Quand il faut dire adieu
Blaise me raconte depuis une demi-heure ce qu'il a acheté au marché d'à côté. Je l'écoute distraitement en observant le bracelet à mon poignet. Bien sûr, il a essayé de m'entraîner dans sa quête de poulet rôti et de fruits frais, mais il a abandonné en un soupir las. Je ne sors pas d'habitude dans des endroits bondés, alors je ne vois pas pourquoi je l'aurais accompagné aujourd'hui. Il m'a donné l'excuse du deuil, prétextant qu'il ne va pas bien. Pour une raison obscure, il ne semble pas tant affecté par le départ de Nolan, ou il ne le montre pas. Qu'il soit en pleine dépression ou en pleine forme, vous ne verrez rien sur son visage qui indique sa véritable émotion.
Nolan, lui et moi étions très compatibles sur ce point. A force de fréquenter la mort de trop près dans les tombeaux, nous nous sommes forgés des cœurs de pierre que la plus affinée des lames ne parviendrait pas à briser. J'ignore totalement si Blaise est triste ou s'il se remet peu à peu de l'absence de notre ami. Je ne le saurais probablement jamais. En tout cas, il a l'air ravi de ses trouvailles et en plus, c'est lui qui s'occupera de préparer le déjeuner. En revanche, il commence à me courir sur le haricot, pour rester poli. L'ennui le rend ingérable. Cet après-midi, il faudra que je le distraie pour ne pas qu'il retourne toute la maison avec ses bêtises. Ou je le vire, ce qui est tentant.
— J'ai trouvé ça dans la chambre, déclare-t-il. Qu'est-ce que c'est ? On dirait que l'objet a de la valeur ! Pourquoi tu ne l'as pas encore vendu ?
Je lève les yeux de ma télévision à contrecœur, le présentateur s'apprête à annoncer le vainqueur de l'émission. En distinguant l'objet dans sa main, mes traits se décomposent sans que je ne puisse le contrôler. Blaise en déduit sans mal qu'il n'aurait pas dû y toucher, car il recule et pivote vers la chambre d'ami afin de le replacer. Mais, je bondis par réflexe et le lui arrache. Il me connait comme s'il m'avait fait, donc il comprend très vite à qui ça appartenait.
— Nolan t'a laissé un cadeau apparemment.
Je déglutis avec difficulté. Il s'agit d'un ancien pendentif datant de la Renaissance qu'un noble portait le jour de sa mort. Selon les récits, il avait été tué par des pillards en route vers Versailles et tous ses biens, y compris ses malles et ses bijoux, se sont volatilisés. Nolan a retrouvé, dans une tombe située aux alentours d'Orléans, une tonne de trésors correspondant à cette période et aux ornements habituellement choisis par les riches de la Cour. Puisque cet événement pourrait compter parmi les plus grands scandales de l'histoire de France, il a transmis toutes les informations aux autorités et il s'est enfui sans laisser de traces.
— Il n'a pas mentionné ce collier auparavant, réponds-je. Il l'aurait sûrement vendu un jour ou l'autre au marché noir.
Mais, il a disparu avant de pouvoir renflouer son compte bancaire. Celui-ci ne contenait plus grand-chose. Il n'avait pas pillé de tombes durant plusieurs mois, préférant un quotidien plus tranquille et reposant chez moi où il logeait sans vraiment prendre mon avis en considération. Certes, je ne l'aurais pas éjecté et l'aurais hébergé aussi longtemps qu'il le souhaitait, mais Nolan avait quelque chose en tête. Cela ne me plaisait pas, parce qu'il ne partageait pas tous ses fardeaux avec moi et je m'inquiétais la moitié du temps.
