La fausse tombe

Au bout de ce tunnel, nous déboulons dans une intersection et Nolan se dépêche de nous dépasser pour nous guider dans un dédale plus sombre et plus étroit. Les pas des Gardiens résonnent loin derrière nous. Je crois que la fumée épaisse dispersée était aussi toxique, mais nous n'y avons guère été exposés longtemps, ce qui nous a préservés de son effet et a ralenti nos ennemis. Mon meilleur ami freine brusquement et nous pousse les uns après les autres dans un renforcement ridiculement étriqué, forçant Blaise à s'allonger au maximum à cause de ses gros muscles. Il ordonne à Charlène d'éteindre sa lampe, unique source de lumière parmi nous. 

Les ténèbres me paraissent bien peu accueillantes et je perçois les respirations haletantes de Levi à ma droite. Pour un jeune homme coincé dans une tombe glaciale avec son cousin, entourés de proches fous, je me doute que le traumatisme a laissé des séquelles, notamment une peur du noir. Charlène doit avoir un cheminement similaire, car je l'entends glisser vers l'expert au même moment que moi et nous lui attrapons un bras pour lui montrer qu'il n'est pas seul et abandonné ici. Notre présence rapprochée lui permet de se détendre quelque peu et d'apaiser son souffle erratique. 

Nous tombons dans un silence de plomb jusqu'à ce que des Gardiens traversent le dédale juste à côté de nous. Nous maintenons un mutisme exemplaire, sans bouger et en respirant à peine. Je reconnais les reniflements discrets de Riley dont l'allergie à la poussière semble revenir au galop. Le sud ne lui a pas fait du bien, d'ailleurs. Le mistral n'épargne personne et ses narines n'ont cessé de souffrir ces derniers jours. Il combat son envie et à la seconde où les pas s'éloignent, il éternue le moins fort possible. Crise évitée. Néanmoins, nous ne pipons mot les minutes suivantes, surveillant le moindre son. Lorsque nos expirations commencent à produire des échos autour de nous et que l'endroit est tellement vide que nos oreilles bourdonnent, Charlène lâche et se décale de Levi, en crachant dans un murmure contrôlé :

— Ravi de te revoir chez les vivants, Delacroix, mais vous avez intérêt à tout nous expliquer, et fissa !

Nolan ne répond pas tout de suite, ce qui attise sûrement sa colère.

— Moi, je m'en fiche complètement de la tombe, chuchote Riley. Par contre, je veux mon argent.

— Tu l'auras ! affirmé-je. N'est-ce pas, Nolan ? 

Bien sûr, cet idiot ne me répond pas. Je peste et tout à coup, la scène qui vient de se dérouler en précipitation me revient en mémoire. Un détail me trouble en particulier. Je pivote vers le coin où j'estime que Blaise se tient accroupi et m'enquiert :

— Puis-je savoir pourquoi tu n'es pas surpris ? 

Le néant, voilà la réponse que je reçois. Subitement, Blaise se joint aux autres et réclame des explications à Nolan, cependant son manège me plait de moins en moins.

— Blaise Pasteur, pourquoi n'as-tu pas été étonné du grand retour de Nolan, bordel ?!

— Chut ! réplique-t-il. Ne crie pas !

— Je suis à deux doigts de criser et de rameuter tous les Gardiens ! Pour-quoi ?!

— Il était au courant depuis le début, admet Nolan sur un ton parfaitement indifférent.

Je me fige. Nul n'ose prononcer quoi que ce soit. Je repense à tous ces instant où je lui mentais et ressentais une culpabilité dévorante ; quand je le croyais plongé dans le déni et perturbé par la mort de notre meilleur ami ; les jours où je crevais d'un besoin viscéral  de tout lui dévoiler, que je priais ardemment qu'il ne me haïsse pas lors des révélations ; les fois où je m'en voulais de le faire souffrir et de lui cacher qu'un des hommes les plus importants dans nos vies était en réalité sain et sauf, probablement. Je songe à cette sensation destructrice de faute impardonnable et j'éclate d'un rire à peine retenu, amer et froid. 

