chapitre 9 ✔️

Depuis son réveil, Hannah se demandait ce qu'elle faisait ici.

Pourquoi était-elle là, et pourquoi cela lui arrivait-il à elle ?

Depuis le début, elle savait qu’au moins elle pouvait compter sur son mari.

Qu'elle n'avait pas trop de soucis à se faire et qu’avec le temps, tout redeviendrait comme avant.
Mais maintenant, ce n'était plus pareil dans sa tête. Car la situation aussi n'était plus la même.

Maintenant, elle avait un but.

Hannah avait un objectif : retrouver la mémoire le plus vite possible. Ce serait mieux pour tout le monde.

Hannah n'en croyait pas ses yeux, elle pourrait presque dire que la personne en face d'elle, dans le miroir, n'était pas vraiment elle.

Elle se trouvait belle.

Elle devait sans doute remercier le travail remarquable qu'avaient fait les maquilleurs.

Et en plus, la robe était divinement belle : rouge, longue, le dos légèrement nu, caché par de la dentelle, tout comme les parties un peu trop décolletées.

Elle avait du mal à se reconnaître.
Elle avait trouvé la robe quelques heures plus tôt, encore cachée dans une boîte sur son lit avec un petit mot.

"J'ai hâte de voir comment tu rendras cette robe magnifique. A.K."

Elle avait d'abord paniqué en imaginant le prix de cette robe, puis elle s'était fait la promesse de la rendre par la suite.
Et maintenant, elle s'apprêtait à descendre les escaliers avec.

Andreï regarda une énième fois sa montre. Il se demandait s'il ne devait pas aller voir ce qui se passait dans la chambre.

Avait-elle changé d'avis ?

Puis enfin, des bruits de talons attirèrent son attention.

Il leva les yeux vers le haut des escaliers et ce qu'il vit lui coupa le souffle pendant quelques secondes.

Il ne regrettait pas du tout d'avoir attendu, pas le moins du monde même.

Elle était... Il n'avait pas vraiment de mots pour la décrire.

La robe lui allait parfaitement bien.
Finalement, il ne savait pas s'il avait fait le bon choix de l'afficher devant tous ces vautours.

À la dernière marche, il lui tendit la main pour qu'elle puisse s’assurer.

— Tu es magnifique, moya lyubov, avoua-t-il.

Elle lui sourit timidement en rougissant.
Même avec les talons, il avait encore une tête de plus qu'elle.

— On y va ? demanda-t-elle nerveusement.

— On ne va pas dans la gueule du loup, ma douce, plaisanta-t-il.

Mais pour Hannah, c'était tout comme.
Soudain, il se plaça derrière elle.

— Il manque quelque chose, affirma-t-il.

Puis Hannah sentit un magnifique collier se refermer autour de son cou.

Elle se retourna immédiatement.

— Non, je ne peux pas accepter ça. La robe est déjà trop, mais maintenant ça...

— Hannah, tu es ma femme ! Et tout ce qui est à moi est à toi.

— Mais je me sens mal à l'aise avec tout ça ! avoua-t-elle. Ça me gêne.

— Tu n'as pas à l'être, crois-moi, et remets ce joli sourire qu'il y avait au début.

Elle s'exécuta, ne résistant pas.

Dans la voiture, un silence pesant s'était installé. Hannah était assise à côté de lui, à l'arrière de la limousine.

Aujourd'hui, il avait pris un chauffeur.

— Tiens, dit-il soudainement.

Hannah le regarda et baissa les yeux vers son présent.

— Ton nouveau téléphone. Le tien n'a pas survécu à l'accident, justifia-t-il.

Et aussi, il y a mon numéro inscrit dedans.
Hannah le prit doucement dans sa main et s'apprêta à protester, mais il la coupa.

— Et je ne veux rien entendre d’autre qu'un merci ! affirma-t-il.

— Merci, dit Hannah.

Arrivés à destination, un des gardes du corps ouvrit la porte.

Andreï sortit et tendit la main à Hannah afin de l'aider. Celle-ci la prit sans hésiter.

Une horde de journalistes les attendait à l’entrée. Cela éveilla quelques souvenirs de l'hôpital chez Hannah.

Mais cette fois-ci, les gardes du corps d'Andreï prirent rapidement la situation en main, éloignant les journalistes d'eux.

Leurs questions étaient à peu près les mêmes que la dernière fois, Hannah les qualifiait de ''curieux professionnels''.

Elle appréhendait tellement la situation qu'elle n'avait même pas remarqué qu'Andreï lui avait pris la main afin de pénétrer dans les lieux.

Un petit frisson la traversa.

Malgré les souvenirs de ce qui s'était passé la dernière fois, Hannah ne pouvait se mentir à elle-même.

Elle n'était pas du tout indifférente à lui, loin de là même.
Mais elle s'efforça de garder ça pour elle.

Plusieurs personnes étaient déjà sur place, à croire qu'ils étaient les derniers ou alors en retard.

D'un coup, plusieurs personnes se précipitèrent une à une pour venir saluer Andreï. Et à chaque fois, ils étaient tous surpris qu’Andreï la présente comme étant sa femme, puis le félicitaient pour la beauté qu'il avait dénichée.

Hannah ne comprenait pas trop ce qu'il se passait.

Si au début elle était touchée par les compliments des amis d'Andreï, elle se posait quand même des questions.

Personne n'était au courant de leur mariage, alors ?

Elle regarda ses doigts. Elle n'avait même pas de bague au doigt.

— Hannah ? Tout va bien ? demanda Andreï.

Son moment d'inattention n'était pas passé inaperçu.

— Oui... Oui, ça va, répondit-elle. Tu pourrais me montrer où sont les toilettes, s'il te plaît ?

Andreï la regarda fixement avant de répondre.

— C'est tout droit devant toi, troisième porte à droite. Je t’accompagne !

— Non, non, non, ce n'est pas comme si j'allais me perdre. Je peux y aller toute seule, ne t'inquiète pas, dit-elle en riant nerveusement.

Elle n'attendit pas sa réponse et se dirigea vers les toilettes.

Après avoir terminé, elle s'apprêtait à retrouver Andreï, mais elle le vit en pleine conversation sérieuse avec un homme. Assurément, les affaires étaient au cœur de cet échange.

Elle se dirigea alors vers le buffet et se servit au hasard de quelques mets. Elle y passa quelques minutes, ce qui lui servit aussi à réfléchir.

Hannah voulait trouver un moyen de retrouver la mémoire, connaître les événements de son passé. Et de plus, sa curiosité était plus qu’éveillée.
Mais pour l'instant, elle n'avait aucune piste. Tout ce qu'elle savait, c'est que personne ne semblait être au courant de leur mariage, et cela malgré le fait qu'Andreï soit une personne dont on suit les faits et gestes.

Et maintenant qu'elle y pensait, elle se souvenait aussi que les journalistes posaient des questions étranges.
Comme s’ils n’étaient pas au courant non plus de ce mariage, et qu’ils la prenaient même pour sa nouvelle maîtresse.
Hannah n'était pas dupe, quelque chose n'allait pas.
Et à chaque fois qu'elle essayait de soutirer quelques informations à Andreï, il lui disait toujours la même phrase : recommencer à zéro.
Comme s’il n'avait pas d’espoir qu'elle retrouve la mémoire... ou pire, comme s'il ne voulait pas qu'elle la retrouve.

Hannah fut brusquement sortie de ses pensées par quelqu'un qui venait de l’attraper brusquement par le bras et de la retourner violemment.

— Alors, c'est vrai ? Tu as vraiment choisi ce salaud au lieu de moi ?

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