Au début, je me posais systématiquement des questions, du lever au coucher du soleil. Pourquoi vivre dans mon petit appartement ? Sa famille possède une immense villa en bordure de mer à Nice, ayant amassé une fortune énorme grâce au pillage. Sa mère l'appelait tous les jours pour qu'il rentre, mais Nolan ne lui répondait plus au fur et à mesure des semaines et il se taisait de plus en plus avec moi. Jusqu'au jour où il m'a avoué l'existence de cette tombe. Je ne détiens pas beaucoup de détails, mais elle était tellement importante pour lui qu'il la recherchait matin, midi et soir, ne s'arrêtant sous aucun prétexte.
Il paraissait se battre contre la montre et chaque minute qui défilait représentait une perte gigantesque pour lui. Je l'ai aidé, évidemment. Mais, il ne m'expliquait quasiment rien. Voici ce qu'il m'avait confié : danger, or et assassins. Nolan prétendait qu'une tombe renfermait tous les secrets du monde et que des malveillantes personnes suivaient plusieurs pistes, se rapprochant d'elle. Il aspirait à les stopper et à s'approprier le trésor en premier, ce qui ne lui ressemblait pas. Il n'était ni compétitif, ni avare. Si sa famille ne l'avait pas plongé dans cette industrie dès son plus jeune âge, il m'a révélé que son boulot de rêve aurait été derrière un bureau, assis toute la journée, à taper sur un ordinateur, entouré de bruits et de gens. Je le comprends.
— Il vaut peu, mais tu peux en tirer cent euros avec de la bonne volonté !
Je reviens à moi, quand Blaise tapote le collier. Parfois, je suis submergé par mes souvenirs de Nolan et je ne me rends pas compte d'à quel point je suis flippant, les yeux exorbités et fixés dans du vide. J'hoche de la tête et range le bijou dans un coffre-fort que je garde dans mon bureau. En nettoyant la chambre d'ami après son départ, je ne m'attendais pas à ce qu'un de ses biens refasse surface.
— Je t'amène voir une connaissance tout à l'heure, informé-je.
Blaise est immédiatement intéressé.
— Une connaissance ? Du genre avec qui tu peux boire des coups et te saouler ou le genre qui fait partie de l'industrie ?
— Désolé, mais c'est la deuxième option. Nous irons picoler après le rendez-vous, si tu y tiens. J'étais censé le rencontrer avec Nolan au sujet de cette tombe dont je t'ai parlé.
— Celle qui l'obsédait ?
J'opine du chef en regardant le rôti qui chauffe dans le four à micro-ondes.
— Ce type a insisté pour discuter avec moi. Même sans Nolan, nous avons encore du poids dans cette industrie ! m'exclamé-je.
Blaise ricane. Nous avons tous les deux débuté dans notre vingtaine, car nos parents ne baignaient pas dans ce domaine et nous y avons été introduits par le biais d'un entourage moins proche. Au contraire de Nolan, qui a attiré l'attention des autres pilleurs à l'aube de sa quinzaine. Nous nous faisons vieux et notre réputation n'est pas aussi puissante et respectée que la sienne. Il aurait été logique de penser que les personnes dans cette industrie nous tourneraient le dos ou se ficheraient de nous, puisqu'il n'est plus là. Non seulement nul n'a frappé à ma porte pour m'arracher des potentiels secrets, mais en prime nos collègues continuent de nous envoyer des renseignements via un forum privé.
— Ils nous testent !
Le four à micro-ondes sonne et Blaise sert nos morceaux de poulet dans des assiettes, tout en fronçant les sourcils en signe de réflexion.
— Ils patientent sagement jusqu'à ce que nous nous aventurions dans notre prochaine tombe. Dans le cas où nous en ressortons plus ou moins sur pied et avec le trésor, ils estimeront que nous nous débrouillons autant avec Nolan que seuls. Mais, si nous avons le malheur d'échouer, ils nous excluront pour de bon !
— Je n'en reviens toujours pas, soufflé-je, vraiment agacé. Nous sommes les numéros deux et trois de l'industrie, mais ils nous méprisent tous !
Blaise se désigne et chuchote entre deux de mes respirations.
— Numéro deux et, toi, numéro trois.
Je balaie son commentaire d'un revers de main.