— Jasper, c'était pour..., tente Nolan.

— Tais-toi, j'essaie de m'en remettre, là !

Il respecte mon ordre et je me recroqueville sur moi-même l'espace d'une seconde, grattant l'arrière de ma nuque dans un tique nerveux. Blaise était au courant et, moi, comme un imbécile, je m'inquiétais pour son état mental. Une part de mon être me souffle que Nolan devait avoir une raison de le prévenir également, mais je n'ai pas le goût de l'entendre maintenant. Or, pour avancer et ne pas ressasser, je suis obligé de les écouter. J'expire donc ma frustration et tapote le genou de mon menteur de meilleur ami. Il avoue :

— J'ai compris à ton regard ce jour-là que tu passerais ton temps à te tourmenter pour moi et je ne voulais pas que tes doutes servent aux Gardiens ou finissent pas te faire défaut. Je me suis dit qu'en avertissant Blaise, il pourrait te protéger sans que tu ne le saches. En l'ignorant, tu te concentrerais sur l'essentiel. 

— Tu prendrais soin de l'équipe, mais qui prendrait soin de toi ? Il ne m'a pas fallu davantage pour me convaincre, complète Blaise. Je suis officiellement ton soutien moral !

En d'autres termes, il contrôlait ma paranoïa légendaire en vérifiant que je ne change pas de cap et que je n'emprunte pas le mauvais chemin. Super. Voilà pourquoi il n'a pas rechigné pour participer à cette aventure, qu'il ne s'investissait pas dans les recherches et qu'il n'a pas accordé un seul crédit à ma déclaration à propos de la disparition de Nolan. Je suis vraiment partagé entre les remercier pour avoir veillé sur ma santé ou leur enfoncer la tête dans la paroi rocheuse. Dans l'incertitude, je décide d'aviser plus tard. Actuellement, nous avons d'autres chats à fouetter. Je retourne à la question de Charlène, aussi curieux qu'elle sur ce point.

— Comment as-tu fait pour entrer dans la tombe, en sortir tout le trésor et le replacer par ce faux ? demandé-je. 

 — Quelqu'un a bel et bien réalisé cette prouesse, mais ce n'est pas moi ! L'homme, que j'ai rencontré et qui m'a longuement parlé de la tombe, des Gardiens et du trésor, Armand Beaudouin, il a réussi. Cet homme travaillait dans le secteur de l'antiquité et il a lentement collecté des données en rapport à ce mystérieux personnage du cardinal. En faisant le rapprochement, il a compris que tout son avenir pouvait se jouer sur ce fameux trésor. Il s'est rendu jusque dans le Vercors en suivant des pistes et a déterré un ancien coffre grâce aux indices de di Bartollo. Une lettre et une carte indiquaient l'emplacement précis de sa tombe, ainsi que les raisons de la cacher aux yeux des personnes malintentionnées. Quelque chose en rapport avec la préciosité de ses informations. En réalité, disons plutôt qu'il fuyait les puissances politiques et religieuses de son époque, craignant d'être condamné et que ses soi-disant preuves soient perdues à tout jamais. 

— Mais, et le trésor ?! questionne Levi avec empressement. Que contient-il ? Des données historiques ? Précieuses ? Est-ce que je pourrais le voir, s'il vous plait ?! 

Nolan ricane à son ton avare et j'en déduis par le frottement de ses vêtements contre sa peau qu'il opine du chef. 

— Si tu veux. Son trésor renferme énormément de connaissances vérifiables via les archives et partiellement vraies, améliorant et précisant les informations déjà existantes sur cette période. Armand m'a raconté que le cardinal a ordonné la construction de cinq tombes au total, parmi lesquelles une seule était la bonne. Il m'y a conduit et avec une équipe archéologique, nous l'avons excavé. Présentement, le trésor a été confié à des professionnels dans un centre de recherche historique. 

— L'organisation a toujours gardé la mauvaise tombe ! en conclus-je, émerveillé par la stratégie du cardinal. En posant ce système d'explosifs, Armand a braqué toute l'attention sur une des fausses ! Mais...

