♤ Chapter fourteen ♤
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[TE RENDS-TU SEULEMENT COMPTE]
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Seijun regardait face à elle les personnes menottées et attachées à des chaises. Ils pleuraient, ils se débattaient, ils la suppliaient. Seijun les regardait juste les yeux à moitié ouvert, fatiguée et démoralisée. Elle savait ce qu'elle était en train de faire.
- Si ce n'est pas vous...c'est moi...
Elle les tuait pour survivre, oui, c'était ce qu'elle était en train de faire.
Son dos glissa contre le mur, elle termina assise contre le sol. Il leur restait peu de temps et il manquait encore une personne a attrapé pour gagner ce jeu. Cependant il était introuvable et tout le monde était dans un sale état. Mélanie était assise un peu plus loin, gravement blessée et presque inconsciente. Tout cela était à cause de celui qu'ils recherchaient désespérément, il était apparu derrière elle et alors armée d'un couteau, il l'avait plusieurs fois poignardé.
Seijun la regardait pourtant d'un mauvaise œil, leur très récente dispute lui rongeant la peau. Si elle n'aurait pas fauté, tout ça ne serait pas arrivé et ils auraient terminé le jeu il y a bien longtemps.
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Le bruit d'un briquet se fit entendre, la flamme vint toucher le bout de papier qui entourait le tabac et des lèvres vinrent se poser sur l'autre extrémité. Il inspira lentement la nicotine et créa un nuage de fumé en retirant le petit bâton de sa bouche.
C'était son échappatoire, l'échappatoire de Suguru Niragi.
Il regardait d'un œil insignifiant la personne face à lui qui semblait faible et hésitante.
- Tu veux quoi à la fin ? Demanda-t-il sèchement, ne supportant plus attendre davantage.
Aika se tenait devant lui, elle avait eu le courage de lui demander de parler avec lui. Bien sûr elle avait peur, leur dernière rencontre est gravée en elle et la fait terriblement trembler. Mais elle était sûre d'une chose, Niragi n'était pas dans son état normal à ce moment là. Elle fixait alors avec insistance le bâtonnet entre les lèvres de ce dernier.
Elle inspira, son expression devint sérieuse et elle encra son regard dans celui de l'homme face à elle.
- Qu'est-ce qui t'as pris exactement ?
48h plus tôt...
Niragi ouvrit la porte qui permettait d'accéder à la salle de tir, il découvrit Aguni au stand de tir, s'entraînant avec un fusil d'assaut. À sa droite, Samura était en plein maniement de katana avec Aika qui semblait essoufflée.
Il traversa la salle sans annoncé sa présence et se posta devant un casier. Il sortit une petite clé de sa poche et ouvrit le cadenas. Dans le casier, Niragi posa deux bâtonnets de cigarette contenant un nouvel ingrédient que sa dealeuse avait appelé paradise. Niragi lui avait bien ris au nez mais ses phrases résonnaient dans sa tête.
"Beaucoup la demande tu sais, je fais une exception pour toi et te fait payer le prix habituel. Tu seras pas déçu, elle t'emmènera vraiment au paradis."
"deux suffisent pour te faire t'envoler...n'oublie pas de me payer chéri..."
Il ferma son casier, un rictus au coin de ses lèvres, il avait hâte d'essayer et quoi de mieux que de se booster avant d'aller jouer ce soir ?
Maintenant...
Oui il n'avait pas pensé que cette drogue serait aussi forte, aussi déstabilisante. Tout c'était pourtant bien passer, il a fallu qu'en regardant Aika et s'imaginant ne serait-ce qu'un petit dérapage entre eux pour que la drogue ne lui fasse perdre le contrôle. Bien sûr il avait été pleinement conscient de ce qu'il avait fait, rien n'excuse ce qu'il avait fait subir à Aika. C'est pour cela qu'il s'en voulait énormément, qu'il avait essayé de ce contrôler.
- Je suis désolé Aika.
48h plus tôt...
- Niragi !! Lâche moi !! Non !
Sa main passait sous le t-shirt de la rousse, caressant sa hanche. Il venait embrasser son cou tout en tenant de son autre main le ciseau sous la gorge d'Aika.
