition partielle.

— Bien.

  La blonde posa le regard sur la pierre dans la vitrine. Le poing serré, elle semblait concentrer toute sa magie dans sa main, jusqu'à ce que quelques étincelles rougeoyantes apparaissent devant elle. Personne ne paraissait remarquer quelque chose tant Constanzia était discrète : on aurait dit simplement qu'elle contemplait l'armoire. Au bout de quelques minutes, Constanzia sentit sa main la brûler, ce qui lui arracha une grimace : mais enfin, la pierre avait disparue.

— Parfait, lâcha Grindelwald en apparaissant derrière elle. A présent, il vous faut partir avant que quelqu'un ne remarque que la pierre a disparue.

— Plus facile à dire qu'à faire, grinça la jeune femme en soufflant.

  Après quelques instants à observer la vitrine, elle se dirigea vers l'œuvre à côté. Finalement, elle fit mine de regarder l'heure sur une montre fictive, et marmonna :

— Mince, je suis en retard.

  Elle se dirigea vers la sortie. Elle eut le temps de traverser tout le musée avant que des exclamations puis des cris l'appellent, les visiteurs l'ayant remarqué et ayant vu que c'était la dernière à contempler la pierre. Mais, Constanzia partit en courant et transplana dès qu'elle fut sortie, leur échappant de loin.

  Elle se trouvait quelque part en Autriche, devant un grand Manoir. Elle posa un regard rassuré sur le château, puis se tourna vers son arrière-grand-père apparu sous forme d'esprit derrière elle.

— La pierre ? lâcha-t-il immédiatement, impatient.

  Constanzia fouilla dans son sac à main et en sortit le petit objet, qui resplendissait de mille feux. Elle plissa les yeux, éblouie : le soleil se reflétait contre le jaune clair de la pierre, ce qui rendait le tout aveuglant.

— Parfait ! Vraiment parfait ! répéta Grindelwald, presque euphorique. Rentrez à Poudlard, à présent, et continuez vos recherches.

  Constanzia rangea la pierre, puis se métamorphosa pour reprendre son apparence. Elle transplana ensuite à nouveau, suivant à la lettre ce que son arrière grand-père lui avait indiqué.

  En même temps, qu'aurait-elle pu faire d'autre, hormis suivre ses ordres ? Elle n'avait jamais encore assisté à une colère de Gellert, mais d'après les dires du fils de celui-ci, il valait mieux lui obéir.

  Et puis, c'était pour qu'ils puissent se venger, alors... Cela en valait la peine.

  Constanzia arriva à Pré-au-lard. Après avoir traversé le village, elle se dirigea vers le château d'un pas tranquille.
Comment ferait-elle pour trouver la Couronne ? Certes, elle avait une simple pierre, mais... Déjà, peut-être qu'elle pourrait tenter d'utiliser la pierre. Elle devait bien servir à quelque chose !
La jeune femme rentra au sein de l'école. Quelques élèves la saluèrent lorsqu'elle passa dans les couloirs, lâchant en chœur :

— Bonjour Mrs. Hagedorn !

  Elle leur sourit en retour. Elle continua son chemin, perdue dans ses pensées, jusqu'à arriver dans ses Appartements.

  A peine arrivée, Constanzia fonça se préparer une tasse de thé, assortie de quelques gâteaux. Son arrière grand-père l'observa quelques minutes, puis la suivit du regard alors qu'elle s'installait sur son fauteuil.

— Que faites-vous ? demanda-t-il.

— Je prends mon goûter.

  Grindelwald se passa une main lasse sur le visage. Et dire qu'elle était censée être la prochaine grande mage noire... Ils n'étaient pas sortis de l'auberge, avec elle.

— Vous venez de trouver une pierre magique puissante, et votre unique réaction est de... manger ? s'égosilla l'homme, exaspéré.

— J'ai faim ! protesta Constanzia. Et puis, excusez-moi, mais je mérite bien une petite pause.

— Vous êtes désespérante.

  Grindelwald disparut. La jeune femme poussa un soupir soulagé puis s'enfonça dans son siège, se reposant pendant quelques minutes. La journée avait été longue !

  Il ne restait plus qu'à trouver la manière d'utiliser la pierre. Constanzia s'octroya quelques heures de repos et de correction de copies, puis partit manger. A nouveau, elle passa son temps à discuter avec Severus Rogue, et même avec Remus Lupin présent lui-aussi.

  Ensuite, Constanzia rentra dans ses Appartements, et s'y mit.

  Il fallait qu'elle trouve. Elle s'installa à table, prit tous les livres de sorcellerie qu'elle possédait et se mit à essayer de nombreux sortilèges sur la pierre, sans succès. Finalement, elle partit se coucher, épuisée. Entre Grindelwald qui usait de son énergie et de sa magie pour apparaître, les cours et ses missions, Constanzia commençait à être de plus en plus fatiguée.

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