Chapitre 2.
Depuis que Jimin lui avait offert ce carnet et ses crayons, Jungkook passait ses journées à dessiner. Il dessinait beaucoup plus les paysages. Il préférait dessiner des paysages que des humains, car pour lui, la nature pouvait exprimer les émotions de Jungkook. Les poètes et écrivains ne comparent-ils pas leur sentiment avec la nature ? C'est exactement ce qu'il voulait faire, mais en peignant. Pas besoin de mot, on doit ressentir. Comme dit Carl de Miranda : " Les émotions sont comparables au ciel. Un orage, comme la colère, peut durer longtemps mais pas toujours. La tristesse, comme la pluie, peut durer longtemps mais pas toujours. La peur, comme le ciel noir, peut durer longtemps mais pas toujours. "
Il était aussi obnubilé par la beauté de la nature. Dieu savait très bien faire les choses. Il croyait beaucoup en Dieu. Il se disait que c'était impossible que cette nature si belle et splendide soit un fruit du hasard. Il y avait sûrement quelqu'un derrière tout ça, quelqu'un qui a crée tout ça. Il aurait tellement aimé voyager ! Pour voir toutes sortes de paysages : l'Asie, le Moyen-Orient, l'Afrique... Chaque continent avait une beauté, des personnes diront par exemple, qu'il n'y a rien en Afrique, mais la chaleur, le soleil, le désert... il pourrait trouver ça joli. Chaque recoin de la planète est extraordinaire et mérite d'être admiré à sa propre valeur. Mais Jungkook aimait un pays en particulier, dont il possédait la ville de la lumière, et la ville de l'amour... Paris. C'était un de ses deux rêves qui faisait vibrer son cœur. Il voulait voir la tour Eiffel de près, pas dans un livre que lisait Jimin dont les pages étaient déchirés. Son amour pour Paris avait commencé par l'histoire d'un petit garçon nommé Paul, orphelin qui rêvait de devenir chef cuisinier. Il dormait dans la rue et son boulot était de nettoyer les chaussures des passants. Chaque soir, avant de dormir, il se consolait en regardant la tour Eiffel. Il était émerveillé par son immensité, et sa brillance grâce à la lumière de la lune. Il comparait la tour Eiffel à son rêve : si grand. Quand Jimin a montré à Jungkook la tour Eiffel, il était sous l'admiration. Parce qu'il la trouvait belle, et elle était si remarquable, personne ne pouvait insinuer ne pas la voir. Les parisiens dormaient sous son ombre. Et aussi Jungkook se comparait à Paul : La tour Eiffel est grande comme son rêve. Donc après cette histoire, il fit ses recherches sur Paris : il était tombé amoureux de l'architecture si distingué, classe... les chemins en pavés comme si à tout moment elle pouvait s'allumer une fois que tu marches, les gens si élégants dans leurs vêtements ! Il voudrait tellement s'habiller comme ça un jour ! Jungkook s'imaginait marcher dans les rues de Paris en toute sécurité, il se voyait vêtir d'une chemise et pantalon cousus en en tissus noir de qualité, et d'un confortable manteau gris, si possible, il aimerait ajouter un chapeau assorti avec ses chaussures impeccablement cirées.
Et c'était grâce à Victor Hugo qu'il avait eu cette amour pour la nature. Aimant énormément la peinture, il était aussi passionné de lecture. Il avait trouvé une fois un livre de Victor Hugo " Les contemplations " à la bibliothèque du quartier. C'était une petite bibliothèque, très sale et vieillot, mais rempli de livres intéressants. Quand il allait à la bibliothèque pendant une heure après les cours, il s'échappait de ce monde. Il oubliait ses douleurs physiques et psychologiques et atténuait sa peur. Il était toujours anxieux car il savait que son tuteur le battrait en état d'ébriété.
Dans les contemplations, Victor Hugo lui faisait comprendre que la nature le comprenait et qu'il le comprenait. C'était exactement ce que pensait Jungkook, que la nature le comprenait plus. La nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments. Lorsque la nature vient appuyer les sentiments amoureux et les joies de l'enfant, c'est sous l'apparence d'une nature verdoyante, d'une fleur cueillie sur une colline. Le poète a aussi voulu créer un lien avec la nature. Cependant, il préfère une saison en particulière : le printemps, signifiant l'amour et la renaissance. Jungkook les aimait toutes. Il n'avait aucune préférence, chaque saison avait une beauté. On pouvait clairement voir que Victor Hugo cherche à fait ressortir les caractères humains de la nature. C'était exactement ce que voulait faire Jungkook. Il avait l'impression de comprendre parfaitement Victor Hugo, de ressentir toute sa tristesse, sa joie, tout ... Comme s'ils ne faisaient qu'un. Dommage qu'il soit mort. Il aurait vraiment voulu le rencontrer. Mais au moins, il a laissé une trace de son existence.
Une fois, quand il finit de lire un livre de Victor Hugo, il sortit de la bibliothèque pour se rendre à l'orphelinat. Pour s'y rendre, il devait prendre un chemin en gravier blanc, et tout autour il y avait de la verdure. Comme celui qu'il avait pris avec ses frères pour se rendre " Au pays Imaginaire ". Puis, un vent frais caressa son visage. Il s'arrêta, ferma ses yeux en respirant un bon coup son doux parfum du printemps. Puis il les ouvrit, et admira ce magnifique soleil en fin d'après midi, qui donnait ses derniers rayons de soleil à la verdure, dont le vent effleurait. Il admira ce beau paysage et le copia dans son cerveau, afin de le dessiner en rentrant. Ensuite, il regarda autour de lui. Des femmes pique-niquaient, riaient et discutaient entre elles et les enfants jouaient tout en se souciant de rien. Cette vue exaspérait Jungkook. Il soupira et dirigea son regard qui brillait grâce aux rayons du soleil vers le beau paysage face à lui, et récita une phrase de Victor Hugo qui l'avait marqué
" C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. "
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