— Que ce soit les tombes d'érudits du Nord ou celles des rois d'Orient, nous avions une vie avant Nolan !
— Ecoute-moi, mon petit ! Est-ce que tu regarderais un laideron si tu avais la plus belle femme en face de toi ? Non ! Et c'est normal. Nolan incarnait la plus bombasse de toutes les femmes et nous nous ne sommes que des laiderons à leurs yeux !
— Sauf que...Nolan était un homme.
Blaise se tourne vers moi et m'envoie une grimace sarcastique. J'ai saisi la métaphore, mais je ne l'aime pas. Je n'ai pas envie de symboliser le laideron. Tout à coup, il s'écrie :
— Sans vouloir me vanter, c'est toi qui n'as pas une bonne réputation ! Moi, je suis un beau gosse ! Pas autant que Nolan, mais cent fois plus que toi !
Il me tire la langue et boit d'une traite sa bière. Je lâche un juron et le dévisage en mangeant mon poulet. Techniquement, il a...tort ! Complètement ! Blaise n'a pas connu de femme en sept ans, il y a forcément une raison à cela. Outre ses manières et ses plaisanteries souvent inappropriées, il ne fournit aucun effort pour mettre son corps en valeur. De larges vêtements cachent en réalité une musculature enviable. Il ne taille pas correctement sa barbe et la laisse pousser dans tous les sens, et n'évoquons même pas ses cheveux noirs qui s'engraissent facilement.
Les premiers jours suivant notre rencontre, je croyais que Blaise Pasteur constituait le parfait gendre à présenter à ses parents. Indépendant, travailleur et acharné, il a obtenu une Licence en droit visant le métier d'avocat pour se détourner en littérature pour trois autres années. Il adorait les études, mais était affreusement indécis. Il excellait en tout, mais n'arrivait à rien. Je supposais qu'il mentait en déblatérant son parcours scolaire, mais, non, il est réellement intelligent et instruit. Un ami l'a initié au pillage de tombes à son entrée en faculté et il a jonglé de nombreuses années entre l'université et les sorties secrètes la nuit. Finalement, il a tout plaqué pour cette industrie. Quel mauvais choix.
— Ne te goinfre pas et habille-toi !
Je jauge son caleçon avec dégoût en secouant la tête. Il me répond par une moue boudeuse. Je soupire et rejoins ma chambre où je quitte mon ensemble de survêtement pour une tenue de ville plus adaptée. En coiffant mes cheveux cendrés, je constate que la lumière du jour leur offre une délicate nuance foncée. Je n'ai jamais pu déterminer si je suis blond ou brun, mais j'apprécie cet entre-deux et remercie le ciel de ne pas avoir usé de coloration pour le moment. En me détaillant dans le miroir de ma salle de bain, je pouffe. C'est évident que je suis un beau gosse aussi ! Mes iris ambrés ont charmé plus d'une dame au fil des années, malheureusement aucune n'a pris une place assez grande dans ma vie pour que je poursuive une relation.
Sans un mot de plus, nous quittons à la hâte mon appartement – Blaise nous a retardés, comme d'habitude. Il me suggère de conduire, puisque je connais l'adresse de notre rendez-vous, mais je me contente de l'inscrire dans le GPS. Je vous l'ai dit, en ce qui concerne la vie quotidienne, en dehors des tombes, je bouge le moins possible. Lorsque j'étais plus jeune, je me dégotais toujours des excuses stupides. Maintenant, j'utilise la carte du vieillissement. A trente-cinq ans, oui.
— A-t-il un nom dans le milieu ? me demande Blaise.
— Aucune idée. Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de lui. Pierre-Louis Lafaille, ça te rappelle des souvenirs ?
— Étrangement, oui, mais c'est flou. Il doit être un minimum réputé !
Nous atteignons une vieille maison à l'extérieur de Paris, dans une banlieue. Je remarque aussi que le jardin n'est pas entretenu, ni la façade. Maniaque comme je suis, je bloque dessus et me retiens de critiquer cette vue déplorable. Nous poussons le portillon et enjambons les racines des gros arbres en esquivant également les branches épineuses des buissons.