Aika se mit à crier, elle était terrorisée par ce qui été en train de ce passer. Heureusement pour elle, son cri remit en place l'esprit de Niragi et il se détacha d'Aika dans un geste brusque, tombant presque à la renverse. Il la regardait avec de grands yeux, se rendant soudainement compte de ce qu'il venait de faire. Le noiraud posa bruyamment le ciseau sur le meuble et partit à toute allure de la pièce, laissant la porte grande ouverte.
Maintenant...
Le ciseau...Niragi l'avait menacé, lui avait fait du mal. Il ne pouvait même plus la regarder dans les yeux.
Niragi se redressa, il lança un dernier regard à Aika avant de rentrer. Il la laissait encore une fois, il fuyait encore une fois. Aika n'arrivait pas à digérer tout ça, elle ne comprenait pas et lui il faisait tout pour qu'elle se pose encore plus de questions. Ne pouvait-il juste pas s'expliquer ? Pensait-il que s'excuser allait tout arranger ? Aika était vraiment en colère.
Elle avait rassemblé tout son courage pour oser venir lui parler, malgré qu'elle avait peur et malgré qu'elle ne voulait plus le voir, ça avait été dur pour elle et voilà que ses efforts n'avaient servi à rien ?
Sous cette frustration, Aika rentra à son tour. Elle voulait alors oublier, ne plus faire d'efforts. Elle se précipita dans la salle de tire, sa colère marquait sur son visage. Elle attrapa fermement une arme, la chargea d'un coup sec et se retourna sans vraiment avoir la précision de viser quelque chose et pourtant lorsqu'elle tira, la balle qui quitta le canon de son arme arriva en plein milieu du front d'un mannequin. Et puisqu'elle visait à présent se point, ses yeux se plissèrent, ses sourcils se froncèrent un peu plus, ses lèvres se pincèrent et elle tira, encore, encore et encore...vidant le chargeur.
- Aika.
Elle sursauta, sortant subitement d'une sorte de transe, elle se retourna pour faire face à la personne qui venait de l'appeler.
- Les balles, elles sont pas à l'infini je te rappelle. Si tu veux te défouler sur quelque chose, utilise plutôt ça. Continua Aguni, lançant à Aika des gants de boxe.
Comprenant l'initiative de l'homme, elle fit tomber son arme et mit les gants avant de le rejoindre.
- Je sais pas ce que t'as mais c'est parti ma belle, lâche toi, dit-il en se mettant en place.
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Seijun se réveilla en sursaut, son rêve hantant encore une fois son esprit. Le souffle saccadé et la main sur son coeur chamboulé, Seijun se redressa et se recoiffa de son autre main, poussant ses cheveux en arrière. Elle expira, tentant de se calmer, en vain. Les draps se froissèrent à sa droite et bientôt elle sentit une main glissait le long de son dos.
- Tu vas bien ? Vient chuchoter Chishiya près d'elle.
Petit à petit, son coeur se calma, elle se détendit tout en se concentrant sur la main du blond qui parcourait son dos.
- Je vais bien... Juste un mauvais rêve.
La main chaude du blond quitta son dos et elle se sentit soudainement frissonner. Elle regretta alors presque de ne pas s'être lamentée et de ne pas avoir quémander plus de toucher. Elle repris son souffle, se forçant à ne pas avoir ce genre de penser et se tourna alors vers lui, le voyant quitter le lit. Malgré tout, elle ne pu se retenir de s'attarder quelques instants sur les courbes de son dos nu avant de les voir disparaître lorsqu'il enfila son gilet.
- Je vais devoir y aller, dit-il en fermant son gilet et en plaçant sa capuche sur sa tête, on se voit plus tard.
Sans un regard de plus vers elle, Chishiya se dirigea vers la porte, laissant Seijun presque interdite. Elle se leva, voulant le retenir encore un peu et alors qu'elle allait l'appeler, la porte se referma derrière lui. Seijun se stoppa, à présent seule dans la chambre, elle se rendit compte à quel point sans Chishiya, la pièce paraissait vide. Mais lorsqu'elle se retourna et aperçut son chemisier sur le sol, elle pensa alors que cette nuit était peut-être partie trop loin et qu'elle était tombée dans une addiction bien trop dangereuse.
Bientôt on vint toquer à sa porte, alerter par cela, elle enfila rapidement son chemisier avant que la personne n'ouvre la porte.