— Pourquoi n'a-t-il pas extrait le trésor plus tôt ? m'interrompt Charlène. 

Je me pose la même question. Un homme bossant dans le domaine de l'antiquité se serait confronté à un dilemme de taille. Prendre le trésor et le revendre ou faire preuve d'intégrité et le préserver. Seulement, une personne naïve et sans ressource tel que lui n'aurait pas su à qui faire appel. Nolan possède beaucoup d'expériences et de contacts. Il a réagi très vite par habitude, mais un étranger dans l'industrie impitoyable du pillage de tombes n'aurait pas été en mesure d'esquiver les raclures et les charognards. Nolan l'a en quelque sorte sauvé en lui montrant la voie vers la protection des objets funéraires et notre équipe s'est chargée de détourner l'attention des Gardiens pendant ce temps.

Toutefois, Nolan n'a pas l'occasion de confirmer mon hypothèse, car des Gardiens franchissent à nouveau le dédale en nous insultant. Ils devraient obtenir une médaille des meilleurs noms d'oiseau. Peu importe, nous attendons silencieusement qu'ils partent. Désormais, il faut s'en aller et trouver un moyen de ne pas nous faire tuer jusqu'à la fin de nos vies. Je prends conscience à cet instant que nous nous sommes fourrés dans une position très délicate, mais mon ami ne semble pas troubler.  Je présage qu'il a une solution à nous proposer. Il se penche vers nous et susurre avec prudence :

— Des bombes sont dissimulées tout le long de ces tunnels et l'équipe archéologique avec laquelle j'ai travaillé les fera exploser à mon signal. Une majorité de Gardiens mourront ici. Pour les autres, je présume que ton grand-père sera capable de les gérer.

Avant que Charlène ne réponde, j'affirme :

— Si le leader choisit de nous traquer, personne ne l'arrêtera !

— Lou Bellegarde est le leader, marmonne Nolan. 

Un lourd soupir s'extirpe de ma gorge.

— Est-ce que c'est vrai ? interrogé-je, avec âcreté.

Charlène ne se risque pas à m'énerver et demeure muette. Ne fais pas une crise, Jasper, tout va bien, Jasper.

— En fait, tout le monde m'a menti durant ces trois semaines ! 

— Sauf moi ! s'exclame Levi.

— Et moi, rajoute Riley.

J'hoche la tête, dépité.

— Je vais rester avec vous deux, je crois. C'est préférable.

Nolan me donne un coup amical dans le dos, mais je fais claquer ma langue contre mon palais et gifle sa main, ce qui l'amuse. Jusqu'à la fin, Lou m'aura déçu. Bon, au moins, s'il aspire réellement à me venir en aide, il devrait écarter les Gardiens de ma route. En espérant que cela vaut aussi pour les autres membres de l'équipe. Mes deux meilleurs amis se redressent et je les imite. 

— En tout cas, rassurez-vous ! lance Nolan, avant de quitter cette cachette. J'ai pu repartir avec quelques trésors qui n'étaient pas utiles au laboratoire de recherche. Par conséquent, vous serez tous payés !

Riley ne retient pas une exclamation de victoire et je présage que les deux autres sourient comme des idiots. Nolan pouffe et allume sa lampe torche. Il zieute les deux bouts du tunnel et s'y engouffre. Nous lui emboîtons le pas en marchant lentement et prudemment. Il se repère avec aisance dans les dédales, sûrement grâce aux indications d'Armand Beaudouin. Les cinq premières minutes, rien n'advient ; nous nous déplaçons dans ce véritable labyrinthe immense. Cependant, nous ressentons de plus en plus des présences autour de nous. Les Gardiens s'approchent, mais nous ne pouvons plus nous dérober à leur vue.