— Il voyage beaucoup pour que son jardin finisse dans cet état, murmure-t-il.
Devant la porte, j'amorce un geste pour toquer, mais elle s'ouvre brusquement et nous sursautons, pris de court. Un petit homme trapu à lunettes se tient devant nos regards ébahis. D'après mon expertise, il a bu au moins cinq cafés. Consommateur professionnel de ce liquide noirâtre et amer, je reconnais mes semblables en un clin d'œil.
— Pile à l'heure ! affirme Pierre-Louis. Venez, il faut se dépêcher !
Il fait volte-face et trottine dans son couloir. Blaise et moi demeurons pantois sur le pas de la porte, puis je me ressaisis, tape dans son ventre pour le sortir de sa stupéfaction et nous emboîtons le pas de cet excité du café. Des guirlandes de Noël pendent aux murs et je dois me baisser pour pénétrer dans son salon. Spécifions que l'hiver s'est écoulé depuis quelques mois déjà. Pierre-Louis martèle le sol, un réflexe qui m'est très familier, et pointe de façon frénétique et angoissée le sofa. Docile, j'obéis et m'assois. Puisque Nolan m'a légué cette adresse, je ne m'emporte pas contre cet énergumène et me montre très courtois.
— Dites, pourquoi cet empressement ? questionné-je. Devez-vous prendre le train ?
— Le train ? répète-t-il, la voix aiguë. Oui, et je vous conseille de partir dès que possible ! Qu'est-ce que Delacroix vous a confié exactement ?
Droit au but. Ce type me fait peur, mais me rend curieux.
— Rien. Il m'a prévenu que vous nous recevriez tous les deux, mais...
— Je vois ! me coupe-t-il. Eh bien, je n'imaginais pas que vous seriez assisté. Ça ne me pose pas de problème, mais avertissez-moi la prochaine fois... Quoi que, il vaut mieux que nous ne nous revoyions plus ! Surtout si vous échouez.
Premièrement, je jette un regard suivi d'un rictus vainqueur à Blaise. Au final, je suis le numéro deux et lui le numéro trois. De nous, c'est moi le beau gosse de l'histoire. Deuxièmement, j'affiche ma perplexité sans détour et Pierre-Louis me toise tel un enfant un brin idiot. Il ralentit et baisse le ton pour me réexpliquer :
— Je me charge de procurer du matériel spécial aux pilleurs de tombes, en leur dégotant le meilleur du meilleur. Top qualité !
Le visage de Blaise s'illumine, il se rappelle de lui maintenant.
— Delacroix m'a contacté avec une liste très précise et surtout très longue, mais j'ai terminé de tout rassembler. Peu de temps avant sa mort, il m'a envoyé un mail avec une série d'instructions, dont une qui m'a surpris.
Il marque une pause et se racle la gorge. Son timbre change dans les graves.
— Cette tombe a tué d'innombrables pilleurs, uniquement les valeureux s'y risquent, mais ils y perdent tous la vie. Les ténèbres dévorent même le cœur des justes. Je n'ai pas d'autres solutions, ainsi fais attention. Le secret de cette tombe mérite que l'on trépasse pour le préserver, mais personne ne peut prendre cette décision à ta place.
Un ange passe entre nous. Le silence pesant et étouffant s'installe dans la pièce, pendant que Pierre-Louis toussote et reprend sa voix normale. Il sourit, tout content de lui. Cette élocution, elle me hante toutes les nuits dans mes rêves. Nolan. Je me lève si violemment que le fournisseur tressaille et jure. Je n'ai pas besoin de formuler la moindre parole qu'il se justifie.
— Voilà les mots qu'il m'a ordonné de vous communiquer. Mon job s'achève ici. N'essayez plus de me contacter. J'ai deviné à quelle tombe Delacroix fait référence et sachez que vous n'aurez pas la voie libre ! Quiconque se mêle de leurs affaires s'expose à des représailles.
