Ton amour, ma drogue.

RandomFangirl2019
Voilà pour toi j'espère qu'il te plaira ^^
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Je n'en veux plus. Laisses moi partir. Je n'en peux plus et pourtant me voilà encore là. Je voulais juste partir, ne plus jamais à souffrir de sa présence dans ma vie. Pourquoi ne veut-il pas accepter cette fatalité et pourquoi je n'arrive moi-même pas à m'y tenir? Pourquoi n'accepte t'il pas ma réponse? Je veux juste pouvoir recommencer à vivre comme n'importe quel être qui peuple ce Multiverse. Ne plus jamais ressentir la phobie de devoir continuer à vivre. Cette même question à chaque jour qui se lève: comment continuer d'avancer? Pourquoi s'obstiner? C'est si bête. Comme quoi il suffit d'une seule rencontre pour changer une vie, changer de mentalité. Un seul instant si bref qui vous change une vie, vous plongeant lentement dans un chaos sans fin, un abysse d'où l'on ne peut se sauver seul.

Je crois que l'on peut dire que je ne sais pas cerner les gens qui m'entourent. Faisant le mauvais choix, j'avais décidé de marcher aux côtés d'un être qui m'était alors étranger. Pensant naïvement que je pourrais lui venir en aide, j'ai occulté de mon esprit pour mieux me leurrer tout les signaux qui auraient dû m'éloigner de ces dangers. Mais j'étais tel un monarque souhaitant se bruler les ailes en côtoyant de trop près une flamme rougeoyante. Crédule, trop candide, irraisonné diront certains, une boule trop innocente pour d'autres. La vérité est pourtant si simple; un seul sentiment en est la cause, une seule tendresse fut ma sentence. Comme cela pourrait être comique si ce n'avait pas été si dévastateur. J'aimerais pouvoir en rire.

Les individus qui ne sont pas confrontés à ce genre de dépendance ne comprennent pas ces situations mais pensent savoir mieux expliquer les choses que les principaux concernés. Comme c'est amusant de voir leurs grandes discutions théoriques sur le sujet. "Cela veut dire que la victime était déjà psychologiquement instable à la base", "c'est une question de survie, c'est normal de chercher à éprouver encore des sentiments quand on est confronté à de telles situations" et j'en passe. J'en avais entendu de grands discours sans aucun doute tirés de petits manuels de cours mais aucun n'est réellement correct. Chaque situation est différente, chaque être vivant réagit de manière différente, des fois de façon surprenante, face à la situation dans lequel il se trouve. Je ne peux pas croire qu'une personne contrainte de par un tiers va penser aux théories sur la question. Non, la seule chose à laquelle elle pense c'est la survie.

Mais qui suis-je pour parler au nom de plusieurs milliers de victimes qui chaque jour se battent trop souvent seules? Est-ce ma propre expérience que je cherche à faire passer comme référence pour d'autres? Non plus. J'ai seulement besoin de coucher sur papier mon histoire; je ne sais pas si cette action aidera un jour quelque personne mais pour ma part j'en ai besoin. J'ai besoin de parler, même si c'est pour ne rien dire; même si vous ne me comprenez pas. Je m'en fiche. Je ne cherche pas à en retirer quoique ce soit. Je ressens seulement depuis un moment le besoin primaire, presque animal, de me confier, de m'être des mots sur ce que j'ai pu vivre. Vous l'avez compris n'est-ce pas? Je dépends littéralement de sa présence. Telle une drogue, il me procure un enivrement sans sommité lorsqu'il comble mon vide intérieur de sa présence et suscite un vrai manque lors de nos séparation.

Comme je l'ai déjà précisé au début de ce monologue sans queue ni tête; tout débute par une rencontre. Un accrochage qui devint rapidement le point d'ancrage, l'amorce de mon malheur. Une brèche par laquelle la chaleur des flammes des enfers s'est infiltrée, rampant et ravivant les brulures des blessures passées. C'est comme mettre du sel sur des plaies à vifs après coup; mais on ne le sait pas aux prémices d'une rencontre, d'un rapprochement que l'on pensait être heureux. Dans un premier temps, on est fasciné par la beauté de ce serpent, ne voyant que ses grandiosité de l'architecture que sont l'assemblage des écailles reflétant les milles couleurs des rayons du Soleil; on ne peut qu'admirer la magnificence de la danse qui s'offre à nos orbites. Nous ne pouvons pas ou ne voulons pas prendre en compte le danger qui se cache derrière cette sensuelle approche. Bien sûr que l'on sait que des serpents sont venimeux et mortels mais ce ne sont pas les crochets qui attirent notre attention mais bien l'attraction des deux aimants rivés sur nous. Alors on ne se méfie plus et invite l'animal à se joindre à nos côtés.