Ce qui devait arriver arriva. Nous nous retrouvons nez à nez avec eux. Un Gardien dresse instantanément son arme et tire. Blaise et Nolan se décalent sans difficulté, mais Levi n'en a pas le temps. Je le pousse de toutes mes forces sur le côté, mais oublie de me coller au mur. La balle me transperce cruellement le bras, au niveau du coude, et je sens aussitôt que je ne peux plus le mouvoir. Mes amis réagissent au quart de tour et foncent sur cet homme en utilisant leur poids commun afin de le déséquilibrer. L'individu derrière lui ne parvient pas à tirer à cause de la faible distance entre nous tous. 

Tandis que Nolan assomme à coups de poings le tireur et que Blaise s'en prend au deuxième, Riley se fraye un chemin jusqu'à eux et dégaine une lame si fine que je l'entraperçois à peine selon ses mouvements. Il se débarrasse des Gardiens en une fraction de seconde. Je presse mon bras, davantage de sang s'en écoule. Je grimace et des sueurs froides grimpent sur toute mon échine, une perle d'eau salée ruisselle sur mon front. Mais, je m'efforce d'écarter la douleur. Mon meilleur ami, le numéro un, se rue sur moi et constate les dégâts. Son regard tracassé implique forcément qu'il va insister pour me dénicher un bandage ou pour faire un garrot, ce qui nous retardera. 

— Tu es nul pour secourir une équipe ! raillé-je.

Sans lui laisser le loisir de me soigner, je le bouscule et trottine dans ce tunnel à l'aspect interminable. Je l'entends lâcher un soupir de mécontentement, mais il ne commente pas et me rattrape pour nous mener à bon port. Le dédale débouche sur une salle conséquente. Je n'ai pas besoin de relever la tête pour remarquer un trou de taille moyenne au plafond. Je suppose que l'équipe archéologique patiente là-haut, mais léger problème...les Gardiens l'ont découvert. Ils se sont tous réunis et visent chaque entrée possible dans cette salle. Sur-le-champ, des tirs fusent dans notre direction et Nolan fait volte-face en nous repoussant. 

Les tirs ont probablement attiré l'attention de l'équipe archéologique, puisque nous percevons soudainement une bruyante détonation qui fait trembler le sol rugueux et fragile à la manière d'une onde de choc. Charlène braille quelques jurons incompréhensibles et chute sur son postérieur en geignant. Levi et Riley se tiennent à la paroi rocheuse, tandis que Blaise vacille tout en gardant l'équilibre. Je m'accroche par réflexe à Nolan et il gémit à mon toucher. J'attrape vivement ma lampe et la rive sur son torse où j'ai pris appui, illuminant une plaie sanguinolente. Je me mets à paniquer, mais il me calme sans tarder en clamant :

— Je suis extrêmement nul pour secourir des gens, je le confesse ! Tu m'apprendras.

— Je ne suis pas certain de faire mieux, soufflé-je.

Au-dessus de nos têtes, la roche se fissure et je blêmis violemment, tout comme Nolan.

— Qu'est-ce que tes nouveaux potes ont fait ?! m'écrié-je.

Il empoigne ma main et me tire à sa suite. Subitement, d'autres explosions retentissent dans les tunnels. Déstabilisés par les tremblements engendrés par les détonations, nous avançons durement jusqu'à la gigantesque salle dans laquelle tous les Gardiens ont d'ores et déjà perdu la vie ou agonisent au sol. La paroi rocheuse n'arrête pas de se fendre par endroit et s'apprête à s'effondrer sur nous. Des cordes ont été tendues. Trois au total. Ni une, ni deux, je me tourne vers mes recrus et je leur fais signe de grimper. Ils ne rouspètent pas et s'élancent. Blaise se stoppe net et nous toise avec effroi, Nolan et moi.

— Vous pouvez monter ? 

Il pointe nos blessures respectives et je ne sais pas quoi lui dire, mais un morceau de roche se détache et s'écrase à deux mètres de nous.

— Grimpe ! 

Il obtempère sans conviction et avec lenteur pour s'assurer que nous suivons. De toute façon, ni Nolan, ni moi ne comptons mourir sans tenter. Nous nous saisissons d'une corde et je débute la pire ascension de toute mon existence. D'habitude, l'escalade, il s'agit d'une partie de plaisir ; mais, aujourd'hui, cela s'apparente à un vrai cauchemar. Ma blessure saigne encore et encore, la douleur paralyse mon bras et engourdit tout mon corps. Mon meilleur ami ne s'en sort pas mieux, mais nous continuons sans pause. Le plafond s'écroule irrémédiablement et la surface terreuse s'affaisse. 