— Attendez ! Qui ? Les affaires de qui ?
— Oh, vous les croiserez bien assez tôt !
Sur ce, Pierre-Louis attrape un sac à dos posé à côté de lui et traverse le salon, en direction de la porte arrière. Blaise le pourchasse en le harcelant de questions, mais le fournisseur maintient son mutisme jusqu'à ce qu'il grimpe dans une voiture et file. Je ne bouge pas, figé sur le canapé. Dépité, je fais le point sur tout ce qui s'est déroulé en l'espace de quelques minutes. Nolan nous a arrangés du matériel. Il a fait en sorte qu'un message me parvienne dans lequel il m'avertit des dangers de la tombe, mais il sous-entend aussi qu'elle doit être protégée coûte que coûte. Et pour finir, de quoi ces mystérieuses personnes sont-elles capables pour angoisser à ce point le petit homme ?
— Non mais ! peste Blaise, en regagnant la maison. Il s'est envolé sans fermer ses portes et sans éclaircir les choses ! T'as compris quelque chose, toi ?
J'acquiesce, ce qui étonne Blaise. Il se calme instantanément et se rassoit à ma droite, tout ouï.
— Nolan nous a tout avancés. Le matériel, les préparations de base et il nous soumet à un choix. Soit nous fonçons aveuglément vers la tombe et nous affrontons ces gens menaçants, soit nous privilégions notre vie et nous rentrons à la maison. Mais, il précise que cette tombe mérite les sacrifices.
Honnêtement, je ne réfléchis même pas. Ma relation avec Nolan s'est forgée dans la concurrence, puis dans l'entraide et dans l'amitié. Notre lien vaut tout l'or du monde, à mon sens. Par conséquent, je lui voue une confiance inébranlable. S'il n'y avait pas une maigre chance pour que je survive et récupère le trésor, il ne m'aurait pas mené sur cette piste. En zieutant sur Blaise, son expression faciale ne m'inspire pas une réponse autant enthousiaste que la mienne. Les mains croisées et les coudes appuyés sur ses genoux, le buste penché en avant, il médite sur la situation. Il ne veut pas participer à cette aventure, je le sais.
— Est-ce que je peux m'exprimer sur ce sujet sans que tu te vexes ou que tu ne sois fermé à la discussion ?
Je déteste quand il articule chaque mot avec ce sérieux. Généralement, la suite me contrarie. Je note qu'il craint sincèrement de m'offenser, ou pire de me blesser. Néanmoins, je suis prêt à l'écouter.
— Nolan devenait fou, de mon point de vue. Jamais auparavant, il n'a recherché une tombe comme celle-ci. Nous ne savons pas qui y repose, ni pourquoi elle l'intéresse tant. Es-tu certain, Jasper, que ce pillage ne va pas nous coûter notre peau ?
— Non. Je suis certain que la mort nous guettera à chaque détour, sinon il n'aurait pas écrit un mail pareil au fournisseur. Mais, Blaise..., c'est Nolan ! Il a vécu dans les tombes et ses intuitions ne trompent pas. Il est clair que cette tombe est extrêmement dangereuse et...
J'hésite à prononcer la fin de ma phrase.
— Je ne te demanderai pas de te joindre à moi. Nolan ne nous oblige à rien. Nous pouvons annuler. Mais, je ne le ferai pas. Je localiserai cette tombe et je la défendrai à sa place.
Hors de question que Blaise se lance dans cette aventure et meure par ma faute. Je ne réclame rien de lui. C'est pourquoi je me redresse sobrement et me dirige vers la sortie. En descendant l'allée aux larges racines, un bras entoure soudainement mes épaules et il chantonne :
— Tu ne voleras pas le trésor tout seul, mon pote ! Je veux ma part du butin !
Je ne peux m'empêcher de sourire. C'est parti pour une énième tombe. Nolan, j'arrive. J'espère ne pas te décevoir.
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