- Arisu ?
- Salut. Dit-il d'un ton timide en levant la main pour la saluer.
- Tu es venue pour me demander quelque chose ?
- Heuum...en effet. La dernière fois qu'on s'est vue tu es partie précipitamment et-
- Je suis vraiment désolée pour ça... Le coupa-t-elle en grimaçant.
- Mais tu vas bien ? Enfin...tu vas mieux ? Demanda-t-il avec une pointe d'inquiétude. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il s'est passé mais tu avais l'air chamboulé.
- Oui ne t'inquiète pas, et toi ? Comment vas-tu ? Dit-elle en l'invitant à entrer.
Seijun se sentait mal à l'aise suite à leur dernière rencontre. Arisu était dans une période de deuil et c'était lui qui s'inquiétait le plus. Elle se sentait un peu pitoyable de ne pas être revenue vers lui, la honte lui serrant la gorge.
Arisu s'installa sur le lit, suivit de la brune. Il triturait un peu ses doigts, Seijun le déstabilisant un peu. Il ne savait pas comment se comporter avec elle depuis leur dernière altercation. Avant cela ils s'entendaient bien, mais depuis qu'elle était partie complètement tétanisée le soir où ils se sont revus à La Plage, il avait peur de la brusquer, pensant qu'il avait fait quelque chose de mal.
- On peut dire que ça va, sourit-il tristement, le lendemain de ce jeu...j'étais dans un état lamentable, tu ne peux pas l'imaginer...Mais je suis là grâce à Usagi, il releva la tête vers Seijun, elle m'a beaucoup aidé.
La reconnaissance se lisait tellement bien dans les yeux d'Arisu, Usagi a dû être un grand pilier pour lui suite à ce tragique épisode. Seijun comprenait complètement Arisu, pour elle-même, ce qu'elle avait vécu été dur à oublier. Elle avait eu du mal à s'en remettre et avait même penser qu'elle ne méritait plus d'être ici. Mais Aika avait illuminer son esprit, elle avait été la porte d'un avenir à reconstruire. Sans elle, Seijun serait devenue rien, aurait disparu. Aika est sa dernière lumière, celle pour qui elle pourrait tout faire, celle qui la maintient à ses côtés.
- Tu as de la chance d'avoir Usagi, ne la laisse pas tomber, elle le regarda dans les yeux, d'accord ?
Du groupe qu'elle avait cotoyé, Usagi était l'une des personnes avec qui Seijun avait le moins parler. Mais elle avait reconnu en elle une grande détermination et une assurance digne d'une héroïne. C'est une bonne personne, Arisu sera bien accompagné et cela rassurait en quelque sorte Seijun.
- Merci Seijun, ça me fait plaisir...
Seijun lui offrit un petit sourire.
- Tu joues ce soir ?
- Oui, le chapelier m'a demandé de participer à un jeu.
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Seijun se retrouvait accouder sur une rambarde qui donnait vue sur le hall de l'hôtel, les gens s'amassant et regardant impatiemment le balcon où le chapelier devait apparaître. Elle hésitait à aller jouer ce soir, il ne lui restait que deux jours de visa, elle pouvait encore attendre si elle le voulait.
Au fond d'elle, elle espérait que Chishiya joue, pour qu'il soit sa raison de suivre ces gens vers l'enfer.
- Tu veux aller jouer ce soir ?
Son amie venait de s'accouder à ses côtés, regardant à son tour la foule.
- Je ne sais pas.
- Avant tu espérais ne plus pouvoir jouer, tu attendais toujours le dernier jour du visa. Qu'est-ce qui te fait douter de ne pas attendre jusqu'à la fin ?
Aika n'était pas dupe, elle connaissait Seijun depuis longtemps pour savoir qu'à ce moment précis son amie avait quelque chose en tête. Elle remarqua alors l'expression de Seijun changeait, elle l'a vit se redresser et commencer à ses triturer le bout des doigts. Elle suivit alors son regard, qui tomba sur la rambarde d'en face.
- Chishiya ? Avait-elle sortit inconsciemment.
Le blond se trouvait sur la rambarde d'en face. Il était accompagné de Kuina et lorsqu'elle la vit, Seijun se griffa un peu trop le doigt, grimaçant. Chishiya remarqua rapidement Seijun et un sourire se dessina sur ses lèvres.
