Mélancolie
Voici qu'encore, elle se perd dans la mélancolie,
Le visage pâle et le coeur meurtri.
Errante et vagabonde, sans une once de paix,
La jeune femme aux cheveux noirs de jais.
Là, aux abords de la rivière, chantant son affliction,
A l'ombre d'un pin solitaire, la langueur à l'âme,
Criant tout bas sa douleur, son oppression,
Là, se trouve la pauvre dame !
Les larmes, sur ses joues, ruissellent
Au rythme de son angoisse éternelle.
Elle espère tant que les eaux l'emportent,
Et qu'à l'aube, elle soit trouvée morte.
Pourtant, la vie en elle encore persiste.
Pourtant, la faucheuse à sa vue, résiste.
Et dans sa détresse, dans son éternelle mélancolie,
Le cœur amer, l'esprit empli de chagrin,
Elle chuchote tout bas, de sa voix ternie :
Peut-être m'emporteront-elles demain ?
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