Contre toute attente, ma corde baisse et me fait perdre un minimum de trois mètres. Quand je relève les yeux, je note qu'elle ne tiendra pas à l'effondrement des souterrains. Celle de Blaise est trop distancée de la mienne, contrairement à celle de Nolan, mais elle n'est pas dans un meilleur état. Indécis, je poursuis mon ascension dans les gémissements de souffrance. J'anticipe la dégringolade et me prépare à sauter. Je me balance trois fois, mais mon élan m'est enlevé sans pitié. Brusquement, elle cède et je tends le bras dans l'espoir de me raccrocher à quelque chose. 

Par miracle, une main serre la mienne. Nolan se tient à sa corde d'un bras et m'empêche de faire une chute mortelle avec l'autre. Le balancement ne dérange pas Riley qui atteint le sommet et un individu le hisse hors du trou. Je me hâte de libérer la poigne de mon ami. Il recommence à grimper tout en m'adressant des regards inquiets. Mais, je suis le plus alarmé des deux, car des gouttelettes de son sang dégoulinent de son torse jusqu'à moi. Mon bras connait un sort identique. Malgré la souffrance lancinante, nous arrivons en haut, quasiment inconscients. Je ne me rappelle presque plus de qui je suis, ni de pourquoi nous avons enduré tout cela.

Des hommes me traînent hors de trou et je lâche la corde, tel un pantin désarticulé. Nolan et moi sommes écartés des souterrains. La surface de la terre se ramollie totalement et plie sous le vide laissé par l'anéantissement de la roche. Un nuage de poussière s'élève, alors que l'on m'emporte quelque part. Je trébuche et tousse, terminant cette course sans aucune dignité en m'embronchant. Je m'étale de tout mon long et demeure au sol, épuisé. Il me faut une poignée de minutes pour revenir à moi et me souvenir de tout. La douleur ne se dissipe pas, mais je reprends l'ascendant sur elle. 

Toute mon équipe est avachie, autant fatigués que moi. Un individu se charge de presser la blessure de mon meilleur ami, un autre s'est penché au-dessus de mon bras. Sans préambule, cet homme pose un tissu sur ma plaie avec une douceur comparable à celle des éléphants. Je ne ravale pas mon cri de douleur et je l'accentue volontairement, puérilement et sans considération pour leur sauvetage, dans l'espoir que ses tympans implosent. Il fronce les sourcils sans faire de commentaire. Heureusement pour lui. 

— Plus jamais, tu bosses avec ces gars ! hurlé-je à l'intention de Nolan, excédé.

 Apparemment, Charlène est submergée par une colère similaire.

— Bande de sombres crétins ! Vous avez failli nous tuer tous les six ! Quels incapables ! Incompétents !

Certains arborent des rictus désolés. A priori, nous faire tous exploser n'était pas leur but. Ils ont interprété les tirs des Gardiens comme un signal de Nolan et ont déclenché les bombes. Levi s'est pratiquement évanoui sous le choc et Riley joue avec sa lame. Exténués et les cœurs palpitant sous l'adrénaline, Blaise, mon menteur d'ami et moi-même, nous nous fixons d'abord sans émotion particulière avant de nous esclaffer. Tous les autres nous regardent sans comprendre, mais nous ne nous arrêtons plus de rire. Quelle aventure...

— La prochaine fois que tu désires absolument préserver des trésors, va au diable ! 

Blaise acquiesce vigoureusement et notre ami lève les bras en signe d'abdication. Honnêtement, nous sommes les pires pilleurs de tombes du monde. Nous ne méritons clairement pas nos numéros, surtout à cause de Nolan. Mettre nos vies en jeu pour le bien de l'histoire, quelle connerie ! Mais, la vie serait mille fois moins drôle sans eux deux. 

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