Travaillant pour le compte d'un refuge, mon affectation est la suivante: repérer les arènes clandestines de combats à morts de lamias. Ce n'est vraiment pas une tâche aisée mais cela me plait; j'aime penser que je peux en venir en aide et parfois simplement sauver de la mort ces êtres issus de marchés noirs. Ces êtres d'une beauté à nul autre pareil, mélanges superbement prodigieux entre un serpent et un monstre, réduits à l'état de bêtes de foire. J'ai regardé malgré moi le spectacle ô combien macabre qui s'offrait à mes jeunes et pudiques orbites. Je les voyais scander le nom des pauvres suppliciés. Cet obscène scène ne semblait ébranler aucun des monstres qui composait l'assistance. J'en était éberlué, hébété de la danse funèbre qu'offraient les êtres au centre de la scène qui se relevait bientôt être plus un abattoir qu'un champ de bataille. J'avais mal, j'avais si mal de voir ça mais ne pouvait détourner mon regard d'un lamia moitié squelette et moitié serpent.

J'étais en amour avec ses douces écailles de divers teintes violettes. Une première lamelle était une composition magnétique d'améthystes accompagnées de touches de lavande et de glycine relevés de plusieurs nuances sombres d'indigo mélangé à du prune. Une seconde squame avait elle une palette qui dérivait du parme au gris de lin en passant du zinzolin qui semblait sortir d'un autre temps. La partie supérieure de son corps s'agençait comme un corps de squelette aux os fins d'une blancheur et pureté qui contrastait le chaos ambiant. Il semblait insulter de sa beauté vierge les corps tombant au sol. Simplement vêtu d'un haut saillant son ossature squelettique et d'un sweat-shirt dont la capuche était remontée sur son crâne. Ses yeux étaient quant à yeux indéfinissables; dissymétriques, la pupille droite composée d'un degré de grenat tandis que sa jumelle avait un anneau intérieur azurin en son centre et étincelait d'une flamme oscillant entre la violette et l'héliotrope.

J'étais transcendé par cet être recouvert de la fine pellicule de poussière et de sueur qu'il arborait fièrement comme trophée de ses victimes tombées de sa main et ô mon Toby Fox qu'ils étaient nombreux. C'était pour moi un héros qui semblait ne pas vouloir, non ne pas pouvoir tomber au combat mais un messager de la mort; loin d'être à l'image d'un martyr, il me donnait envie de me battre pour le sortir de sa captivité. En un seul regard de sa part, je sus. Je sus que j'avais trouvé une nouvelle raison de me battre, de sortir des limbes dans lesquelles il avait sombré. Je voulais, non je me devais de le sortir de ce lieu, de ces combats. Non pas que je doutais de ses capacités à éliminer la concurrence, il n'y avait qu'à aviser le ballet qu'il offrait aux mécréants qui scandaient différents noms. Continuait de virevolter dans une douce symphonie les os acérés qui tranchaient ces opposants qui finissaient en poussière tandis que je réfléchissait à mon tour au moyen le plus sûr de le délivrer de cette prison.

A partir de là tout s'est enchaîné à une vitesse incroyable. Sa récupération qui s'est soldé par un affrontement, lui enfoncé dans une folie génocidaire et moi foudroyé par un coup de foudre. Le haut level n'eut aucun mal à ne me laisser qu'à un point de vie et seul un lancer d'un de mes délicieux tacos lui cloua le bec. Sans que je ne comprenne pourquoi il vomit jusqu'à tomber dans l'inconscience, j'en déduisis que le goût fut tellement bon que ses entrailles ne l'on pas supporter certainement trop habitué aux aliments peu recommandables du marché noir. Même recouvert de liquide verdoyant il me paraissait rayonner d'une aura de toute puissance. Je n'eus aucun mal à le soigner après cet échange. Il fut bien vite sur pieds mais lorsque fut venu le temps d'une évaluation de son degré de dangerosité je déchanta une fois de plus. Il se révéla être un meurtrier d'un précisionnisme impeccable, capable d'abattre dans un remord toutes les cibles se présentant a lui. Malheureusement décidé qu'il était trop dangereux il y a été question d'euthanasie, ce que je ne pouvais accepter. C'est donc secrètement que j'enleva l'objet de mes désirs à la barbe des soigneurs.

Une nouvelle vie commença pour lui et moi, mais elle n'en est pas plus douce. Cet amour toxique s'agrémente de luttes, de coups et morsures, de disputes et autres. Mais à quoi bon vouloir autre chose lorsque le bonheur même étrange frappe à votre porte. Par ailleurs mon petit Dusty vient s'ouvrir ses orbites donc merci pour cette douce pause. Je ne devrais pas le faire attendre.

Le Magnifique Blueberry

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