L'instant d'après, le chapelier arriva et fit son petit discours habituel lorsqu'un jeu est annoncé. Après cela, tout le monde se dirige vers la sortie. Aika reprit alors la parole :
- Qu'est-ce que tu vas faire ? Si tu veux je peux t'accompagner-
- Non.
La réponse de Seijun fut sèche et Aika retenu sa respiration. Seijun ne faisait rien d'autre que de le regardait partir vers la sortie, elle ne la regardait même pas. La rousse ne savait pas où se mettre, n'arrivait pas à comprendre la réponse si brutale de son amie. Et avant même qu'elle ne pu reprendre la parole, Seijun s'enfuyait vers les escaliers. Elle expira du nez, les poings se serrant. Elle se retenait de ne pas crier dans tout le hall.
Seijun arriva dehors, voyant les autres se hâter vers des voitures ou alors des vélos. Elle intercepta Arisu en l'attrapant par le bras.
- Oh Seijun ? Tu va jouer aussi ?
- Tu as été placé dans quel groupe ?
- Euh avec Anne et Kuina, répondit-il en pointant les deux femmes un peu plus loin.
Seijun releva la tête pour les apercevoir près d'une voiture en train de discuter mais elle ne vit aucun signe de Chishiya.
- D'accord, bonne chance à toi Arisu. Dit-elle en tapotant ses épaules.
- Merci mais tu ne m'as pas rep-
Seijun reprit sa route, laissant Arisu seul. Elle arriva près des vélos et entra dans la cabane où était gardé les équipements pour gonfler les pneus et où était rangé barils d'essence et autres. Ne trouvant personne, elle s'apprêta à sortir avant de sentir deux mains se posaient sur ses hanches.
- On me cherche ? Entendit-elle près de son oreille.
Elle n'eut besoin de le reconnaître par sa voix, elle l'avait reconnu rien qu'à son odeur. Seijun l'adorait, en était devenue addict. A chacune de leur rencontre, c'était toujours la première chose qu'elle remarquait. Les mains de Chishiya remontèrent, venant la caresser gracieusement.
- Oui... dit-elle dans un souffle.
- Mmmh... Il effleura la peau de son cou avec son nez, tu veux venir jouer avec moi, c'est ça ?
Son souffle contre sa peau lui procura de multiple frissons et elle se retenu de ne pas sortir un son par cette simple action. Sa demande pouvait comprendre deux sens que Seijun se mit à apprécier particulièrement mais elle se reconcentra. Elle se retourna vers lui, les mains de Chishiya ne la quittant pas. Ses yeux arrivèrent directement face au sien et elle ne pu que les admirer et les dévorer des siens. Les yeux de Chishiya pouvait paraître simple en apparence mais la façon dont il la regardait en ce moment, cette lueur qu'elle entre aperçut entre deux éclats, elle la déstabilisait, lui donnait envie d'y plonger.
- Je veux venir. Lui répondit-elle d'un sourire en coin.
Leur visage se rapprochèrent, Seijun en profita pour enlacer le cou du blond et elle mordit sa lèvre lorsque la prise sur ses hanches se resserra. Les yeux de Chishiya quittèrent les siens et il plongea dans son cou, attrapant sa peau avec ses lèvres. Il la poussa, restant collé à elle et elle percuta un casier métallique. Le blond posa une main contre le meuble, juste à côté de la tête à Seijun et releva sa tête, voulant retrouver ses yeux qui brillaient de désir pour lui.
Un rire sortit de la bouche du blond et en fit frissonner Seijun. Son rire est illégal, pensa-t-elle.
Après cela, il s'éloigna et quitta la cabane.
- Allons-y.
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Désolé pour le retard, j'ai pas du tout respecté ce que j'ai dit ! Entre temps je suis arrivée dans les révisions pour le bac de philosophie et je ne voulais rien risquer alors j'ai attendu de le passer. En tout cas voilà le chapitre !
Hâte d'écrire le prochain, les chapitres où ils jouent sont pour moi les meilleurs ! Et j'en ai quelques-uns en poche !
J'espère que ce chapitre vous a plu <3
Prochain chapitre :
CHAPITRE QUINZE
[LES MASCOTTES]
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